. ** 7\^ o %7 MANUEL UE LA LANGUE CHKIPE OU ALBANAISE DU MEME AUTEUR Poésies populaires serbes, traduites, etc. Paris, 1859, Chansons populaires bulgares , en original et en traduction. Paris, 1875. Tous droits réserves. IMPRIME RIE D. BARDIN, A SAINT-GERMAIN MANUEL DE LA LANGUE CHKIPE OU ALBANAISE -A.TJC3-XJSTE DOZOW CON.-5UL DE FRANCE GRAMMAIRE — VOCABULAIRE — CHRESTOMATHIE IkS'oa |(pS ai PARIS ERNEST LEROUX, EDITEUR LIBRAIRE DE LA SOCIÉTÉ ASIATIQUE DE PARIS, DE L'ÉCOLE DES LANGUES ORIENTALES VIVANTES, DES SOCIÉTÉS DE CALCUTTA, DE NEW-HAVEN (ÉTATS-UNIS), DE SHANGHAÏ (CHINE), ETC. 28, RUE BONAPARTE, 28 1879 AVERTISSEMENT Sans littérature, sans art, presque sans histoire, le peuple albanais ou chkipetar ne sollicite guère notre attention que par les obscurités de son origine. Peu nombreux et isolé au milieu d'autres races, on pourrait le comparer à un de ces ilôts, soulevés par des forces volcaniques et à une époque inconnue, du fond de la mer, et dont la base est dérobée par les eaux où ils s emiettent peu à peu aux investigations des géologues, curieux d'en étudier la structure. La langue, qui sépare les Albanais du reste du monde, paraîtrait devoir fournir la clef de leur descendance et nous révéler d'où ils viennent. Mais cette langue, mosaïque étrange de pièces qui semblent partout empruntées, n'offre au premier aspect qu'une autre énigme bizarre et indéchiffrable. Aussi, en mettant à profit un séjour prolongé en Épire, pour rassembler d'abord, et ensuite pour coordonner les matériaux qui composent ce livre, mon but principal a-t-il été de fournir aux ethnographes et aux philologues, aux albanistes (il faut risquer le mot), s'il en est, quelques éléments de plus pour la solution du problème. C'est une entreprise où, toute modeste qu'elle soit, je m'étais, pour mon malheur, engagé trop à la légère. Recueillir des contes, des chansons, des proverbes, était en effet tout ce que je m'étais d'abord proposé de faire, mais je n'avais point réfléchi que, pour mettre par écrit correctement quatre mots d'une langue quelconque, il faut posséder la grammaire de cette langue d'une manière presque complète et surtout précise. En un mot, je me — r> — suis vu entraîné , sans en avoir eu aucunement le projet, à étudier l'albanais. De là l'Essai grammatical, dont la rédaction a marché de front avec la réunion des textes; essai qui est complété par un Vocabulaire comprenant tous les mots que ceux- ci renferment ou qu'il m'a été donné de recueillir dans le com- merce oral '. Les trois parties de l'ouvrage, tout imparfait qu'il soit, étant rédigées cm vue l'une de l'autre, pourront, si je ne me trompe, donner au curieux une notion suffisante, sinon com- plète, du génie de la langue chkipe ; c'est l'idée qui m'a soutenu dans un travail long et souvent pénible. La préface de la gram- maire rendra compte du système orthographique que j'ai été conduit à adopter, faute de mieux, et que je me suis efforcé de rendre rationnel et intelligible, à la différence de la plupart de mes devanciers 2. La prétention avouée, mais suspecte à bon droit de la part d'un étranger, de donner des testi di linrjua irréprochables, sinon quant au style, du moins sous le rapport de la correction, a be- soin d'être justifiée, et c'est ce que je ferai tout à l'heure. Mais d'abord il est à propos de dire quelques mots de ce qui représente chez les Albanais la littérature populaire (d'autre, ils n'en ont pas), c'est-à-dire de leurs chansons et de leurs contes, dont j'offre ici au public d'assez nombreux spécimens. Ces deux genres de productions, dont un seul, les chansons, doit à la versification une forme déterminée et à peu près stable, portent des noms d'origine latine ou italienne; car le verbe kœn- dôn, chanter, d'où kœnyœ, chanson, dérive de cantare, de même que dans prdlhœ ou pœrdlhœ, récit, conte, on croit reconnaître l'italien parola 3. Ce qui les différencie surtout, au point de vue de l'originalité et de l'intérêt qu'ils pourraient avoir pour nous, c'est l'empreinte musulmane que, par malheur, la chanson porte à un haut degré, tandis que le conte, si on en excepte un petit nombre 1. A ces mots il en sera ajouté un assez grand nombre, pris dans les li- vrets de Kristophoridhis. 2. Je fais dès à présent exception , sous certaines réserves à exposer, pour deux ouvrages auxquels j'aurai souvent à me référer : les Etudes alba- naises (albanesische Studien) de M. Hahn, Jena, 1854; la Grammatoloyia comparala délia lingua albanese, Livorna, 1864, par un Albanais d'Italie, M. D. Camarda; et avant tout, pour les publications de C. Kristophoridhis. Voy. plus bas. 3. Cependant les Albanais de Sicile disent pougliâre. de détails et des conceptions évidemment empruntées aux Mille et une nuits, conserve un air s musulmans que règne cette singulière coutume; Tinfor- raanl de M. Hahn était un chrétien d'Elbassan 15, et les beïts qu'on trouvera ici sont l'œuvre d'un jeune homme appartenant à la même religion, d'un boutiquier de Pœrmét, petite ville d'Épire à une vingtaine de lieues au nord d'Ianina, lequel ne se doutait guère de la publicité qui les attendait; le parent de l'auteur, qui me les a dictés, n'y voyait rien que de naturel et n'y soupçonnait aucune impureté. Les seuls contes albanais publiés jusqu'ici, au nombre de cinq et très-courts, l'ont été par M. Hahn qui, en outre, a ajouté la traduction de quelques autres à celle des contes grecs 16. En pré- sence de la rareté des textes albanais, on trouvera donc peut-être opportune la mise au jour de la présente collection qui, en augmentant le nombre des mots déjà connus, aura aussi l'avan- tage d'exemplifier la phraséologie et de présenter la langue de la prose dans sa libre allure, nécessairement guindée par les né- cessités de la traduction et par l'imitation d'une pensée et d'un style étrangers, dans la version du Nouveau-Testament 17, jus- qu'ici source principale où ont puisé les albanistes. En atten- dant que je puisse faire paraître la traduction de mes contes, on trouvera ici un index destiné aux personnes assez nombreuses qui s'occupent de mythographie comparée. Ceci est pour l'élément merveilleux, mais à un autre point de vue, je dois dire dès à présent qu'ils réservent une déception aux personnes qui croiraient y trouver une peinture des mœurs et surtout des coutumes des Albanais. En cela au reste ces contes ne forment pas exception aux productions du même genre qu'on a recueillies en si grand nombre chez presque tous les peuples du globe. Dans les fictions vraiment populaires, c'est pour ainsi dire l'homme abstrait qui s'offre à nous, l'homme, bon ou mauvais, mais réduit aux qualités les plus essentielles de sa nature. L'organisation sociale y est aussi la plus simple; ce monde imaginaire n'en connaît pas d'autre qu'un despotisme im- bécile, mais tempéré, si l'on peut dire, par l'amour et la fortune, les rois y épousent des bergères, et réciproquement; la chance, 15. C. Kristophoridhis. 16. Griechische und albanesische Mœrchen, Leipzig, 1864. 17. Il s'agit de la traduction toske, publiée à Corfou en 1827, et réim- primée à Athènes en 1858. plus encore que le courage, l'intelligence ou la beauté, conduit le manant jusqu'au lit des princesses et jusqu'à la royauté : sorte de procédé instinctif par lequel la conscience du peuple rétablit l'égalité naturelle de la naissance. Mais sous quel ciel, en quel lieu se déroulent les événements, au fond toujours si semblables, c'est ce qui n'apparaît point, tout au plus si quelque phénomène météorologique, la mention de la neige par exemple, nous ap- prend qu'on est au nord et non pas sous 1 equateur. On sent la main de l'arrangeur, d'un arrangeur trop spirituel parfois, dans les trop longs récits de Mmo d'Aulnoy, comme dans les petits chefs-d'œuvre, plus conformes au genre, de Ch. Perrault; ils appartiennent clairement à une époque, celle du Roi-soleil, le nec pluribus impar est la devise même de Riquet à la Houppe. Les uns et les autres pourtant avaient une base populaire, un fond dont les deux auteurs cités devaient la première connaissance à leurs nourrices, et déplus ils sont, à l'exception du Pcntamerone du Napolitain Basile, les plus anciennes productions de cette sorte publiées dans le monde moderne, après les spécimens laissés par les anciens, depuis Hérodote jusqu'à Pétrone et Apulée. Aussi, et je saisis l'occasion de le dire, y a-t-il lieu de s'étonner de l'oubli dédaigneux où les ont laissés les mytho- graphes étrangers. L'élégance de la forme serait-elle donc un crime irrémissible? Cependant si le Petit Poucet et Peau d'Ane renferment des éléments scientifiques, c'est aussi bien dans la rédaction française un peu fleurie, que dans celles, plus naïves peut-être, des frères Grimm ou en cinq ou six autres langues et dont les principaux détails, rangés par M. Hahn en un tableau comparatif, ont fourni une nouvelle application de la statis- tique 18. Pour les contes albanais non plus le temps et le lieu n'existent pas; à peine si4 là même où le fond ne semble pas de provenance musulmane, quelque titre de fonction ou de dignité nous avertit que nous sommes sous le régime turc; de même que la couleur générale des compositions de Perrault trahit, avec l'usage des titres nobiliaires, la brillante et monarchique époque de Louis XIV, ainsi du nom de derviche, de cadi, de pacha, ce der- nier parfois clairement substitué à celui de mbret (roi); on n'est 18. Préface de l'ouvrage précité, plus heureux comme un roi, mais l'existence d'une femme de pacha di vient l'idéal proposé à une jeune fille par la vieille qui veut la séduire (conte u°2). Il est tel récit plaisant (le n° 32) qu'on dirait traduit du persan, quoique d'ailleurs l'intention comique ne fasse pas plus défaut ici que chez les autres peuples, et constitue une division du genre. Pour le surplus, c'est en vain, comme je le disais tout à l'heure, qu'on chercherait dans ces récits, délasse- ment des Albanais, trace des coutumes qui les caractérisent comme nation : la vendette ou le sang (gydkou), qui les décime, la division en clans, l'habitude de pleurer les morts, de s'expatrier dans un but de spéculation ou de se louer pour le service mili- taire La mise en scène, assez fréquente et sans aucune idée de blâme, des voleurs, forme peut-être le trait le plus saillant de mœurs, portant -d'ailleurs une couleur excessivement simple, et qui permettent par exemple à un roi de fréquenter le café, comme un simple mortel (conte n° 2). Il importe maintenant de dire comment et de qui j'ai recueilli les textes présentés ici au public. Les contes, il convient d'employer seul ce mot, comme pen- dant de l'allemand Mârchen, puisque les fées n'en sont pas un élément indispensable, les contes passent en général pour être la propriété exclusive des femmes, des vieilles surtout, et des nour- rices. Hahn, dans l'introduction fort intéressante de l'ouvrage cité en dernier lieu, atteste que durant un long séjour en Grèce et dans des circonstances qui le mettaient en rapport continuel avec la classe populaire, il ne lui a pas été possible d'entendre un seul conte de la bouche d'un homme. C'est par la promesse de ré- compenses pécuniaires qu'il est parvenu à se procurer les origi- naux écrits dont il a donné la traduction, et il tire de là des consé- quences aboutissant à une théorie ingénieuse mais peut-être exagérée, sur les difficultés que rencontre la migration des fictions de peuple en peuple. Tout au moins je connais un homme, — il était naguère dans ma maison, c'était un de mes kavas, musul- man, né à Prévéza d'une mère grecque et d'un père albanais, échappé jadis au massacre des Gardikiotes par Ali-Pacha, — qui sait l'une et l'autre langue, mieux le grec, et a en outre la mé- moire très-bien garnie de contes, qu'il ne fait aucune difficulté de dire, dans son jargon gréco-épirote.Et parmi les nombreux Alba- nais aussi bilingues, on en trouverait sans doute plus d'un autre — 13 — également propre à servir d'agent de transmission entre les deux peuples, dont les fictions présentent d'ailleurs la plus grande res- semblance. Parmi les quatre élèves du gymnase d'Ianinaque j'ai eus successivement pour maîtres et sous la dictée de qui j'ai écrit, les uns m'ont répété ce qu'ils avaient appris dans leurs familles, un autre s'en allait le soir dans une auberge fréquentée par les voyageurs de son pays, et s'y faisait raconter ce qu'il me rap- portait le lendemain. Une seule fois, pris au dépourvu, il m'a dit en albanais un conte (c'est le n° 9), qu'il ne connaissait qu'en grec. La répugnance à dire des contes, fondée généralement sur la crainte du ridicule, ne parait donc pas si grande ici que parmi les Grecs. Comme cela a été indiqué plus haut, je ne me suis point adressé à des personnes de bonne volonté ponr obtenir des pièces manuscrites (chose d'ailleurs d'une excessive rareté en Albanie), et les publier telles quelles. Le regretté M. Grimblot m'avait bien remis un petit nombre de chansons, qu'il s'était jadis pro- curées à Monastir, à l'époque où il y remplissait les fonctions de vice-consul, et qui étaient accompagnées d'une traduction grecque, fourmillant de mots turcs à peu près autant que l'ori- ginal; le motif et la platitude du fond ne m'ont permis dé- faire que deux ou trois emprunts 190 A part cette exception, il n'est rien, chansons, contes, le morceau étendu sur les Coutumes du mariage à Pœrmét, et le reste, il n'est rien que je n'aie écrit moi-même, — et cela en exerçant un contrôle perpétuel et sur les mots et sur la syntaxe et parfois même sur la rédaction, — sous la dictée d'un Chkipetar, notamment des quatre étudiants dont il a été question plus haut, et qui s'étaient plies à ma fan- taisie, tout extraordinaire qu'elle leur parût peut-être. Ces jeunes gens savaient passablement le grec, en connaissaient la technologie grammaticale, et c'est par l'intermédiaire de cette langue qu'ils ont pu me fournir les explications pratiques les plus nécessaires ; quant aux théoriques, il en est que je cherche encore, même après de persévérantes études. On me comprendra, si l'on songe qu'aucun Chkipetar de Turquie , à l'exception de Kristophori- dhis 20, n'a encore réfléchi sur sa langue, ne sait l'écrire et 19. Entre autres la première des chansons diverses, et plusieurs des extraits. Le nom de Gortcka, la xdpufrx des Grecs, qui y revient plusieurs fois, en indique la provenance. 20. Mon ouvrage était déjà terminé, quand j'ai eu occasion de voir Kris- - 14 — ne croit possible ou même utile de le faire; s'il a le goût et le moyen de s'instruire, il n'aspire (je parle des chrétiens) qu'à pos- ler le grec, seul instrument d'éducation qu'il ait à sa portée. Éloigné de ses parents, c'est en cette langue qu'il communique avec eux Comme tous les idiomes, surtout ceux qui ne sont point cul- tivas, l'albanais se partage en une infinité de dialectes, plus ou moins caractérisés. Il en sera dit quelque chose dans la préface de la grammaire. En attendant, j'ai indiqué avec soin la prove- nance de chaque morceau, car mes maîtres n'étaient point tous du même pays, et leur parler offrait dès lors d'assez notables dif- férences, qui seront exposées en leur place. Le hasard m'ayant fait tomber d'abord sur deux natifs de Pœrmét, c'est le dialecte dominant dans cette petite ville, dont j'ai donné l'exposition grammaticale. Celui qui s'en éloigne le plus est celui de Fyèri 21. Tous deux offrent à leur tour des divergences avec le parler des Rœza, ou comme Hahn écrit, des Rica, qui sert de base au travail de ce philologue. Ces jeunes gens par contre étaient tous chrétiens, et c'est un fait qu'il ne faut pas perdre de vue pour apprécier les productions dont je leur dois communication. Elles montrent, les chansons surtout, et par les mots turcs qui y abondent, et par l'empreinte musulmane dont elles sont marquées, à quel point les façons de penser et de parler de la race conquérante ont pénétré chez les Albanais mahométans et de là chez leurs frères séparés d'eux par les croyances. Ce sont les premiers qui donnent le ton évi- demment, et les chrétiens, tout en restant attachés à leur culte, les ont pris, en matière poétique, comme arbitres incontestés du goût. Comme ce n'est point cependant pour apprendre des mots turcs ou même grecs, plus ou moins défigurés, qu'on étudie l'al- banais, j'ai cru bon, sans préjudice du vocabulaire, où les diverses étymologies seront données, autant qu'il me sera possible de le faire, d'indiquer, dans les chansons, tous les mots turcs ou dé- tophoridkis à Tirana, en mai 1874; ses publications n'ont pu me servir que pour un travail de révision. Venues plus tôt entre mes mains, elles m'au- raient épargné des peines infinies, si toutefois elles ne m'eussent fait renon- cer à l'entreprise commencée. 21. Bourg situé sur le chemin de Bérat à Avlona. rivés du turc, en entendant par ce mot, bien entendu, tous li s éléments tartar, arabe ou persan, qui entrent dans la composition de l'idiome osmanli actuel. Je dois ajouter que Kristophoridhis croit possible de purger sa langue maternelle de tout emprunt étranger, et il est certain qu'il parait y avoir à peu près complètement réussi dans ses traductions bibliques ou ses livrets élémentaires, en remplaçant les mots turcs surtout, par des mots albanais, ou bien qui sont effectivement en usage quelque part, ou bien qu'il a lui-même créés. Il m'avait même complaisamment offert de purifier de la même façon mes contes, mais l'éloignement ne m'a pas permis d'accepter ce service, et je les donne tels que je les ai reçus, non sans regretter que les Albanais ne soient pas plus puristes. A. D. Mostar (Jlertzégovine), le 15 novembre 1875. ALPHABET ALBANAIS EMPLOYÉ DANS LE MANUEL. (Voyez la grammaire.) a pron . a. b b. d d. ' dh K grec, th anglais dans that e e, è. œ cû , eu, dans meute, heure. f f- 0 9, dans gant, toujours dur. — 10 — gy gui, dans figuier. h h, fortement aspirée. i II t. y, dans yeux, ï, dans naïade. i ;', dans jour. k h, c dans corps. i>y qui, dans banquier. Ut / gutturo-palatale, l barrée des Polonais. in li, dans lièvre, gl italien. ■m m. n n. n n gutturale dans sanglier; y grec dans ayxupa; ex: kœngœ. ïi n espagnol, gnt dans vigne. 0 b, 6, dans botte, fort; tôt. V P- r p grec, r frisé. rh r français, plus fortement articulé. s 5, dans soie, toujours dur. Ç ch, dans chien; ex. : çeç, pr. chéche, le sol. t t. th Ô grec, th anglais dans tlmmb. ts ts, zz italien dur dans ragazza, zio. tç tch, ch anglais dans church. ou ou. u u. V V. z z, dans lézard. Les voyelles sont longues ou brèves; e et o ont le son ouvert ou fermé; œ = eu, est toujours ouvert. Les consonnes ne sont jamais muettes; elles conservent inva- riablement leur son naturel. PREMIÈRE PARTIE CONTES, CHANSONS ET AUTRES TEXTES INÉDITS MANUEL DE LA LANGUE CHKIPE OU ALBANAISE CONTES i FATIMÉ. Kyénœ tri môtra, iïœ nga atô ra'e vôgœlya kyœ kyoûhey Fa- tiraé, içte m'e boûkourœ nga tœ dûa. Doûalhœ nœ ditœ é pûetnœ dielliinœ, « dielk moré dielh, tsilya œçtœ m'e boûkourœ? » — « Fatiméya. » E lyûenœ me tçemtçé é pûesinœ prâpœ dielliinœ ditœnœ e nésœrme; dielhi Fatiménœ pœlykyéou. Meytônenœ môtratœ tç t' i bœinœ, tliônœ me vétœ tœ ti'ire, « nésœr tœ bœimœ sikoûr to tœ vémi pœr droû, edhé néve tœ dâlyimœ mœ pœrpâra nga Fatiméya, edhé t' i thémi kyœ : koû tœ vârimœ néve koûn- goulhinœ, atyé tœ na gyéntç. » Kœçtoû e gyétnœ me djais edhé tœ nésœrmenœ i thônœ Fatimésœ, « fçi çtœpinœ edhé hâyde tœ présimœ droû, edhé néve yémiatyé koû tœ kémi vârtourœ koûn- goulhinœ. » Çkoûanœ môtratœ edhé Fatiméya, si fçiou çtœpinœ, vâte atyé tek kiçinœ vârtourœ koûngoulhinœ. Me tœ vâtourœ kœrkôn kœtoû kœrkôn kœtyé, s moûnt tœ gyénte môtratœ, se — 20 - môtratce nga fiœ oûdhœ tyétœr Içinœ kthûerœ nœ çtœpi. Nœpœr nul h érdhi rhotoulh tœ gyénte ndônœ oûdhœ; po s gyéti dot gyérsa ouérh. Aère hipi nœ mâyœ tœ nœ lyizi edhé pœr sœ ly ar- gon çé nœ çkœndiye, nga hâlhi vâte atyé edhé me çoûmœ ridjâ rûri brœnda mœ nœ çîœpi. Po ayô çtœpi kyé konâk duzét kapedâneve; atâ nâtœnœ vithninœ edhe ditœnœ kthéneçinœ nœ atœ çtœpi. Pas zakônit kyœ kiçinœ, érdhœ nœ çtœpi edhé atœ ditœ edhé me tœ rœnœ pôrtœsœ me dufek ouhâp edhé rûnœ brœnda, edhé me tœ ndœn- tourœ érdhi kôha e boûkœsœ, çtroûanœ mirœ mirœ edhé voûnœ gyelhœratœ. Metœ vœnœ nœ gôyœ koupœtoûanœ kyœ gyélhœ- ratœ s kyénœ nga dora e husmekyârit 'se kûy kiç vœnœ tœ bœnte gyelhœratœ Fatiménœ, kyœ i kyé dhé sevdalisourœ). I thônœ husmekyârit kyœ, « ti ké neri brœnda? » Kûy noûkœ dôn- tey tœ trœgôntey, po mœr sœ foûndi ou thôtœ tœ vœrtétœnœ. Aère dôninœ sitsilyido t'a mérhte groûa, po kyœ môs tœ bœninœ ndônœ çérh, i a dhânœ husmekyârit, edhé kyœ aère délyte edhé husmekyâri me 'ta, edhé Fatiménœ duzét kapedânetœ e dôninœ si môtrœ, edhé i silhinœ nœ miyœ tœ mira. Digyoûanœ môtratœ e sây kvyœ Fatiméya œçtœ edhé oumar- toûa âkœ-koû. Ouhelymoûanœ çoûmœ edhé apofa-isnœ me ndônœ trôpo t'a vdisninœ. Nœ ditœ i dœrgoûanœ fiœ gyerdân tœ flyorintœ me nœ husmekyârkœ (e kiçinœ farmakôsourœ) kyœ, posa t'a vir- tey tœ vdistey. Vétehusmekyârka e i thôtœ, (sikoûndrœ e kiçinœ porositourœ môtratœ), fâlyœ me çœndét, edhé i dhâ gyerdânœ edhé me tœ dhœnœ e yoûri, edhé atœ tçastvdiky. Viynœ kapedâ- netœ edhé dzbrâsinœ dufékœ kyœ tœ hâpte pôrtœnœ, po mœ sœ foûndmi e tçânœ me pahir si s digyoûanœ gyœ-kâfçœ, edhé rûnœ brœnda, po me tœ rûrœ çônœ Fatiménœ çtritourœ nœ mes tœ ôdœsœ. Lyekoûnt andéy lyekoûnt kœtéy, mœ sœ foûndmi i hé- kyinœ gyerdânœ edhé me n-érœ oungyâlh. Pastây ou trœgôn ayô nga se vdiky, edhé me tœ digyôuarœ i thônœ kyœ tyétœr hérœ tœ môs tœ dhéksinœ gyœ nga môtratœ. Po ditœnœ e dûtœ, si digyoûanœ môtratœ kyœ s vdiky, i dœrgôinœ fiœ sôçœ me flyorin me atœ husmek^ ârkœnœ, edhé me tsâ lyâyka kyœ e kiçinœ psoûarœ môtratœ, e gœnéou edhé e môri Fatiméya, edhé si tsitôsi flyorintœ nœ rôbœ tœ sây, prâpœ vdiky. Oukthûenœ nga tœ vyédhouritœ kapedânetœ me tœ çôkyinœ e sây, edhé prâpœ e gyénœ tœ vdékourœ, prâpœ e kœrkôinœ nga — 21 — tœ kâtœr ânœtœ edhé i gyéinœ flyorintœ kyœ i kiç tsitôsourœ nœpœr gvi tœ sây. Prâpœ e kœrtôinœ tsâ mœ tépœr, kyœ tçdô kyœ dœrgôinœ môtratœ môs t'a kyâsiiïœ, po prâpœ ougœnûe, se ditenœ e trétœ i dœrgoûanœ môtratœ (si digyoûanœ kyœ prâpœ s vdiky) nœ ounâzœ, edhé môri Fatiméya edhé prâpœ vdfky me tœ vœnœ nœ gyiet. Oukthiienœ nga tœ vyédhouritœ kapedâ- netœ edhé prâpœ e gyénœ tœ vdékourœ; e kœrkoûanœ andéy kœtéy, po s ou vâte nœ mcént tœkœrkôninœ nœ dôrœ edhé zoûnœ é e kyâninœ. Pastây e voûnœ brœnda mœ nœ kasélhœ edhé si e mbou- lyoûanœ e voûnœ mœ nœ lyis kyœ pœrpôç kyé nœ goûrhœ. Nœ ditœ seizi i mbrétit vâte nœ atœ goûrhœ t'i épte oûyœ kâlyit, po kâlyi mœ tœ kyâsonrœ nœ pélhk ikœn edhé s moûnt tœ pinte oûyœ (se brœnda nœ oûyœ doûkey hiyeya e kasélhœsœ). Kthé- netœ seizi ta mbréti edhé i trœgôn te gyâou ; vête dhé mbréti vétœ, edhé me tœikourœ kâlyi hôdhi sûtœ nœ oûyœ, edhé doûkey hiyeya e kasélhœsœ. Porositi t'a dzbritninœ edhé e môri (si pâ kyœ brœnda kyé nœ groûa boûkourœ), edhé e çpoûri é e mbûlhi nœ nœ tœ ndârœ tœ tiy edhé ayô, si kiç çoûmœ kôhœ, zoûri é lyigey edhé pas pâkœ ditœ i râ ounâza ga dora, edhé me tœ rœnœ oungyâlh Fatiméya, edhé e môri mbréti groûa. — Oumblyâk é outraçigoûa l. II LES SŒURS JALOUSES. Kyé nos mbrét, na kiç tri tçoûpa. Pas vdékiyes' kœtiy hipœn nœ tâktœ nœ tyétœr, edhé kûy vœ telyâly kyœ, atœ nâtœ kyœ hipi nœ tâktœ, kyœ tœ môs tœ gyéndet' ndoneri me dritœ. Si thœriti telyâlyi na bœnet' teptily mbréti edhé dély vétœ. Si gyes- disi andéy kœtéy na vyén dhé nœ çtœpi tœ tçoûpavet mbrétit. Me tœ hyâsourœ dœgyôn kyœ lhafôseçin fiera me yâtœrnœ, é thâ m'e mâdhya kyœ. « Sikoûr tœ mœ mérhte moûa mbréti groûa, to t'i bœne nœ sidjadé kyœtœ rhinœ gyith'askyéri edhé tœ tepœrônœ.» 1. Ou bien : Edhé atâ rairœ edhé néve mnc mirœ, formules finales des Contes, comme Te. môs iç, en est l'initiale. OO E mésmya thôtœ kyœ, « tœ mœ mérlite moûa groûa mbrét,i to t'i bœne 5œ tçadœre kyœ tœ mboulyônet' i tœrœ askyéri edhé tœ tepœrônœ. - M'e vôgœlya thôtœ kyœ,« tœ mœ mârhœ moûa, to t'i bœne 5œ diâlyœ é nœ tçoûpœ me ûlh. nœ bâlhœ, edhé me hœnœzœ n.i' krahœroùar. » Me tœ digyoûar kœtô, tœ nésermen' na i thœ- csél 1 yœ tœ tria edhé na i mérh grâ. M'e mâdhya, pas fyâlyœs' kyœ kiç thœnœ na bœn sidjadénœ, edhé rhi nœ "tœ gyithœ askyéri, edhé tepœrôn dhé nœ tsôpœ. Edhé e dûta prâpœ bœn tçadœrénœ, edhé mboulyônet' gyithœ askyéri. Pas tsa kôhœ oumbârs edhé e vôgœlya edhé na i vyén kôha kyœ tœ pilhte. Nœ ditœ kour'to tœ pilhte ayô, mbréti kiç dâlyœ (s na kyé atû). Me tœ ârdhour' pûet, tç pôlhi? Nai thônœmôtrat' e tyéra kyœ, « kœlyûç mâtse kœlyûçmi. » Me tœ digyoûar' kœtô na porosit kyœ t'a vinin' atœ nœ çkâlhœ, kyœ kouçdô kyœ tœ rûnte t'a pçûtey. Edhé môtrat' atœ diâlyin' kyœ pôlhi m'e vôgœlya bâçkœ me tçoûpœn', na i mbûlhin' mœ nœ kasélhœ edhé i dœrgôinœ me nœ kopilye mœ nœ stréhœ lyôurni. Nœ dit' na frûn nœ érœ e kékye edhé na héth kasélhœn' mœ tœ pœrtéyme. M'ânœ tœ'téymekyé nœ moulin kyœ rhinte nœ plyâk me îïœ plyâkœ. Kœtœ kasélhœn' me tœ pârœ plyâka e mérh é e cpie nœ moulin. Hâpin' kasélhœn' edhé çônœ diâlyin' edhé tçoûpœn' me ûlh nœ bâlhœ edhé me hœnœzœ nœ krahœroùar; me nœ tçouditœ mâdhe i ndzierin' ga kasélha, edhé me atœ kyœ kiçin' i ouçkyé- ninœ. Pas pâk na vdés plyâka ; s ndçénti çoûmœ kôhœ edhé na i vyén vdékiya dhé plyâkout, po nœ sahât tœ vdékiyes i thœrét diâlyit e i thôtœ kyœ, « oûnœ, o bir, tœ rœféîi kyœ mœ âkœtç çpélhœ kâm nœ fré, po kœtœ çpélhœ pa mboûçour' duzét dit' môs t'a hâptç, nœ dô kyœ tœ bœiïœ fréri tç tœ doûatç. » Diâlyi, si mboûçi duzét dit', vête nœ atœ çpélhœ edhé me tœ hâpour' na gyén frénœ-Posâkyœ e môri nœ dôrœ frénœ i thôtœ kyœ, « doua du koûay, » edhé atœ tçast na bœnen' du koûay, ou hipin' kyœ tœ dû edhé vénœ me nœ frûmœ nœ vœnt tœ babâit tûre. Kœtoû na zoûri kûy diâlyi îïœ kafené, edhé tçoûpa na rhinte mœ nœ çtœpi . Nœ kœtœ kafené, si kyé m'e mirœ, na vâte mbréti, edhé me tœ rûrœ çé kœtœ diâlyin' me ûlh nœ bâlhœ. Nga boukouri' e atiy na mbodhiset' mbréti tœ vinte nœ çtœpi mœ tépœr nga zakôni. Vête nœ çtœpi edhé e pûesin', psé ombodhis? Thôtœ kyœ kiç - 23 - hâpour' nœ kafené fice diâlyœ, kyœ kyé kâkyœ i boûkour' kyœ s kiç bœrœ vaki, edhé m'e tçouditesme kyé nœ ûlli kyœ kiç nœ bâlhœ. Me tœ digyoûar' kœtô môtrat' (kyœ e kiçin' hédhour' nœ stréhœ)koupœtoûanœ kyœ au œçtœ diâly'i môtrœsœ tûre. Hely- mônen'me foùnt edhé atœ tçast meytônen kyûç tœ gyénin' ndôiïœ trôpo kyœ tœ vdiste diâlyi. Tç bœinœ? na dœrgôinœ nœ plyâkœ iule môtra atiy diâlyit, edhé i thôtœ ayô plyâka asây kyœ, « vœlliâi lit s tœ dû tû, se au tœ tœrœ ditœn' rlii nœ kafené edhé çœfrén edhé tœ Iyœ vétœm; po nœ kyôftœ kyœ tœ dô, t'i thoûatç kyœ tœ tœ sfelhœ nga e boûkour' e dhéout nœ lyoûlye, kyœ tœ Lyôtç edhé ti me 'tœ. Mbrœmavet kthénet' vœlhâi nœ çtœpi edhé çémôtrœn'tœ sihisour'. E pûet,pse œçtœ kâkyœ sihisour'? I thô- tœ kyœ, « koû mos tœ yém? moûa mœ lyœ mbûlhtour', edhé ti andéy kœtéy mœ gyesdfs, po nœ mœ dô moûa, hiky nde e boû- kour' e dhéout tœ mœ mârhtç nœ lyoûlye kyœ tœ gœzônem edhé oûnœ si ti. » Kûy i thôtœ kyœ, « môs kf kyedér kour mœ ké moûa, » edhé atœ tçast mérh frérin' edhé i bœnet' iïœ kâly, poûn' e mâdhe, i hipœn kâlyit, edhé tek étsœnte na i dély pœpâra nœ koutçédrœ. Me tœ pârœ i thôtœ koutçédra k}rœ, « mœ vyén kéky tœ tœ hâ, pandây tœ dourôiî yétœnœ tœnde. » Edhé diâlyi e pûet kyœ, « ngâ tœ vête nde e boûkour' e dhéout? » Koutçédra i thôtœ kyœ, « o bir, oûnœ s di, po hiky nde môtra ime e mésme. » Çkôn çkôn kûy diâlyi edhé vête nde môtr' e mésme. Kœyô i dély pœrpâra me niet kyœ t'a haute, po me tœ pârœ e lyâ nga boukouria kyœ kiç edhé i thâ kyœ, « koû vête? » Edhé kûy trœgôn edhé i thôtœ kyœ, « se a di oûdhœnœ e tœboûkoursœ dhéout? » Po edhé kœjrô e dœrgôn nde môtr' e mâdhe. I dérdhet' kyœ t'a liante, po prâpœ edhé kœyô, nga boukouria i érdhi kéky edhé e lyâ. Pastây si e pûeti diâlyi pœr tœ boûkourn' e dhéout, i thôtœ kyœ, « si tœ veto nde port' e asây, tœ fçitç pôrtœnœ kyœ tœ tœ hâpet' me çami tœnde, edhé si tœ rûntç, brœnda, to tœ cote nœ aslhân edhé nœ kyénky; aslânit t'i héthtç trou edhé kyéngit bâr. » Vête dhé kûy edhé bœn gyith' atô kyœ e porositi koutçédra ; fçfou pôrtœn' edhé ouhâp, i hôdhi aslânit trou edhé kyéngit bâr edhé atœ tçast i lyânœ oûdhœ. Vête dhé kùy edhé mérh lyoûlyen' edhé me tœ mârhœ mœ iïœ dakiké vête edhé i a çpie môtrœsœ. Gugœzoûa môtra edhé zoûri tœ lyônte me 'tœ. Po s çkôn as nœ ditœ edhé tœ nésœrmen' na dœrgôinœ plyâkœnœ môtrat' edhé — 24 — kœyô e pùet kyœ, « a t'a sôlhi lvoûlyenœ? » edhé kœyô, si i thâ tçoûpa kyœ e sôlhi, i thôtœ, « mirœ mirœ yé, môy biyœ, po tœ kéçe dhé çaminœ e tœ boûkoursœ dhéout, to tœ yéçe mœ mirœ. » Kœyô me tœ ârdhour' i vœlhâi, na zoé edhé kyân. E çé vœlhâi edhé e pùet kyœ, tç kiç? Kœyô i thôtœ kyœ, «sadô tœ eglendisem me lyoûlye, pa pâtourœ dhé çaminœ e tœ boûkoursœ dhéout, noûkœ eglendisem si lyipset'. » Kûy kyœ môs tœ priçte kyéyfin' môtrœsœ, na i îiipœn, kâlyit, edhé kyœ tœ môs tœ dzgyâtemi, vête è c mérh edhé kthénet' nde môtra. Tœ nésœrnen' si vâte diâlyi nœ kafené, na plyakôs edhé çtriga plyâka, edhé gyéne e pûeti pœr çami. Pastây i thôtœ kyœ, « lyoûm ti kyœ ké tœ tilhœ vœlhâ kyœ tçdô tœ doûatç, t'a sielh ! po kyœ tœ çkôntç ûmœr si paçéçœ, tœ tœ mérhte dhé tœ sônœn'e çamisœ. » Prâpœ nisetœ vœlhâi pœr hatœr tœ môtrœsœ, edhé si vâte nde koutçédr, e mâdhe, i thôtœ kyœ, « ti o bir, to tœ vétç atyé, po tœ mârhte ti zônœnœ vétœ, s œçtœ kâkyœ kolhây ; po vœçtrô mirœ tœ gyéntç ounâzœn', se nœ atœ e kâ gyithœn' çpirtin' esây. » Vête prâpœ, rûn brœnda edhé si çkôi nga aslâni edhé kyéngi, vâte mœ lyârk edhé afrônet' nœ tœndârœ tœ boûkoursœ dhéout. Me tœ kyâsour' e gyén atœ kyœ flyintey, i vête dhé nga dâlye nga dâlye, i mérh ounâzœnœ. Me tœ mârhœ ounâzœn' dzgyônet edhé pâ véten' kyœ iç lyidhourœ, se i kiç mârhœ ounâzœnœ. Edhé niset' diâlyi bâçkœ me atœ edhé vénœ nœ çtœpi me nœ tçâst, edhé me tœ pârœ ougœzoûa çoûmœ môtra e tiy. Tœ nésœrmen' vâte prâpœ nœ kafené mbréti edhé mœ tœ kthûerœ nœ çtœpi na porosit tœ bœnin' dârkœ, si kiç ziafét dia- lyin' me gyithœ çtœpin' e tiy. Môtratœ porositin' aktçintœ kyœ tœ bœninœ gyélhœrat' me hélym edhé e bœnœ. Edhé diâlyi, si ouérh, na vâte me gyithœ tœ boûkourn' e dhéout kyœ e môri groûa edhé môtrœn' e tiy, Po diâlyi me gyithœ tœ çôkyen' edhé môtrœnœ s voûri nœ gôyœ, ndonœse mbréti i thôçte kyœ tœ hâyœ, se e boûkour' e dhéout i kiç thœnœ kyœ gyélhœrat' yânœ me hélym, po vétœm du hérœ nga oçâfi mbrétit. Si sôsœnœ nga boûka, thôtœ mbréti tœ thôçte gyithœ koûç nga nœ pœrâlhœ. Si na i érdhi râdha diâlyit, trœgôn tç i kiç gyârœ ; aère koupœtôi mbréti kyœ au diâlyi kyé nga groûaya e vôgœlyœ, kyœ nga tœ kalhœzoûant' e môtravet tyéra e kiç hédhour' nœ çkâlhœ, atœ tçast na i mérh kyœ tœ dû môtratœ — 25 — edhé na i boéni kâtœr miyœ tsôpœra, edhé na e mérh prâpœ groûa, edhé kœtcê diâlyinœ na e vcë nœ kcémbœ tœ tiy. — Oumblyâk edhé outraçigoûa. III l'ours et le derviche. Kvè nœ tçobân kyœ hiç nœ kopé me dhœn ; kûy kiç ndézour me nœ ari kyœ i vinte dita nga dit' edhé i mérhte nga pésœ nga gyâçtœ dhœn. Nœ dit' na çkôn nœ derviç nga ayô kopé; kœtiy (si oupœrçœndôç me tçobânœ) i thôtœ tçobâni kyœ, « nœ ari s na Ivœ nœ hâlh tœnœ, po dita nag dit' na vyén edhé to na màrhœ, s œçtœ tçaré, nga pésœ nga gyâçtœ dhœn. » Derviçi i thôtœ kyœ, « fét pœr fét oûnœ t'a vrâs, edhé gy œ-kâfçœ pa vrârœ s doua po vétçme tre çékouy me gyizœ; » edhé tçobâni i dhâ çékouytœ kyœ kœrkôi derviçi. Ariou pas zakônit kyœ kiç érdhi kyœ tœ mérhtey dhœn. Me tœ ârdhour i dély pœrpâra ariout derviçi edhé si e pôkyi zoûri tœ hâhey me arinœ . tsilyi œçtœ m'i çœndôçœ. Ariou thôçtœ véten' e tiy mœ tœ çœndôçœ. Derviçi gyéne i thôtœ kyœ, « oûnœtrœ trét si edhé kœtœ goûrin', » edhé atœ tçast ndzôri nga tôrb' e tiy (me nœ tertip kyœ môs t'a çinte ariou) nœ tôp gyizœ, pastây edhé tyétœrin' edhé tyétœrin' edhé kyœ tœ tré ibœri si mielh. Outçoudit ariou çoûmœ edhé môri dhé au nœ goûr tœ bârdhœ, po noûk' e bœri dôt therime si edhé derviçi. Aère oubœnœ vœlhâmœkyœtœ dû. Pas nœ tçikœ e môri ouria arinœ edhé i thôtœ derviçit tœ inérhte ndôiïœ kâ tœ hânin' edhé kûy tœ vinte nœ pûlh tœ prite droû. Derviçi i thôtœ kyœ, « hiky ti pœr kâ, se oûnœ s e bœn kaboûlh tœ mérh nœ kâ, se oûnœ doua si ndôiïœ aslân. » Me kœtà tertipe çpœtôi derviçi nga zaméti kyœ to tœ hikyte me kâ, edhé vâte pœr droû ariou. Me te vâtour mœ nœ ergelyé rhœmbéou nœ kâ edhé e hôdhi nœ krâ'. Po derviçi posakyœ vâte pœr droû, tç bœri, mérh nœ pe edhé Ij'ith gyithœ lyizat' edhé bœney sikoûr dônte t'i tçkoûlyte me nœ héreç (me nœ tœ hékyour). Hrét ariou derviçin', po mœ s doûkey. Oungrit e vâte vétœ nœ pûlh edhé e gyén derviçin' kyœ bœney hazœr gyôga tœ tçkoûlytey me nœ hérœ lyizat'. Tcouditey ariou me vétœ tœ tiy edhé thôçtœ kyœ, — 26 — kûv kyœnga iï"1 miyœ hérœm'i mirœ nga oûnœ. I thôtœ pastây derviçit, « tç dô gyithœ kœtô droû kyœ ko niet t'itçkoûlytç? mérh 5'a dû déga edhé hâyde. » Po au i thôtœ kyœ, «oûnœ s yâm i tilhi tœmârh dû droû,po nœ (16 mérh ti, » edhé atœ tçast tçkoûlyi ariou du déga nga Bœ lyis, edhé kthénon' tek kiçin' kânœ, ezoûri ariou edhé e préou kânœ. Po pastây lyipsey kyœ t'apikyin'. I thôtœ àriout derviçi kyœ, « oûnœ tœ vête pœr oûyœ edhé ti drith miç tœ kyœ tœ môs tœ lyô- dhetç, » (i thé kœtœ, se s moûnte tœ dritlite nœ kâ kâkyœ tœ mâth), mérh nœ lyekoûrœ edhévâte mœ nœ goûrhœ (ayô goûrhœ kyé mœ nœ çkœmb), mboûç lyekoûrœn', po me tœ hédhour nœ krâhœ, noûkœ moûntey t'a mbântey é lyeçôn lyekoûrœn' nga krâhatœedhé e mbân sa tœ mos tœ tçpôn'ey. Priti ariou nœ sahât, tœ dûtœn', mœ sœ foûndmi ounis vétœ edhé vête nœ atœ goûrhœn' kiç vâtour edhé derviçi. Me tœ vâtour i thôtœ, « psé oumbo- dhise kâkyœ çoûmœ? » Derviçi i thôtœ kyœ, « meytônem kyœ ngré goûrhœn' me gyithœ çkœmb, po s'e sielh dot mirœ, se tœ vin vétœm me lyekoûrœn' mœ vyén toûrp, po ngri-e tî mâkar lyekoûrœn', » edhé ariou e héth nœ krâhœ edhé nisen' kyœ tœ dû. Tek étsin' i thôtœ ariou derviçit, « hâ}Tde tœ zihemi, » po der- viçi i thôtœ kyœ, « ikœkœtéy, se s e hâ clôt me moûa, » po mœ sœ foûndi zihen'. E çtrœngôn ariou derviçinœ nœ hérœ me kâkyœ foukyi sa i kœtsûen' sûtœ, e çé ariou derviçin' ga sourâti k}'œ kyé i koûkjr posi gyâk edhé sût'-e tiy i kiçin' kœtsûer. E pûet é i thôtœ, « psé oubœre kœçtoû? » I thôtœ derviçi kyœ, « edhé oûnœ s di setç tœ bœn, tœ tœ héth nga k'yô ânœ, bœnè tsôpœra, tœ tœ héth nga tyétœra tsâ mœ kéky. » I thôtœ aère arion, « aman l}rér-mœ, » edhé e lyâ. Pas pâk vânœ tek kiçin kânœ edhé çtroûan' é hânœ. Me tœ ngrœnœ dû kâfçitœ derviçi oungôp, é e pûet ariou kyœ, « psé noûkœ hâ? » Pœrgyigyet kyœ' « tani s kâm iïœ tçikœ kyœ hœngra kâkyœ dhœn kour vâita pœr oûyœ (pa lyé tœ môs tœ kiç ngrœnœ as iïœ). Si sôsnœ nga boûka, i thôtœ derviçit ariou, « hâyde tœ vémi nœ çtœpi time si mîky kyœ }-émi, » edhé e rnôri nœ çtœpi. Me tœ vâtour porositi arion nœnen' edhé môtrœn' kyœ kiç tœ mbréinœ sœpâtœn', se to tœ vrinte miknœ k}-œ sôlhi, k}-œ tœ çpœtônte nga au kyœ içtey m'i çœndô- çœ nga vétœ e tiy, edhé môtr' e ariout me tœ dœgyoûar vét' e i thôtœ derviçit kœçtoû dhé kœçtoû. Si oungris porositi ariou éçtroûanœ soûfrœn' edhé si hœngrœ — 27 — mfrœ inirœ rânœ e fléytnœ. Derviçi bœri sikoûr vàte atyé koû kîçin1 çtroûar, pokûy vât' e oupçé nœ iiœ samâr t<:' fiœ gomâri kyœkfçin'. Oungrit ariou nœ mes tœ nâtœs', edhé me tœ mârhœ sœpâtœn' i ép tri kâtœr sœpâta edhé pandéou see préou edhé vàte prâp'e rà. Pa ngdMrœ mirœ ngrihet' ariou edhé vâte pœr droù. Me tœ kthùer çé derviçin' kyœ i dôlhi pœrpâra. Posakyœ e pâ hâpi sûtœ edhé outçoudft me foûnt. E piiel kyûç çkôi atœ nâtœ; i thôtœ kytr,« fort mfrœ çkôva, po vétçme n'a du plyéçta nœ mes tœ nâtœs' mœ gyœmboûan'. » Outçoudlt me vétœ tœ tiy çoûmœ ariou, k}'œ sœpâtat' i doûkeçin' si plyéçta, edhé mœ s dourôi po i trœgôn mœ sœ foùndi atâ kyœ i bœri ariou atiy nâtœn' kyœ çkôi, edhé i bœn ridjâ derviçit kyœ t'a bœnte dhé atœ tœ çœndôçœ si véten'. Edhé derviçi i thôtœ kyœ, « kyô poûnœ œçtœ kolaytçime, po vétçme nœ lyekoûrœ me kyoùmeçt tœ doua. » Niset ariou edhé vête ga kopé e tçobânit. Me ta} vâtour atyé ouhelymoùa çoûmœ tçobàni kyœ s e kiç ngôrdhour akôma. Kthénet' ariou nde derviçi me Lye- koûrœ me kyoùmeçt edhé pasporosisœ derviçit ndézi zyârh edhé voûripœrmbi zyârh nœ kazân mboûçour me kyoùmeçt. Si zieou kyoùmeçt i mirœ mirœ, i thôtœ derviçi kyœ, « vœrœ kôkœn' brœnda kyœtœ çœndôçetç, » e voùri hérœn' e pârœ kôkœn', po e dôgyi, e voûri dhé tœ dùtœn', po me tœ vœnœ dhé tœ trétœn' i ép derviçi nœ tœ çtûtour, edhé kœçtoû oudôky brœnda nœ kazân. Pastây kthénet' nde tçobâni derviçi e i trœgôn kyœ e vrâou arinœ; aère tçobâni s dinte sétç t'i bœnte (i s diy se koû t'a viy"), edhé i thôtœ tç dôyœ. Po derviçi gy œ-kâfçœ tyétœr s i môri po vétçme nœ kéts, edhé çkôn sœ andéysmi me gyithœ kéts, edhé e zoûri nâta mœ iïœ grûkœ oûykou. Oûykou nâtœn', si fléyti der- viçi irhœmbéou kétsin' edhé e hâ. Derviçi ngâ inâti dzbâth bré- kœt' edhé zcé vrimœn' e çpélhœs' oùykout. Me tœ dâlyœ oûykou e lyith nœ brékœ edhé çkôn me gyitkœ'tœ. Çkôn edhé degdiset mœ nœ fçât ditœn' e dielyœ. Me tœ dâlyœ kiça e çé prifti kœtœ tœ hoûay edhé e pûet nga érdhi edhé pse érdhi. Kùy i thôtœ kyœ, « érdha pœr tœ çitour nœ tçobân, edhé kûy tçohân œçtœ çoûm' i mirœ edhé vétç hamies' s dô gyœ-kâfçœ. » Prifti e pûet, « koû e ké tçobânœ?» I thôtœ kyœ, « e kâm brœnda nœ brékœ, » edhé e dhâ priftit (tçobânœ), edhé prifti me tœ pârœ e mérh é e çpie nœ vœnt tœ tiy. Kûy derviçi çkôn nga au fçâti edhé i lyâ priftit tçobânœ. — 28 — Tœ nésœrmen' prifti hâp kanâtet' kyœ tœ çfnte tçobânœ e ri, se a i ki<; odzler dhœntœ pœr tœ koulhôsour, po me tœ hâpour kanâtet' noûkœ çé gyœ-kâfçœ, se tçobâni si oûyk kyœ kyé, s kiç lyc&nœ ndônœ dhœn. Vête n'atcé vœnt kyœ kiç bagetinœ, po noûkœ çé as nœ dhœn. Atœ tçast mérh nœ dufék nœ krâhœ edhé niset' tœ gyénte derviçin'. Po derviçi nœ mes tœ oûdhœsœ na gyéti tsâ haydoûtœ k\œ s dinin' se-kyûç tœ ndânin' tsâ para kyœ kiçin' vyédhour. Me tœ pârœ derviçin' i âpin' parâtœ kyœ t'i ndânte au si derviçi kyœ kyé. Po derviçi ou thâ kyœ, « oûnœ s doua çérh. po œçtœ mœ mirœ kyœ t' ou lyith yoûve kyœ yini mœ nœ bûthœ lyizi. » Si i lyidhi mérh isénœ e nérit edhé e héth nœ djép tœtiy,mérh dhé isénœ tyétœrit, dhé kœçtoû si môri isénœ e gyithœve, e héth nœ djép edhé kœrtsét. Prifti si çkôn andéy kœtéy na degdiset tek kyénœ atâ hay- doûtœ kyœ i kiç lyidhour derviçi. I pûet prifti atâ kyœ, « a çkôi nœ derviç nga kœyô oûdha? se kûy mœ dhâ nœ tçobân kyœ mœ hœngri gyithœ dhoéntœ. » Kœtâ i thônœ kyœ, « çkôi edhé au na lyidhi edhé néve, po dzgyith-na kyœ tœ vémi t'a zœmœ gjœ- koûnt. » Nisen' kœtâ me gyithœ priftin' edhé si e kœrkoûan' pœr- pâra s'e gyétnœ, vénœ edhé plyakôsin' nœ çtœpi tœ derviçit. Derviçi posakycé i pâ i thœrét fçâtit, edhé fçâti me tœ dœgyouâr plyakôs nœ çtœpi tœ derviçit edhé i zoûnœ atâ edhé i Wanisnœ. IV LE POU. Na kyé nœ, mbrét, kûy kiç nœ tçoûpœ. Nœ dit na i thôtœ tçoûpœs kyœ, a noûhœ mœ morhit nœ tçikœ? « edhé tçoûpa vête edhé zoûri t'a morhite. Me tœ morhitour na i gyén nœ môrh nœ myékœr; outçoudit tçoûpa edhé e trœgôn mbrétit. Mbréti i thôtœ kyœ, « vœr-e gjœkoûnt tœ çômœ, se kûy môrh dite to tœ yétœ, kour gyér diyé s kâm gyétour as nœ ; tani tœ gyén, dite trœgôn.» Kœyô pas fyâlyœs mbrétit e vœ seftedén mœ hœ kouti, po pas pâk na ourhit kâkyœ sa noûkœ e ndzoûri dôt koutia. E ndzierin andéy edhé voénœ mœ nœ dolhâp, po dhé nœ atœ ourhit pas pâk sa me zamét e ndzirte. — 29 - E ndzier mœ sœ foùndi edhé vœ telyâly kyœ, « koûç t'a fiinte atcémôrhin tœ mârhœ tçoûpœn e mbrétit. » Gvithœ duniâya ou- mblyôdhœnœ, po s kj é ndônœ iïeri kyœ t'a iïinte, ne kûy s kyé si môrh, po kyé si tsiyâp me myékœr. Mœ nœ foûnt vête dhé diâlhi ; kûy me tœ pârœ thôtœ kyœ œçtœ môrh. Mbréti oubœ çupelhi e thôtœ me vétœ tœ tiv kyœ, « kûy noûkœ to tœ yétœ neri, » edhé s déç t'i a yépte atiy. Tœ nésœrmen prâpœ mblyéth gvithœ duniâlœkn', po gyéne s iç ndônœ kyœ t'a fiinte. Mœ sœ foùndi doûket au çeytân kyœ oudoûk ditœn e pârœ, po véçour me rôba tœ tyéra, po edhé ditœn e dûtœ s i a dhâ. Edhé ditœn e trétœ, kyœ môs tœ dzgyâtemi, ndônœse ouvéç me rôba tœ tyéra s i a dhà. Po diâlhi i thôtœ kyœ, « ndzir-m'-a nœ tçikœ, » edhé atœ tçast na e rhœmbén edhé na e çpie nœnœ dhé koû rhinte vétœ. Mbréti posakyœ ourhœmbûe tçoûp' e tiy voûri telyâly kyœ tœ mostœ kétœ iïeri dritœ nâtœn, po kœtœ porosi noûk' e mbâiti nœ groûa. I thœrésin kœsây tœ nésœrmen nœ sarây e i thônœ kyœ, « psé noûkœ mbâite porosin e mbrétit? « Kœyô thôtœ kyœ, « oûnœ kâm çtâtœ dyém edhé kyœ tœ çtâtœ kyœ kâm nâtœn mœ vinœ edhé ditœn ikin ; pandây si tœ môs tœ gœzônem nâtœn, koûr tœ gœzônem? » I thôtœ plyâkœsœ mbréti kyœ, « tç zanât tœ kânœ dvémtœ? » — « As oûnœ s di, » thôt' ayô, « po kour tœ vinœ mbrœinœ, i pues. » Mbréti i thôtœ kyœ, « kour tœ vinœ tœ na i dœrgôntç. » Kthénen mbrœmavet nœ çtœpi tœ plyâkœs kyœ tœ çtâtœ dyémtœ, si bitisnœ nga poûna edhé me tœ vâtour ou thôtœ kyœ, « ou kœrkôn mbréti. » Edhé kœtâ ngrihen e vénœ tœ nésermen nde mbréti. Si e pûeti seftedén tœ koûyt biy yânœ, pastây ou thôtœ kyœ, tç zanât kiçin? Nœéri thôtœ kyœ, « oûnœ kâm zanât kyœ tœ dœgyôn sa lyârk kyœ tœ yétœ neriou. » I dûti thôtœ kyœ, « oûnœ kâm zanât kyœ t'ithém dhéout tœ hâpet, edhé me tœ pares hâpet. » I tréti kyœ, « oûnœ tœ mârh nœ plyâtçkœ ga tçdô neri edhé tœ môs tœ koupetôfïœ. » I kâtœrti thôtœ gyéne kyœ, « oûnœ yâm kyœ e héth kœpoût- sœn nœ ânœ tœ duniasœ. » I pésœti kyœ, « mœ tçdô vœnt kyœ tœ yétœ, tœ thém oûnœ tœ bœnet koûryœ, atœ tçast bœnet. » - 30 - I gyâçtœti thôtœ kyœ, « oûnœ kâm zanàt sadô lyârtkyœtœ 5 ('■te gyœ-kafçœ, me 5œ tœ çtûrœ e çtie pôçtœ. » 1 foùnti thôtœ, « makâr nœ kyiey tœ yétœ gyœ-kâfçœ, oûnœ e . » Si dœgyôi mbréti zanâtet kœtûre, ou thôtœ kyœ tœ vinin t'i ■j \ (Miin tçoûpœn kyœ i a kiç mârhœ diâlhi, edhé i nisi me kâkyœ tôrba me fllyorin. Na nisen kœtâ, edhé si na étsin ngapés' a gyâçtœ dit, thôtœ nœ ga atâ, « koû yé ti kyœ dœgyôn? pa vœrœ véçin, a ou afroûam ? » Voûri véçin edhé thôtœ kyœ, « s yémi afroûar akôma, po doûam dhé tsâ. » Pas pâk vœ prâpœ véçin edhé thôtœ kyœ, « oukyâsm'. » Çkoûan dhé nœ tçikœ edhé i thônœ atiy, kyœ hâpte dhénœ, kûy me iïœ fyâlyœ kyœ thâ, hâpet dhéou edhé na rûri au tyétœri kyœ tœ mérlite tçoûpœn e mbrétit. Po kyœ t'a médite préps kyœ t'i gyénte nœ gy oûmœ. Ndœntœn iïœ tçikœ gyer-sâ fléytœn edhé nga dâlye nga dâlye mérh tçoûpœn e mbré- tit, kyœ e kiç vœnœ nœ sisœ diâlhi, edhé voûri andis tçoûpœsœ mbrétit nœ kakœrzôzœ. Vête dhé au tyétœri edhé na i mérh iïœ kœpoûtsœ edhé na e héth nœ ânœ tœ duniasœ, edhé ounisnœ kyœ tœ kthéneçin bâçkœ me tçoûpœ. Diâlhi pas îïœ tçikœ na oungrit. Me tœ ngritour vœçtrôn an- déy vœçtrôn kœtéy, s çé tçoûpœn e mbrétit. Ngrihet kyœ t'i çinte atâ kyœ kiçin mârhœ tçoûpœn, po kœrkôn kyœ tœ gyénœ kœ- poûtsœt, na gyéti nœ vétœm. Héth sûtœ andéy kœtéy, na e çé kœpoûtsœn edhé versoûlhet t'a mérhte. Po kœtâ kyœ kiçin tçoû- pœn, sa vâte diâlhi gyér nœ ânœ tœ duniasœ, oulyargoûan çoûmœ. Po diâlhi nga tœ ndzitoûarit e tépœr, pas tsâ na i afrôn. I thônœ atiy kyœ tœ bœnte koûlyœn, se îïœ mcént i arhinte. Atœ tçast bœnet îïœ koûlyœ kyœ kyé nga tœ kâtœr ânet mbûlhtour, s kiç as ndônœ brimœ , as ndôîïœ parathûre. Diâlhi vinte rhôtoulh koûlyœs edhé ou bœnte ridjâ kyœ t'a ndzirnin îïœ tçikœ t'a çinte. Hâpnœ nœ brimœ nœ moûr edhé e ndzierin iïœ tçikœ nga ayô brima kâkyœ sa i doûkeçin sûtœ. Me tœ pârœ prâpœ e rhœmbén edhé ngrihet me gyithœ 'tœ kâkyœ lyârt sa s doûkey. Aère au kyœ çœnônte mlrœ i çtie hœ hérœ diâlhit edhé e héth pôçtœ tœ vdékour, po au tyétœri s e lyâ tçoûpœn tœ binte, po me tœ afroûar dérdhet é e prêt. Si çpœtoûanœ gyéne nga çeytâni nisen edhé vénœ ndek i âti i sây. Me tœ ■ pârœ mbréti tçoûpœn e tiy porositi nœ gyithœ - 31 - mbretœri tcc bcénin donœmâ edhô tœ gœzôneçinœ pœr tçoûpœn tœ tiy kyœ ougyént. Edhé pastây pûet mbréti tçoûpœn kyœ, « koûç tœ ç.pœtôi ûmœrin mœ tépœr? » Kœyô thôtœ kyœ , « gylthœ mœ çpœtoûan, po mœ tépœr e mœ tépœr kûy kyœ mœ priti (kûy kyé ni'i vôgœly edhé m'i boûkour, s' e harôva t'ou thôçne), pandây mbréti idhâ tçoûpœn e tiy groûa edhé pasvdé- kiyes kœtœ e voûri l nœ kœmbœ tœ tiy edhé vœlhézœrit e tyérœ i voûri mœ boûk'. » MOSKO ET TOSKC. Için dû vœlhézœr kyœ için haydoûtœ (kousârœ), kiçinœ edhé nœ môtrœ. Kœtâ kiçin çoûmœ kùhœ kyœ kœrkôninœ tœ gyénin nœ çôk si véten' e tûre edhé kyœ t'i yépinœ môtrœnœ e tûre groûa. Pas tsâ vvét tek tçâpinœ ditœn gyétnœ nœ iïeri edhé i thônœ : « Koû vête ? to tœ tœ mârhimœ çôk edhé to tœ tœ yâ- pimœ môtrœnœ tônœ groûa, se néve kémi çoûmœ kôhœ kyœ kœrkôimœ nœ çôk, » edhé au i thâ : « vin, po yoû tç ini? » — « haydoûtœ yémi, » i thânœ atâ, « ilakin tœ bœnemi çôkœ, » i dhânœ dhé môtrœnœ groûa. Nœ ditœ vânœ, se i môri mâlhi, Môskoua edhé Tôskoua te môtra e tûre, po boûrhi asây kyœ kiç vârour pastœrmâ nœ tavân, noûkœ iç atyé kour érdhœ vœlhézœrit tœ çôkyesœ, kiç va tour nœ moulin. Atyé nœ çtœpi i thôtœ Môskoua môtrœsœ : « 0 môtra ime e dâçour, nœm nœ pikœ oûyœ, » edhé ayô vâte edhé i sôlhi butsélyœnœ oûyœ tœ piyœ oûyœ, edhé au pion. Pastây i thâ Môskoua Tôskœsœ : « dô dhé ti oûyœ, nœ tœ môri etia? » « Nœm dhé moûa tœ pi, » edhé au i dhâ butsélyœnœ edhé piou oûyœ. I thâ Môskoua Tôskœsœ : « e pé pastœrmânœ? » — « E pâçœ.» — « e pé? » — « E pâçœ. » — « E pé? » — « E pâçœ. » Pastây atâ ikœnœ. Aère érdhi boûrhi edhé i thôtœ tœ çôkyesœ : « Erdhi iïeri? » — « Mœ érdhœ vœlhézœrit, se i kiç mârhœ mâlhi. » I thôtœ : « Tœ kœrkoûanœ gyœ-kâfçœ? » — « Mœ kœrkoûan, » i thâ, 1. Ou Lien : si vdikv e lyâ atoé. — 32 — « oûyœ. » — « Ou dhé? » — « Ou dhâçœ. » — « Pinœ tœ dû? » — « Pinœ edhé thânœ bâçkœ tœ dû : e pé? — e pâçœ. » — « Edhé gyœ-kâfçœ tyétœr? » — « Noûkœ fôlyœ gyœ-kâfçœ. » Rânœ tœ flyininœ. Érdhi nâtœn Môskoua edhé Tôskoua, edhé Môskoua oubœ si mâtse edhé thriti miaoû, edhé Tôskoua rûri brœnda. Boûrhi azay ^i digyôi mâtsenœ, pûeti groûanœ, koû œçtœ pastœrmâya? Edhé ayô i thâ, nœ tavân. Tôskoua, si digyôi kyœ au boûrhi thâ atœ fyâlyœ, hipi nœ tavân edhé môri pastœrmânœ, edhé iknœ. Vâte au tœ çohœ pastœrmânœ, po noûk' e gyéti. I ndôkyi edhé dôlhi pœrpâra Môskœs kyœ kiç mârhœ pastœr- mânœ, se Tôskoua iç lyôdhour, edhé i thâ : « Ncém-a moûa pastœrmânœ, o vœlhà, se oulyôdhe, » edhé au i a dhâ kyûmkyœ e pandéou si vœlhânœ, e môri au edhé ikou. Tôskoua oupôky me Môskonœ edhé i thâ : « koû e ké pastœrmânœ, o vœlhà? » — « Oûnœ t'a dhâçœ, » i thâ Môskoua, « harôve kyœ érdhe edhé mœ kœrkôve pastœrmânœ edhé oûnœ t'a dhâçœ? » — « S mœ dhé gyœ-kâfçœ, » i thâ Tôskoua. Pastây koupœtôi Tôskoua ky' e môri boûrhi edhé i thâ Môskœsœ : « rhi atû ti, tœ vête oûnœ tœ ya mârh pastœrmânœ. » Ndzitôn edhé vête nœ çtœpi t'atiy pa âr- dhourœ akôma au boûrhi, edhé oubœ si groûa; érdhi pastây boûrhi, edhé i dhâ pastœrmânœ atiy, se i oudoûk si groûaya e tiy. E môri pastœrmânœ Tôskoua edhé çkôi. E gyéti Môskœn edhé ndœiïtnœ tœ pyékinœ pastœrmânœ. Au boûrhi, si psôi kyœ oubœ si groûa Tôskoua edhé i a dhâ atiy pastœrmânœ edhé e môri, ç tœ bœn? Vâte mœ nœ lyis tœ dyégourœ, edhé si pâ atà kyœ pikyninœ pastœrmânœ, oungyûe i tœrœ edhé oubœ Arâp, vâte atyé tek pikyninœ pastœrmânœ edhé ndœnti karçi edhé ndzirte dhœmbœtœ yâçtœ. Tôskoua kyœ pikyte pastermânœ, si e pâ kœtœ, i oudoûk si lyoûvgat edhé outrœmb edhé zgyôi Môs- kœnœ kyœ flyinte. Si e pâ dhé Môskoua, outrœmbnœ tœ dû edhé iknœpapastœrmâ. E môri au boûrhi edhé e çpoûri nœ çtœpi. I thâ çôkyesœ : « tœ vétç edhé tœ thoûatç vœlhézœrvet tœ vinœ pœr dârkœ. » Vâte ayô edhé ou thâ : « Ou kémi çoûmœ ridjâ tœ vini pœr dârkœ, » edhé kœtà érdhœ. Zoûnœ tœ hànin pastœrmânœ, po noûkœ moûndnin t'a présinœ me dhœmbœ, se iç e pa-pyékour. I thônœ atiy boûrhit : « Oré ti na voûre miç tœ pa-pyékour? » Edhé au ou thâ : « Kûy miçi œçtœ pastœrmâya kyœ pikyit yoû nœ nâtœzœ, edhé oûnœ si ou a môra yoûve, e voûra si e kiçit — 33 — pyékour yoû. » Bdhé i Ihânœ kœtâ : « po ti yéç s kvœ na îrœmbe? » — « Oûnœ yéçe, hâyde bœnemi ortâkœ, » edhé oubœnœ. VI LA BELLE DE LA TERRE. iç nœ mbrél kyœ kir tré dyém, klç dhé iïœ bâtçœ, nœ kœtœ bâtçœ na Iç nœ môlhœ e ârtœ edhé nœ poûs, brœnda nœ poûs iç nœ koutçédrœ. Ditœ nga dit koutçédra délyte nga poûsi edhé mérhte nga hœ môlhœ tœ ârtœ. Nœ dit diâly i math i mbrétit vâte te i âti edhé i thôtœ : « baba, tœ mœ martôntç, » edhé babâi i thâ : « diâlyi im, nœ yé i zôti tœ vràtç koutçédrœn', aère to tœ tœ martôiï. » Edhé an dialyi si i thâ babâi kœtô fyâlyœ, blyé nœ ârk tœ vrâsœ koutçédrœn. Roûaiti nœ dit, posa dôlhi koutçédra nga poûsi, i biye me ârk, po noûkœ moûndi t'a vrite. Vâte diâlyi i dûtœ (i mésmi) te babâi edhé i thâ atœ fyâlyœ kyœ i thâ m'i mâdhi edhé babâi i thâ atô kyœ i thâ edhé dialyit mâth, edhé au bœri atô kyœ bœri diâly' i mâth, edhé noûkœ moûndi tœ vrâsœ koutçédrœn. Vâte diâly" i trétœ, i thâ babâit, etc.1. Edhé au diâlyi blyé nœ topoûz, ngrihet kyœ me nâtœ, vête nœ bâtçœ edhé pçiet. Dôlhi nga poûsi koutçédra te mérhte nœ môlhœ pas zakô- nit kyœ kiç; posa e pâ dialyi koutçédrœn i biye edhé e vrâou, koutçédra ouhôky svâra edhé râ nœ poûs. Diâlyi pastây ouzœ- mœroûa edhé meytôney ç tœ bœnœ, thiri husmekyârœtœ edhé ou thôtœ : « Oûnœ to tœ lyidhem me tœrkoûzœ tœ rûn nœ poûs edhé kour tœ toûnt tœrkoûzœnœ, tœ mœ ngrîni. » Oulyith me tœrkoûzœ edhé rûri nœ poûs, gyéti brœnda koutçédrœn edhé tœ boûkourn' e dhéout. Lyidhi tœ pârœnœ hérœ koutçédrœnœ, tœ dûtœnœ bérœ tœ boûkournœ e dhéout, pastây vétenœ e tiy, toûndi brœnda nœ poûs tœrkoûzœnœ edhé e ngrinœ husmekyârœtœ, edhé si ngrinœ tœrkoûzœnœ ndzoûarœ koutçédrœn edhé tœ boûkourn' e dhéout, pastây prénœ tœrkoûzœnœ edhé râ brœnda nœ poûs au diâlyi. Edhé kûy douke tçâpour nœnœ dhé, dôlhi mœ iïœ mâly edhé 1. Le père répète ce qu'il avait dit à se? deux autres fils. _ 34 — râ tœ flyinte nœnœ iïœ lyis. Atyé tek flyinte érdlii nœ gyârpœr kvœ liante nga nœ folyé nga atâ kyœ için sipœr nœ lyis, edhé au si digyôi gyârpœrin oungrit nga gyoûmi edhé e vrâou atœ. Érdhi pastây çkâba, çé gyârpœrin tœ vrârœ, thôtœ mœ mœnt e sây : « koûç e ka vrârœ kœtœ gyârpœrin? kûy kyœ flyé moiînt kyœ t*a kétœ vrârœ. » Hâp kràhatœ edhé i bœn hiye. Oungrit ga gyoûmi diâlyi edhé thâ : a te flyéyta mirœ! I thôtœ çkâba : « ti e vrâre kœtœ gyârpœrin? » — « Oûnœ, » i thâ au. Aère i thâ çkâba : « ç tœ mirœ to tœ bœn? » Edhé au i thâ : « noûkœ doua tœ mœ bœïïtç tyétœr tœ mirœ, po vétœm tœ mœ çpietç nœ çtœpi. » Edhé çkâba : « hâyde, » i thâ, « kour tœ thrés oûnœ gâ, aère tœ mœ héthtç nœ tsôpœ mie. » Tek tçàpninœ thiri gâ, edhé au i hôdhi iiœ tsôpœ miç ; si çkoûanœ iïœ tsôpœ vœnt thiri pœrsœri gâ, i hôdhi au nœ tsôpœ miç, po kour arhitnœ nœ vœnt tœ tiy, thiri gâ. Kûy diâlyi, kyûmkyœ noûkœ kiç miç, préou nœ tsôpœ nga poûlypa edhé i hôdhi. Çkâba e mbânte nœ gôyœ edhé posa arhitnœ nœ vœnt tœ tiy, i thôtœ çkâba : « psé tçalyôn? » Edhé au i thâ : « pas porosisœ kyœ mœ kéçe dhœnœ, tœ tœ héth nœ tsôpœ miç kour tœ thrés gâ, edhé oûnœ si m'ousôs miçi, préva poûlypœnœ. » Edhé çkâba i dhâ tsôpœnœ miç tœ poûlypœs edhé i a ngiti edhé i thâ :« na kœtô tri kyime, iïœ tœ koûkye, nœ tœ bar- dhœ, edhé nœ tœ zézœ; kour tœ çkôntç no) gôyœtœ koûkyenœ, aère to tœ tœ bœnet nœ kâly me krâhœ, kour tœ çkôntç tœ bâr- dhœnœ, to tœ tœ bœnet iïœ pâlyœ çtœpi kyœ tœ kouvœndôîïœ me gôyœ, kour tœ çkôntç tœ zézœnœ to tœ tœ bœnenœ husme- kyârœ, para edhé çdô kyœ tœ doûatç. » Mbréti môri tœ boûkourn' e dhéout edhé e mbûlhi mœ nœ ôdœ, bœri yâçtœ nga çtœpia nœ hendék, voûri telyâlyœtœ tœ thrésinœ : Au kyœ œçtœ i zôti tœ kapœrtséiïœ hendékœn to tœ mârhœ groûa tœ boûkourn' e dhéout. — Érdhœ gyithœ iïérœzit edhé noûkœ moûndnœ tœ kapœrtséninœ. Aère érdhi dhé au, çkôn nœ gôyœ kyimenœ e koûkye edhé i oubœ nœ kâly edhé kapœrtséou hendéknœ. Aère e môri mbréti edhé voûri Ihalhoû- menat e i dhâ groûa tœ boûkourn' e dhéout. Aère rœféou diâlyi véten' e tiy e i thâ, « oûnœ yâm diâlyi tcént, » aère mbréti i vrâou husmekyârœtœ. - 35 — VII LE SOULIER. Kyé 5œ mbrét, kic nœ groûa edhé fiœ tçoûpœ. Groûaya ou sœmoûr edhé oubœ kéky; si koupœtôi kyœ i afrôi vûkti vdékye- sœ, thrét boûrliinœ edhé i thôtœ, « tœ porositç te kondouradjiou tœ tœ bœfiœ nœ par kœpoûtsœ as tœ mœdhâ çoûmœ as tœ vôgœ- lya fâre, po tœ viiïœ tœ mœ mârhœ mâsœ, edhé tœ vinœ pas kœmbœsœ time; tœ dœrgôntç nœ husmekyâr tœ gyezdisnœ ka- sabâ mœ kasabâ me atô kœpoûtsœ edhé asây tçoûpœsœ kyœ t'i vinœ nœ kœmbœ mirœ, atœ t'a mârhtç groûa. » Si i vdiky e çôkiya, dœrgôi mbréti nœ husmekyâr tœ gyezdisnœ, po noûkœ gyéti nônœ groûa a tçoûpœ kyœ t'i vinin kœpoûtsœtœ mirœ. Pastây oukthûenœ te mbréti edhé i thânœ : « noûkœ gyétmœ nônœ tçoûpœ kyœ t'i vinte kœpoûtsa mirœ, po tsâve ou vinte e mâdhe, tsâve e vôgœly. » Tçoûp' e mbrétit nœ dit' vôuri kœ- poûtsœtœ tœ çôhœ kyûç i vinœ asây, po noûk' e voûri me merâm kyœ t'a mârhœ groûa i âti. Si e voûri i érdhœ mirœ ; aère godit, éethiriiâtit'iyéptepikœoûyœ. Kyô i çpoûri oûyœ mbâthourœ atœ kœpoûtsœn', se noûkœ pandénte kyœ t'a mârhœ groûa i âti nœ i ârtœ mirœ kœpoûtsa, madâm kyœ kyé tçoûp' e tiy. Mbréti, si i pâ kœpoûtsœtœ kyœ i kiç mbâthour', i thâ, « oûnœ to toc mârh groûa, kyûmkyœ tœ érdhi kœpoûtsa mirœ, se yôtœmœ mœ thâ nœ sahât tœ vdékyes kyœ, « asây groûa a tçoûpœ kyœ t'i vinœ kœpoûtsa mirœ, atœ t'a mârhtç groûa. » Kœyô i oupœr- gyéky « vœrtét to tœ mœ mârhtç groûa, po doua tœ mœ bœntc dû çandânœ tœ mœdhéiï edhé tœ gyâtœ sa moûa edhé tœ gyérœ çoûmœ, t'i bœntç kyœ tœ hâpenœ edhé tœ mbûlhenœ me bourgf . » Porositi kûy atœ tçast, pas dû a tri dit i a sôlhi tœhazœrta. Môri kœyô çandânœtœ edhé oupçé brœnda. Vâte mbréti pastây kyœ tœ vœrœ kourôrœ, po noûk e pâ gyœkoûndi, se noûk' i vinte nœ mœnt kyœ tœ yétœ pçéour nœ çandânœ. Pastây mbréti nga hélymi kyœ kfç, se noûk' e môri groûa tçoûpœnœ, thrét fiœ telyâly edhé i thâ, « na kœtâ çandânœ edhé gyezdis t'i çétç edhé sa para kyœ tœ ndziertç, t'i mbântç vétœ, se oûnœ noûkœ doua t'i cô me su. » — 30 — Tek çkônte oûdhœsœ mœ nœ tyétœr kasabâ kyœ tœ cite çan- dànœtœ, pâ nœ dialyœ mbréti kyœ rhinte nœ parathûre edhé bœnte seir. Aère e pûeti au diâlyi edhé i thâ, « sa grôç kœrkôn pœr atâ çandânœ? » — « Sa tœ oudhœrôntç zotœrôte. » Au pastây si môri çandânœtœ, i dhâ nœ prérœ flyoriiï, i môri çan- dânœtœ edhé ivoûri n'atœ tœ ndârœ tek rhinte vétœ. Kûy dialyi kye vlyoûarœ me nœ tçoûpœ mbréti, kiç zakôn (adét) kyœ tœ hâyœ boûkœ nàtœnœ kour ngrihey nga gyoïimi^se flyinte ; i silhin nga nœ sahân gyélhœ, po nga tçdô sôy. Nœ nâtœ tek flyinte, dôlhi ayô nga çandâni edhé zoûri edhé nisi tœ tœrœ gyélhœtœ edhé si sô'si nga boûka, lyâou doûartœ edhé pastây vâte edhé fœrkôi doûartœ e diâlyit mbrétit edhé vâte pœrsœri e oum- bi'ilh nœ çandàn. Oungrit nga gyoûmi diâlyi, zcûri tœ hâyœ boûkœ, çé gyélhœtœ tœ nisoura edhé çkoûmœ sapoûni kyœ kiç lyârœ doûartœ ayô. Nésœrmet i thâ husmekyârœvet, « yoû i nisni gyélhœtœ kour i silhni, a po nônœ mâtse rûri brœnda edhé i nis ?» — « Yô, » i tliânœ, « as nônœ mâtse rûn nœ ôdœ, po edhé néve tçouditemi kyœ na thoûa kœtœ fyâlyœ. » Pâstay au ou thâ, « vœçtôni mirœ, se moûnt kyœ tœ rûnœ nônœ mâtse pa ndiérœ j^oûve, » po pœrsœri nâtœnœ i gyéti gyélhœrat tœ ni- soura. Kûy outçoudit, tœ trétœnœ nâtœ ndœnti zgyoûar edhé oubœ sikoûr flyinte. Dôlhi teoûpa nga çandâni, vâte tœ hâyœ boûkœ edhé si hœngri, tek vâte t'a zœrœ nga dôrha kyœ t'a fœrkônœ, oungrit kûy edhé i thâ, « ti yé kyœ nis gyélhœtœ ? Oûnœ, ndôkyœ yâm i vlyoûarœ, pô to tœ tœ marh groûa, se ye e boûkour ; » edhé e môri pa bœrœ dâsmœ. I érdhi kôha kyœ tœ véyœ nœ sefér (lyoûftœ), i thôtœ groûasœ, « oûnœ tô tœ vête na sefér, po ti te rhitç kœtoû nœ ôdœ edhé môs ougœné tœ dâlytç yâçtœ ; kour tœ kthénem oûnœ kœtoû pas mot mot, tœ tœ gyéiï kœtoû, edhé tani vête é ou thém husmekyârœvet kyœ tœ sielhin boûkœ edhé gyélhœ edhé tçdônœ tœ mœ doûatç ti, po ti tœ pçietç nœ çandân môs tœ tœ çôhœ neri, » çkôi edhé vâte nœ sefér. Nœ dit vyérha e atiy diâlyit vâte tœ çôhœ ôdœnœ e dhœndœ- rit, se to tœ yépte tçoûpœnœ atiy. Kour vâte n1 ôdœ (se noûkœ kiç mbûlhour pôrtœnœ ayô tçoûpa), gyéti atœ edhé i thâ, « ç dô kœtoû ti n' ôdœ tœ dhœndœrit tim? » Pastây nga aséti porositi husmekyârœtœ t'a mârhinœ edhé t'a hédhin yâçtœ mœ nônœ vœnt kyœ tœ yénœ ithœra tœ pœrvœlyônet edhé tœ flyougônet, — 37 — kyœ môs tœ moûndnœ tœ ngrihetœ e gyâlhœ, po tœ vdésœ atyé. N' atcé vœnf kyé 5œ plyâkœ kyœ ml)lithte ithœra pœr nœ Lyakroûar. I thôtœ kœyô plyâka, « tçdô zotœrôtekœtoû? » Kœyô i oupœrgyéky, « mœ hôdhœnœ kœtoû atâ kyœ mœ kânœ asét, kyûmkyœ tœ pœrvœlyônem, po tœ kâm ridjâ tœ mœ mârhtç nœ çtœpi tœnde edhé tœ tœ bœn poûnœ, se ti oumblyâke? » — « Oùnœ s yâm kadœr tœ tœ marh nœ çtœpi, se yâm e vâr- fœrœ. » — « Tç kâ, » i thé ayô, « atyé tek rhi ti, to tœ rhl edhé oùnœ. i Me tœ ârdhourœ kôha kyœ tœ vinte au diâlyi, oukthûe nga seféri. Prêt tœ dàlyœ ayô nga çandâni, po ayô noûkœ kyé atyé. ( lusœmoûr kûy edhé oubœ kéky nga kyedéri kyœ lioûmbi grona- nœ. I ouçtû nœ semoûnde pœr lyâkœra, porosit lmsmekyârœtœ tœ gyéinœ nônœ telyâly edhé t'a vœnœ tœ thrésœ t'i sielhin lyâ- kœra e tœrœ kasabâya. Si i soûalhœ tsâ ïïérœz, érdhi dhé ayô plyâka me lyâkœra, po atô lyâkœrat i kiç grirœ ayô tçonpa edhé brœnda nœ lyâkœra kiç fontoiirœ ounâzœnœ kyœ kiçin kœmbûe- rœ kour ouraartoiianœ (nœ kôhœ tœ martésœs"). Me tœ ngrœnœ kûy lyâkœra, gyéti brœnda ounâzœn, edhé e fiôhou kyœ kyé ounâz' e tiy. I thâ plyâkœsœ, « oùnœ nésœr to tœ vin nœ çtœpi tœnde. » — « Si tœ oudhœrôntç zotœrôte, » i thâ ayô, « po oimœ s kâm liât pœr tû, se yâm e vârfœrœ. » Me tœ vâtonrkiiy nésœr- met vœçtôn andéy kœtéy t'a gyénœ. Pastây tek vœçtônte pâ nœ mâgye kyœ kye pçétonr nœ moûr. I thôtœ plyâkœsœ. « Tç ké kœtoû? » — « Yânœ tsâ zôky tœ klyôtçkœsœ, o bir, po aman tœ kâm ridjâ vœçtô se môs i çtûptç, se yânœ tœ vôgœly.» — « Yô, » i thâ an; « po dâly' t'i çô edhé oùnœ. » Héky mâgyenœ, e vœ pœrmbns, çé atœ tçoûpœnœ edhé e pnet, « ç déçe kœton ti? Oùnœ tœ thâçœ môs tœ gyœnénetç tœ dâlytç yâçtœ. » Ayô pastâ}r i rœféou kyœ kçoû kçon, « mœ liôdhi nœ ithœra yôte vyérhœ, edhé gyéta atœ plyâkœnœ atyé, mœ môri nœ çtœpi tœ sây, edhé m' oubôi nœne edhé baba. Po atô lyâkœrat kyœ tœ sôllii kœyô, pas porosisœ kyœ kiçe (kéçe) dhœnœ, oùnœ e griva edhé voi'ira brœnda onnâzœn, po tœ kâm ridjâ t'a darovitç kœtœ plyâkœnœ, se kœyô mœ çpœtôi nga vdékya. » I dhâ pastây aiï diâlyi asây plyâkœsœ du kése âspœr edhé môri groûanœ. Pas tsâ kôhœ, si vâte nœ -çtœpi, thiri vyérhœnœ edhé i thâ, « pœr kœtœ kyœ mœ bœre ti te groûaya, oùnœ tçoûpœn yôte e - 38 - dzvlyôn kyœ tani edhé noûkœ t'a mârh groûa. » Edhé atœ tooù- pœn e tçfàkyi kyœ œetœ groûaya e tiy. VIII LE COQ QUI POND DE l'oR ET LA POULE QUI POND DES SERPENTS. ïç nœ plyâk kyœ kiç nœ kœndés edhé nœ plyâkœ kyœ kiç fiœ poûlyœ, kœsây plyâkœsœ poûlya i pilhte ditœ nga dit nga nœ kôkye vé. Vinte plyâkou edhé i kœrkônte plyâkœsœ nga nœ kôkye vé, po kœyô noûkœ i épte edhé plyâkou i tint, « to tœ vinœ kôhœ kyœ tœ raœ kœrkônte edhé moûa gyœ-kâfçœ. » Edhé plyâkou i thâ kœndésit, « psé noûkœ pielh dhé ti? » Edhé kœndési vâte mœ hœ bâtçœ tœ hœ mbréti edhé thiri kiki- koû! Mbréti si digyôi kœndésinœ porositi husmekyarœtœ t'a hédhinœ nœ aziné tœ parâvet, edhé kœndési, si hcêngri çoûmœ flyorin oubœ si i ngôrdhourœ, edhé husmekyarœtœ si e pânœ tœ ngôrdhour, e hôdhœ pôçtœ. Kœndési oungrit edhé douke tçâpou- rœ érdhi te plyâkou edhé i thâ : « 0 plyâk, tœ mœ vârtç kôkœ tatœpyétœ edhé tœ mœ toûntç edhé tœ mœ bietç me nœ çtâp. » Aère plyâkou e vâri edhé i binte, edhé kœndési ndzirte nga gôya flyorin. Aère plyâkout i érdhi çoûmœ mirœ. Vâite plyâka edhé kœrkôi nœ flyori, si psôi kyœ kendési pilhte florin edhé plyâkou i thâ, « kour tœ kœrkône oûnœ vé tœ poûlyœsœ, noûkœ m' i épne, edhé oûnœ tani noûkœ tœ yâp. » Çkôi plyâka edhé si vâte nœ çtœpi tœ sây, i thâ poûlyœsœ, « psé noûkœ mœ pielh edhé moûa flyorin ? » Aère vate poûlya edhé pûetî kœndésin, « kyûç pielh flyorin? » I thâ kœndési, « nœ dô tœ pielhtç flyorin, tœ hâte gyerpin. »Vâte poûlya, hœngri gyerpin edhé oukthé te plyâka edhé i thâ : « tœ mœ vârtç *. » Si e vâri poûlyœnœ, doûalhœ nga gôya gyerpiiïtœ edhé oudérdhœn plyâkœsœ edhé e hœngrœnœ. 1. Comme plus haut. IX LA FILLE PROMISE AU SOLEIL. Iç mos iç, fç îïœ mbretœréçœ kyœ noûkœ kiçfœmiyœ, délyte edhé i bcênte ridjâ Perœndisœ edhé dielhit edhé fâlyey edhé lyoûtey t"i yâpœ nœ diâlyœ mâkar nœ tçoûpœ, edhé kour tœ bœnetœ dûmbœdhyétœ vyétç (vyét), t'a mârhœ pœrsœri dielhi. Pôlhi mbretœréça nœ tçoûpœ, kyœ vinte nœ çkolyô gyithinœ. Nœ dit tek vinte nœ çkolyô, i thâ dielhi, « thoûay nœnesœ tœ mœ yâpœ atœ kyœ mœ ka tâksour. » Vâte tek e éma edhé i thâ kyœ, « kçoû mœ thâ dielhi. » Edhé ayô i thâ, « thoûay dielhit kyœ œçtœ e vôgely; » edhé kyô, kour vâte nœ çkolyô, i thâ dielhit. Nœ dit kour mhoûçi tœ dûmbœdhyétœ vyét, tek vinte nœ çkolyô, dôlhi dielhi edhé e rhœmbéou edhé e çpoûri nœ çtœpi tœ tiy. Prêt e éma tçoûpœnœ, po si noûkœ érdhi, koupœtôi kyœ e môri dielhi, pas fyâlyœsœ kyœ kiç thœnœ. Ngyéou nœ tœ zéza tœ tœrœ çtœpinœ edhé mbûlhi pôrtœnœ, edhé noûk' e hâpte koiirhœ, po kyânte edhé oulyœrinte brœnda vétœmœ. Dielhi kiç dhé nœ koutçédrœ nœ çtœpi. Ayô koutçédra, si koupœtôi tçoûpœnœ, thâ, « mœ bie érœ sôy mbrét, » edhé dielhi i thâ, « œçtœ tçoûpa ime, po môs e ngf. » Dœrgôi nœ dit dielhi tçoûpœnœ nœ bâtçœ tœ mârhœ nœ lyâkœr, edhé ayô vâte. Kour préou lj'âkœrnœ thâ, « kyûç kyô h'âkra, kçoû kœrtsét edhé thrét zœmœra e nœnes' sime, »edhé kyânte. Dielhi, si e pâ kyœ k}rânte, e pûeti edhé i thâ, « psé kyân? môs tœ môri mâlhi pœr nœnenœ? » Edhé ayô i thâ, « mœ môri çoûmœ ; » edhé au i thâ, « nœ dô tœ vétç nœ çtœpi tœnde, tœ thrétç çpésatœ tœ tœ çpienœ nœ çtœpi. » Si thiri dhé ayô tsâ çpésœra thiri edhé koutçédrœn dielhi edhé i thâ, « nœ tœ mârhtœ ouria, ç to tœ hâtç? » — « Kœtoé to tœ hâ. » — « Nœ tœ mârhtœ étia, ç to tœ pitç? » — « Gyâknœ e kœsây to tœ pi. » Edhé dielhi, si pâ kyœ noûk' to t'a çpinte nœ çtœpi, i thâ asây, « thirœ tyétœr çpésœ, » edhé ayô thiri drédhi- nœ, edhé e pûeti dielhi, « çpie kœtœ tçoûpœ nœ çtœpi? » — « E çpie, » thâ. — Kour tœ tœ mârhœ ouria, e to tœ hâtç? » — « Bâr tœ nômœ. » — « Kour tœ tœ mârhœ étia, ç to tœ pitç ?» — — 40 — « Oûyœ tœ ftô' tœ, po kour t'a çpie nœ çtœpi, tœ mœ yâpœ e éma tri ôkœ bâr. » Môri drédhi tçoûpœnœ edhé e ngarkôi nœ brirœ. Atyé tek tçâpœnte, e môri ourla edhë i thâ teoûpœsœ, « hipœ nœ atœ lyisedhé nœ ârtœ neri edhé tœ thôtœ, » zbritpœrpôç, « ti mos tœ zbrétç, gyersâ tœ vin oûnœ; » hipi dhé ayô nœ lyis. Aère çkôi nœ koutçédrœ edhé si vœçtôi andéy kœtéy, pâ troûpœnœ nœ lyls edhé i thâ, « zbrit pœrpôç, tœ kouvœndôimœ, » edhé ayô i thâ, « noûkœ xbrés, se mœ vyén frikœ se mos mœ hâte. » Edhé kontçédra i thâ, « noûkœ tœ hâ. « Edhé tçoûpa i thâ, « tçâp nœ çtœpi edhé kthéou tœ mœ mârhtç. » Çkôi koutçédra, aère vinte drédhi, edhé i thiri, se pâ koutçédrœnœ kyœ vinte, « hâyde çpéyt tœ mœ mârhtç, se vyén nœ koutçédrœ tœ mœ hâyœ. » E môri drédhi edhé ndzitôn, edhé çdoneri pikyte nœ oûdhœ i thônte, « nœ çkôftœ nônœ koutçédrœ, môs tœ rœfénœ oûdhœnœ, po t'i thôtœ kyœ tçoûpa edhé drédhi çkoûanœ nga tyétœr oûdhœ. » Arhitnœ nœ pôrtœ tœ nœnes edhé trœngœlhitnœ, po kœyô noûkœ hâpte pôrtœnœ. Aère trœngœlhit edhé i thâ tçoûpa, « hâp, o nœne, se yâm tçoûpa tœnde. » Hâpi pôrtœnœ aj'ô edhé ougœ- zoûa si pâ tçoûpœnœ e sây. Tçoûpat' e mâ'Jhœs, si digyoûanœ kyœ érdhi tçoûpa e mbretœréçœs', érdhœ edhé i thânœ sœmœsœ, « lyœ-na tçoûpœnœ t'a gœzôimœ kœtoû e atyé, » edhé ayô ou a dhâ. Atô, si e moûarœ e çpoûnœ mœ nœ bâtçœ, n' atœ bâtçœ iç nœ pôrtœ e mâclhe, kyœ noûkœ hâpey. Zoûnœ tœ tœra tçoûpat edhé çtûtnin pôrtœnœ, po noûkœ moûndnin t'a hâpinœ. Aère vâte dhé kœyô edhé si çtûti pôrtœnœ ouhâp, edhé, posa rûri ayô brœnda, se kiç mârhœ çoûmœ talâs kyœ tœ hâptœ pôrtœnœ, oumbûlh (porta), edhé kœtô tçoûpat si pânœ kyœ noûkœ hâpey porta kyœ tœ mârhinœ tçoûpœnœ, iknœ douk helymoûar edhé vânœ nœ çtœpi tœ sây edhé i thânœ sœmœsœ, kyœ kçoû kçoû gyâou. Edhé e éma, si digyôi kœtœ fyâlyœ, kyânte pa pou- çim. Atyé brœnda tek rûri tçoûpa gyéti nérœz edhé çpésœra kyœ için bœrœ si mérmer, gyéti akôma edhé nœ mbrét kyœ iç bœrœ si mérmer edhé mbânte nœ dôrhœ iïœ kârtœ tœ çkroûar edhé tœ hâpour edhé kœyô e kœndôn, edhé thônte (kârta) kçoû, « tsilya œçtœ e zona môs tœ flyérœ tri dit e tri net edhé tri yâvœ, atœ to t'a mârh groûa, se to tœ ngyâlhem. » Edhé ayô rhinte pa gyoûmœ (pa flyéytour) edhé mérhte kârtœra edhé kœndônte. Kour — 41 — çkoûanœ tœ tri nétet edhé tœ tri ditat edhé du yâvœ, aère çkôi nœ neri kyœ cite husmekyàrka. Dôlhi dhé ayô nœ parathire edhé e pùeti, v> « se paré kœrkôn pœr nœ husmekyârkœ? » Edhé au i thà.« se tœ doùatç. » Edhé kœyô ndzôri nœ lyopâtœ me flyorifi edhé i a hôdhi edhé zbriti iïœ tœrkoùzœ edhé ouvâr hus- mekyàrka edhé e ngriti. Pastây i thâ kœsây, « môs tœ flyétç dû a tri dit. po tœ flyé oûnœ nœ tçikœ, se kâm çoûmœ kôhœ pa gyoùmœ, pas kœsây kârtœs kyœ mbân mbréti nœ dôrhœ, edhé kour tœ ngyâlhet mbréti, tœ mœ zgyôntçedhé moûa; » edhé i rœféou tœ tœra atô kyœ thônte kârta e mbrétit edhé râ e flyéyti. Edhé kœyô husmekyàrka zoûri edhé i ndzôri rôbatœ asay edhé i voiiri vétœ, kyœ kour tœ ngyâlhet mbréti tœ mârhœ atœ groûa. Si çkoûanœ tœ tri yâvœtœ, oungyâlh mbréti. « Tç yé ti? » i thâ. — « Oûnœ yâm, » i thâ, « kyœ kâm tri dit e tri net e tri yâvœ pa gyoûmœ, » edhé au e mûri groûa. Pastây e pûeti, « kœyô kyœ flyé, tç œçtœ?» Edhé ayô i thâ, « œçtœ nœ husmekyârkœ kyœ e nuira, se mœ viute frikœ. » Aère ouzgyoûa dhé kœyô. I thôtœ mbréti groûasœ, « kœtœ husmekyârkœ, ç t'a bœimœ? » Edhé ayô -i digyôi, i thâ,« tœ mœ vœtç tœ roûaiï pâtet, » edhé mbréti e voûri edhé i bœri nœ kalhlve pœr tœ ndcéntour. Atyé tek rhinte kyânte pa pouçfm edhé nœmœrônte ncê nga nœ hâlhœtœ e sây. Mbréti, si digyôi dû tri hérœ atœ kyœ kyânte, vâte edhé i thâ, « psé kyân? » Edhé ayô i thâ kyœ, « kçoû kçoû mœ gyânœ. » Pastây mbréti môri atœ groûa edhé husmekyàr- kœnœ e vràou edhé e bœri tsôpœra, m'e mâdhya tsôpœ iç kâ- kyœ (ou : e bœri tsingra mingra). X LA BOUCLE D'OR. Iç nœ mbrét i ri, dônte tœ martôney, po kœrkôute nôiïœ tçoû- pœ tœ boûkour çoûmœ. Kfç nœ zôk kyœ e dœrgônte nœ nœ bâtçœ tœ nœ groûe kj-œ iç e pâsourœ, kiç dhé tri tçoûpa. Vinte zôgou kyœ nœ mœngyés nœ bâtçœ edhé thônte, « tçoûpœn e mâdhe t'a martôntç, tçoûpœn e mésme t'a martôntç, po tçoûpœn e vôgœly môs t'a martôntç. » Kœtâ tçoûpat> e dfnte kyœ kyé tçapkœn edhé prâlhat e tiy Linte me mœnt kyœ moûnt kyœ kyénœ fyâlyœtœ lylga. Po si i bœnœ ridjâ tœ tyérœtœ kyœ t'a lyœrœ, e lyâ. Aère kûy thâ kœtœ prâlhœ. « Iç mos iç, na kyé nœ nœri, na dôlhi nœ dit pœr gyâ, tek gyoûante na vrâou nœ zorkâdhe. Si e vrâou i ryépi lyekoûrœnœ edhé e mûri edhé miçtœ e zorkâdhesœ e foûti mœ nœ glhôfkœ edhé e mboulyôi me flyétœra, k}'œ tœ vinœ tyétœr liérœ t'a mârhœ. Posa ikou au nâ çkôi andéy nœ boûrbœ. Douke çkoûarœ éti atœ miçtœ mboulyoûar me flyétœra, edhé si e dzboulyôi, e mûri. Tani ou pues, tsilyi kâ hâk t'a mârhœ miçtœ? an kyœ e vrâou a au kyœ e gyéti? » — « Au kyœ e vrâou, » i thânœ atâ. — « Yâ dhé oûnœ, i tha au, kœsây tçoûpœsœ i môra kœmisœn gyôya e ryépa, tani oûnœ kâm hâk t'a mârh groi'ia, yô au kyœ ka zœnœ t'a mârh' tani? » — Aère e dzvlyoûanœ nga au edhé e môri kûy. — Kéve mirœ dhé mœ mîrœ, atâ kéky dhé mœ kékv. XIII LE PÈCDEUR. Iç nœ peçkœdji, vâte nœ dit nœ dét pœr tœ zœnœ piçky, môri perzovolyinœ edhé tsâ gœryépa, hôdhi perzovolyinœ nœ dét, po noûkœ moûndi tœ zinte piçky. Pastây, si noûkœ moûndi tœ zinte piçky, oukthûe edhé çkôi nga sokâkou i çtœpivet mbrétit ; aère kyé nœ balhkôn edhé nibréti, edhé thâ peçkœdjiou, « o i myéri oûnœ! » — Mbréti, si e digyôi, dœrgôi nœ djandâr edhé thiri peçkœdjinœ. Pastây mbréti, si érdhi peçkœdjiou, e pûeti edhé i thâ, « psé, kour çkône oûdhœsœ, thé, o i myéri oûnœ ? » - 48 - Edhé au i thâ, « pandây thâçœ, se vâita nœ dét pœr tœ zœnœ pfçky, po noûkœ moùnda tœ zine, edhé s kâm boûkœ t'i çpie fœ- mivœsœ nœ çtœpi kour tœ îuœ kœrkôfiœ boûkœ. » Pastây mbréti i thâ, « tçâp pœrsœri nœ dét, luth perzovolyinœ edhé atœ kyœ tœ zœtç, mâkar piçk mâkar goûr, tœ m'a sielhtç kœtoû edhé t'a zgyâs ; mœ nœ ânœ tœ zikytœ to tœ vœ atœ kyœ tœ zœtç, edhé nœ tyétœrnœ ânœ to tœ vœ flyoriii, edhé sâkyœ tœ rœndôfïœ ayô, âkyœ flyorin to tœ tœ yâp, po me kœtœ ousoûlh kyœ atœ kyœ tœ zœtç, to t'a mbân oiînœ. » Edhé kûy vâte prâpœ nœ dét, hôdhi perzovolyinœ, po noûkœ moûndi tœ zinte gyœ-kâfçœ, vétçe nœ flyétœ. Vâte te mbréti edhé i thâ, « noûkœ moûnda tœ zine gyœ-kâfçœ vétçe kœsây flyétœs. » Edhé mbréti, si môri flyé- tœnœ, i thâ, « noûkœ ké bâkt tœ mirœ, o myéri, se kœyô flyéta noûkœ vyén as nœ gyûsmœ drémi. » Pastây e môri edhé e voûri nœ terezi, voûri mœ il' ânœ fiyétœnœ, nœ tyétœrnœ ânœ nœ flyori ; çé kyœ rœndôn mœ çoûmœ flyéta, voûri pœrsœri dû flyo- rifi, po pœrsœri rœndônte flyéta. Pastây voûri nœ dôrhœ flyoriii nœ terezi, po pœrsœri rœndônte flyéta. Mbréti outçoudit çoûmœ, pastây mblyôdhi tœ tœrœ tœ ditou- ritœ edhé ou thâ, « oûnœ dite to t' ou pues, po nœ kyôftœ me mu- kyim mœ tri dhyétœ e nœ dit kyœ tœ mœ rœféni atœ kyœ t' ou pues, aère to t' ou darovit, po nœ kyôftœ kyœ mos tœ dini atœ kyœ t' ou thém, aère to t' ou moundôn edhé to t' ou prés kô- kœnœ. » Kœtâ tœ ditouritœ tçalhœstisnœ kyœ t'a gyénin, po noûkœ moûndnœ. Kour çkoûanœ iiœzét é pésœ dit, kyûmkyœ noûkœ moûndnin t'a gyénin, vânœ mœ nœ kaloyér edhé i thânœ (se e dinin kyœ kyé i drékytœ), « tœ kémi ridjâ tœ na thoûatç psé kœyô flyéta rœndôn mœ çoûmœ nga nœ dôrhœ flyoriii, se na thâ mbréti kyœ, « nœ kyôfçi tœ zôtœ tœ dini kœtœ, aère to t' ou da- rovit, po nœ môs kyôfçi to t' ou vrâs. » Edhé kûy, si bœri ridjâ Perœndisœ douke fâlyour edhé lyoûtour, edhé oudigyoûa ridjâya te Perœndia, i thôtœ atûre, « mos kini frikœ, se oûnœ to tœ rœfén psé kœyô flyéta rœndôn mœ çoûmœ nga nœ dôrhœ flyorin edhé oûnœ to t' ou çpœtôn nga vrâsya. » Érdhœ tœ tridhyétœ e nœ dit, vânœ kœtâ me kaloyérinœ edhé au ouvéç si atâ. Si ndœnt- nœ atyé, i pûeti mbréti edhé au kaloyéri môri flyétœnœ edhé tsâ bâlytœ edhé e lyâgou edhé mboulyôi flyétœnœ me bâlytœ, pastây i thâ, » kœyô flyéta œçtœ sûr' i neriout kyœ œçtœ i ngourtsûerœ — ',!) - edhé tamakyâr. Kœyô flyéta, gyersâ iç pa bâlytœ, iç m' e rœndœ, po tani kjrœ œçtœ me bâlytœ, lyfpset tœ rœndônœ mœ çoûmœ, ilhakin çôniœ kyœ noûkœ rœndôn, kçoû kçoû edhé neriou; gyersâ rhôn, tçalhœstfs kyûç tœ mblyédhœ çoûmœ gyœ edhé lya- kœmôn tœ tépœrnœ, pandây edhé flyéta rœndôn mœ çoûmœ, se œçtœ pa bâlytœ, pé kour vdés neriou, aère noûk' œçtœ gyœ-kâl'çœ, edhé suri oumbûlh edhé sa lyakœmôi tœ mérhte i lyâ, kçoû dhé flyéta , tani kyœ œçtœ me bâlytœ mboulyoûarœ edhé noûkœ doûket, antis kyœ tœ rœndônœ mœ çoûmœ œçtœ e lyétœ fâre, se œçtœ mboulyoûarœ. » Pastây mbréti ou thâ, «brâvoni! tani kyœ e gyétœ edhé mœ dhâtœ tœ koupœtôn, to t' ou darovit me çoûmœ gyœ ; » edhé ou dhâ gyûsmœn e mbretœrisœ. XIV LA PRINCESSE DE LA CHINE. Kyé nœ mbrét edhé nœ mbreteréçœ, kiçin nœ diâlyœ tœ vé- tœm. Kûy diâlyi nœ dit ngâ sevdâya dôlhi pœr gyk me diâlyinœ e sadrazémit. Tek gyoûanin vrânœ nœ lyarâskœ, aère pikôi nœ pikœ gyâk mbi tœbôrœ, se kyé dimœr edhé kiç rœnœ tœbôrœ çoûmœ. Çkôi nœ derviç oûdhœsœ edhé si pa atœ gyâknœ tœ koûky, thâ, « kûy gyâkou œçtœ i koûky si gyâkou i fâkyevet tçoûpœs mbrétit ngâ Kina. » Kûy diâlyi, si digyôi derviçinœ kyœ thâ açtoû, oubœ merâk edhé ousœmoûr, se dônte tœ çinte tçoû- pœn e mbrétit, kyûmkyœ içte kâkyœ e boûkour si thâ derviçi. Mbretœréça, si pâ diâlyinœ kyœ noûkœ moûnte, po gyithinœ meytôney, i thâ, « tç ké, o bir, kyœ noûkœ moûnt? » — Au i thâ, « oûnœ ousœmoûra edhé yâm bœrœ merâk ngâ nœ poûnœ, pô nœ mœ thœntç kyœ to tœ mœ yâptç tçdô kyœ tœ kœrkôn oû- nœ, aère to tœ çœrônem, nœ môs to tœ vdés. » Edhé e éma i thâ, « thoûa-m' tç dô tœ tœ bœn? » Edhé kûy thiri diâlyin e sadrazé- mit edhé i thâ pçéourthi, « ç tœ kœrkôn tœ vémi nœ Kinœ? » Edhé au i thâ, « tœ mârhtç tri tôrba tœ mbœdhâ me flyorin, akôma edhé tré souvarin edhé tœ çkôimœ. » Aère i thâ s'œmœs, « tœ mœ yâptç tri tôrba flyorin edhé tré souvarin, se dikou to tœ vête edhé pœrsœri to tœ kthénem. » Edhé e éma i thâ mbrétit, < diâlyi tône i vétœm, kyûmkyœ œçtœ i sœmoûrœ, kœrkôn tœ 4 — 50 — véyœ mœ nœ kourbét kyœ tœ çœrônet, se œçtœ bœrœ merâk, edhé pas dû a tré vyét to tœ kthénet pœrsœrf, pô i lyipsen tri tôrba flyorin edhé tré souvariiî. » Pastây mbréti i bœri hazœr atœ kyœ i kœrkôi. Moûarhœ atô edhé çkoûanœ. Pastây, si érdhœ nœ Kinœ, kthûenœ souvarintœ edhé atâ iknœ. Vânœ edhé zoûnœ nœ hân edhé i thânœ handjfout, « sa grôç ndzier ditœnœ? » Edhé au ou thâ, « ndzier dû kyint grôç. » — « Nâ tré kyint grôç, » i thânœ atâ, « edhé mos kâlhœ neri brœnda nœ hân. » Handjiou ou dhâ atœ ôdœ tek rhinin nérœzit' e mbœdhén. Kœtâ blyénœ tsâ rôba gra- rœriçte. Nœ dit au diâly' i sadrazémit vâte te berbéri tœ rhoûey. Si e rhôi berbéri tœ pârœn hérœ , lyâ nœ medjite tœ vérdhœ; pas tri a kâtœr dit vâte pœrsœri edhé i dhâ pésœ medjite, tœ tré- tœn hérœ dhyétœ medjite edhé e pûeti, « koû œçtœ çkolyô' e tçoûpavet toûrkyet? Se kàm nœ môtrœ t'a çpie nœ çkolyô. » Edhé au i dhâ nœ diâlyœ. Môri diâlyinœ edhé vânœ nœ hân, atyé tek l'ç edhé diâly' i mbrétit, ouvéç si zônœ edhé i thâ diâlyit, « tœ mœ rœféntç çkolyônœ pœr sœ lyârgou, pastây vête vétœm oûnœ, edhé ti tœ kthénetç, » Si arhitnœ nœ çkolyô, au diâlyi ikou edhé kûy trœngœlhfti pôrtœn' e çkolyôsœ. Dôlhi nœ tçoûpœ edhé kûy i thâ, « nâ kœtâ tœ dhyétœ flyorin, pçielhœ me nœ kârtœ, i a ép dhaskâlhœsœ edhé i thoûay tœ fâlya ngâ moûa (méye) . » Edhé kœyô vâte brœnda, i a dhâ dhaskâlhœsœ edhé i thâ, « érdhi nœ zônœ te porta edhé mœ dhâ kœtâ flyorin edhé mœ thâ, » thoûay tœ fâlya dhaskâlhœsœ. « Pastây e pûeti dhaskâlha, » e nôhe setsilya iç ? « Edhé ayô i thâ, noûk'e nôha. » Nésœrmet n' atœ sahât pœrsœri vâte edhé trœngœlhiti pôrtœnœ. Dhaskâlha dœrgôi atœ tçoûpœ kyœ kïç dœrgoûarœ edhé ditœn e pârœ, edhé kûy i thâ atô fyâlyœ. Vâte tçoûpa edhé i thâ dhaskâlhœsœ atô fyâlyœ kyœ i kiç thœnœ diâlyi. Kœyô dhaskâlha outçoudit edhé noûkœ dinte tsilya i a sielh atâ flyorin. Aère thiri atœ tçoûpœnœ edhé i thâ, « nœ ârtœ edhé nésœr ayô zona edhé nœ tœ dhœntœ flyorin, i thoûay tœ vinœ brœnda edhé môs i a mérh pa rûrœ brœnda. » Vâte au diâlyi edhé si trœngœlhiti, dôlhi ayô tçoûpa edhé i thâ, « mœ thâ dhaskâlha pa ârdhour zotœria yôte brœnda, mds tœ mârh ato kyœ tœ m' i yâptç. » Edhé au i thâ, « nâ yép - i kœtô edhé i thoûay kyœ tyétœr hérœ vin. » Nœ foûnt edhé au, kyûm- kyœ noûkœ i a môri atô kyœ i dhâ, rûri brœnda te dhaskâlha, edhé si ndœnti nœ bângo tœ dhaskâlhœsœ, i lyâ dhyétœ flyorin. - 5i — Si érdhœ tœ tcêra tçoûpatœ tœ thônin mâthimœnœ edhé ekoûa- nœ, pastây érdhi tçoûp' e mbrétit edhé si tbà mâthimnœ, i thâ dhaskâlhœsœ pçéourthi , « t'i thoûatç asay zôfïœsœ tœ vifiœ sonde pœr dârkœ. » Pastây i thâ diâlyit dhaskâlha, « mœ thâ tçôup' e mbrétit tœ vétç sonde pœr dârkœ. » Edhé kûy i thâ, « to tœ vête nœ çtœpi tœ mârh izœ edhé t'ou thém kyœ môs tœ mœ présin, se oûnœ to tœ flyé te tçoûp' e mbrétit. » Aère vâte nœ hân edhé i thâ diâlyit mbrétit, « mes ki kyedér edhé mos ou- bn 11 merâk, po rhi rahât, se oûnœ to t'a bœn kj'œ t'a mârhtç ti groûa, se mœ thiri sonde pœr dârkœ. » Si vâte kûy te tçoûpa edhé hœngrœnœ boûkœ, rânœ kœtâ tœ dû tœ flyinin vétç. Kœyô e fiôhoii kyœ iç diâlyœ, se nâtœnœ tek flyinte au i kiç vâtour kœm- ba mbi atœ. Aère kœyô i thâ, « noûkœ mœ thoûa tçoûpœ a diâlyœ yé, se mœ gyâu kyœyé diâlyœ? » Edhé kûy i thâ. « Oûnœ to tœ tœ rœféiï tœ tœrœ tœ vœrtétnœ, psé érdha kœtoû. Œçtœ nœ diâlyœ mbréti kyœ kâ ârdhour tœ tœ mârhœ groûa, se œçtœ bœrœ merâk edhé oûnœ yâm diâlyœ, pô ouvéça si zônœ tœ tœ çô. » Pastây ayô e pûeti edhé i thâ, « Noûk' œçtœ nôiïœ tçaré tœ çô atœ diâlyin edhé pastây t'a mârh boûrhœ? » Edhé au i thâ, « e ké nœnenœ? » Ayô i thâ, « noûkœ kâm. » — « Kour vête tœ fâlyetç nœ vârh? « — Edhé ayô i thâ, « oûnœ vête tœ prœmten. » Edhé au i thâ, « Oûnœ to tœ vête nœ hân edhé tœ prœmten to t'a çpie nœ vârh, ti kour tœ vétç atyé to t'a çôtç. » Kœyô tçoûpa, si érdhi e prœmtiya, vâte nœ vârh, çé diâlyinœ kyœ e kiç zœnœ gyoûmi edhé kœyo, kyûmkyœ nôuk' e zgyôi, po e pâ kyœ iç çoûm' i boûkour, kœpoûti tri gôndje edhé i a hôdhi nœ kraroûar, pastây ikou. Kûy diâlyi, si ouzgyoûa, çé gôndjetœ edhé ouvra, kyûç goditi é noûkœ pâ atœ tçoûpœn. Vâte au diâly' i sadrazémit te tçoûpa edhé i thâ, « te bcére? e pé atcé? » Edhé ayô i thâ, « kour vâita oûnœ, e gyéta, kyœ flyinte, po doua t'a çô pœrsœri, se kâm çoûmœ sevdâ. » Edhé au i thâ, « moûnt tœ vétç edhé nésœr pœrsœri te vârhi tœ fâlyetç ? » Edhé ayô i thâ,«tçdô dit kyœ tœ doua tœ vête, edhé, noûkœ mœ mbân neri. » « Au i thâ, » oûnœ to tœ vête nœ bâtçœ edhé to t'i thém kyœ mos tœ flyérœ. » Edhé kœyô, si vâte, e gyéti kyœ rhinte, e poûthi edhé e pouçtôi edhé i thâ, « oûnœ doua tœ tœ mârh boûrhœ, pô noûkœ di kyûç tœ bœn, se niadâm kyœ yâm vlyoûarœ, to tœ vînœ kroûçkyitœ kœtœ yâvœ tœ mœ mârhinœ. » Diâlyi i mbrétit i thâ,« oûnœ noûkœ di sek^ûç tœ bœntç, po pûet diâlyin e sadra- — 52 — zémit edhé ç tœ tœ thôtœ, atœ t'a bœntç. » Vâte diâly1 i sadra- zémit edhé i thâ asây, « tœ pœlykyéou diâlyi kyœ t'a mârhtç boûrhœ? » — « Moûa mœ pœlykyéou, doua çoûmœ t'a mârh boûrhœ, pô kyûmkyœ to tœ vinœ kroûçkyitœ kœto dit tœ mœ mârhinœ, se yam vlyoûarœ, noûkœ di setç tœ bœn. » — « Aère kour tœ nisetç kyœ tœ tœ çpienœ teboûrhi, tœ çkôntç ngâ porta e bâtçœsœ edhé ou thoûa tœ zbrétç nœ tçikœ ngâ karôtsa, « se to tœ vête tœ fâlyem te vârhi, kyûmkyœ to tœ çkôn edhé noûkœ to t'a çô tyétœr hérœ; » oûnœ pastây, si tœ vintç ti brœnda, to tœ véç rôba tœnde edhé ti tœ rhitç me diâlyin e mbrétit nœ vârh, edhé kourt'ou vinœ râst, tœ çkôni edhé kçoû t'a mârhtç groûa. » Kœyô, kour érdhi dita kyœ e moûarhœ, si afrôi te porta e bât- çœsœ, ou thâ kroûçkyevet, « lyimni nœ tçikœ tœ zbrés ngâ ka- rôtsa, se to tœ vête tœ fàlyem nœ vârh, edhé pastây vin pœr- sœri. » Kœtâ e lyânœ ; si vâte kœyô brœnda, môri diâly' i sadrazémit rôbatœ asây edhé i voûri vétœ, dôlhi pastây, i hipi karôtsœsœ edhé çkoûanœ. Atâ, si doûalhœ ngâ bâtça, oumar- toûanœ pçéourthi. Me tœ àrdhour diâly' i sadrazémit n' atœ kasabâ tek e çpoûnœ kroûçkyitœ, e moûarhœ brœnda nœ çtœpi edhé voûnœ lhalhoû- menat' si dâsmœ mbréti. Kiçin zakôn kyœ tœ flyénœ me noûsen tri net' môtratœ e dhœndœrit. Kœrkônin tœ tri môtrat tœ flyinin me noûsen, edhé zieçin tsilya tœ flyérœ mœ pœrpâra ; mbretœréça, e éma e dhœndœrit, voûri tçoûpœn e vôgœly tœ flyinte mœ pœrpâra, madâmkyœ tçoûpat e vôgœlya doûhenœ mœ çoûmœ. Si flyéti kœyô atœ natœ, i pœlykyéou noûsya. Érdhi nât'e dûtœ, i bœri ridjâ s' œmœsœ tœ flyinte pœrsœri. Si flyéti, se e éma i a dhâ izœnœ tœ flyérœ, e koupœtôi kyœ kyé boûrhœ edhé e pûeti, « tœ mœ thoûatç tœ vœrtétœnœ, tçyé, boûrhœ a groûa?» — « Oûnœ yâm boûrhœ, po érdha kœtoû, se kçoû mœ râ. » Pas- tây i rœféou atâ kyœ bœri. Kœyô, si e pâ tœ boûkourœ, i thâ, « oûnœ doua tœ tœ mârh boûrhœ, po noûkœ di a dô dhe ti ? » — « Oûnœ doua, po di setç tœ bœntç, kyœ tœ ikœimœ nâtœnœ ? tœ kœrkôntç tœ dâlyœ yâçtœ nœ seis me du koûay edhé tœ thoûatç kyœ, « mœ lyipsen, se to tœ dâly tœ gyesdis, » edhé ti madâm kyœ, kour tœ dâlyimœ ngâ porta e kalyâsœ (se çtœpia e mbrétit kiç rhethelhôtour kalyâ), to tœ na zœnœ atâ kyœ roûainœ, pan- dây tœ vyéthtç ngâ çtœpia nœ gyœ tœ babâit, kyœ kour tœ dâlyi- mœ tœ rœféimœ atœ edhé to tœ na lvœnœ, se to tœ çônœ niçân - 53 - mbréti. » Vâte kœyô tek e éma edhé si i kœrkôi nœ seis me koûay tœ dâlyœ yâçtœ, noûk' i a bœri fyâlyœnœ dû, po atœ tçast ndzôri atœ kyœ i thâ. Edhé kœyô môri pçéourthi dû kélykye tœ oûyit, po tœ mîrœ çoûmœ. Si rânœ kœtâ tœ dû nâtœn tœ flyi- nin, oungrinœ nœ mes tœ nâtœs edhé çkoûanœ, ou hipnœ koûay- vet edhé atîy seizit i thânœ, « tœ kthénetç, se néve mbodhisemi ya dû a tri dit. » Vénœ tœ çônœ kyûç ougdhi noûsya me tçoûpœnœ, po noûk' i gyétnœ atyé. Érdhi pastây seizi edhé ou thâ, « atâ iknœ edhé ou hipnœ koûayvet kyœ ndzôra edhé moûa mœ thânœ tœ kthénem edhé pas dû a tri dit mœ thânœ kyœ to tœ vinœ. » Si çkoûanœ tœ tri dit, présinœ tœ vinœ, po atâ s kiçin merâm tœ vinin, se vânœ é oupôkynœ me atœ diâlyin e mbrétit edhé oumartoûanœ. XV LE LION AUX PIÈCES D'oR. ïç môs iç, na kyé nœ myéçtœr, na kiç nœ groûa edhé nœ diâlyœ, pô kyénœ tœ vârfœr çoûmœ edhé rhônin me tsâ gomârœ, kyœ i ngarkônte au me goûrœ. Na kiç zakôn kyœ koûr tœ dâ- lyœ me gomârœ pœr tœ ngarkoûarœ, môs tœ dâlyœ mœ lyârk ngâ nœ sahât oûdhœ. Nœ dit me tœ dâlyœ kyœ t'i ngarkônœ, si vâte n'atcê vœnt kyœ i ngarkônte dit pœr dit, pâ pœr sœ lyârgou nœ aslhân kyœ iç çtritour mœ nœ plhâkœ tœ mâdhe edhé ngrôhev mœ dielh. Me tœpârœ kûy atœ kyœ oungrit,i drithtœrôi zœmœra edhé ontrœmb çoûmœ. Pastây au aslhàni, si e pâ kœtœ kyœ noûkœ kiç nœ mœnt t'a ngâsœ gyœ-kâfçœ, pô i érdhi frikœ me tœ pârœ 'tœ, râ edhé ouçtrit. Myéçtœri, si pâ kyœ noûkœ i oudérth t'a hâyœ, çkôi nœ tçikœ toûtye, pô aslhàni pœrsœri oungrit edhé râ, edhé kûy thôtœ me véten e tiy, « pâ dâlye te vête âfœr, tœ çô ç to tœ mœ bœiîœ, se, nœ kiç niet kyœ tœ mœ liante, to tœ dérdhey posa mœ pâ, pô mœ gyân to tœ mœ bœnœ nônœ tœ mirœ. » Me tœ afroûarœ kûy, oungrit aslhàni, hâpi gôyœnœ edhé ndzôri nœ flvori kyœ çkônte nœ miyœ grôç edhé râ pœrsœri. Môri kûy atœ flyorinœ douke gœzoûar edhé ngarkôi gomârœtœ edhé çkôi tœ vinte nœ çtœpi. Si érdhi nœ çtœpi edhé çkarkôi goûrœtœ, ndœfïti edhé kyé çoûmœ ikyéçour edhé gy ithœ gâs. Vyén groûaya edhé — 54 — i thôtœ, « psé yé gyithœ kyéif? » Edhé kûy i ndzôri atcë flyorinœ edhé i thâ kyœ, « kçôu kçôu, m'a dhâ kœtœ nœ aslhân, kyœ gyéta nœ tçikœ mœ lyârk ngé au vœndi kyœ ngarkôn gomârœ- tœ, pô nœ mœ dhœntœ gyithinœ, to tœ bœnemi zenginœ, o groûa. » Nésœrmet vête pœrsœri me gomârœ edhé môri pœrsœri nœ flyori. Si çkoûanœ tsâ dit i thâ groûaya, « di setç tœ bœntç? atœ vœndinœ tek gyéndet aslhâni t'a mbûlhtç me nœ avlhi edhé me parmâkœ tœ hékourtœ kyœ môs tœ rûnœ neri, t'i bœntç edhé nœ pôrtœ, pô kyûmkyœ au na yép kœtâ flyorin dit pœr dit, lyipset edhé néve t'i a pœrdzblyéimœ edhé t'i çpietç kâtœr ôkœ miç edhé tri ôkœ kyoûmœçtœ. » Pastây i bœri gyithœ atœ sa thâ groûaya edhé i çpinte atô dit pœr dit edhé mérhte flyorinœ. Pas dû tré vyét zoûri é bœri çtœpi tœ mœdhâ edhé oubœ me hus- mekyârœ. Dumiâya , si e pânœ kœtœ kyœ oubœ 'zengin , ndôfïœ iç myéçtœr, outçoudinœ edhé thônin, « kûy me dhyétœ a me nœzét gomârœ sadô para kyœ tœ ndzierœ, noûkœ moûnt tœ bœnœ gyi- thœ kœtœ çtœpi edhé tœ yétœ kâkyœ i pâsour, pô dikou kâ gjé- tour nônœ aziné me para. » Pô pastây koupœtoûanœ kyœ kiç gj'étour nœ aslliân edhé i yépte flyorin. Nœ dit diâly' i tûre, tek rhinte me vœrsnikœtœ e tiy edhé lyônin, i thânœ atâ dyémtœ, « ti godjâ diâlyœ yé boudalhâ, edhé yé frikatsâr, pô môs nakatôsou ti me né, se ut-ât kâ gyétour nœ vœnt tek œçtœ nœ aslhân edhé i yép dit pœr dit ngâ tsâ flyorin, pô tû noûkœ tœ thônœ, se tœ dinœ kyœ yé boudalhâ. » Aère kûy , s'i érdhi inât (ouinatéps) edhé voûri sédrœ, kyûç môs tœ thônœ edhé moûa babalhârœtœ kyœ kçoû kçoû kémi nœ aziné, pô noûkœ mœ voûnœ hitç nœ noûmour, vâte tek e éma edhé i thâ,. « môy nœne, mœ thânœ vœrsnikœtœ e mi, kyœ néve kyémœ tœ vârfœrœ pœrpâra edhé babâi im kyé myéçtœr edhé ouçkyéney me tsâ gomârœ kyœ i ngarkônte me goûrœ, pô oûnœ tani çô k}*œ im-âtœ œçtœ i pâsour, kâ çtœpi si palhâte, oûnœ gyesdis me husmekj^ârœ, koû gyéti im-âtœ gyith' kœtœ gyœ? môs kini thoûrour nœ vœnt me parmâkœ tœ hékourtœ edhé atyé œçtœ nœ aslhân kyœ i kâ rœfûerœ nônœ aziné? psé moûa noûkœ m' a rœféni ? noûkœ yâm edhé oûnœ diâlyi yoûay?» — Edhé e éma i thâ, « vœrtét néve kémi thoûrour nœ vœnt me moi'ir, edhé atyé œçtœ nœ aslhân kyœ na yép ngâ nœ flyori ditœ- nœ, pô ti noûkœ moûnt tœ vétç atyé, se tœ çkyûen kyûmkyœ — 55 — noûkœ tœ né. » — « Oûnœ, môy nœne, » i thâ, « totœ vête edhé to tœ mârh ârmœtœ, kyœ pô tœ mœ dérdhet tœ mœ hâyœ, t'a vrâs, pô ti tœ mœ nitc nœ husmekyâr me nœ kâly edhé môs kf frikœ edhé kyedér, se moûa noûkœ mœ hâ dôt kolhây. » Kyânte e éma edhé oulyœrinte, se me tœ vâtour diâly' i sây te aslhâni, to t'i dérdhey edhé to t'a bœnte nœ mfyœ tsôpœra, malhœkônte vœrsnikœtœ e tiy kyœ i thânœ açtoiï. Pastây i thôtœ diâlyit, « daly' tœ pues edhé tœt-âtœ, edhé ç tœ mœ thôtœ au, atœ tœ bcéntç edhé ti. » I thâ tœ yâtit kyœ kçoû kçoû, « ut-bir kœrkôn tœ véyœ te aslhâni, se e çânœ vœrsnikœtœ e tiy tek lyônin. » Thiri pastây i yâti diâlyinœ edhé i thâ, « psé kœrkôn tœ vétç n' atœ vœnt tek œçtœ aslhâni ? noûkœ di kyœ me tœ pârœ tû au, to tœ tœ dérdhet tœ tœ hâyœ? psé noûkœ na lyœ tœ mârhimœ dit pœr dit tainœ kyœ na kâ vcénœ, gyôya flyorinœ? » — « Oûnœ, » i thâ au diâ- lyi, «to tœ vête; sadd kyœ thoûatç ti, oûnœ noûkœ ndâhem (tçkœ- poûtem), to tœ vête tœ çô tç œçtœ atyé, se mœ gyân mœ gœnéni, pô nœmœ hâpsinœ me tœ mirœ, se nœ môs m'a dhœntœ to t'ou zœ me tœ kéky kyœ t'a mârh. » Si çtrœngôi t'œmœnœ edhé i thônte kyœ, « nœ môs mœ dhœntç hâpsinœ to tœ tœ vrâs, » ayô i a dhâ. Mérh kûy nœ husmekyâr edhé nœ kâlyœ edhé vâte. Me tœ hâpour pôrtœnœ aslhâni oungrit nœ kœmbœ, pô si e nôhou kyœ kyé diâlyi atiy kyœ vinte dit pœr dit edhé mérhte flyorinœ, ouçtrit pœrsœri. Si ouafroûa pastây me kôrdhœ nœ dôrhœ, oungrit aslhâni kyœ t'a hânte, pô kûy posa kyœ i oudérth, i râ me kôrdhœ edhé i môri nœ tçikœ biçtinœ, pô aslhâni e bœri atœ nœ miyœ tsôpœra. Prêt husmekyâri tœ dâlyœ diâlyi, pô mœ tœ kôt prite, se kiç vdékour ; môri mœ sœ foûndi kâlyinœ edhé ikou. Me tœ ârdhour nœ çtœpi na i thôtœ e ém' e dialyit, « koû Vtœ im-bir? psé mbéti atyé? » Edhé kûy i thâ kyœ, « kçoû kçoû, e tçkyéou aslhâni, se i préou biçtinœ. » Me tœ digyoûar ayô atœ fyâlyœ oulyœriti edhé kyânte me gazép. Érdhi pastây i çôkvi edhé si psôi kyœ i vdiky diâlyi, zoûri edhé au é kyânte. Pas dû yâvœ, si i bœnœ vârhin n'atœ vœnt, vâte i yâti te aslhâni me tainœ kyœ e çpinte edhé kœrkônte flyorinœ, pô aslhâ- ni, si ouinatéps, se vinte mœ mœnt kyœ moûnt kyœ t'a kiç psoû- arœ diâlyin au, noûkœ i yépte flyorinœ. Nœ dit vâte pœrsœri, i bœnte ridjé edhé i thônte douke kyârœ, « tœ kâm ridjâ tœ m'a — 58 — yâptç atcé flyorinœ, se oûnœ ouvarfœrôva edhé s kâm boûkœ tœ hâ ; ndofiœ mœ tçâve diâly inœ pô oûnœ noiîkœ t'a bœn pœr mœri.» Edhé aslhâni i thâ, « oûnœ vojrtét to tœ tœ yâp flyorinœ edhé ti tœ mœ sielhtç tainœ, pô daçouria yônœ tœ yétœ kœtoû é toûtye lyârk ngâ néve, se edhé ti me tœ pârœ vârhin e diâlyit kœtoû, to tœ mœ malhœkôntç edhé to tœ mœ mœrzitç edhé to tœ tœ dridhet zœmœra, edhé oûnœ, douke pârœ gyâknœ kyœ mœ rôdhi ngâ biçti im, mœ vyén môs tœ tœ çô me su edhé noûkœ tœ doua, pô nœ mœ sielhtç tainœ edhé oûnœ to tœ tœ yâp flyorinœ. » — Oumblyâk edhé outraçigoûa. XVI LA LIOUBiA ET LA BELLE DE LA TERRE. Na iç nœ hérœ nœ vlhâh çoûmœ i pâtour, na kiç çoûmœ sténe ; andéy çkôi nœ mbrét edhé ai e priti me sa moûntey. Vlhâhou na kiç tœ çôkyenœ me bârhœ edhé atœ nâtœ ky'iç mbréti na pôlhi nœ diâlyœ. Mbréti thâ babâit diâlyit, t'a psônœ çoûmœ gyoûra (gyoûhœra), i dhâ nœ krûky edhé i thâ, « koûr tœ bœnetœ diâly i pesœmbœdhyétœ vyétç, t'i âptç krûkyenœ edhé t'i thoûatç tœ vinœ n'âktç kasabâ tœ mœ gyéfïœ, » pastây ikou. Vlhâhou bœri si i thâ mbréti. Si psôi diâlyi çoûmœ gyoûra edhé érdhi nœ pesœmbœdhyétœ vyétç, i dhâ babai krûkyenœ. Me tœ mârhœ diâlyi dhiavâsi gram- matitœ kyœ kiç pœr-sipœr, edhé thôçnœ : Oûnœ yâm mbréti kyœ tœ pakœzôva, éa tœ mœ gyétç n'âktç vœnt. — Si e dhiavâsi thâ babâit kyœ, « kçoû kçoû mœ çkroûan nœ mbrét edhé to tœ vête,» edhé babâi e nisi me nœ çôk. Nœ mes tœ oûdhœsœ diâlyinœ e môri ouria edhé dzbriti nœ nœ prhoûa, tek iç nœ bourim kyœ tœ hânte boûkœ. Posa kyœ hœngri, çôkou kyœndrôi mœ hœ vœnt tœ lyârtœ me nœ goûr nœ dôrœ edhé i thâ diâlyit, « dzviç rôba- tœ kyœ ké é nœm-i moûa e ti viç tœ mitœ edhé bœ-mœ bé, kyœ noûkœ to tœ mœ kalhœzôç tek neri, » edhé ai i thâ, « nœ vdékça edhé oungyâlhtça prâpœ, atœ-hérœ to tœ kalhœzôy. » Çôkou hipi kâlyit, si ndroûanœ rôbatœ edhé vânœ te mbréti. Si pâ mbréti krûkyenœ, koupœtôi se iç ai diâlyi kyœ kiç pakœzoûar, e môri préy dore edhé e hipi sipœr ; diâlyi mbéti pœrpôç edhé kou- vœndônte me tçdô heri tçdô gy oûhœ. — 57 — Çôkou bœri tœ sœmoûnn', vàte mbréti é e pûeti tç kâ? Ai i thé kyœ, « y km kéky. » — « Tç dô tœ tœ boéimœ? » thâ mbréti. — « Doua nœ lyâkœrœ ngâ atô kyœ rouan lyoubia. » — Edhé mbréti i thâ, « vânœ vânœ kâkyœ tœ tyérœ mbrétœre mœ tœ mbœdhén ngâ oûnœ, e s moûntnœ tœ mirhninœ. » I sœmoûri i thâ, « thoûay diâlyit kyœ œçtœ pœrpôç tœ vénœ, edhé nœ môs dâçtœ frikô-e. » Mbréti i thâ diâlyit, « tœ vétç dô môs dô m' âktç vœnt e tœ bietç nœ lyâkœrœ. » Côk' e diàlyït bœnte tœ sœmoû- rinœ, se dintey kyœ, posa tœ vintey diâlyi pœr lyâkœrœ, noûkœ to tœ kthéney prâpœ. Diâlyi kyânte nât' e dit' é s dintey setç tœ bœnte. Nœ nâtœ pâ nœ gyoûmœ nœ plyâk edhé i thâ, « diâlyœ, môs kj^a, pô mérh duzét bârhœ miâlytœ é duzét bârhœ kyoûmœçtœ edhé hiky n* atœ vœnt nœ mes tœ ditœs', se îatœ-hérœ lyoubia vyén rhôtoulh é noûkœ gyéndetœ prânœ folyésœ. » Aère diâlyi kœrkôi ngâ mbréti atô ky' i kiç thœnœ plyâkou edhé ounis tœ vinte tek ai vœndi. Mb' oûdhœ pôkyi plyâknœ kyœ kiç pârœ nœ gyoûmœ edhé i thâ; « vâfç me çœndét, o diâlyœ, pô me tœ vâtœ fçi vœrœ- nœ kyœ to tœ gyéç, edhé miârytœnœ edhé kyoûmœçtinœ t'i tra- zôç me bâlytœ edhé tœ fçieç mœ nœ vœnt. Lyoubia posa kyœ tœ viiïœ, to tœ hânœ gyûsmœn; pastây to tœ dâlyœ pœrpâra vœrœsœ pdhé to tœ thôtœ, « koûç mœ bœri kœtœ tœ mirœ, lye tœ dâlyœ yâçtœ t' a çô ; » edhé ti , i thâ plyâkou , posa kyœ tœ thôtœ açtoû, dély edhé thoûay kyœ; « oûnœ yâm. » Ayô aère to tœ thô- tœ : « ç tœ mirœ dô tœ tœ bœy pœr tœ mirœnœ kyœ mœ bœre?» ti thoûay kyœ, « doua nœ lyâkœrœ ; » ayô, pœr nœ to tœ thôtœ : mérh sa tœ doûatç. Ti tœ dzgyéthç tri mœ tœ mbœdhâtœ edhé t' i hâtç vétœ se yânœ çoûmœ tœ mira pœr çœndét, edhé koûr tœ kthéneç, çkô ngâ méye tœ t' âp nœ pœr tœ sœmoûrinœ. » Diâlyi bœri si i thâ plyâkou. Mbâra me kindi (me tœ kthûer' tœ ditœs') érdhi lyoubia edhé ngâ tœ toûndourit' e biçtit dœgyôney pœr sœ lyârgou. Me tœ vâtœ hœngri gyûsmœnœ edhé dôlhi é fôlyi, « ai kyœ mœ bœri kœtœ tœ mirœ, tœ dâlyœ yâçtœ. » Me tœ dœgyoûarœ diâlyi dôlhi é thâ kyœ, « oûn' yâm, » edhé oubœnœ tœ gy itha atô kyœ i kiç thœnœ plyâkou. Si ounônœ mirœ, i thâ lyoubia diâlyit kyœ, « kourdô kyœ tœ doûatç, tœ çkôto pa frikœ » (ayô oûdhœ çpintey nœ çtœpi tœ boûkoursœ dhéout). Si môri lyâkœrat' diâlyi ouk- thûe edhé mb' oûdhœ pôkyi plyâknœ edhé i dhâ lyâkrœnœ ky' i — 58 — kiç thcénœ. Si e môri oukthûe te mbréti edhé i dhâ lyâ- krœnœ. I sœmoûri posa kyœ e hoéngri, ouçœroûa. Pas tsâ dit bcêri prâpœ tœ sœmoûrinœ. E pûeti mbréti, « tç dô tœ tœ boéy? Ai thâ, « doua tœ boûkourœnœ e dhéout, dœrgô diâlyinœ prâpœ. » Mbréti i thâ, « kânœ vâtœ kâkyœ mbrétœre é s' oukthûenœ prâ- pœ. » Aère i thâ i sœmoûri t'a trœmbinœ diâlyinœ kyœ tœ véyœ. Diâlyi kyântey n' atœ dit é s dinte tç tœ bœntey. Prâpœ i oudoûk plyâkou nœ gyoûmœ edhé i thâ, « môs kyâ, pokœrkô ngâ mbréti nœ miyœ çtyérha, kâtœr déç, nœ kyint bârhœ groûrœ, nœ kyint bârhœ miâlytœ, dhyét fçésœ; posa kyœ tœ arhiç tœ thértç çtyé- rhatœ edhé tœ gyéndetç atyé nœ mes tœ ditœs', se atœ-hérœ gœrtsilhatœ ikœn' ; vétœmœ aslhânœtœ rhinœ nœ dérœ. Atyé yânœ dû dûer, iïérœnœ e roûainœ dû ngâ aslhânœt, atâ kyœ yânœ mœ dérœ tœ mbrémœsme rhinœ tœ dû tœ tyérœt, çtyérhatœ t'i hétç (héthtç) çkâbavet, groûrœtœ t'a hétç atyé tek yânœ milyin- gônat', miâlytœnœ atyé tek yânœ blyétœtœ, edhé posa kyœ tœ arhitç nœ pôrtœ tœ hétç kâtœr déçtœ aslhânœvet, atœ-hérœ rûrœ pa frikœ brœnda edhé fçi moûret', se pa fçirœ gremisenœ é tœ vrâsœnœ ; si tœ arhitç te dér' e ôdœsœ t'a fçitç edhé atœ. Si tœ hânœ pastây to tœ thônœ tœ gyithœ, tç tœ mirœ dô tœ tœ bcéimœ pœr tœ mirœn' kyœ na bœre ? — Ti tœ kœrkôç ngâ aslhânœtœ nœ kyime, ngâ blyétœtœ é ngâ milyingônatœ edhé ngâ çkâbatœ ngâ nœ péndœ. » Diâlyi bœri si i thâ plyâkou. Me tœ ngroénœ fôlyœ tœ gyithœ, « dély yâçtœ, tœ tœ çômœ tû kyœ na bœre kœtœ tœ mirœ. » Diâlyi dôlhi edhé i dhânœ fiœ kyime edhé tri péndœ edhé i thânœ, « kourdô kyœ tœ na doûaç, diky kyimen' a péndœnœ, edhé néve tœ vimœ. » Pastây diâlyi, si môri kyîmetœ edhé péndœtœ, douke fçirœ rûri brœnda n' ô- dœ tœ boûkoursœ dhéout. Pas tsâ érdhi e boûkour' e dhéout nœ mes nœmbœdhyétœ tçoûpave edhé thôtœ diâlyit, « tç neri yé ti? tç kœrkôn kœtoû? » — Ai thôtœ, « neri yâm, noûkœ mœ çé? âr- tçœ tœ tœ mârh ti. » Ayô kyéçi edhé i thâ, « érdhœ kâkyœ tœ tyé- rœ é s moûntnœ tœ mœ mirhnin'. » Dély yâçtœ, flyét aslhânœvet é ou thôtœ, « psé lyâtœ kœtœ neri tœ rûnœ brœnda? » — Atâ thânœ, « ti na hédhe (héthfïe) miç tœ kyélybourœ edhé atœ ngâ nœ tçikœ, kûy na hôdhi ngâ nœ dâç pœr çôk. » Aère fôlyi çkâba- vet é ou thâ kyœ, « psé lyâtœ kœtœ neri kyœ tœ rûnœ brœnda?» Atô thânœ, « ti s na hédhe fâre pœr tœ ngrœnœ, é kûy na hôdhi - 59 — ngâ nœ kyénky. » Aère fôlyi blyétœvet edhé melyingônavet é i pûeti, psé lj'ânœ tœ rûiïœ brcênda atœ diâlyinœ? Blvétœtœ thâ- nœ, « ti na hédhe ngâ nœ tçikœ pitâr tœ thâtœ, é kûy na hôdhi miâlytœ; » edhé melyingônat' i thânœ, « ti na hédhe pâk thrime ngâ boûkœ tœ mûkourœ, edhé ai na dhâ groûrœ. » Pastây pûeti dûertœ edhé moûret', psé e lyânœ tœ çkônte, » atâ thânœ kyœ, « ti s na fçive koûrhœ, é kûy na pastrôi. » Aère thâ diâlyit e boûkour' e dhéout, « tœ vœmœ tré bâste, pâ pastây n'i kœrdhétç, tœ mœ mârhtç. » — « Vœmœ, » i thâ diâlyi. — « Bâlh' i bâstit : to tœ mblyéth nœ tôk groûrœ, élyp, bâlytœ, groûrœ, e t'i ndâç, mœ nœ nâtœ. » Edhé ai i thâ, « i ndây. » — « Bâst' i dûtœ : tœ vétç tœ mârhtç nœ dû mâlye kyœ hâpenœ é mbûlhenœ, oûyœ tœ pa-vdékour. » — « Vête, » i thâ diâlyi. — « Bâst' i trétœ : oûnœ to tœ fçihem nœ mes tœ nœmbœdhyétœ tçoûpave, to tœ mboulyônemi me iiœ tçartçâf edhé nœmœ gyéte, aère tœ mœ mârhtç, » — « Mir', » i thâ diâlyi. Nœ tœ pârœn' e bâstevet dôgyi péndœnœ kyœ kiçnœ dhœnœ melyingônat' ; me tœ dyégourœ, melyingônat' i érdhœ pœrpâra. Diâlyi ou thâ, « moûntni tœ kyerôni nœ tôk ngâ groûrœ, élyp, groûrœ edhé bâlytœ, t'i vini vétç é vétç pœr nœ nâtœ? » Atô thâ- nœ kyœ moûndinœ, aère diâlyi râ pœr tœ flyétourœ, oungré çoû- mœ mœngyés, e gyéti tôknœ tœ kyeroûarœ é tœ vœnourœ vétç é vétç. Si pâ açtoû, râ é flyéti prâpœ. Me tœ ngritourœ e boûkoura e dhéout vâte t'a dzgyônte. Ai i thâ, « lyœ-mœ tœ flyé, se yâm pa gyoûmœ gyithœ nâtœ. » Aère ayô vâte prâpœ te diâlyi é i thâ, « mœ moûnde nœ nœ bâst, pô tœ çômœ tœ tyérœt'.» Diâlyi pœr bâst tœ dûtœ dôgyi péndœnœ e çkâbavet edhé atô érdhœ. Aère ou thâ, « doua tœ vémi tœ mârhœmœ oûyœ tœ pa-vdékour ngâtœ dû mâlyetœ kyœ hâpen' é mbulhen', pô tœ ndôdhemi atyé nœ mes tœ ditœsœ, se aère mbéten' tœ hâpœtœ pœr gyûsmœ sahâti. » Mérh nœ lâgyen, edhé vénœ. Me t' afroûarœ e moûa- rhœ çkâbat' mœ krâ', e foûtnœ brœnda, mboûçi lâgyenœ edhé ouk- thûenœ prâpœ t' e boûkoura e dhéout. Ditœn' tyâtœr dôgyi pén- dœnœ ky 'i kiçnœ dhœnœ blyétœtœ, me tœ dyégourœ érdhœ tœ gy itha, e dhé i pûeti, « kyûç to tœ bœy tœ nôy (non) setsia œçtœ e boûkour' e dhéout atyé tek to tœ yétœ nœ mes tœ nœm- bœdhyétœ tçoûpave tyéra? » M'e mâdhya i thâ, « atyé tek to tœ mboulyônenœ, oûnœ to tœ rhi mi tçarçâf mœ sipœr kôkœsœ aséy, ti tœ zœç atœ é tœ môs t'a lyœsôtç, se pastâye s e gyéy dôt — 60 — as oûnœ. » Posa kyœdoûalhœ atô tœ mboulyoûara edhé hfdhe- cin vâlhœ , diâlyi zoûri atcê ky' iç blyéta edhé s e lyinte tœ ikœnte. Mœ nœ foûnt e môri ayô diâlyinœ pœr boûrhœ. Ounisnœ, vânœ te mbréti edhé e dhâ(mbréti) tek i sœmoûri, é ndœni prâpœ bâçkœ me husmekyârœtœ. Ditœn' tyâtœrœ i sœmoûri thâ mbrétit, tœ vrâsœnœ diâlyinœ. Mbréti s déç, aère atyé tek flyinte diâlyi mœ vâpœ, vâte é e théri vétœ. E boûkour' e dhéout koupœtôi, mbriti vétœ pœrpôç, pûeti koû e théri, nœ husmekyâr kyœ e douante çoûmœ diâlyinœ, i dœftôi. Atœ-hérœ e môri sipœr nd'ôdœ tœ sây, i hâpi gôyœnœ edhé i hôdhi oûyœ tœ pa-vdékourœ edhé diâlyi oungyâlh. Me tœ ngyâlhtourœ dœftôi mbrétit tœ dréytœnœ edhé i thâ tœ gyitha atô kyœ kiç pœsoûar mb'oûdhœ ngâ ai. Aère mbréti dôlhi yâçtœ kasabâsœ tek içnœ kâtœr pémœ âfœr néra pas yétœre, oûni dégatœ edhé e lyidhi kœmb' é doûar, pastâye i lyœçôi edhé outçâ mœ kâtœr. Pas tsâ kôhœ ounis diâlyi tœ vintey tœ çintey babânœ edhé mœmœnœ, pa ikour dhâ çôkyesœ mbrétit nœ foustân ky' i kiç mârhœ tœ boûkoursœ dhéout, edhé i thâ, « sakœn se i a ép pa ârdhourœ oûnœ. » Nœ ditœ tek hidheçinœ vâlhœ, e boûkour' e dhéout noûkœ douante tœ hédhœ, kœrkônte t' i ipninœ foustâ- nœ. Aère vânœ gyithœ tçoûpatœ te mbretœréça e i bœninœ ridjà t'i a yâpœ, ayô s douante. M'e vôgœlya ngâ tçoûpat'e sây i a môri fçéoura. Ayô posa kyœ e voûri, ou thâ, « mbéti mœ çœndét, koûr tœ vinœ boûrhi t'i thoûani kyœ, pa grisour tri pârœ kœpoûtsœ tœ hékourta noûkœ mœ gyén. » Si oukthûe diâlyi ngâ çtœpia, i thânœ lhâfetœ kyœ kiç thœnœ çôky'e tiy. Aère blyéou tri pârœ kœpoûtsœ tœ hékourta edhé ounis edhé e kœrkônte. Atyé tek i grisi kyœndrôi, bœri nœ hân edhé sa çkôninœ hânin' é pininœ pa pogoûar gyœ. I pûete vétœmœ tç kiçnœ pârœ oûdhœsœ. Nœ ngâ atâ i thâ, « atyé tek vinœ m' ourhoukoulhis butsélya mœ nœprhoûa, vâita t'a mârh, atyé pâçœ dumbœdhyétœ tçoûpa kyœ lyâheçinœ mœ nœ pélhk. » Aère e môri atœ nerinœ diâlyi t' i dœftônte vœndœ. Atyé tek lyâheçinœ atô, môri foustânœ fçéoura edhé e dôgyi nœ zyârh kyœ kiçin' bœrœ atô pœr tœ lyâitourœ rôbatœ. E bôukour' e dhéout, s'i oudôky foustâni s moûnti t' ikœntey edhé oukthûe- nœ bâçkœ te mbréti, se gyithœ foukyi e sây fç nœ foustân. — 61 — XVII LE SERPENT RECONNAISSANT ET LA TABATIÈRE MERVEILLEUSE. Na iç nœ neri i vârfœr, na kiç nœ diâlyœ. Nœ ditœ diâlyi gyéti nœ gyârpœrœ kyœ kiç ngrirœ, é e môri nœ çtœpi tœ tiy. Si érdhi nœ vétœhe tœ tiy i thâ gyârpœri diâlyit; « tœ mirinœ kyœ mœ bœre, s kâm sekyûç tœ t'a pœrdzblyéy, tani kyœ tœ vémi te babâi, to tœ tœ thôtœ, tç dô tœ t' âp pœr tœ mirœ kyœ bœre diâlyit tim?ti tœ môs kœrkôtç gyœ tyâtœrœ, pô t'i thoûatç, tœ t' âpœ nœ tabakyére ; ayô kâ brœnda kyime ; posa kyœ t'a toûntç, tçdô kyœ tœ doûatç tœ vyén. » Vân' te babâi edhé te mœma, atâ posa kyœ pânœ diâlyin' e tûre, ougœzoûanœ çoûmœ. I thâ babâi atiy diâlyit, « tç dô tœ t' âp pœr çpœtim tœ diâlyit tim? » Ai i kœrkôi tabakyérenœ kyœ kiç thœnœ gyârpœr' i vô- gœlyœ. Babâit i érdhi çoûmœ lyikçtœ, se pa atœ tabakyérenœ noûkœ bœnte dot. I thâ, « atœ noûkœ t' a âp, tçdô tyâtœr kyœ mœ kœrkôç t' âp. » Diâlyi oungré é ikou. Ounis edhé gyârpœri i vôgœly t'ikœnte. Si ikou diâlyi zoûri mœma é kyânte é i thâ boûrhit, « mœ mirœ t'i yâptç atœ kyœ kœrkôn se tœ houmbâsœ- mœ diâlyinœ tœnœ. » Vâte mœma é e kyœndrôi diâlyinœ é i thâ tœ vénœ te babâi t'i bœinœ ridjâ bâçkœ. Babâi, posa kyœ pâ tœ çôkyen' edhé diâlyin' kyœ kyâninœ, ou thâ kyœ e âp. Vâte gyâr- pœr' i vôgœlyœ, e kthéou diâlyinœ prâpœ edhé i dhâ tabakyére- nœ. Oukthûe diâlyi nœ çtœpi tœ tiy prâpœ. Atô dit' kiç dœrgoûar mbréti nœ gyithœ vilhâyet tœ pœr- mblyidhenœ gyithœ dyémtœ é tœ çkôinœ nœnœ sarâye tœ tiy, se atœ kyœ to tœ pœlykyénœ tçoûp' e tiy, to t'a godinœ me nœ môl- hœ é to t' a mârhœ boûrhœ. Atyê tek mblyidheçinœ tœ gyithœ ounis tœ vinte edhé kûy. Pa vâtourœ toûndi tabakyérenœ é i érdhœ nœ pàlyœ rôba me nœ kâlyœ tœ bârdhœ. Lyâ é çkoûanœ gyithœ tœ tyérœtœ é ai mbéti nœ foûnt. Tçoûpa ngâ tœ gyithœ atâ kyœ çkoûanœ noûkœ pœlykyéou as nœ ; me tœ çkoûarœ kûy e goditi me môlhœ. Dœrgôi mbréti é fôlyi tœ vinte sipœr, élyânœ tœ bœnenœ dâsmœtœ pas kâtœr moûay. Pas tsâ dit diâlyi ouk- thûe nœ çtœpi tœ tiy. Koûr afœrôi kôhae martésœsœ toûndi taba- — 62 - kyérenœ t'i bœnenœ nœ pâlyœ sarâye. Fçatârœtœ e tiy, koûr oungrinœ nœ mœngyés vœçtrôinœ néri yâtœrinœ é pûetninœ néri yâtœrinœ kyûç pœr pâk sahât oubœnœ tœ tilha sarâye. Tœ çœtoûnœ mbrœmœ ounisnœ tœ vinin tœ mirhninœ noûsen'. Ou- bœnœ dâsmœtœ çoûmœ tœ mbœdhâ é mbénœ te mbréti nœ yâvœ, pastây oukthûenœ nœ çtœpi tœ tûre. Pas tsâ kôhœ mbréti na nisi lyoûftœ me nœ mbrét tyâtœrœ é douante t'i zapœtônte, é dœrgôi é mblyôdhi gyithœ askyérœ e tiy. Mœ nœ foûnt dœrgôi é môri edhé dhœndœrin é e bœri tœ mâth pœrmi gyithœ askyérœ. Pas tsâ kôhœ si zapœtoûanœ vœn- dœ e mbrétit tyâtœrœ oukthûenœ nœ vœnd e tûre. Me tœ afœ- roûarœ sarâyetœ, dhœndœr' i mbrétit zbriti kâlyit mirœ kyœ kiç é hipi mœ nœ kâly tyâtœr sakât. Mbréti ou kiç dâlyœ pœrpâra é i printe, mœ nœ foûnt gâ gyithœ érdhi dhé ai me kâlyin' e tçâly. Kour içnœ atâ nœ lyoûftœ mbréti kiç mârhœ tçoûpœn' e tiy nœ sarây, é e pûente si çkôinœ me boûrhin. Ayô i tliâ kyœ, « néve as nœ husmekyâr as nœ husmekyârkœ kémi, pô tçdô kyœ tœ doûamœ boûrhi toûnt nœ tabakyére kyœ kâ, edhé na vyén. » Atœ-hérœ i thâ tçoûpœsœ, tœ gyénœ tertip t'i a mârhtœ. Ayô i thâ, « s di sekoû e fçé. » Atœ kôhœ flyitninœ zôkytœ edhé kâf- çœtœ ; i pûeti mbréti, koûç moûnt tœ gyénœ sekoû e vœ dhœn- dœri i tiy tabakyérenœ? Miou thâ, « e gyiy oûnœ, po koûr tœ bini pœr tœ nyétourœ, tœ lyœtç nœ kandilye me vây. » Si rânœ pœr tœ nyétourœ é i zoûri gyoûmi, miou foûti biçtin' e tiy nœ vây tœ kandilyes edhé e voûri nœ hoûndœ tœ dhœndœrit. Ai oupçerœtiti e i dâlhi tabakyérya, miou e rhœmbéou edhé ikou. Atyé tek to tœ hipœtey nœ karâv, i râ nœ dét. Atyé oundoth nœ kyén é ouhôth brœnda é e môri edhé i a çpoûnœ te mbréti. — Dhœndœri me tœ pçerœtitour koupœtôi kyœ ikou tabakyérya é oungré é e kœrkônte. Priçi sarâyetœ dôuke kœrkoûarœ, se pan- déntekyœ kiç rœnœ miout mœ nônœ vœrœ, pô s' e gyéti dot. Me tœ hoûmbonr tabakyérenœ ouboënœ tœ vârfœrœ , atœ-hérœ dœrgôi mbréti é i môri âfœr tiy é ou dhâ vœnt k}^œ tœ rhôinœ. — 63 - X VIII LE COFFRE MERVEILLEUX. Na fç noé hérœ ncé neri çoûmœ i pâsour, na kiç nœ diâly é i épte tçdô kyœ tœ kœrkônte. Pas tsâ kôhœ vdiky e lyâ diâlyinœ zôt nœ gy ithœ mâlh tœ tiy. Diâly i dôlhi i lyik é nœ pâk kôhœ priçi gyithœ atô kyœ i kiç lyœnœ baba' i tiy, i mbéti vétœmœ nœ ounâzœ edhé nœ pâlyœ rôba. Nœ dit vâte é çiti ounâzœnœ é zoûri dû kyint lyira, pastây vâte tek nœ handji é i kœrkôi nœ ôdœ pœr tœ ndénourœ, edhé i dhâ. Nœ ditœ na çkôi nœ tçifoût kyœ kiç kasélhœ pœr tœ çitour edhé thôçtey, « kyô vyén nœ para, ai kyœ to t'a blyénœ to tœ bœnetœ piçmân edhé koûç noûkœ to t'a mârhœ, gyéne to tœ piçmânepset. » Meytôney diâlyi ç tœ bœnte, mou nœ foûnt e niôri edhé i thâ handjiout t'a mârhœ é t'i a yâpœ mbrœmane kour tœ vihœ. Handjiou bœri si i thâ. Mbrœmane si hœngri boùkœ, i mbéti pâk edhé hâpi kasélhœnœ t'a vinte. Me tœ hâpourœ dôlhi nœ Arâp i çkoûrtœrœ, kyœ mbânte nœ tçiboûk edhé i thâ diâly it, « kœtœ vétœmœ lyé pœr moûa? » — Ai gâ frika noûk' oupœrgyéky. « Dô tœ tœ bie oûnœ dhé tyâtœrœ? » — « Noûkœ doua, » i thâ diâlyi. Nœ ditœ tek rhinœ nœ bâçtœ i thâ Arâpi, « dô tœ tœ bie prœ- mœ tçoûpœnœ e mbrétit? » — « Byér'e, » i thâ diâlyi, edhé Arâpi vâte mbrœmane, hâpi dûertœ pa koupœtoûarœ neri, môri tçoûpœnœ edhé e proûri te diâlyi edhé nœ mœngyés e çpoûri prâpœ. Kœtâ e bœri pœr tsâ kôhœ, pô koûr na oubœ tçoûpa me bârhœ s vâte mœ. Mbréti, koûr pâ tçoûpœnœ açtoû, e pûeti koûç e bœri me bârhœ? Ayô thâ kyœ, « s di tsiri iç ai, kœtœ vétœm di kyœ, mbrœma pœr mbrœma vinte e mœ mirhte nœ Arâp edhé mœ binte prâpœ. » Atœ-hérœ i thâ mbréti, « koûr tœ vinœ tœ tœ mârhœ prâpœ, tœ lyûetç dôrœnœ me kœtœ bôyœ edhé koûr tœ harhitç nœ çtœpi tœ lyûetç pôrtœnœ. » Tçoûpa bœri si i thâ mbréti , pô Arâpi e koupœtôi edhé zoûri é lyéou tœ gyithœ pôrtœtœ. Si s moûntey t'a zintey i dhâ tçoûpœsœ nœ kérykye me raki edhé i thâ, » koûr t'a byérœ pœr tœ flyétourœ, t'i a hédhœ pœr sipœr. » Bœri tçoûpa si i thâ babâi. Ditœnœ tyâtœrœ mbréti voûri telyâly é thôçtœ, « i mâth é i vôgœlyœ tœ vinœ tœ lyâhetœ nœ hammam — 64 — papogoûarœ. » Vinin gyithœ, atœ-hérœ vâte dhé diàlyi. Me tœ vâtourœ e zoûnce ngâ éra kyœ kiçnœ mârhœ rôbatœ gâ rakia edhé e çpoûnœ yâçtœ kasabâsœ pœr tœ vârour. Posa kyœ psôi Arâpi vâte dhé ai atyé. Hôkyi nœ kyime ngâ myékr' e tiy edhé oubœ (kyimya) fermân pœr sâkakyœ hérœ edhé thoûantey tek nœ miralhây tœ môs vârinœ diâlyinœ, pô atâ k}^œ kâ me vétœhe tœ tiy, edhé kûy bœri pas fermânit. Si bitisi vâte te mbréti edhé ai e pûeti, nœvâri diâlyinœ? — « Yô, i thâ kûy, pô vâra atâ kyœ kéçe me vétœhe time. » — « Tç bœre? » i thâ mbréti, « oûnœ s dhâçœ tœ tilhœ fermân. » Atœ-hérœ ai ndzôri ngâ djépi fermânœ edhé i a dœftôi. Koûr pâ mbréti outçoudit edhé dœrgôi tœ bininœ Arapnœ edhé e pûeti, « kyûç bœri atœ? » — Arâpi i thâ, « diâ- lyinœ tim dô ti tœ vârtç? noûkœ di kyœ kâm fôrtsœ tœ tœ prie me gyithœ mbretœri? » Mbréti outrœmb edhé i thâ kyœ, « noûkœ tœ fôlya pœr kœtœ, pô psôva kyœ ké çoûmœ foukyi, to tœ tœ dœrgôy mœ nœ vœnt kyœ s moûnt t'a zapœtôy, vête a po yô ? » — Arâpi i thâ kyœ, « vête, pô tœ m' âpç pésœ karâve, tri- dhyétœ çpûrt tœ dzgyédhourœ edhé çoûmœ hékour. » Si i dhâ atœ mbréti, ounis é vâte tek ai vœndi (mbréti e dœrgôi atyé kyœ tœ vritey) . Atyé gyéti Arâpi nérœz t' égrœ edhé i ouhôdhœ pœr sipœr. Ai zoûri lyoûftœnœ me hékourinœ edhé vrâou nœzét é pésœ. Atâ outrœmbnœ edhé i rânœ nœ kcémbœ é i bœnœ ridjâ tœ môs i priçnœ edhé i âpœnœ tçdô tœ kœrkônœ.Môringâ atâ çoû- mœ flyorin edhé oukthûe te mbréti. Mmbréti si pâ kyœ s moûnt t'i bœnœ gyœ, dhâ tçoûpœn' e tiy te diâlyi. XIX LE FILS INGRAT. Içte edhé noûk içte. — Mœ nœ kasabâ na içte nœ neri çoû- mœ i ndértçem edhé reçpér, kiçte çoûmœ konoçti mœ reçperit me tsâ mikye tœ tia nœ atœ kasabâ. Tuk me friktçoûarœ se bekyim atâ i hânœ krérœt' e mâlhit (se kiçte vœn' edhé kûy nœ ortakœ- rit), oundâ edhé bœri mirœ kyœ ikou ngâ ayô kasabâya, edhé vâiti mœ nœ tyâtœr me groûan edhé me tœ birin e tia tœ vétœminœ. Si zoûri nœ vœnt tœ mir' nœ kœtœ kasabâ, hâpi nœ reçperi tœ vôgœly edhé pâk ngâ pâk pô i vinte mbârœ reçperia . edhé rhônte me rehatlhœk. Si çkoûanœ nœzét vyét kyœ pounônte atyé, pô vœçtrônte se pô i afrôhœç môti kyœ nœ atu'1 mot do pouçônte ngâ poûnœt'. Nâ naksafis i vdiky e çôkiya. Tridhyét vyét kiçin çkoûar bâçkœ kyœ as néri pœr tyâtœrin noûk ktçin dhœnœ sebéb pœr fâyat' e tûre. Çoûmœ mir' e koupœtôn çdoneri si sa i çtrùdhi zœmbœrœn1 kœtiy reçpé- rit kœyô vdékiya e tœ çôkyœs tia Mi atô tuk me parce se edhé i bir' i tly Içte i helymoùarœ, e lyâ mœ-n'-ân' (nœ ânœ) hélymin e tiy kyœ tœ hadjfste atœ. I thôtœ, « mœma yôte vdiky, edhé fçtœ Bœ poûnœ kyœ noûkœ ndertôhet' dot, pô t'i bœimœ ridjâ zôtit pœr çpûrtin e sây, lyôtœt' tôna noûkœ do t'a ngyâlhin, kœtoû s kâm tyàtœr Seri kyœ tœ mce dônœ sikoûndœr ti, se mîkyet' e mi ndénœn nœatœ kasabâ kyœ fçim pœpâra; ti nœ kyôft' se do tœ yéç i mir' edhé i oûrtœ, pounô edhé doua tœ tçalhtis pœr tœ martoûar tu me nânœ tçoûpœ tœ arâdhœs' tœnœ. » Edhé vœrtét plyâkou kyœ m' atœ sahât zoûri tœ tçalhtisin' pœr tœ martoùar(i>» tœ birin e tiy. Afœr çpis' tia rhinœn' tré vœlhézœr, i mâdh'i atûre kiçte fiœ gôtsœ. Kœtâ tœ tré vœlhézœr pœrpâra için çoûmœ zengin, pastây rânœ ngâ zenginlhœkou edhérhônœn'nœ ûmœr çoûmœ tœ kékv. Ki'iv plyâkou çoûmœ hérœ içte mœndoûarœ pœr tçoûpœn e kœ- tûre, kour nœ dit, kour véçi rôbat e tia tœ réatœ, vâiti tœ kœr- koiïœ tçoûpœn pœr tœ birin e tiy. Thôçte me véften e tia kyœ, kyô tuk me kyénœ e vârfœrœ do t' i yét' e ndértçme. Atœhérœ kœtâ tœ tré vœlhézœrit' i thônœ, « tçœ mâlh kâ i biri ? » edhé plyâkou oupœrgyiti, « plyâtçka edhé para mœ bœhen' nér nœ miyœ lyira, gyûsmat' e kœtûre do fia yâp naçti, tœ tyérat' do t'i mârliin' pas vdékiyes sime. » Atâ oubcén' boçnoûk edhé e martôi diâlyin e tiy. Pas tsâ kôhœ diâlyi bœri tçoûuœ, kyœ içte çoûm' i mœntçem edhé me çoûmœ nasillât. Plyâkou mœ kœtœ kôhœ rhônte me atâ nœ çpi, pastây yô, sepsé noûsiya noûk e dônte; pœrpâra kiçte iïœ tçik toûrp tek i vyérhi, pastây si i dôlhi toûrpi zoûri t'akœr- tônte, hér' hér' noûk i yipte boûkœ. Derdiméui plyâkou çartinte me véfte edhé noûkœ koulhdzônte tœ thôçtœ kœtô tek nânœ. Mo: tœ sôsourit ngyôi kyœ i thôçte noûsi^ya tœ çôkyit kyœ, « noûk dourôn mœ tœ rhôn me atcé mœ nœ çpi. » Nœ dit i thôtœ i biri plyâkout kyœ tœ gyénœ tyâtœr vœnt edhé t'i pagoûan' hârdjœn' e tœ vœçtroûarit. Si ngyôi kœtô derdiméni plyâkou ouvert h 5 — 66 — edhé zoi'iri tœ dridhet. « Tçcê, o biri im, i thôtœ, ti mœ thoûa kœçtoû? tœ tcèra kœtâ kyœ ké sot, koûç t'i lyà? Me gyith kœtô môs mœ tœbô, yô yô, ném rïœ vœnt kœtoû nér sa tœ vdés, mœn- dôhou, biri ira i dâçourœ, sa hâlhe hôkya pœr tû kyœ tœ ouç- kyén. » Ngâ kœtô fyâlyœt' kyœ i tliâ plyâkou i érth çoûmœ kéky. E çôkiya noûk dônte t'a çihte mœ me su. Atœhérœ i thôt plyâkou, « koû dô ti kyœ tœ vête? do tœ mœ kyàsin' tœ hoûaytœ kour im-bir mœ tœbôn? » Si thâ kœtô fyâlyœ e iyâiti sourânœ e tiy me lyôt. Me gyith kœtô i vârfœri môri çkôpinœ edhé oun- grit tuk me bœrœ ridjâ zôtit kyœ t' i ndiéiïœ tœ birin e tiy, pas- tây i thôtœ, « dimœri pô afrôhet', dhé nœ kyôft se Perœndia mœ moundôn é rhon iïér atœ hérœ, s kàm naiîœ rôbœ kyœ tœ mbou- lyôhem, tœ kâm ridjâ ném nœ rôbœ tœ vyétœrœ, atœ kyœ noûk e véç mœ ti. » Noûsiya e ngyôi é i thôtœ me tœ kékye kyœ, « noûkœ ké rôbat pœr tœ dlœn' » Atœhérœ kœrkôi kyœ fi âpin nœ ngâ tœ mboulyoûarat' e kâlyit. I biri i bœn me niçarét tçoûnit tiy, kyœ t' i byérœ nœ ngâ tœ mboulyoûarat e kâlyit. Tçoûni, si ngyôi tœ tœra fyâlyœt çtriti mœ grâjdit kâlyit, môri atœ mœ tœ mirœn' e tœ mboulyoûaravet, e préou mœ dû, proûri nœ gyûs- mœ te plyâkou. « Tœ tœrœ doûanœ, si doûket', vdékiyen time, thâ plyâkou, kâky' sa edhé ai tçoûni i vôgœly mœ kâ asét. » I biri e kœrtôi tçoûnin e tiy, sepsé noûkœ mbarôi porosinœ si- koûndœr kyœ i thâ. « Fyéita, baba, i thâ tçoûni, pô oûnœ ou*- mœndoûaçœ nœ tyâtœr pôûnœ, kyœ atœ gyûsmœn kyœ preva do t'a rouan pœr tû kour tœ bœheç edhé ti plyâk. » Kûy tœ kœr- toûarit' e tçoûnit i râ nœ kôkœt, e koupœtôi zoulhoûmin e tiy, pouçôi tœ çôkyœn, i râ nœ kœmbœt tœ babâit tiy edhé i bœri ridjâ kyœ tœ rhinœ nœ çpi. — Atâ mirœ edhé néve mœ çoûmœ mirœ ngâ atâ. XX L'ENFANT VENDU OU LA DESTINÉE. (Pi'âlhreza e tçoûnit). Içte nœ plyâk me plyâkœn e tiy, kyœ s bœiïœn fœmiyœ. Si çkoûanœ kâkyœ vyét ou dhâ zôti nœ diâlyœ, ougœzoûan çoûmœ kyœ i kouitôi zôti é ou dhâ iîcè diâlyœ. Me tœ çkoûarœ dû net', pô — 67 — ▼inte e tréta kyœ nœ atœ nâtœ do tœ vinœn tri grâ kyœ t'i pré- sin rhôyœn' diâlyit ; atCÊ nâto: nâ zœ nœ ci i mâth, kaky' i mâth sa noûkœ koulhdzônte fieri kyœ tœ dilyte yâçtœ, se kiçte fiik môs e mbûtte çiou, kour na vyén nœ paçâ nœpœr çit edhé ouk- thûe nœ kœtœ çpi tœ plyâkout. Kûy, si e pâ kœtœ kyœ içte fieri i mfr, ougœzoûa edhé e voûri nœ krûet tœ vâtrœsœ, i ndézi nœ zyârhmœ tœ mâth, i bœri dhé gyélh' pœr tœ ngrœnœ ky' i <>uu- dôth, hôkyi edhé tsâplyâtçka, i voûri mœ nœ tsép kyœ tœ vinte kâlyin e parait, se kœyô çpi içte gyûsmœ mboulyoûarœ, gyûsmœ zboulyoûar. Si ouDgrôh fort mirœ paçâi edhé hœngri, érdhi kôh' o tœ fyétourit, râ tœ flyérœ, pô koû e zinte gyoùmi paçânœ ngâ l'rika, se kiçte kâkyœ miy' grôç me véfte ! Atœ nâtœ sikoùndœr thâm' edhé pœrpâra, do tœ vinœn tri grâ kyœ tœ prisnœn ûmœrin e diâlyit. Nâ pœr bâft na viynœ atô tri grâ edhé ndénœn ânœs vâtrœs. Paçâi, si i pâ kœtô, oufriktçoûa çoùmœ pô s bœri çamatâ. Lyé tœ lyém' paçân' e tœ zém' grâtœ. Ngâ kœtô tœ tri grâtœ zoûri e mâdhiya e thôtœ, « kûy diâlyi noûkœ do rhônœ ç.oûm, do vdésinœ çpéyt. » Pœrg}"ig}ret e dûta é i thôt tœ mâdhesœ, kyœ, « kûy diâlyi do rhônœ çoûmœ vyét, pastây do vdésinœ ngâ i âti. » Thôtœ edhé e tréta, « môy mikéça, tç yânœ kœtô lhâfe kyœ thôni? Kûy diâlyi do rhônœ kâky' çonmœ sa do tœ vrâsœ kœtœ paçânœ kyœ içt kœtoû, do t' i màrhin' zabitlhœkonm edhé tœ biyœn e iiy pœr groûa, » edhé sikoùndœr thôçte e tréta kçoû do tœ bœhœç ; ndénœn edhé pâk, pastây ikœn. Paçâi, si ngyôi kœtô lhâfe, oufriktçoûa çoûmœ edhé noûk flyéti fâre atœ nâtœ, pô mœndôhœç kyœ kyûç tœ vrâsœ kœtœ diàlyin e plyâkout. Si oungrit mœngyés i thôt, « o plyâk, edhé oûnœ s kâm fœmiyœ, noûk mœ nép kœtœ diâlyin tœnt edhé tœ pagoûan sa tœ kœrkôntç? » I thôt plyâkou, « koû bœhet ayô ? néve me zi nâ e pânœ sût' kœtœ diâlyin, e ti kœrkôn tœ na e mârheç? s bœhet koûrhœ. » — « Yô yô, do tœ ma âpeç. » thôt paçâi, edhé ndzier ngâ heybét' e tiy tri miyœ grôç, kyœ t'i âpin' plyâ- kout, po plyâkou noukœ bœhœç kailh. Ndzier tri miy tyéra, se tamin' i paçâit içte pœr tœ vrârœ diâlyin. Plyâkou, si i pâ gyâçtœ miyœ grôç, oubœ kailh kyœ t i yâpin diâlyin e tiy, po noûk e ipte e çôkiya. Ndzier edhé tri miyœ tyéra, prâpœ noûk oubœ kailh plvâka. Àtœhérœ i thôt plyâkou tœ pôkyœs, « môy groûa, néve noûkœ dimœ se do tœ na rhônœ diâlyi a po yô, pô lye tœ i a — 68 — âpim parait edhé tœ mârhiinœ kâkyœ grôç; zér'-e se noùk poûa- lliœm fâre, pô me gyith kœtô, e
  • tiy kyœ oumbdt, pô çpœtôi, se kour e hôdhi brœnda tœr' troûpi içte mbûtourœ, vétœm kôkœn kicte yâçte, nâft sa mirhte friniœ, edhé vâiti e ndénti mœ tsâ çkorhéta âfœr nœpûlhi. Nœ kœtœ pûlh na rouante nœ bari Isa dhi, kûy nœ kôhœ tœ drékœs ndzirte dhitœ ânœs lyoûmit kyœ tœ pinœ oûyœ, kour nœ dhi oundâ ngâ çôkyœte sâya edhé vâiti tek kûy tçoûni, se i ngyôi zœnœ tek pô kyânte, hâpi tœ dû kœmbœt sâya edhé e voûri sisœnœ nœ gôyœ tœ tçoûnit kyœ tœ piyœ; si piou mirœ mirœ ikou edhé oubackoûa me côkyœt. Érdhi kôha e tœ myélyourit, e pânœ kœtoé dhinœ kyœ s kirte kyoûmœçt, i thânœ bariout, « psé na miély dhitœ mbçéhourœ? noûkœ tœ dély ayô kyœ hâ kœtoû, pô dô edhé mhçéliour kyœ tœ miélyeç dhi- tœ? » Bariou i vârfœrœ zoûri kyœ tœ bœriœ bé kyœ s di gjœ, edhé vœrtét noûkœ dinte. Pastây i thôt i zôt' i dhivet, « rhi kœ- toû tœ pounôntç, se do t' i rouan vétœ sônte dhitœ. » Kûy, si i ndzôri dhitœ ngâ pûlhi kyœ tœ koulhôsin, mbrœmanét i çpoûri anœs lyoûmit kyœ tœ pinœ oûyœ, kour çéh atœ dhinœ k}Tœ s kiçte kyoûmœçt. oundâ ngâ côkyœt' edhé vâiti é hâpi kœmbœtœ edhé pô i ipte sisœ tçoûnit. Outçoudit, vâiti tek ayô dhia é çéh nœ tçoûn mœ dyépe, atœhérœ thâ kyœ kiçte hâk bariou edhé e môri tçoûnin nœ çpi. Pastây e gyétœn koûyt }'a içte edhé i a dhâ plyâkout kyœ t'a vœçtrôïiœ (se nœ kœtœ fçât rhinte dhé kûy plyâkou), edhé kyœ si tœ rhitef t' i a yâpœ prâp atiy kyœ e gyéti. Môs t' a ngyâtimœ, si ourhit tçoûni, e môri plyâkou edhé e çpoûri tek ai kyœ e gyéti. Kûy diâlyi içte çoûm i mirœ edhé i oûrtœ sa i çkôi tœ tœrœ atâ huzmekyârœt kyœ kiçte ai neriou, — 69 - edhé e kiçte vœnœ tœ pârin e kœtûreve. Pœr bâft na vyén parai nœ kœtœ fçât, se [çte mûlhkou i tiy, edhé râ nœ kœtœ çpi tœ kœ- tiy nerfout kyœ Içte diâlyi. Si çkoûan dû a tri dit diâlyi i hûri çoûm nœ zœmbœr paçàit edhé edônte, se fçte i bodkour edhé i oûrtœ, edhé tœ tœra tœ miratœ i kiçte mi véfte. Nœ dit i thôt boùykout tiy pœr kœtœ diâlyœ, kyœ içte çoûm i oûrtœ. Pœr- gyigyel boûykou e i thôt, » tœ dite maslhahâtœn e kœtiy, do tœ tçoudfteç, » edhé zoûri t' i rœfénœ tœ tœra atô kyœ kiçin gyâi- toarœ tek tçoûni. Atœhérœ oufriktçoùa çoûmœ paçâi si ngyôi kœtô Ihàfe, se içte ai tçoûni kyœ e hôdhi nœ lyoûmœ; pô tç ' mœndôhet prâpœ kyœ t'a vrâsœ, çkroûan nœ kârtœ pœr tek e çôkiya e i thôt kyœ, « kœt<é iWi kyœ pô tœ *bie kârtœnœ t'a vrâtç, edhé atœ sahât kyœ do t'a vrfsni tœ hidhni çoûmœ tôpa kyœ tœ gœzôhem edhé oûnœ, edhé si tœ çkroûan kœçtoû tœ hœntç. » Si e çkroûaiti kàrtœn i thôt boùykout tiy kyœ, « doua nœ néri saklhâtçœm kyœ t'a dœrgôn tek zona ime. » I thôt boûykou, « zotœria yôte e di fort mirœ kyœ oûnœ s kâm tyâtœr mœ tœ mirœ si atœ diâlyinœ. » — « Edhé oûnœ atœ doua, » thôt paçâi, « lvé tœ mârhœ kâlyin tim edhé tœ viùœ t'i âp kârtœ- nœ. » Môri kârtœn tçoûni, i hipi kâlyit edhé ounis pœr nœ çpi tœ paçâit. Nœ oûdhœ na e môri ouria pœr oûyœ, gyéti atyé âfœr fïœ bourim, dzbriti kâlyit, piou oûyœ edhé ré tœ flyérœ nœ tçi- kœ. Tek pô flyinte na vyén nœ Arâp edhé i môri kârtœn ngâ gyiri edlié i a çkroûaiti ndrûçe kyœ, « kûy iïeri kyœ pô tœ vyén atû t'i bœntç çoûmœ ndér edhé nœ ziafét tœ math, pastây t' i yâpeç edhé tçoùpœn tœnœ pœr groûa; atœ sahât kya^ do t' ou vini kourôrœn, tœ hidhni çoûmœ tôpa kyœ tœ ngyôïl edhé tœ gœzôhem. » Si e çkroûaiti kârtœn Arâpi kœçtoû, e palyôsi si- koùndœr e kiçte palyôsour paçâi edhé e voulyôsi, pastây i a voûri prâpœ nœ gyi. Si flyéti ncé tçik diâlyi oungrit edhé s dinte fâre atœ kyœ gyâiti, pô ounis nœ poûnœ tœ tin, vâiti nœ çpi tœ paçâit e i dhâ kârtœn paçésœs. Me tœ kœndoûar kârtœn kœyô i bœri çoûmœ ndér, nœ ziafét tœ math, pastây i dhâ tçoûpœn e sây pœr groûa, zoûnœ e pô hidhnin tôpa. Paçâi kyœ içte no." fçât, si ngyônte tôpat, mœndônte se e vrâ- nœ kœtœ diàlyin edhé thôçte me veft' e tia, « ndaçti s kâm frik ngà ai, » pô si çkoûan kâkyœ dit, ounis pœr tœ vâitour nœ çpi tœ tiy. Oufriktçoùa çoûmœ si e pâ kœtœ diâlyin , çoûm tépœr koûr môri véçt kyœ kiçte mârhœ tœ biyœn e tiy pœr groûa. — 70 — Prâpœ vinte nœ tncènt e tia kyœ t'a priçte, pô s dinte kyûç. Nœ dit i thôt nœ kovâtçi kyœ, « nésœr do tœdœrgôn nœ diâlyœ kyœ tœ kœrkôfiœ fiœ plyâtçkœ, ti t'i thoûatç kyœ : prit sa t' a bœn, edhé mérh ngâ dâlye tçekânœ e mâth edhé t' i bieç n'a dû a tri hérœ nœ kôkœt nér sa t' a vrâtç, pastây pré-i kôkœn, lyidh-e mœ nœ çami; koùr do tœ dœrgôn tyâtœr diâlyœ pœr tœ kœr- koûarœ atœ kyœ tœ porosita oûnœ, ti t'i yâpeç kœtœ kôkœn. » Me tœ thœnœ kœtô fyâlyœ kovâtçit oukthûe nœ çpi tœ tiy. Mbrœmanét thriti tœ dhœndœrin edhé i thôt, « nésœr tœ ngriheç çoûmœ çpéyt edhé tœ véç tek filhân kovâtçi edhé t'i kœrkôntç nœ gyœ kyœ e porosita. » — « Vête, » oupœrgyiti, ikou pastây edhé vâiti tœ flyérœ. Si ougdhi oungrit tœ vinte tek kovâtçi; i tliâ e çôkiya kyœ, « içt çoûm çpéyt, pô hyér' é flyi. » Paçâi, si oungrit ngâ gyoûmi, thrét diâlyin e tia, é e pûet nœ kyôft se vâiti i dhœndœri te kovâtçi. Thôt, « lyé tœ vête t'a pues, » edhé vâiti nœ konâk tœtiy. E zgyôiti edhé e pûeti se vâiti te kovâtçi. — « Yô, i thôt, naçti do tœ vête. » Thâ me véften e tia i bir' i paeâit kyœ, « tœ prés kœtœ nér sa tœ ngrihet edhé tœ lyâhet, mœ mir vête oûn edhé e mârh, » edhé vâiti. Kovâtçi nga-dâlye e mérh tçekânœ e mâth edhé e vrâou, i préou kôkœn edhé e lyidlii mœ nœ çami. Pas hœ tçik érdhi i dhœndœri kyœ tœ mâ- rhœ atœ kyœ e kiçte porositour paçâi, ndzôri çaminœ edhé i a dhâ ; e môri kûy edhé e çpoûri tek paçâi. Si e pâ kyœ içte i ngyâlh oufriktçoûa çoûmœ prâp, ouhelymoûa mœ tépœr kour liâpi çami- nœ edhé pâ kôkœn e tœ birit tiy, pô noûkœ thâ gyœ-kâfçœ. Pas- tây porositi seizin kyœ, « koûr tœ zihen koûaytœ nâtœn, môs tœ vétç t'i pouçôntç, pô tœ véyœ im-dhœndœr t'i pouçôfiœ edhé ti tœ yéç pas dérœs edhé t'i bieç nœ kôkœ me topoûz n' a dû a tri hérœ t'a vrâtç. » — « Tçkâ. » Nâtœn si zoûn' tœ zihen koûaytœ, thriti tœ dhœndœrin paçâi kvœ t'i pouçônœ, pô kœtœ noûk e lyinte e çôkiya ; pas pâk kôhœ oupouçoûan vétœm koûaytœ, thâ mœ mœndiye tœtiy paçâi kyœ naçti ouvra, oungrit vétœm ngâ tœ çtroûarat edhé vâiti nga-dâlye nga-dâlye brœnda nœ katoûa. Seizi e koupœtôi se içte i dhœndœri, i râ me topoûz nœ kôkœt edhé e vrâou. I môri i dhœndœr' i tiy zabitlhœkoun edhé oubœ ai paçâ nœ kœmbœ tœ tiy, kœçtoû dôlhi fyâlya e groûas trétœ, kyœ thâ atœ-hérœ kour oulyint kyœ do tœ mirhte zabitlhœkoun e paçâit. — Prâlhœza na oumbaroûa, ai çkôi mirœ, néve do tœ çkôimœ mœ çoûmœ mir' ngâ ai. \XI ! A MLLE CHANGÉE EN GARÇON. Ncê aeri na kiçte tri gôtsa, i dœrgon mbréti pœr tœ vâitour t'i btrù' kuzmét atiy nœ lyoûft. Kûy s kfçte dyém, po rltfnte i mœndoûar. I thôtœ tçoûp' e mâdhe, « psé rlii mœndoûar, o baba? » I thôt, « lyém, o biyœ, mœ dœrgôn mbréti pœr tœ vâi- tour nœ lyoûft, oûn diâly noûkœ kâm, ou kâm yoiive kyœ s nioi'int t' ou dœrgôn. » Atœ-hérœ i thôt, « martô-mœ moûa. » Si- koûndrœ i thâ kœyô i thâ dhé tyétœra. Pastâ> i thôt e vôgœlya, » baba, môs ké frik, se oûnœ vête nœ lyoûftœ, pô pré-m' nœ par rôba, pré-m' dhé flyôkœt kyœ môs tœ nihem kyœ )âm tçoûpœ, bœn hazœr dhe kâlyin, nœm dhé hârmœt. » Baba' i sâ}^ i a bœri tœtœra, edhé ounis me çôkœt o iVatit : si e pan' atâ kœtô' diâ- ly in, ouçastiso'ii. Tek pô çkônœn ouafœroûan. Mbréti atœ dit kiçte ndzîerœ diâlyin e tia kyœ t'a hante koutçédra, se vinte mot pœr mot koutçédra edhé hûnte nœ kasabâ edhé liante çoûm nérs (hérœz); pastây fiœ dit thâ ayô kyœ, « nœ kyôft se dôni môs tœ vin mœ kœtoû, tœ mœ ndziérœ mbréti diâlyin e tiy. » Si e pân' kœté ouafœroûa koutçédra t'a liante, oufriktçoûan edhé as nœ noûkœ vâiti t'a rpœtônte, pô vâiti tçoûpa, ndzôri kôrdhœn, vrâou kout- çédrœn edhé çpœtôi diâlyin. I vâiti habéri mbrétit kyœ ouvra koutçédra, atœ-hérœ ougœzoûa çoûmœ, zoûri tœ bœn' ziafet edhé hittite tôpa. Si vâiti kûy diâlyi me diâlyin e mbrétit, e porositi i bir i mbrétit kœtœ diâlyin kyœ e çpetôi kyœ, « babâi im do tœ yâpin' nâiîœ mbretœri, ti môs tœ kœrkôntç atœ, pô tœ tœ yâpin' kâlyin e tia, kyœ ai kouvœndôn me gôy' si néve. » Si arhitnœ i thâ kœti}- mbréti kyœ, « tçœ mbretœri dô tœ tœ âp pœr çpagim e kœsây kyœ mœ bœre? » Oupœrgyiti kyœ, « s doua gy œ-kàfçœ, pô fiâft sa tœ çpœtôn ngâ lyoûfta. » — « Ngâ ayô çpœtoûar e çpœtoûar a é ; i thôt mbréti, pô tçœ mbretœri dô, tœ them ?» — « Nœ kyôft se ké pœr tœ dhœnœ, doua tœ mœ yépeç kâlyin kyœ hipœn ti. » Tuk me ngyoûar kœtô fyâlyœ mbréti noiik ouboî kailh, pastây ikou diâlyi; pas kœtiy pô vinte edhé i bir' i mbrétit. E pûesin' kœtœ kyœ, « koû vête? » Oupœr- — 72 - gyiti, « vête pas babâit tim, se oûn kœtœ nôha pœr baba, kûy mœ çpœtôi kôkœn; kour babài im dô mœ mir kâlyin se tœ bïrin e tiy, mirœ tœ ikifi. » Si ngyôi kœtô mbréti onbœ kailh edhéi ndzoûarœ kâlyin , i voûn' edhé çâlyœn e fîyorintœ edhé i a dhânœ. Kûy diâlyi (se diàlyœ gyân t'a kyoûaimœ edhé yô tçoûpœ), si i hipi kâlyit ounis mœ nœ tyâtœr mbretœri. Atyé gyéti tsâ nérs kyœ pô hidheçin nœ hendékou, pô noûk e çkapœrdzénœn dot. Kâly' i kœtiy, tuk me pârœ atœ kyœ pœr sœ lyârgou, e koupœ- tôi (kyœ sikoûndœr kyœ thâm' pœrpâra kûy kâlyi kouvœndônte me gôyœ si edhé néve) edhé i thôt tœ zôtit, « o im-zôt, i çéh atâ tç pô bœinœ? » — « I çôh, pô s moûnt t'a koupœtôn dot. » Atœ- hérœ i thôt kâlyi kyœ, « atœ hendék e bœn mbréti koûr kâ nânœ tçoûp pœr tœ martoûar edhé porosit tœ tœrœ hérœzit e tfy kyœ, « ai fieri kyœ t'a çkapœrdzénœ kœtœ me kâly edhé tœ présœ nœ môlhœ nœ dôrœ tœ tiy kyœ e hédhin' nérœzit m'-at'-àn (mœ atœ ânœ), ai do tœ mârhœ tçoûpœn time pœr groûa. » Po si doûket, as nœ nerï moûnt tœ çkapœrdzén'. Oûnœ do t'a çkapœrdzén, pô gyân tœ mbâheç mir sipœr méye, môs tœ friktçôheç fâre, vétœm tœ kéç mœndiyen nœ môlhœt ; koûr tœ hidhem pœr téy tek lyédh' i hendékont, bie-m nœ hér me kœmb edhé zér' lyétœt' edhé mbâhou mirœ. » Tuk me thœnœ kœtô fyâlyœ kâlyi tœ zôtit tiy ouafœroûan tek hendékou, môri nœ vrâp kâlyi, si érdhi tek lyédhi i râ kûy me kœmb edhé i zoûri lyétœt, pastây ouhôth kâlyi pœrtéy edhé kûy priti mélhœn me dôrœ. Tuk me pârœ kœtœ atâ kyœ için atyé outçouditœn, se çoûmœ nérs e kiçin çka- pœrdzoûarœ, pô s prisin môlhœn. Môs t'a ngyâtimœ zoûri mbréti kyœ tœ bœn' dâsmœ edhé tœ martôn' tœ bîyœn e tiy. Tuk me mbaroûar dâsmœs, râ tœ flyérœ i dhœndœri me noû- sen", pô pœr bâft için tœ dû tçoûpa. Si ougdhi ouzgj^oûan edhé ngritœn. Pûesin pastây noûsen kyœ, « kyûç çkôi nâtœnœ? » Se kœçtoû içte adéti atœ-hérœ kyœ t'a pûesinœ. Oupœrgyiti, « s bœ- het mœ kéky, » edhé nâtœn e dûitœ gyâiti si edhé pœrpâra, kœ- çtoû edhé nâtœn e trétœ. Pastây thôçnin me fikyir tœ tûre kyœ t'a vrâsinœ, pô ou vinte kéky, « mir t'a dœrgôimœ nœ âktç pûlh kyœ t' ou çpiér' boûk çardjinivet edhé tœ dâlyœ koutçédra t'a hâvœ. » I dhœndœri rhinte mbçéhour pas moûrit edhé ngyônte tœ tœra lhâfet'. Vinte te kâlyi edhé rhinte i mœndoûar. E pûet kâlyi kyœ, « psé rhi mœndoûar, o im-zôt? » Oupœrgyiti. « kyûç — 73 — môs tœ rhiy? mbréti véç é tœ çpieç boûk çardjinivet nœ âktç pûlh.» — « Vête, pœrgyigyet, pô tœ mœyâpeç Bœ kyérhe fiâft se tœ vé boûkœn brœnda. » I dhân' atœ kyœ kœrkôi, ngarkôiti edhé ounis pœr-nœ pùlh. Oûdhœs i thùt kâlyi kœtiy kyœ, « koûr tœ vémi nœ niés tœ pùlhit tœ lyœ- tçôntç nœ boûalh ngâ zgyédhà edhé tœ thrétç çardjintœ, koutçé- dra do ngyônœ zœn tœnt edhé do tœ vin' kyœ tœ hâyœ, po ti môs oufriktçô, zér'-e ngâ véçi edhé vér'-e nœ zgyédhœ.» Tuk me thœn kœtô fyâlyœ, ouafœroûan nœ mes tœ piïlhit, lyœtçôi kœyô (tçoû- pa) nœ boûalh edhé thrfti çardjintœ. E ngyôi koutçédra edhé érdhi kyœ t'a liante, kœyô e zoûri ngâ véçi edhé e voûri nœ vœnt tœ boûalhit, zoûri pastây tœ hidheç é tœ pœrpikyeç, pô me kôt; oukthûen pastây me vrâp te mbréti. Si e pânœ kœtâ k}rœ kûy kiçte mbœrthûer koutçédrœn nœ zgyédhœ, oufriktçoûan, mbûl- hœn dûertœ edhé zoûn' é pô bœrtisnin. Atœ-hérœ i thâ kâlyi kyœ t'a lyœtçônœ edhé e lyœtçôi. Si flyéti edhé atœ nâtœ, koûr oungritœn mœngyés, pûetœn noûsen kyœ, kyuç e çkôi. Kœyô oupœrgyiti, « sikoûndrœ edhé pœrpâra.» Atœ-hérœ thon' kyœ,« t'a dœrgôimœ t'i âpœ oûyœ asây pélyœsœ kyœ hâ duniânœ, tœ hâyœ edhé kœtœ. » Kûy e ngyôiti prâp atcé fyâlyœ edhé vâiti te kâkyi edhé pô mœndôheç, e pûet kâlyi, « psé mœndôhe, o im-zôt? » — « Çpœtôva ngâ koutçédra, thôt, naçti do tœ vête te pélya kyœ hâ duniânœ. » — « Môs ou- trœmb, se ayô içt mœma inie, pô tœ kœrkôntç ngâ mbréti dû kyûpa me miâlytœ. » Pas nœ tçik e thriti mbréti edhé i thâ kyœ tœ véyœ t'i âpin' oûyœ pélyœsœ. « Vête, thôt, pô tœ mœ âpeç dû kyûpa me miâlytœ. » I dhân' atâ dû kyûpa edhé ounis tek pélya. Nœ oûdhœi thôt kâlyi kyœ, « koûr tœ vémi te poûsi, ti tœ ndzi- ertç nœ kôvœ oûyo,\ t'a héthtç nœ lyekân edhé tœ mârheç tœ dû kyûpat' me miâlytœ, t'i zbrât.ç brœnda nœ oùv edhé t'i trazôntç, ver dhé çâlyœn kairi kyœ t'a çôhœ pélya, edhé ti bip mœ nœ lyis. Koûr do tœ vinœ pélya, do tœ piyœ oûyœ edhé do tœ çôhœ çâ- lyœn eflyorintœ, do thôtœ, «me kœtœ oûy' tœ œmbœlykyœ piva edhé me kœtœ çâlyœn e flyorintœ kyœ çôh, tœ kiçnam nœ neri tœ mœ hipte sipœr, do bœnam çoûm' lyôdœra. » Ti tœ pœrgyi- n gyeç kyœ sipœr edhé t'i thoûaç kyœ, « yâm oûnœ, pô kâm frikœ se me hâ. » Do tœ thôtœ, « noûkœ tœ lui. » Thoûay ti, « noûkœ tœ mbesôn, nœ kyôfi se noûkœ bœn bé kôkœn eDemirtçilyit, » pas tây do tœ tliôt pœr kôkœn time; zbrit ngâ lyizi edhe liip-i. » Si i thâ kâlyi kœtô fyâlyœ kœtiy ousôsœn, bœri tœ tœra atô kyœ e porositi kâlyi, érdhi dhé pélya, piou oûyœ, pâ dhé çâlyœn, thâ kyœ, « tœ kiçnamœ nœ neri tœ mœ hipte sipœr, çoûmœ lyôdœra do bœfiarn. » Pœrgyigyet kœyô, « yâm oùnœ, pô kâm frikœ môs hâte. » — « Yô, noûkœ tœ hâ. » — « Zér' kôkœn e Demir- tçilit. » E zoûri, zbriti pastây, i hipi edhé bœri pélya çoûmœ lyô- dœra. Pastây i thôt, « sikoûr tœ kiçnarn Damirtçilyin, mcè çoûm do gœzô lira m. » — « Kœtoû t'a kâm edhé atœ, » thôt, e rœféon, edhé oupœzoûa çoûmœ. Si éi'tli kôha pœr tœ ikonr i hipi kâlyit kœyô edhé ounis pœr te mbréti, pô prâpa ou vinte pélya. Si e pàn' atâ kyœ içte péljra kyœ haute duniâr.œ, oufriktçoûan çoûmœ e Ibé zoûn* é bœrtisnin kyœ, « koû e çpie atœ? kyœ e gyetç ngâ Perœndia? » I bœri ridjâ edhé kâlyi kyœ tœ kthéheç, pô noûkœ dônte. Me çoûmœ ridjâ prâpœ kyœ i bcên' kœtâ edhé i thânœ kyœ, « do tœ vimœ nésœr e do tœ pikyemi prâpœ, » oukthûe. Érdhi i dhœndœri tek mbréti edhé flyéti atœ nâtœ prâpœ. Si oungritœn ngâ gyoûmi, e pûetœn tçoûpœn kyœ kyûç e çkôi, « si yô mœ kéky (si oûnœ e myéra). » Thôt mbréti kyœ, « t'a dœrgôii m' âktç kiçœ, kyœ ayô içt plyrôt me gyerpœn edhé t'i thém kyœ, « t'ou mârh havaét kyœ kân' kâkyœ vyét pa dhœn' fâre as iiœ para. » Kûy e ngyôiti prâp edhé vâiti te kâlyi edhé pô rhinte i mœndoûarœ. « Psé mœndôhe, o im zôt? » i thôt kâlyi. — « Naçti. i pœrgyigyet, noûkœ do tœ çpœtôn, se mbréti do tœ mœ dœrgônœ nœ âktç kiçœ kyœ tœ mârh havaét ngâ ayô kiça kyœ kâ gyerpœntœ. » — « Môs oufriktçô, i thôt kâlyi, pô tœ kœr- kôntç nœ bârhœ me zilye edhé kœmbôrœ edhé tsâ moûçka pœr tœ ngarkoûarœ parâtœ. » Pas ncé tçik thiri mbréti kœtœ é i thâ tœ tœra atô kyœ kiçte ngyoûar. « Vête, oupœrgyiti, po tœ mœ yipni nœ bârhœ me zilye edhé me kœmbôrœ edhé tsâ moûçka pœr tœ ngarkoûar parâtœ. » Porositi mbréti edhé i dhânœ atcé kyœ kœi'kôi, é ouais. Oukthûen edhé moûarhœn edhé pélyœn, zoûri kâlyi edhé pélya edhé mœsônœn kœtœ edhé i thôçnœn kyœ, « oûn edhé mœma ime do tœ zém' dûertœ edhé do hœngœ- lhimœ edhé ti tœ hipeç nœ nœ parathir, tœ mârhtç zilyet' edhé kœmbôrœt' e t'i toûntç : atœ-hérœ gyerpoéiitœ do tœ bœrtâsinœ — 75 — edhé dû thônœ kyœ, tç i kémi bœr' Perœmdisœ aéve, kyœ pô na moundôn kceçtoû? Ti tœ pœgyigyeç kyœ, tœ Ipni havaétet' e mbrétit, se do t' ou batœrdisin (priçfiœ) Perœndia. » Tuk me thœn' kœtô, ouafœroûan edhé bœn' sikoûndœr kyœ thânoa oû- dhœsœ. Gyerpœntœ si oufriktçoûan ngâ tœ hœngœlhitourit kû- lyit edhé pélyœsœ edhé agâ zilyet edhé kœmhôrœt, ndzoïiarœn e dhân çoûmœ para. Pastây si ouljrargoûanœ iïœ tçik hùdhœn gyé- lypœral edhé e kœlhoûan kœtœ (tçoûpœnœ), pô noùk i bœn' zarâr. Atœ-hérœ thân' gyerpcèntœ kyœ, « ti kyœ na môre parâ- tœ, nœ kyôft se yé diâlyœ oubœfç tçoûp', nœ kyôft se yé tçoûp' oubœfç diâlyœ ! » Atœ-hérœ kœyô tçoûpa e koupœtôi véften e sây kyœ oubœ diâlyœ. pastây thé te kâlyi, « hâyde moré kâlyœ, kyéç tçoûp é oubœç diâlyœ, kyéç pélyœ edhé oubœe kâlyœ. » Ousô- sœn tek mbréti, flyétiatœ nâtœ me noûsen e tiy, pastây si oun- gritœn e pûetœn prâpœ tçoûpœn' e mbrétit kyœ. kyûç çkôi? Atœ- hérœ ou thâ kœyô kyœ. « môs mœ pûesni fâre, se çkôva çoûmœ tnir. » — Edhé néve do çkôimœ mœ mir ngâ atô ; nér kœtoû fçte prâlhœza edhé na lyà çœndét. XXII L ES DIABLES D U P É S . iPi'àlh eza a çeytânit). Aœ baba na dœrgôi tœ birin e tiy nœ çeytânœtœ kyœ mœsô- nœ eeytanlhœket. Nœkrûe tœ ilœ môti ouraœsoûa kûy kâkyœ sa i çkônte çeytânœt; pastâ}^ vâiti i âti edhé e môri. I thôt kûy ba- ba it kyœ, « nésœr do bœhem nœ kâly çoûmœ i mir, ti tœ kéo mœndiyen kyœ tœ mœ çétç mœ nœ pahâ kyœ mœ gyân, pô tœ diç edhé kœtœ kyœ môs tœ âpeç kapistrœn. » Si oungrit mi tœ Qésme oubœ kâly-, e ndzôri i âti edhé e çiti kâkyœ miyœ grôç, edhé mbâiti kapistrœn. Pastây ikou ngâ i zôti edhé oukthûetek i âti. Prâpœ mi tœ nésme oubœ nœ moûçkœ, e ndzôri nœ pazâr kœ t'a ciste. Érdhœn çeytânœt kyœ e kiçin mœsoûar, é pûesin babân e tiy kyœ, « sa e cet moûçkœn ? » Ou thâ nœ pazâr kyœ, « kâkyœ e çe>, » ndzoûarœn parâtœ kyœ t'i ipnin kœtiy. Atœ- hérœ i tho; kyœ, « kapistrœn noûkœyon a yâp, » atâ thân' kyœ, ria e yâpeç, » zoùn' pô hâ'çin edhé po zi'çin. Sîpœr raœ kœtô ton moùçka edhé ou ikou. Kœtâ e ndikyœn t'a zinœn; si eroûan moûçkœs, e pé kœyô kyœ noûkœ çpœtônte ngâ atâ, lyépour edhé atâ oubœn' kyén' edhé pô e ndikyœn. Ouafœ- roûan prâp t'a zinœn, pô lyépouri oubœ fiœ môlhœ edhé râ nœ préhœrœ tœ 5œ mbretœréçe. Kyéntœ oubœnœ dû derviça edhé i thânœ kyœ, « kouitô Perœndi edhé na ép atœ môlhœn kyœ tœ r nœ préhœr, se kémi kâkyœ dit kyœ po hâhemi pœr atœ. » Thôt mbretœréça, « ou môs pâtçi toûrp.pœr kœtœ môlhœ ziheni? Na e mirhni edhé ikni ngâ oûnœ, »edhé ou hôdhi rnôlhœn. Môlha oubœ mély edhé oupœrndâ nœ dhé. Kœtâ derviçat oubœn poûlya edhé zoùn pô hânœn mély. Mélyi oubœ dhélypœrœ edhé hœngri poûlvatœ. Kœctoû kâkyœ mœsôi ai ceytanlhœket, sa hœngri edhé a ta kyœ e kicin mœsoûarœ. XXIII LES DEUX VOLEURS. (Prâlhœza e tœ dû haydoûtœve). Nœ hér na için dû haydoût, kœtâ na kicin nœ koûrvœ, pô as neri tyâtœrin noûk e dinte se vinœn tœ dû nœ kœtœ. Si çkôi kâ- kyœ kôhœkœyô koûrva pôky nœ poûlyœ, boéri nœ koulyâtç edhé i ndâou gyûsinœ pœr gyûsmœ. Vâiti néri ngâ kœtâ haydoûtœt, bœri poûnœn. Me tœ ikourit i dhâ kœyô gyûsmœn e poûlyœs edhé gyûsmœn e koulyâtçit ; vâiti dhé tyâtœri, i dhâ atô kyœ kicin mbétour. Erdhi kôh'e drékœs, çtroûan haydoûtœt boûkœn kyœ tœhânœ; thâ néri ngâ tœ dû, « oûn tçoûkou kyéç sot edhé mœ dhâ nœ gyûsmœ poûlye edhé nœ gyûsmœ koulyâtçi, » edhé i ndzôri kyœ t'i hânœn. Oupœrgyiti tyâtœri, « edhé tçoûkou kyéç edhémœ dhân' moûa kœtô kyœ tœ dhân' edhé tû, » edhé i ndzôri. Si i pânœ kœtô kyœ için gyûsmœ pœr gyûsmœ moûarhœn edhé i baçkoûan, pastây pân' kyœ tœ dû gyûsmat e poûlyœsœ bœinœ nœ edhé tœ dû tsôpat e koulyâtçit bœin' nœ. Atœ-hérœ thôt néri kyœ, « koûç t'a dhâ! » — « M'a dhâ filhân koûrvœ, » pastây pûeti kûy tyâtœrin kyœ, « tu koûç t'a dhâ? » — « Ayô kyœ t'a dhé — / I edhé tû, » pœrgyigyet. Thân' kyœ, « néve kémi ncè koûrvœ tœ di'i. pô yâ ti t'a kéç, ya oûnoe. » — « Tç ké, koûç tœ bœn' trimœri mœ tœ mâdhe, ai t'a két. » Pœr bâfl pô çkônte Bœkaravân, ahére thôt fiéri ngé atâ kyœ, « hâyde tœ çôtç, » edhé ai dôlhi pœrpâra me kôrdhœ edhé i f'rik- tçôi edhé i kthéou prâpœ. I thâ tyâtœrit kyœ, • -e pé trimœrfn time? » — « E pâç, pô tœ çôç edh i li timcn! » Si oungrûs thôt kiiy kyœ, « do vémi tœ vyédhim paçânœ, v> edhé ounfsœn pôçt konâkout kyœ flyinte paçâi, n gôjda aœ moùr edhé hi- pœn sipœr aœ ôdœ tœ paçâit. Paçâi pô flyinte edhé nœ Arâp i ndrùste kœmbœt', pô e kiçte zœn' gyoûmi. Si hûn' brœnda kœté gyétœn aœ dérœ t' ôdœs paçâit tœ tœr* tçélysœt e tœ tyéra ôdœ- ve, moûarhœn edhéihâpœn tœ tœra.Nœ mes l' obôritdûit'zoûn' itœ, e moûarhœn edhé sn nœ ôdœ tœ paçâit edhé e rô- pœn, ndézœn dhé zyârhmœ, voûn' edhé pâtœn nœ hély e zoi'm' t'a pikyin. Môri kûy kyœ dônte tœ rœfénte trimœrin nœ kôç, edhé nga dâlye nga dâlye foùti Arâpnœ brœnda nœ kôç edhé e voûri mbi nœ polyitsœ, pastây zoâri t'a ndrùste paçânœ, se tyâtœri pô silhte pâtœn. Ouskyoùa paçâi edhé thâ, « Arâp, thoûa-m nœ prâlhœ sa tœ nue zér' gyoûmi. » Zoùri kûy kyœ, « nœ hér için dû haydoûtœ, » edhé i rœféou tœ tœra atô kyœ kiçin bœrœ kœtâ. Nœ mes tœ prâlhœs i thôçte tyâtœrit, « silh pâtœn, se i digyet skyépi. » E pûeste paçâi kyœ, « tçœ thôt ayô kyœ « silh pâtœn se digyef skyépi ?» — « Kçoû e bie Ihâti. » Nœ foûnt i thâ kyœ, « koûç kâ hâk t'a mârhœ atœ koûrvœ, ai kyœ kthéou ka- ravân, a ai kyœ vôdhi zotœrin tœiule? » Oupœrgyiti paçâi kyœ, « ai kyœ mœ vôdhi moûa. » — « E ngyôn? » i thâ tyâtœrit. — « M* nâft, thâ paçâi, se do tœ flyé. » Flyéti paçâi, oupôky edhé pâta, e prén', hœngrœn, lyân' edhé kôt^kat e pâtœsœ mœ krûet paçâit, pastây ikœn, pô noûkœ vôdhœn gyœ. Me tœ gdhirœ ouskyoùa paçâi edhé thriti Arâpnœ, Arâpi ou- viti edhé oungrit kyœ tœ vinte te paçâi, pô ngâ polyitsa ré pôçtœ. « Tç içt kyô kçtoû? » thôt paçâi. — « As oûn noûk e dû o im-/ôt. » ndézi dritœn, pastây pân' brœnda pœndœ, kôtska, zyà- rhmœ, hély; thâ paçâi kyœ, « na vôdhœn, » pô si vœçtroûan mirœ i gyétnœ tœ tœra kyœ kid ■ paçâi. I thôt Arâpit kyœ, « ti mœ thé nânœ prâlhœ mbrœm? » — « Yô. » Oungrit paçâi, vâiti nœ medjlis edhé rœféou t03 tœra atô kyœ gyâitœn te véftiya e tiy atœ nâtœ. Ahére oupœrgyiti kadiou edh-' i thôt kyœ, « naçti _ 78 — bien gyéthet e droûfiœvet edhé nérzit' çôhin œndœrha, edhé zo- tœria yôte oèndœrha do tœ kéç pârœ. » Voûri paçâi telyâly kyœ, « ai kyœ raœ vôdhi moûa kâ kâkyœ miyœ grôç, pô tœ rœféhet. » Môri véçt kûy haydoûti edhé thâ kyœ, « oûn do vête tœ rœféhem, se oûn noûk i vôdha gyœ, pô rœféva trimœrin time, » edhé vâiti. I thâ paçâi kyœ, « oûn yâm ai kyœ tœ vôdha. » Paçâi noûk e mbesônte, zoûri é rœféou tœ tœra atœ kyœ kiçte bœrœ. E konpœtôi paçâi se vœrtét ai içte, i dhâ atô kyœ kiçte zotoûar, pastây i thôt kyœ, « doua tœ mœ bieç kadinœ mœ nœ ârk. » — « Oûnœ moûnt t'a hie. » Môri kûy tsâ zilye edhé vâiti mbçéhour nœ çpi tœ kadiout, liipi nœ tavân edhé bœri nœ vrûmœ nœ ôdœt kyœ flyinte ai. Si érdhi kôh'e tœflyétonrit érdhi kadiou tœ flyérœ kûy; kyœ sipœr zoûri pô toûnte zilyet. « Allah ! Allah ! » thrét kadiou, edhé pô fâlyet. Kûy kyœ sipœr thôt kyœ, « oûnœ yâm Djebrahilhi edhé érdha tœ tœ mârh çpûrtin, pô nœ kyôft se hûn brœnda nœ âr- kœt. noûkœ moûnt tœ t'a mârh dôt. » Me tœ ngyoûar kœtô ka- diou me vrap hûri nœ ârkœt, zbriti ngâ tavâni haydoûti, e mbû- lhi ârkœn edhé e ngriti nœ çpâtoulhœ, dôlhi yâçt edhé e ndzôri nœ bazar t'a ciste. E pûesnœn nérzit kyœ, « sa kœrkôn m' atœ ârk? » — « Doua kâkyœ miyœ grôç, » thôt, pô as heri noûk moûnte t'a blyinte kâkj'œ çtréntœ, nér sa e môri véçt paçâi, e blyéou sa kcerkônte, e hâpi edhé pâ brœnda kadinœ. I thôt, « tç kœrkôn kœtoû brœnda, kadi? » — « As oûnœ noûkœ di, » thôt, — « Ti yé ai kyœ mœ thôçne kyœ, naçti bien gyéthet e droûnœ- vet edhé çihen çoûm œndœrha? » Noûk oupœrgyiti fâre. Ahére môri é préou kadinœ paçài edhé nœ kœmbœt atiy voûri kœtœ haydoûtnœ. XXIV LES TROIS FRÈRES ET LES TROIS SŒURS. (Pràlhœza e tœ tré vœlhézoervet edhé tœ tri môtravet). Içte dhé noûk içte, için tri vœlhézœr, kiçin tré môtra, i mar- toûan atô edhé i dhân' nérœn te dielhi, hérœn tek hœnœza edhé tyâtœrœn tek yoûga. Si çkôi kékyœ kôhœ kyœ kiçin martoûarœ kœtô atà, thon me véften e tûre kyœ, « tœ vémi t'i çôhimœ kytiç yânœ ngâ çœndéti, » edhé si tliân kœtù oubœn hazœr, moûarhœn tœ ngrœnœ pœr oûdhœs edhé ounisœn. Tek po étsin i zoûri nâta mœ fiœ foûçœ âfœr nœ mâlyi, ndéfiœu mœ 5œ vœnt, ndzoûarœn boùkœn edhé ndézœn dritœ. Si mbaroûan ngâ boûka, gyoûaya sœ ngrœni, thé i mâdhi atùreve kyœ, « bini edhé flyini yoû, edhé oi'inœ do tœ rhi kyœ t'ou rouan yoûve, se môs na vyén uà- iïœ na vyéth ■ dhé na vrét. » Rânœ é flyétnœ tœ dû vœlhœzérit e vôgœly, kay pô i rouante. Na çéh nœ koutçédrœ dritœn edhé po i vinte dréyt, pô me tœ pârœ edhé nérs atyé ougœzoûa çoûmœ edhé i ouhôth kœtiy kyœ t'a hante. Kûy i râ me karabina edhé e vrâou, ndzôri pastây edhé kôrdhœn , i préou kôkœn edhé e voûri nœ trâstœ, môri dhé koutçédrœn edhé e hôdhi mœ nœ hen- dék kyœ mus t'a çihin vœlliézœrit ; pastây, si ndéni nœ tçlk, skyôi kœtâ é ounisœn nœ poûnœ tœ tûre. Nûtœn e dûtœ ouér- hœn mœ nœ tyâtœr vcènt; si ndezœn dritœn edhé hœngrœn, flyétœn dû, i méstii rouante, edhé kûy, si edhé i mâdhi, vrâou hœ koutçedjœ atœ nâtœ. Nâtœn e trélœ thâ i vôgœly kyœ, « flyi- ni yoû, se do tœ rouan oûnœ. » Kœtâ i thân kyœ, « flyi ti, se yé i vôgœly, tœ roûanœ néri ngâ néve tœ dû, » pô noûkœ dônte t tœ rœfénœ koû e kâ foukyinœ. » Si i thâ kœtô ikou edhé oumbçéh se môs e gyénte prâp ai edhé e liante. Ousœmoûr e biy *e mbrétit, pastây e pûeti pœr foukyi tœ tia. I thâ kyœ, « e kâm nœ fçésœt.» Si ikou kûy mi tœ nésme e dôgyi fçésœn, pô noûk i oupriç fou- kyia. Prâp ousœmoûr edhé e pûeti kyœ t'i rœfénœ foukyinœ. — 83 — Atœhérœ i thâ kyœ, « foukyia ime i<;i mœ ncê dérh kyœ [çl mœ âktç mâlv : ai kâ Bœ dhœmb tœ ergyént, brœnda ké Bœ lyépour, lyépouri ké nœ bârkout tiy tré pœlhoûmba, atyé mhâhet foukyia ime. » Tuk me thu'-n kœtô ikou edhé véiti nœ poûmœ tœ tij Delhi kœyô edhé thriti tœ çôkyin edhé i thâ tœ tœra atô kyœ Dgyôi. Yâiti dfâlyi n* atœ mâlv, gyéti ûœ bari me tsâ dhœn, e pûeti koû gyéndet nœ dérh kœtoû çoûm i mâth? — I thâ kyœ. « môs thrit fort., se na ngyôn edhé vyén na hâ. » Kûy zoûri tœ thrés' raœ fort fier sa e ngyôi dérhi edhé érdhi t'a hâyœ, pô s moûnte dot t'a vinte pœrpâra, se kûy kiçte thik. Tek pô zi'çin thôt dérhi, « soukoûr tœ kiçnam ncê rcézœ kœlykâze k)-œ tœ préh dhœmœt'.. pastây tœ mœ çihfie. » Thôt edhé diâlyi kyœ. « soukoûr tœ kiçnam nœ koulyâtç tœ sitour, tsâ piçky tœ tiga- nisour edhe fiœ plyôskœ vérœ, tœ mœ çihne edhé ti pastây. » Me vrâp ai bariou proûri atô kyœ thâ diâlyi edhé i a dhâ. Si hœngrœn tœ dû, dérhi kœlykazœn edhé kûy koulyâtçin e sitour edhé piçkytœ e tiganisour , zoûnœ prâp tœ ha'çin fier sa e moûndi dérhin diâlyi, pastây e vœçtrôi ngâ dhœmœt', pâ ncé tœ ergyéntœ, pas kœsâye tçâou, gyéti brœnda noé lyépour, tçâou dhé kœtoé, brœnda i gyeti tré pœ hoûmba. Tœ vimœ naçti te gyûsmœ neriou é gyûsmœ hékouri, kyœ kûy po sa ouvra derhi ousœmoûr, si e tçâou (diâlyi) edhé gyéti lyépourin ousœmoûr mœ keky kâkyœ sa noûk moûnte tœ ngri- heç. Pastây diâlyi atâ pœ hoûmba kyœ gyéti dû i préou, nœ e mbâiti edhé vâiti nœ çtrât tœ gyûsmœ neriout é gyûsmœ hekou- rit, kûy posa e pâ, bœri kyœ tœ ngrihet, pô noûkœ moûnte dot. ahérœ diâlyi théri pœlhoûmbin kyœ mbânte nœ dôr, pastây vdik) ai. Môri diâlyi tœ çôkyœn, hipœn nœ krâha tœ faykôres, zbritœn pôçt edhé oukthûen te mbreti, kyœ kûy, posa i pâ, ougœzoûa. çoûmœ edhé bcêri ziafétœ tœ mbœdhéfi. Foûnd' i prâlhœsœ. CHANSONS I BEÏT ' 1. Oi'mœ edhe gyoùmin' kyœ flyé Me sevdd 2 tœnde pô hâhem, Gyersâ tœ mœ mboulyôinœ me dhé \ gâ zotœri' tœnde noûkœ ndâhem. Même pendant le sommeil que je dors Par ton amour je ne cesse d'être dévoré, Jusqu'à ce qu'on me recouvre de terre, De ta seigneurie je ne nie séparerai pas. Mbétçœ si goûr nœ sokdk. Crvith' me koémbœ mœ çtûinœ, Trœndafilyi nœ bardàk, Lyoûaimœ pâk sinœ. 1. Du mot arabe, voy. L'Avertissement. Ce sont des chansons amour en forme de quatrains, en vers de huit syllabes et à rimes mêlées. C'est par tption que les deux derniers vers de ce premier quatrain sont de dix syl- labes, et le premier du douzième quatrain de douze. La régularité métrique n'est pas, au reste, ce qui paraît distinguer la versification albanaise. Voy. Cam., App., p. 193. — On remarquera dans plusieurs de ces petites pièces, et dans d'autres encore, une sorte de dédoublement ou d'obscur parallélisme d'idées, qui rappelle les pantouns malais. '-f. Les mots en italiques sont turcs. — 86 — Je restai comme une pierre dans la rue, Chacun me pousse du pied, La rose * est dans le vase, Nous jouons un peu de l'œil (en passanl l, ïç ké zalœmk'' e Perœndiscr. Tç ké me moûa foukarânœ? Si doili 2 kour çkôn tçartçisœ. Prîçe mœntç gyithœ dunydnœ. Qu'as-tu, tyran (envoyé) de Dieu. Qu'as-tu avec moi misérable? Dans ton élégance, quand tu passes par le bazar, Tu fais perdre la raison à tout le monde. Zumbûlhe è zilhkadé (?) Nœ dimœr mœ s pâçœ parce, Koû e kœpoûte mœ rœfé. Se kvô na sôlhi behdrœ. Des jacinthes et des narcisses (?) En hiver je n'en avais jamais vu, Où tu les as cueillis révèle-le moi. Car ils nous ont apporté le printemps D. Prâpa mâlyit mœ hœ foûçœ Syarikyes * se vyén behâri : 1. La maîtresse qu'on regarde du coin de l'œil en passant. 2. Litt. comme une dodi , originairement nom propre turc, employé comme synonyme d'une, femme élégante. 3. Tout ceci est figuré et signifie, en somme, je n'ai rien vu d'aussi beau irue toi. 4. Mot incompréhensible: on ne peut même reconnaître à quelle Langue il appartient, — 87 — Çkô tsigârin nœnœ goûçœ Tœ tœ vinœ i œmbœly douhâni. Derrière la montagne dans une plaine, Bonne nouvelle (?), carie printemps arriv Passe le cigare sous ton cou Vtin (|iie le tabac te paraisse bon. Boukourinœ e ké uie sûr, Yelhakiii s ké mouabéiur. Alhdou tœ bœftœ mcmoùr. Te dhœntœ masip gyenémnœ De lu beauté tu en as plus qu'il n'en faut, Mais tu manques d'amabilité ; Puisse Allah faire de toi un employé (?), Puisse-t-il te donner un châtiment convenable. 7. Nœ mes tœ fâkyesœ grôpœ, Si parc e misirlhisœ, A ni front tç i vinœ lyôtœ Ngâ sevdâi/ e boukourisœ. Au milieu de la joue (tu as) une fossette, Comme une monnaie d'Egypte [ : A l'ainant (à moi) comme les larmes lui viennenl A cause de l'amour de la beauté! 8. Dulbér, to tu1 tliém nœ fyâlyœ, Uhakin tœ m'a digyôntç, Se zotœrôte m'a di hallue. Tœ flyâtç edhé tœ kouvœndôntç 1. î.iti. de L'Egyptienne, — 88 — Objet aime, je vais te dire une parole. Mais que tu l'exauces ! Car ta seigneurie connaît ma passion. I l'est) que tu parles et que tu converses (avec moi ) 9. Kœtâ mâlyet' me tœbôrœ Setç kyâinœ hdlliœt e mia ! Te ké, o poûçt, kyœ s flyét me gôyœ ? Kyœ e gyétç ngâ Perœndîa ! Ces montagnes couvertes de neige Gomme elles pleurent sur mes chagrins ! Qu'as-tu, objet aimé, que ta bouche reste muette ? Puisse Dieu t'en punir ! 10. Si pamboûkou to tœ dzboûteto, Velhakin s tœ thônœ sadik, Vyén zemcin kyœ to tœ lyoûtetç, Tœ thrétç, « koû yé, o arcik ? » Comme le coton tu t'amolliras, Cependant on ne te dit pas... l, Le temps viendra que tu me supplieras, Que tu t'écrieras, « où es-tu, ô amant ? » 11. 0 bir, setç mœ plyagôse Me siçané, t'outhâftœ krâhou ! Me nâze setç mœ karfôse Atyé tek s mœ zœ djerâhou! O enfant pourquoi m'as-tu blessé D'un coup de feu, puisse ton bras se briser ! Avec tes airs gracieux pourquoi m'as-tu frappe Là où le chirurgien ne peut mettre la main 2. 1. Il n'y a aucun sens à tirer du mot sadik. juste.. 2. Dans le cœur. — 80 — Moustâkiya yôte posa tœ kâ dirsour Mœ kâ *nda tœ tœ rhî prânœ, \Iu« rhî si nous' e stolhisour. Posa vvén m'a ctôn sevddnœ. Depuis que ta moustache a commencé de paraître, J'ai le désir de m'asseoir à tes côtés ; Assis, tu ressembles à une fiancée dans ses atours : Plus je vais, et plus mon amour s'augmente l. 13. Fâkye e koûkye si baya, Pandây tç ya pœlykyén arcikou t Fôlyœ, o tçoùn, t' oulyoûmtœ gôya. Tœ pœlhtsâsœ mumfikou ! Joue rouge comme la couleur 2. Aussi comme l'amant en raffole ! Parle, enfant, heureuse soit ta bouche ! Puisse ton ennemi crever 3 ! 14. Munafikœtœ di ngâ di, Pô pœr tœ kalhœzoûarœ, Tek-dô çônœ nônœ delhi S e lyânœ pa helymoûarœ. Les ennemis sortent deux à deux. Mais rien que pour calomnier, Partout où ils voient un jeune homme Ils ne le laissent pas sans l'empoisonner 4 . I. Litt. A mesure que (le temps) vient, tu m'augmentes l'amour. 2 Une couleur servant à la teinture. 3. Crever de dépit, en voyant que tu me parles. L'ennemi, ou plus exacte ment Vhypocrite, c'est un jaloux, un rival. 4. De médisances, de calomnies 90 — 15. Dirbih/i dégœ mœ dégœ, Mœ iïœ dégœ tœ hourmdsœ Gyéti, mœ s pouçôn koûrhœ, Se kyân lidlhet e sevddsœ. Le rossignol (saute) de branche en branche, Sur une branche du palmier Il a trouvé (une place à son gré), il ne cesse jamais (de chanter), Car il pleure les peines de l'amour. M. Mâly pœr mâly to tœ pœrpikyein, Si parvdzi to tœ digyem, Gyersâ môs tœ houmbâs... Edhé tœ trétem si plyoûmbi. De montagne en montagne je m'userai en efforts, Comme la lumière céleste je brûlerai. Jusqu'à ce que je perde... (vers incomplet) Et que je fonde comme le plomb. Mœ thônœ kyœ ndzôre lyinœ, lalhd m a çkôfç me çœndét ! — Mœ s t' a priei boukourinœ, M" i rhôfç sat- œmœ edhé tut-ét. On m'a dit que tu as pris la petite vérole, Dieu veuille qu'elle passe et que tu recouvres la saute — Ta beauté, elle ne l'a pas détruite : Puisses-tu vivre pour ta mère et pour ton père! 1S. Pçerœtita, dôlhi flyâkœ, Mou nœ kyiey vâte tûmi. — 91 — Ah me dét, o oûnœ myéri Kyœ s mœ gyéndetœ hrkyimi. J'ai soupiré (d'amour), il est sorti une flamme, Jusqu'au ciel la fumée en monta; Ah! malheur, infortuné que je suis. Et qui ne puis trouver de médecin ! 19. Mœ thânœ kyœ yé i mârhœ Edhé oûnœ e di vétœ ; To tœ doua dyém tœ bârdha' Sa tœ vête nœ kyint vyét. On me dit que tu es capricieux, fit moi-même je le sais bien ; J'aimerai les garçons au teint blanc Quand je vivrais cent années. 20. Djamadrinœ lyâra-lyâra Veçourœ pœrmbi tjelék: Thém V i dâly l tçoûnit pœrpâra, Kâm frikœ setçô mœ flyét. La veste toute bigarrée (de boutons ) Placée par dessus le gilet : Je veux aller au devant du garçon, J'ai peur qu'il ne me parle pas. •i\ . Hoûndœnœ si kyelyibdr, Djevair nœ goùçœ tœnde-, Fâkyenœ bulyâr çekyér, Môy hœna kàtœrmbœdhj'étœ. (Tu as) le nez pareil à l'ambre. Des bijoux autour de ton cou : 1. Litt. !<• 'lis i[ue je sorte, c.-à-d. allons sortons. — 92 - La jour comme du sucre transparent, ( \ ma lune au quatorzième (jour) *. 22. Po sa dôlha te djamia Çtûra sûtœ ânœ mb' ânœ, Setç m' oupriçnœ moént e mia ! Lyôtœt' pas fâkyes mœ ranœ. Lorsque je fus arrivé à la mosquée Je jetai les yeux de côté et d'autre ; A quel point ma raison s'égara ! Les larmes me coulèrent le long de la joue. 23 3. Mendôn vétoulhat'e toûa, Tç m'a mbân çpirtinœ tim kyœ s dély? Gtûre, mœ godlte moûa Me dû plyoûmba lyidhour me téhj. Je ne pense qu'à tes sourcils. Qu'est-ce qui empêche mon âme de sortir ? Tu as tiré 3, tu m'as frappé De deux balles liées par un fil. 24. Gkôn me vétoulha tœ vrâra Si hœna koûr e zcén' rétœ : Myéri oûnœ touke kyérœ Kyûç to t'a çkôn kœtoé yétœ ? 1. Litt. 0 lune quatorze ; la lune dans le quatorzième jour de son cours est un terme de comparaison très-usité chez les Malays et probablement chez d'autres orientaux. 2. Ce beyt et les deux suivants sont de Bérat ; ils m'ont été dictés par Mehmed-Ali-bey, petit fils d'Omer Vryonis, connu par la part qu'il prit, comme adversaire des Grecs, à la guerre de l'indépendance. 3. Un coup de fusil; cette comparaison remplace chez les Albanais les flèches de Cupidon. jadis si à la mode chez nous. Tu passes avec les sourcils froncés, Comme la lune quand les nuages la voilent Malheureux que je suis, en pleurant Gomment la passerai-je cette existence? 25. Mbi gyéthe tœ trœndafilyit Rœnka vésa si indjia, Tœ thfrourit' kyœ bœn bilybilyi Setç m' i priçi mœnt e mfa ! Sur les rameaux du rosier La rosée tombe pareille à des perles ; Les accords que lance * le rossignol Gomme ils out égaré ma raison ! DISTIQUES. 26. Da-lyé tœ tœ poûth nœ hérœ, Pa mérh nœ goûr e mœ byérœ. Laisse que je te baise une lois. Puis prends une pierre et me frappe. 27. Da-lyé tœ tœ zœ préy gyiçti. Pa lvé tœ mœ dâlyœ çpirti. Allons, laisse que je te prenne par le doigt. Puis je consens à perdre la vie -. 28. 0 niôy vétoulha gyelypœrœ, Ndritœ ayô kyœ tœ kà bœrœ! 1. L'appel, le cri que fait. •^. Litt. laisse que l'esprit me sorte. — 94 — O toi (qui as des) sourcils (fins comme des) aiguille-. Louée soit celle qui t'a enfantée! 29. To tœ vête pœrmbi drâsa Tœ digyôiï zcénœ, se plyâsa. Je monterai (jusque) sur les dalles ' Pour entendre ta voix, car je meurs '-'. 30 3. Nœ yé odjdlc t'a bœntç helhi, Kyâsou arçikout, i rhî prânœ; Nœ môs, thoûa-m', t'a di ç tœ bœiï. Si tu es noble donne-s-en la preuve, Approche-toi de l'amant, assieds-toi à ses côtés : Sinon, dis-le moi, que je sache ce que j'ai à fain-. 31. Niçàne na voùnœ goûrœ, Pœr tœ vâtour to tœ vémi, Pœr tœ ardhour s vimœ koûrhœ. Pour but on nous a posé des pierres '' . Quant à aller nous irons, Quant à revenir nous n'en revenons jamais. 1. Les pierres plates qui couvrent le toit en guise de tuiles. Si. Litt. j'ai crevé, d'impatience. 3. Ce numéro et le suivant sont des tristiques: on en trouvera plu- bas quelques autres, mais d'un mètre différent. 4. Celles de la tombe. — 9g — II CHANSONS D'AMOUB 32. Ditœn e baryum it tç mœ véçe djubénœ, Djânya koûr kœtséou ky' hôdhi iluçeménœ. Nœ gyoûfiœ mœ rhine, mœ pive kafénœ, Djânya koûr kœtséou ky' hôdhi duçeména, T' oungrinœ nœ kœmbœ gyithœ-sa tœ pânœ, Djânya koûr kœtséou ky* hôdhi duçeménœ. Le jour du baïram quelle (belle) pelisse tu as mise, Lorsque Djania dansa et fit tomber le plancher *, Sur mes genoux tu étais assise, tu bus mon café. Lorsque Djania, etc. Tous ceux qui te virent se dressèrent sur les pieds, Lorsque Djania, etc. 33. Tœ dû sût' e çkroûar tœ dû setç tœ kyânœ! Tç na mboûçe dumjânœ me margaritârœ Bârkoun gyér mœ gôyœ, thoûa, « s yâm me bârhœ » Tç na, etc. To tœ çô djaminœ, to tœ ço du kyânœ, Te port' e djamisœ tœ mœ bœni vârhœ. Tç na, etc. TRADUCTION. Elle. — Mes deux yeux peints commen ils ont pleuré ! Lui. — Comme tu nous as rempli le monde de perles 2 ! Tu as le ventre (montant) jusqu'à la bouche (et) tu dis, « je ne suis pas enceinte. » i. Litt. jeta le plancher, c'est-à-dire l'effoudra à force de sauts. 2. Ce vers est répété, comme uu refrain, après chacun des autres. - 90 - Comme tu nous as, etc. Je verrai la mosquée, je verrai la boutique, A la porte de la mosquée faites-moi un tombeau *. 34. Trœndanly' i barrthœ plyôt me gôndje çoûmœ, Tçatts-ya, moy nœne, sa tœ rhitem oûnœ, Nœ zœmœrœ time perônœ me poûlhœ. Si nepoérkce e mâlyit m' idhrôve voudjoûnœ, Mœ zbrite ngâ moûri, mœ poûtlie nœ boûzœ, Tç mœ pounôi bandizi ! pô oûnœ s trœgône, Éa ngâ bostdni, se tœ kâm nœ poûnœ, Oûnœ tœ bœn bé kyœ tœ tœ mârh boûrhœ. (C'est) un rosier blanc, plein de boutons en quantité, Retiens-le (?), ma mère, jusqu'à ce que je grandisse ; Dans mon cœur (il y a) un clou à tête. Comme une vipère de la montagne tu m'as rempli le corps de venin, Tu descendis du mur, tu me baisas sur les lèvres, Que me fit le galant ! mais je ne le racontai pas. Viens par le jardin, car j'ai une affaire avec toi. Je te fais le serment de te prendre pour mari. 35. Tœ çkrôva îïœ kârtœ, t'a liôdhœn' nœ lyoûmœ. Yelhéknœ me kôpsa t'a zbœrthéfça oûnœ ! Nœ goûçœ tœ bârdhœ siçanéme goûrœ. Tœ érdhi karôtsa, tœ gyéti nœ gyoûmœ, Hipe nœ karôtsœ, théve kœmb' egyoûnœ. Je t'écrivis une lettre, on la jeta dans la rivière, Ton gilet à boutons pussé-je le déboutonner ! A ton col blanc sont des pierreries en quantité. Le carosse vint pour toi, il te trouva endormie,. Tu montas dans le carosse, tu te cassas pieds et genoux. 1. Afin que sa tombe soit vue de la jeune fille quand elle ira à la mos- quée. - 97 — 30. M ounise nœ kiçœ, tœ fôlyi yot- oémœ, Pôrtœnœ me kyûtçe, obôrœ me viya l , Friiiti ér' e inàlvit, ngriti mœnt e mia, Tœ duzét koùt galhâtœ tç na i mbân e biya, Si bayâm' e dzbardhour çkôn si medjidié 2. Tu partis pour Tégli^e, ta mère te parla, La porte avec des clés, le corridor avec des lignes, Le vent de la montagne souilla, il dérangea mon esprit, Les quarante aunes d'indienne que la jeune filles les porte bien! Comme une amande blanchie elle circule pour un medjidié. 37. Mœ vête Berâte, mœ ngré tsâ ilhtisàme, Tçobân e tçobanbâçit na ngdhive me llidfe, Môy mœ hipe gyékout tœ mœ vétç nœ mâly, Koûr mœ çkôn te goiirha mœ lyân goûç'é fâkye. Tu vas à Bérat, tu affermes des dimes, Les bergers du berger en chef tu leur fis passer la nuit en discours, Tu montas sur ma poitrine (?) pour aller dans la montagne, Quand tu passes à la fontaine tu te laves le cou et la face. 38. 0 bandilh, bandilh, tœ zœntçin dyetœ, Kyœ s \jén nœ_nâtœ tœ kyâimœ hàlhetœ? — Ngà tœ vin, o vârh i vithisourœ? — Hdyde mœ tœ sipœrme ngâ deritsk' e priçourœ, 0 bandilh, bandilh i tœrboûarœ, Kyœ s mœ lyé vcént pa kafçoûarœ. i. Uobor est un espace ouvert sur la cour au Las de la maison, une sorte de galerie couverte et pavée de pierres ou dalles réunies par de la chaux, qui à l'extérieur forme des lignes. Le sens de la comparaison m'échappe d'ailleurs complètement, ici comme eu beaucoup d'autres endroits. "2. Le medjidié est une pièce d'argent de vingt piastres. 7 — 98 — O garçon, garçon, le ciel t'anéantisse, Toi qui ne viens pas même une nuit pour que nous pleu- rions sur nos malheurs ! — Par où puis-je venir, o (onibe écroulés 4 ? — Viens par en haut, par la porte ruinée, O garçon, garçon enragé, Qui ne m'as pas laissé un lieu sans morsure 2. 39. Tœ kékyen e bâlhit, môy sorkâdh' e mâlyit, Tœ kékyen e surit, moy sorkâdh' e pûlhit, Tœ kékyen e goûçœs, môy sorkâdh' e foûçœs. Le mal 3 du front, o chevreuil de la montagne, Le mal de l'œil, o chevreuil de la forêt, Le mal de la gorge, o chevreuil de la plaine. 40. Vétœ môy e déçe, a tœ psôi hekimi, « Bœn teptily havdnœ pôçtœ ngâ bourimi? » Toumdnet e toûa t'i préou Ouydini, Bœn teptily, etc. Est-ce toi-même qui l'as voulu, ou le médecin t'a-t-il con- seillé, « Change d'air, (va) au-dessous de la source ? » C'est Oirydin qui a coupé tes pantalons, Change, etc. 41. Koûr mœ dély ngâkiça, mœ dély e mirôsour, Kyô sevddya yôte tç mœ kâ antikôsour ! 1. Tombe enfoncée, écroulée par l'effet des pluies ; comme s'il disait : puisses, quand tu seras morte, ta tombe s'affaisser ! 2. A force de baisers. 3. S. e. mârtça, tœ kèm, c'est-à-dire je prends sur moi. le mal qui pourrait L'atteindre au front, à l'œil, à la gorge, si tu consens à faire ce que je te demande. (Voir Hahn, Dre, au mot kéky). - 99 - Toumdnet e toûa mœ s kânœ tœ sôsour. Koûr mœ dély me çôkye fort e beycndisour, Koûr mœ dély me çôkye dély douke lltafdsour. Quand tu sors de l'église tu en sors ointe d'huile ', Cet amour que j'ai pour toi comme il m'a abattu ! Tes pantalons on n'en voit pas la fin 2, Quand tu sors avec des amies pleine d'affabilité, Quand tu sors avec des amies tu sors en babillant. 42. Kondoûre lhoustrinœ mbâthourœ nœ kœmbœ ; S yânœ, môy, ndzet' e toûa, pô t'i psôn yot- œmœ ; ï' oubœfça prûk é mœ çkélytç me kœmbœ. Des souliers vernis chaussés aux pieds; Ces airs de coquetterie, ma chère, ils ne sont pas à toi, mais ta mère te les apprend, Puissé-je devenir un seuil, et que tu me foules aux pieds ! 43. Oûnœ s piva çoûmœ, pô dû tri [ïldjdnœ, Mœ zoûri e çkréta, mœ bœri atdnce, Oûnœ s deçà vétœ, pô tœ tyérœ mœ dhânœ. Je n'ai pas bu beaucoup, rien que deux ou trois tasses, Le diable s'est emparé de moi et m'a rendu coupable, Je ne voulais pas moi-même, mais les autres m'ont donné (à boire). 44. Mbânœ lyoûmit bie é flyé, Vyén nœ zôgœzœ e mœ ngré : ISgréou, o béy, tœ kékyenœ! 1. Les jours de grande fête, a l'église, le prêtre oint chaque assistant au front de quelques gouttes d'huile prise dans une lampe (kandihj). 2. Litt. ils ne m'ont pas la fin, ils sont si longs qu'ils traînent derrière- toi et n'en finissent pas ; les pantalons (louma) des femmes turques ressemblent à un double sac percé de deux trous pour laisser passer les pieds. — 100 — Se vâlhœ pikyemi mœ. Tœ pyékourœ allah herim, Tœ ndarœ me gaçœrim ! Dély, înov mike, mœ pœrtsilh, Dély, môy dély, a po s tœ lyœnœ ? Sôs yé ûlh, sôs yé hœnœ? Sus yé môlhœ pœr tœ ngrcénœ? — Môlhœ yâm edlié s mœ hânœ, Dôrhœ mœ dôrhœ mœ mbânœ, Mœ roûainœ pœr paçânœ, Pœr paçânœ, pœr dhespônœ. Au bord de la rivière je me couche et m'endors, Un petit oiseau vient et m'éveille : Lève-toi, o bey, le malheur (sur moi) ! ! Car peut-être nous ne nous verrons plus. La rencontre dépend de Dieu 2, La séparation est chose cruelle 3. Viens, ma mie, m'accornpagner, Viens, oh viens, ou est-ce qu*on te retient ? Es-tu donc une étoile, ou es-tu une lune ? Es-tu une pomme qu'on puisse manger? — Une pomme je suis, et on ne me mange pas, De main en main on me passe, On me garde pour le pacha, Pour le pacha, pour l'évêque. 45. Nœ màyœ tœ mâlyit dolha, Nœ zoé birbilyi dœgyôva, Djôkœnœ nœ çéç çtrôva Ngâ birbilyi kyœ ndœgyôva. O birbily é birbilyô, 1. C'eat-à-dire je prends sur moi le mal qui pourrait t'atteindre. Voyez no 39. 2. Les Albanais interprètent l'expression arabe-turque Allah Kérim (Dieu miséricordieux), par il faut supporter, avoir patience. 3. La séparation avec vive douleur. — 101 — Rhœmbé kapetàneno '. Kapetân-sulyârmenô, M (>v sulyârme grûkœ-zcènœ, Mi'is vfç mu' nœ kroi'ia tœnœ, Dû tré dyém setç tœ yânœ vœnœ Tû pa poûthourœ s tœ lyânœ. Je gravis le sommet de la montagne, J'entendis une voix de rossignol, J'étendis à terre ma cape A cause du rossignol que j'avais entendu : < I rossignol, doux rossignol, Enlève cette reine 2, Cette reine aux yeux bleus ! 0 belle aux yeux biens, à la gorge parée, Ne viens plus à notre fontaine, Deux ou trois garçons avaient comploté contre toi. Sans t'embrasser ils ne t'ont pas lâchée. 40. Mike me flyori nœ grûkœ, Vétœmœ yé, a vétœ e dûtœ ? — Vétœ e dûtœ me kounâtœ. — Çtrô-na nœ duçék tœ lyârtœ, Y a tœ koûky y a tœ barijâhtœ. — Hàijde, se çtrôva dueéknœ, Ngyât dôrhœnœ e dzbœrthé yeléknœ, Yeléknœ me kômsa t'ergyénda, Pa ri ci setç kâ pœr-mbrœnda. — Kâ dû kôkye môlhœ t' œmlya. M6y çiçéa viya-viya. i ) bobô tç kyœnkyey rakia Pœr tœ mârhœ mœnt e mia. Lui. — Ma mie avec des ducats autour du cou, M—tu seule ou y a-t-il quelqu'un avec toi ? 1. L\p filial est remplacé pour la rime, par un û accentué dans les inot: bjpetànenôi sulyarmenà. 2. Litt. la capitaine. cVst-a-clire la plu* belle des filles. — 102 — Elle. — pas seule, ma belle-sœur est avec moi. Lui — Étends un matelas épais, Ou rouge ou bariolé. EUe. — Viens, car j'ai étendu le matelas, Allonge la main et déboutonne mon gilet, Le gilet aux agrafes d'argent, Puis vois, vois ce qu'il y a dedans. Lui. — Il y a deux pommes odorantes, 0 flacon aux couleurs variées *, Oh quelle liqueur il contenait Pour égarer ma raison. 47. Tç œndœrhit nâtœ poer nâtœ ! Na trénœ ryoûmœ-mbœdhâtœ, Fâkye-bardhâtœ si kârtœ. Tœ mœ bœn zôti nœ mizœ, Rhéth é rhéth tœ vinœ avlhisœ, Tœ flyâsœ nœne-badjisœ, Asây me poûlha tœ lyisœ, Kyœ s dô tœ na béyendisnœ, Se oûnœ yâm bâlli' i dyelmourisœ. Quels rêves je fais une nuit après l'autre! Elles nous ont fait fondre en eau les belles 2. Celles aux joues blanches comme du papier. Si le Seigneur me changeait en mouche, Je volerais tout autour de la cour, Je dirais à la « bonne ménagère 3, » Celle qui a des marques de petite vérole, Celle qui ne veut pas m'agréer, Que je suis la fleur des jeunes gens 4. 1. Ce flacon, c'est sa maîtresse. Le mot kyœnkyey du vers suivant, est pour Injwnce-kye, imparfait admiratif du v. yâm, être, voy. la Grammaire. 2. En eau, litt. rivière. — Litt. les grandes, les belles par excellence. 3. La bonne ménagère, nom qu'une bru donne par respect à sa belle- mère, badji, en turc, sœur aînée. 4. La fleur, litt. l'extrémité. — 103 - 48. 0 dielhi kyœ ndritçôn Çtœpit' e bârdha nœ hôn ! M(»v çtœpia mi horie Dily vâçoua e rhiy nœ hie Si pa<;âi me tafehic Vâçoya tçibaûki veziri, Lyéçt' e sây si fyôlhœ lyiri, Çoûmœ i oulyoûtçœ faHri Ngâ e kékiya, yô sœ miri. 0 soleil, qui éclaires Les maisons dans le ravin, 0 maisons au-dessus du taillis ! La jeune fille sortait et s'asseyait à l'ombre Comme le pacha avec ses gens, La jeune fille (mince) comme.une pipe de vizir. Ses cheveux semblables aux fibres du lin. Longuement je l'ai suppliée, infortuné ! A cause du mal, et non à cause du bien l. 49. 0 ûlhi kyœ dély pas dârke Mbân tçoulhoûfete pâte-pâte, Môs yé bfyœ Progonâte ? — Ou s yâm biyœ Progonâte. Pô yâm e mbésœ soulyote, — Me tahœm fâkiya yôte, — Béy, o béy haabdlhsi, Dély pakœzœ nd' avlhi. — Yô kyœ yô pœr Perœndi, Yô, se mœ ndzi dielhi. lui. — O étoile qui te lèves lé soir. Tu as les cheveux en boucles épaisses, N'es-tu pas une fille de Progonat? 1. Du mal qu'elle me fait. — 104 — ////(., — ,|(. ne suis pas une fille de Progonat, Mais je suis une descendante des Souliotes. Lui. — Ton visage sst plein de grâce. Elle. — Bey, o Bey de la ville, Viens un peu dans la cour. Lui. — Non, certes, non, par Dieu. Non, car le soleil me noircirait. 50. Tatœ-pyétœ brégout vine yelhek-bâvâhœ véçourœ. Dôlha douke kyéçourœ, Thâçœ se vine tek oûnœ, Ti vâite tek pâte poûnœ, Koû e kâm poûnœnœ, poûnœ-ziou ? Mikiya si diâlyœ ralhiou, Si dialyô si Emin-paçâ. Nisi é na vrét tœ traça. Oûnœ poûth, ayô zœ hdça, Tû môy mike, nœ t' oundâfea Posi lyisi nœ kœmb' outhâfça. Tsôpa-tçika mœ çéç râfea. — Dérœnœ tirae e çôfça, Tek ti môs outraçigôfça ! Tu descendais la pente vêtue d'un gilet blanc , Je sortis tout riant, Je me dis que tu venais vers moi. Toi tu t'en allas où tu avais affaire. < >ù ai-ie affaire, moi, infortuné? Ma mie est comme un fils de vali l, Comme un fils (de vali), comme Emin-pacha. Elle a commencé à faire la cruelle. Je veux l'embrasser, elle refuse. O ma mie, si de toi je devais me séparer, Comme le chêne sur pied je sécherais, 1. C'est-à-dire orgueilleuse. 2. Litt. j'éteindrais ma porte (maison, famille), je ne prospérerais pas riiez toi. — 105 — En mentis morceaux je tomberais à terre. — Périsse plutôt ma race, Que de vivre prospère avec toi ' 51. Kyâimœni, çôkœ, tœ zlnœ, Se tœ lyigatœ s m' outrkinœ, Ngadô vête, pas mœ vinœ, M' i bœn zôti vetœtimœ. Tç dôlhi kyù duniâ zalhcêmc. S Ihdfose do' dû kouvœnde As me kouçœrire tœnde, Thonœ bôta. « tçôtç i bœre. » 0 moy Jjinde, tç mœ sœmoûre, Vadétœ lyârgœ mœ voûre, Nœ yé Toûrkœ oubœfç kaoûre, Nœ yé kaoûre me bésœ Bœn amin, môy dérœ-zézœ, Bœn amin boûrhi tœ vdéso.', Tœ vdésœ, é tœ mârtça vétœ Tœ çkôimœ nœ tsôpœ yétœ. — Yetœnœ tœ mirœ e çkôva . Tek dély dielhi kyœndrôva. Camarades, pleurez sur moi, l'infortuné, Car le malheur ne me quitte pas ', Partout où je vais il vient à ma suit''. C'est comme la foudre dont le Seigneur me frappe 2. Que ce monde est devenu méchant ! On ne peut dire deux mots .Même avec sa propre cousine. Les gens disent : tu lui as fait quoique chose 3. 0 mon mauvais génie, quel mal tu me causes En m'opposant de si longs délais. i. Litt. les maux ne se sont pas séparés de moi. "J. Litt. le seigneur me les fait éclair. ■ï. Quelque diose de mal, cela s'entend. — 106 — Si tu es une Turque, fais-toi chrétienne ', Si tu es une chrétienne croyante, Prie Dieu, o ma pauvrette, Prie Dieu que ton mari meure, Qu'il meure, et moi je te prendrais Pour que nous passions ensemble notre vie a, — La vie, je l'ai passée bonne, Je reste où le soleil se lève 3. 52. Garni e koûkye si gyâkou , Mœ priçe, tœ prietœ hdkou ! Toûnde, si diâlyœ odjdkou, Si diâlyœ si Roumelhi. — 0 dielhi kyœ lyœçôn çtia É mboulyôn dhénœ, Râ paçài Tepelhénœ, Thânœ e vrânœ, thânœ e prénœ. Lui. — Mouchoir rouge comme le sang, Tu m'as perdu, que Dieu te perde ! Elle. — Tu te dandines comme un garçon de noble famille, Comme les jeunes gens de Roumélie. Lui. — 0 soleil qui répands des rayons Et qui en couvres la terre, Le pacha a attaqué Tepelen 4, On dit qu'il Ta massacré, qu'il l'a taillé en pièces. 1. Chrétienne, kaoûre. Les chrétiens, à force de s'entendre appliquer par les Turcs l'épithète de kaoar ou giaour, infidèle, ont fini par l'adopter pour se désigner eux-mêmes, mais sans y attacher, bien entendu, d'idée inju- rieuse. 2. Litt. un morceau de vie. 3. C'est-à-dire où je me trouve bien. 4. Cette attaque contre Tepelen se rapporte-l-elle à l'époque d'Ali-Pacha, dont la catastrophe serait ainsi annoncée à une femme de sa famille? C'est l'opinion de celui qui m'a dicté la chanson. — 107 — 53. Dôlha fïcé ditœ nœ mâyœ, Silhoyiseçœ é pô-kyânœ Nœ marâs to tœ mœ hânœ, Marâzi ût setç mœ hœngri ! Môy béyk' e bârdhœ ngâ vcéndi Ngâ bâlyta kyœ dély ergyéndi, Amdn béykœ sârka-vérdhœ, Babdit ép-i nalhénœ, Nœ bôurhœ nœ fçât st'a gyénœ, Pô tœ dhâ poçtœ Mouzekyénœ Koundroûalli me Tepelhénœ, 0 ti kyœ dély me kapélhœ, Vétœ e bârdhœ é kôka stérhœ. Je gravis un jour la colline, Je ne faisais que songer et pleurer, Une passion me consumera, Ma passion pour toi comme elle m'a consumé ! 0 belle brebis blanche du pays, De la terre qui produit l'argent ! Hélas ! brebis au teint mat, Donne une malédiction à ton père, On ne t'a pas trouvé un mari dans le village, Mais il t'a mariée là-bas dans la Mouzakia • : Dans la direction de Tepelen, 0 toi qui sors avec un chapeau, Toi-même si blanche avec des cheveux si noirs *. 54. — Mœndiyenœ tçœ silhoyis, S tœ prie Perœndia s tœ pri<.\ Zôg' e lyârœ, ngâ gezdis ? — Çkœmb mm çkœmb é lyis mœ lyis. 1. Litt. il fa donné en bas la Mouzakia. C'est la grande plaine maréca- geuse qui s'étend derrière Avlona et Durazzo. 2. Litt. et la tête d'un noir fonce, — 108 — — Kot'u- dély inu' çkâlhœ é tendis Môy pestrôva me kourhis, Çôkyetœ s i beijendis. Lui. — Comme je me mets l'esprit à la torture, Dieu ne te fera point de mal, il ne t'en fera point, Oiseau bigarré, où vas-tu ? Elle. — De rocher en rocher et d'arbre en arbre. Lui. — Quand tu sors sur l'escalier et que tu brodes, 0 truite au dos (tacheté), Tes compagnes tu les dédaignes. 55. 0 nerândz' é protokâlye, Tç mœ kânœ gyârœ tsâ hdlhe, Tœ kœsây derhô mahdlhe, Koû mœ çtiou sevdâya moûa Nœ nerândz' é nœ lyeymoûa. N' atô balyoûket' e toûa ! Hâyde nœ koarbét me moûa, To tœ psôy gramatikoûa, Nœ môs dâlytœ oulhféa To tœ kréy ngâ keséa, Nœ môs dâlytœ ngâ miriû To tœ çés ârmœt' e mia. Bozilyâk, tœ bœra bénœ Tœ hâpeç é. tœ mboulyôç dhénœ Kœtoû nœ mahdlhœ tœnœ. Atû ckôinœ trima çoûr, Çkôinœ é tœ kœpoûinœ E tœ vœnœ djépeve, Djépeve yelékeve. 0 orange et orange amere, Que je suis assailli d'ennuis, Ceux que me cause cet ignoble quartier ! Où m'a précipité l'amour, Dans l'oranger et le citronnier. — IO'J — Dans tes cheveux, ces cheveux bouclés J Viens avec moi hors du pays, J'étudierai (pour devenir) écrivain, Si mes gages ne suffisent pas Je prendrai de ma bourse ; Si mon revenu ne suffit pas Je vendrai mes armes. 0 basilic, je t'en adjure, Déploie-toi et couvre la terre Ici dans notre quartier ; Là passeront des pallicares en foule, Ils passeront et te cueilleront, Et te mettront dans les poches, Dans les poches de leurs gilets. 56. Ndœpcer erhœUirœ tœ digyôva zœnœ, Môs mœ yé bilybily a môs mœ yé thœlhcèndzœ ? Tourna nel' e gyéra zvara ndœpœr kœmbœ, Zœnœ si bilybily é V étsourit' thœlhcèndzœ. Koûndrat' e zéza mbâthoùrœ nœ kœmbœ, Zœnœ si bilybily e t' étsourit' thœlhcèndzœ. As e malhœkô mô}< nçénen' é babânœ Kyœ tœ dhânœboûrhœ boudalhdnœ, Yazik Perœndisœ koûr tœ poûth sourânœ. Tinœ mœ yé ûlh é tinœ mœ yé licence, Gynndh Perœndisœ me kœ fléyte prœmœ, Deçà tœ tœ thdçœ, pô pastây hardva, Gyundh Perœndisœ kôuç tœ mérh ndœ rôba, A travers l'obscurité j'ai entendu ta voix, Est-ce que tu es un rossignol, ou bien es-tu une perdrix, Tes larges pantalons traînent entre tes jambes, Ta voix est celle du rossignol, ta marche celle de la perdrix. Les souliers noirs chaussés à tes pieds, La voix, celle du rossignol, et la marche de la perdrix, — 110 — Ah ! maudis-les, le père et la mère Qui t'ont donné pour mari cet idiot. C'est un péché devant Dieu quand il baise ton visage, Tu es pour moi une étoile et pour moi une lune, Maudit soit de Dieu celui avec qui tu as dormi cette nuit! Je voulais te le dire, ensuite j'ai oublié, Maudit soit de Dieu celui qui te prend dans son lit. III CHANSONS DE GUERHE ET DE BRIGANDS 57. SUR DJULÉKA '. Râ tapi nœ Palhvlhi, Foûç' e Delyvinœs' oundzi Me nizdm me delhi, Gyithœ dyém delhi kalhi, Tœ çoûmœtœ Gegœri. Gyuléka s oundôth atû, I çkréti Odo-alhi Vétœ e boéri belhi : Odéra, t' ou hidhemi, Môs ndroûani se s vritemi, As me plyoûmp goditemi. On a tiré le canon à Palavli, La plaine de Delvino est devenue noire De soldats, de combattants, Tous jeunes florissants comme des épis, Pour la plupart de la Guégarie. 1. Principal auteur d'une insurrection, qui éclata en 1835 dans l'Albanie inférieure. — Delvino est le nom d'une contrée et d'un bourg, aux maisons dispersées à l'albanaise, qu'on traverse en allant d'Iannina à Santi Qua- ranta. — 111 — Djuléka ne .se trouvait point là, Le pauvre Odo-ali le fit voir (quand il s'écria) : En avant, Lançons-nous sur eux, Ne craignez rien, car nous ne serons pas tués, Ni parle plomb nous ne serons frappés, Ni par le sabre nous ne serons hachés. 58. Érdhi kârtœ ngâ Korfoûzi, Thânœ dôlhi Tafilhboûzi, Thânœ kyce dôlhi nœ Vlyôrœ Me tré barydkœ nœ dôrœ. Érdhi baryâkou te djamia : Dély, o Hôdo, ngâ çtœpfa! — Môs e dhœntce Perœndia Tœ dâlyœ Hôdoua ngâ çtœpfa. — O Hôdo, o Sadik, o Bekir é Karafilyi. Dyénitœ e Sinôn-Lyâbit Rhéth é rhôtoulh zyârit Tç ouvrânœ tœ myérit"! — Tœ çœndôçœ tœ tyérœtœ ! Il est arrivé une lettre de Corfou, On dit que Tafilbouz a débarqué, Qu'il a débarqué à Avlona Avec trois détachements sous ses ordres. Le détachement est arrivé à la mosquée : Sors, Hodo, de la maison! — Dieu garde (lit. ne donne pas; Que Hodo sorte de la maison * ! — O Hodo, o Sadik, o Békir et Karaiili, Les fils de Sinon le Liap Au milieu du feu du combat Ils ont péri, les malheureux. — Bonne santé aux autres ! 1. C'est-à-dire, que je me rende! — 112 — 59. Koûç i dôgyi koûlyat e kyârit, Raki-béou Zoulhouftârit ? Zoulhouftâri dœrgôi nœ kârtœ : « Raki-bé, tœ kthéneç prâpœ (bis), Se vinœ tôp' e koumbarâtœ, Tœ kthéneç bâçkœ me nerinœ, Tœ viç tœ zœmœ Melliesinœ, Se tôp' e koumbarâ na vinœ. 0 agâ, moustâkye-vérdhœ, Prit nizâmet', se t' oudérdhœ. » — « Pâ n' oudérdhœ mi s' érdhœ! Mou ndœ kiçœ lye tœ vénœ, Se atyé gyéimœ Elmas-Djémnœ. » 0 boûrhœ, o Elmâs, o boûrhœ, Tœ çoûmœtœ i vrâne me goûrœ. Tœ hœnœn' kyœ nœ mœngyés Elmas-Djémi môri abdëst, Thâ : « o çôkœ oûnœ to tœ vdés, Tœ bœni gyâknœ ngyèr nœ brés, Çôkœ, to tœ vdés me yoû, T'a bœy gyâknœ ngyèr mbi gyoû. » Melhesinœ mâya-mâya Tç e rhé tôp' e koumbarâya, Alonâki me nœ brifïœ, Lyœftôn i nipi pœr dainœ, Kyœ ndœ poûs é tek kerçia Lyœftôn Çabân-Gegœria. More Ahmet-bé Zabôva Gyâk tç koulhôntey kôrdha ! Tç pounôve, tœ lyoûmtœ dora ! Hâpni zindjirœ e kalhkâne, Pôrtœnœ edhé outç-kalydnœ, Ndzirni Aliko-Protânœ, Tœ lyœftôiïœ me Mahmoud-paçânœ. Posa dôlhi Aliko-Protâni, Gyâk setç tœ koulhôn yatagàm ! — 113 — More Aliko-Protâni. Lyaskovikœ oufoût aizâmi, Ndœ Stambôlh tœ vâte nâmii Fermanlhi oubcàZoulouftârf, E goefiéou poûçt i çkodrâni. Qui les a incendiées, les maisons ! 1)»' Raki-bey et de Zoulouftar? Zoulouftar expédia oj eun^re : Raki-bey, retourne, retourne, Car il arrive des canons et des obusiers, Retourne avec le messager, Viens, que nous occupions le Mélésine, Car obusiers et canons arrivent. • > aga aux moustaches rousses, Fais face aux nizams, car ils vont t'assaillir. — Eh bien qu'ils m'attaquent, ils seront les bienvenus ! Qu'ils viennent jusqu'à l'église. Car là ils trouveront Elmas-Djem. — <> guerrier, Elmas, o guerrier, La plupart tu les tuas à coups de pierre. Le lundi dès le matin Elmas-Djem fit ses ablutions, Il dit : Compagnons, je vais mourir, Faites couler le sang jusqu'à la ceinture, Compagnons, je mourrai avec vous, Je ferai couler le sang jusqu'aux genoux, Le Mélésine avec ses cimes, Voilà boulets et obus qui le battent ! L'Alonaki avec ses précipices ! Le neveu combat pour son oncle, Jusqu'au puits et jusqu'au cerisier Se battent les Guégues de Chaban. O Ahmed-bev Zabova, Comme le sang dégouttait de ton sabre ! 1. Litt. les tours; ces hautes maisons de pierre carrées, ressemblant à un donjon, qui, dans toute la Turquie, servaient de demeure aux beys, seigneurs des villages. — J'ignore le sens de kyarit; au second vers, lire Raki-bèout è... ? comme j'ai traduit. S — 114 — Quelle besogne ! honneur à ton bras ! ( luvrez la chaîne et la herse, La porte et les trois tours, Laissez sortir Aliko-Protan, « Qu'il combatte avec Mahmoud-Pacha. Quand Aliko-Protan fut sorti, Comme le sang dégouttait de son yatagan ! <) Aliko-Protan, Les nizams s'enfuirent à Liaskovik, Zoulouftar fut exilé, Ce vil Scutarin l'avait trompé. GO. Çémo, s m'a prite jlhyirœ Tce boêneçe kâky' i mirce, Sa dcergôi veziri, « Çemônœ tce môs m'a prisni, P6 t' a nlsni é t' a stolyisni, Nœ Stambôlh t' a degdisni. » Çémo, kyuç to tce tce rhiten' dyèmtœ ? — Açtoû si yâm rhitour vétce, Me mœlhâgce e me lyipyétœ. Chémo, je n'aurais jamais pensé * Que tu deviendrais si illustre, Que le vizir ait envoyé (cet ordre), « Gardez-vous bien de tuer Chémo, Mais traitez-le bien et habillez-le magnifiquement, Afin de l'expédier à Stamboul. » Chémo, comment se nourriront tes enfants? — Comme je me suis nourri moi-même, De mauve et de patience. 1. Litt. Tu ne m'as pas coupé la pensée au point que je pusse croire. — Ces railleries sont adressées au brigand Chémo par ceux qui l'ont arrêté ou peut-être vont le pendre. 115 <;i m Doûalh' dû tré kapedânœ AyHovtœ, bœnœ zandnœ, Kyiparis-béynœ tç e vrânœ. Nœ Stambôlh dœrgôi fermdnœ Tœ vifiœ pôçtœ nizâmi, Trank e çkyiti, vetœtiti, Gyûsmœn 'e pâlhœs'aetç i a ngyiti. « Ngréou, o Spiro, ngâ vârhi, Se tœ blyegœrôn manâri, Nœ foustanélbœ pœrmbi gyoùùœ, Tré kyint plyoûmba nœnœ goûnœ. » Deux ou trois pallicares se firent Brigands, ils exerceront le métier, Voilà qu'ils tuèrent Kiparis-bey, A Stamboul on envoya une supplique, Pour que des troupes fussent expédiées. Trank l (Spiro) a tiré (le sabre), il lança un éclair, La moitié du sabre voilà qu'il l'a enfoncée 2. « Lève-toi, o Spiro, de ta tombe 3, Car ton bélier bêle et t'appelle, (Toi qui avais) une fustanelle sur les genoux, Trois cents balles sous ta capote. » 1. Exclamation imitatiw. '■i. Dans le corps de la victime. Ceci paraît être une description du eurtre, comme les quatre derniers vers une sorte de myriologue. 3. Probablement Spiro aura été tué a son tour, peut-être pendu. — 116 — IV CHANSONS DIVERSES. 02. Mœ mérh, môy nœne, mœ mérh, Môy nœne pâ mœ mérh, Mœ mérh, se mœ pion kûy dèrh, Môy nœne mœ mérh *, Tsitskat' e vôgœlya setç m' i thèr ! Ter kœmbœ setç me vâte hrézi ! Te biçt' e oûrœsœ setç ouzoû çéhri. Mœ mérh nâtœnœ, môs mœ mérh- ditœnœ, Se yâm e vôgœlyœ é mœ klliini frikœnœ, Mes mœ mérh ditœnœ, pô mœ mérh nâtœnœ, Se yâm e vôgœlyœ e mœ klhini ddtœnœ. Prends-moi 2, o ma mère, prends-moi, 0 ma mère, prends-moi ! Prends-moi, car ce porc 3 m'a épuisée; Mes seins, mes petits seins, comme il les massacre! Jusqu'aux pieds ma ceinture est descendue 4, De chagrin mon fiel a éclaté . C'est au bout du pont que la dispute a commencé. Emmène-moi la nuit, ne m'emmène pas de jour. Car je suis jeune et vous me feriez peur, Ne m'emmène pas de jour, mais emmène-moi la nuit, Car je suis jeune, et vous me feriez frémir d'épouvante. i. Refrain répété après chaque vers. 2. Viens me chercher, emmène-moi. 3. Sic, il s'agit de V animal de mari, aux mauvais traitements duquel la pauvre femme demande à être soustraite. 4. Tant celle qui la porte est devenue maigre. — 117 63. Chante, comme adieu, par un homme marié, qui part pour aller chercher de l'ouvrage au dehors ; ses parents el amis L'accompagnent à deux heures «le distance, jusqu'à une éminence d'oa un voit Pœrmét. — C'est une chanson du genre de relies qu'on appelle en grec -i,; U-r.Tv.y.;. Voyez le recueil grec de Passow. Mblyfdhf, o çôkœ, é bœni bénœ Tœ môs kapœtôimœ Pœrménœ, Girokâstrœn' é Tepelhénœ, Nœ Pœrmét tœ ngrémœ foûrhœ, Nœ Serés tœ môs vémi koùrhœ. Tç kâ bâri, kyœ s bin nœ kyéfœ? Ngé lyôtœkyœ dérdhinœ grâtœ. Môs nui' kyâ, môy goûçœ-bérdhœ, Ika é tœ Iyâçœme bârhœ; Koùrtœ viy, tœ gyiy nœ dialyœ, T'i vâr nœ flvori nœ bâlhœ, Nœ flvori é tri dukmé. Rassemblez-vous, camarades, <'t faisons serment De ne pas dépasser Pœrmét, Argvrokastro et Tepelen, D'ouvrir une boulangerie * à Pœrmét, A Serrés de n'aller jamais. Qu'a l'herbe, qu'elle ne croit pas sur la colline? C'est à cause des larmes que versent les femmes. Ne pleure pas, ô toi à la blanche gorge, Je pars et te laisse enceinte; Quand je reviendrai, que je trouve un garçon, Que je lui suspende au cou un sequin Un sequin et trois doublons 3. 1. Lit. Que nous élevions un four. 2. Le mot turc dukmè, rendu par doublon, désigne ces grandes pièces d'or aux armes d'Autriche, frappées expies pour servir a la parure des femmes en Turquie. — 118 — 64. Pièce composée à l'occasion de la mort d'un mudir * à Pœrmét. Elle esl adressée à la veuve. Nœ bâtçœzm tœnde tœ kœndôn birbilyi, Mos ki kéky, o zôiïœ, se tœ vdiky mudiri, Hingœlhiti dti toûtye nœ tçairi, Mos kî kéky, o zôiïœ, se tœ vdiky mudiri, Medjlizi s'e dônte, e dônte kir Sotiri, Quand elle monte à cheval pour partir : Dôrhœnœ nœ fré, kœmbœnœ n' uzengi, Blyith lyôtœ, zôiïœ, blyidh-i nœ çami. Vâite nœ Ianinœ, hôdhe arzoudlhœ, Bœre çikydena pœrmbf heklm Ahmet-ânœ. Dans ton jardin chante le rossignol, Ne t'afflige pas, o dame, si le mudir est mort, L'étalon a henni là-bas dans le pré, Le medjlis 2 ne l'aimait pas, Kir Sotiri l'aimait. La main à la bride, le pied à 1 etrier, Cache 3 tes larmes, o dame, cache-les dans le mouchoir Tu as été à Ianniua, tuas déposé une supplique, Tu as fait une plainte contre le médecin Ahmed-aga. 65. Vers composés par un Turc de Pœrmét, Abeddin, à l'occasion de la mort de sa femme, et un mois après cet événement, en 1871. Tœ thira te porta, mœ dôlhe ngâ moûri, Kyepâlhat e toûa posi âlya groûri. Tœ çkôva te vârhi, tœ thâçœ tré fyâlyœ : i. Le chef administratif du canton. 2. Le conseil administratif. 3. Lit. rassemble. — 119 — Ngréou, Vasi.-kn, ngréou tœ vémi Tœrâlhœ, i teman-efendlou dœrgôi Ginokâstrœ. Tœ çkôva te vârhi, rcênke ôrœ thimiânœ, Abedinœ e gyarœ tç e mûre nœ kvâfœ! je t'appelai a la porto, tu sortis par le mur (?), Tes cils (étaient) comme des épis de blé. Je passai par ta tombe, je te dis trois mots : Lève-toi, Vasiéko, lève-toi, que nous allions à Triccala, < Isman-efendi a envoyé (annoncer ta mort) à Argyro- kastro, Je passai près de ta tombe, tu exhalais une odeur d'encens; Le pauvre Abeddin, quel mal tu lui as fait ' ! 66. VERS SATIRIQUES '2 Pendjeréme djdme kthûerœ ngâ viya, Setç oumblyâk e éina, na ourhit e bfya, N'ourhit vozilyâkou sa t'outra boulin , Posi ér' e mâlyit vânœ mœnt e mîa. Pendjeré me djâme, etc. Pendjeré me djâme t' i prènœ me thikœ, Si t'i ngrinœ dot gyâçtœ kyint medjite Tœ zbâthnœ toumdnef, tœ zvéçnœ kesiknœ, Si t' i ngrinœ dot gyâçtœ kvint medjite, Nœ aoûs tœ thélhœ tœ hôdliœ molhoitœ, Kûy béou nœ Frâçœr setç hânte gostinœ? Des fenêtres vitrées regardant sur la rue, A mesure que la mère a vieilli la fille a grandi, Le basilic a grandi tellement que le verre a éclaté ; Comme le vent de la montagne ma raison s'en est allée. Des fenêtres, etc. i. Lit. tu l'as pris sur ton cou, expression qui existe aussi en grec. 2. Ils sont dirigés contre une femme qui n'avait pas voulu de celui qui les chante. Elle a été, paraît-il, victime d'un vol avec effraction pendant l'absence de son mari, Le bey. — 120 — Los fenêtres vitrées ils les coupèrent à coups de cou- teaux, Comme ils ne pouvaient soulever cinq cents pièces d'or, Ils t'ôtèrent tes pantalons, ils t'enlevèrent le gilet, Comme ils ne purent soulever cinq cents pièces d'or, Dans la citerne profonde ils jetèrent les obligations : Ce bey pourquoi festoyait-il à Fracheur? 67. Nœ ditœ hoènœnô Tç ounitçœ, vaita Vounô, Bobô tç kycénkeçinœ atô l ! Tçoûpat e Kôstœ-ntçôsa. — Thômi cilié né kyœ kémi grâ, Kémi tsâ lyoûmœ-mbœdhâ, Tsâ kôkœ pa kréoura 2, — Thômi dhé né, kyœ kémi kœsmét Kémi boûrha lyoûmœ-dét Kyœ rhinœ ngâ dhyétœ vyét nœ kourbél. Un jour de lundi Je partis, je m'en allai à Vouno ; Tudieu, quelles gaillardes je rencontrai! C'étaient les filles de Kosta Ntçoso. — Nous disons, nous qui avons des femmes, Nous en avons qui sont de grandes coquines, Il y en a qui ne se peignent pas la tête, — Nous disons aussi nous, que nous avons de la chance, Nous avons des maris, de grands vauriens, Qui demeurent depuis dix ans hors du pays. 1. Lit. comme elles étaient, celles-là! 2. Lit. quelques têtes non peignées. — 4?1 — VERS EXTRAITS DE DIVERSES CHANSONS ' Kâm tsâ dît' ngâ sûtœ s çô, Mœ bœnetœ myérgoulhô, Vœçtôy mikœn' é s e çô dô\ Mœ ép boûzœnœ, a po yô?.. Sût' e ton si du zàrfe, Posi du zârfe t' ergyéndœ, Môy monéza pende-frângœ, Môy mœ rœntç moûa nœ kœmbœ, Môy tœ rœntœ zalhi Nœ mes tœ kœmbœve mi, Çelhége bâlhœ-gœstœnœ, Si nœna kyœ tœ kâ bœrœ, Suri ût nœ flyori i tœrœ, Dély mce pendjerë vœçtrô-mœ, Dély mœ pendjeré mi oiïdhœ. Tœ éiïten' me kyâve, tœ djoumdnœ kyéçe, 0 kourbdn V oubœfça, vétoulha-kalyéçe!... 0 kourbân t' oubœfça, fâkye rhoumboullitike. Mœ thânœmôre boûrhœ sevddnœ tek pâte. 1. Ces chansons remplies de mots étrangers et de formes à l'aspect bar- bare nu insolite, sont inintelligibles dans plusieurs détails et dans la suite dos idées. J'en tire ce qui est compréhensible et a de l'intérêt au point de vue de la langue. SUPPLEMENT i QUELQUES PROVERBES. N° 1 à 12, de Fyéri. N° 13 à 51, de Frâçari (d'un Musulman). N° 52 à 59, de Gôrtcha. 1. Kyéni kyœ lyéh noûkœ kafçdn (gr. *), chien qui aboie ne mord pas. 2. / boïiti i hoûtnti, qui se fait mouton le loup le mange (litt. le doux de caractère, le perdu). 3 Oudôky plydka nœ pçéçt (ou ngd kyoûlhi), i frûn edhé késit, la vieille a été brûlée par la bouillie, elle souffle aussi sur le lait caillé; répond à : chat échaudé craint l'eau froide. 4. Me dourim tœ tœra bœkenœ, avec de la patience on vient à bout de tout (litt. toutes choses se font). 5. Nœ dof hjdn tydtœrœn', tœ dûa sourdaœ (gr.), une main lave l'autre, et toutes deux lavent le visage; répond à : un barbier rase l'autre. 6. Bdrkou s M yéç, le ventre (affamé) n'a pas d'oreilles. 7. Kôha e nef en dréylœnœ, le temps fait connaître la vérité. 8. Môs çoûatj zydrhmin me va y (gr.), n'éteins pas le feu avec de l'huile. 9. Tydtœri hœngri fikytœ, tydtœri i pagôi (gr.), l'un a mangé les figues et l'autre les a payées, c'est-à-dire les innocents pâtis- sent pour les coupables. 1. Gr. signifie que le proverbe existe aussi en grec. Il en est d'autres qui paraissent pris du turc. — 123 — 10. Mté mil' tœ ddlyœ tûri se tœ ddlyœ e lyiga (gr.), litt, mieux vaut que ton œil sorte (périsse) que en que sorte (soit connu) le mal (que tu as commis). — Ou bien : Mté mirœtœtœ ddlyœ suri se tœ té ddlyœ émœri, il vaut mieux perdre l'œil que la réputation, (de Fraçari.) 11. Il,nn mdtçiya, lyôzin' mitœ, le chat est parti, les souris jouent. 12. Péçkou ngd kéha kyelybct' (gr.), la caque sent toujours le hareng (litt. le poisson sent mauvais parla tête). 13. Çéh rhoûçi rhoûçnœ e ndzlhet', le raisin voit le raisin et il noircit. — De ceux qui n'agissent que par imitation. 1 i. Pé\ hou nœ dét, tigdni nœ zyârh, le poisson dans la mer, la poêle sur le feu (la peau de l'ours vivant). 15. Kuiir s kd poûlyœri kâ sôrhœn, faute de grives on prend des merles (litt. qui n'a pas la poule a le choucas). i(i. Tek s kédhténœ. mes mérh, où tu n'as pas donné ne prends pas, c'est-à-dire qui n'a pas semé ne peut récolter. 17. Tek s tœ puésin' nids fôlyœ, pour parler attends qu'on t'in- terro 18. Pitct tœvoudrin'yôtœ psoudrin', interroge l'homme d'ex- périence et non le savant. 19. Puétçtdtœ vétœ e ponnô si di vc'tœ, ne prends conseil que de toi-même (litt. interroge sept personnes, et agis comme tu sais toi-même). 20. Douke puétour gye'n Stambôlhœ, à force de demander on trouve (tu trouves) Stamboul. 21. / sœmoûri puélet', le malade est interrogé, c'est-à-dire on lui demande ce qu'il désire. 82. Gyàlhp i mirœnœ lyeko/'orœ tœ kyénit, le bon beurre dans la peau (outre) du chien. 83. M" mirœ tœ diç se tœ ke'ç, savoir vaut mieux qu'avoir. 24.' >V mbdrœ, prdpœ, autant tu avances, autant tu recules. 25. Koûr kénœsés ké me se, koûr kê me se, s ké nœ se, quand tu as dans quoi (mettre le manger) tu n'as pas de quoi (manger) ; — 124 — quand tu as de quoi, tu n'as pas dans quoi, c'est-à-dire on manque toujours de quelque chose. 26. Mbroûn è mbroûn, s gatouân, il a beau pétrir, il ne t'ait point de pâte. 27. Si mikou edhémesnikou, comme l'ami le plat de viande; tel hôte, tel régal. 28. Çîh-i tourinœ, pa i vœrœ ç.ékyenœ, litt. vois-lui (à la brebis) le mufïle, puis mets-lui le seau à traire. 29. Kyéni, tek hd, lyéh, le chien, quand il mange, aboie. 30. Edité potilya ky' céçtœ poûlyœ, pi oûyœ é vœçtôn pœrpyétœ, la poule même, qui est poule, boit de l'eau et regarde en haut (vers le ciel), c'est-à-dire les brutes elles-mêmes sont reconnaissantes envers Dieu. 31. S tœ lyé (lyœ) dydlhi tœ bcéntç pdçhœ, c'est le diable qui ne te laisse pas faire Pâques. 32. Lyoûmi flyé, hdsmi (lyé (turk), le fleuve dort, l'ennemi ne dort pas. 33. 5 dô tœ kôrhtç, mblyith ourôf, (puisque) tu ne veux pas moissonner, récolte de l'orobe. 34. Evgyinœ hoûr e bœnce paçd thd « tç hyœnha kûy mnly pœr thœngyilh ! » l'Égyptien (Bohémien), quand on le fit pacha, s'écria: que voilà une belle montagne pour faire du charbon ! (Les Bohé- miens, pour la plupart forgerons, font grand usage du charbon.) 35. Koûr koûngoulh, hoûr môre gdrdhœ? quand (es-tu devenu) courge, quand as-tu grimpé après la haie? — Se dit des parvenus orgueilleux. 36. Oûykou wyérgoulhœ hœrkén, le loup cherche le brouillard. 37. S hd oûykou mœ porosi, le loup ne mange point au com- mandement (allusion à l'imprécation qu'on a coutume d'adresser aux animaux domestique : tœ ngrœntœ oûykou, que le loup te mange !) 38. Oûykou plydk maskard e kyénet, le loup devenu vieux est la risée des chiens. 39. Rhit oiiykoun' tœ tœ hdyœ kôkœnœ, élève le loup pour qu'il te mange la tète. 40. Pœrkœzô kyénœ, tœ tœ hédhœ kœmbœtœ, caresse le chien — 125 — pour qu'il saute sur toi (et te salisse, — litt. te jette les pattes). 41. Oûykout kyimiyai ndrôhet', lywkmmi s indréhet', le loup change de poil, il ne change pas de peau (de caractère, dit le proverbe tur 42. Xyreou, o ivdékour, tœ hdçpoûlyœ tœ pyékour, lève-toi, ô mort (cadavre i, pour manger une poule rôtie; répond à : il veut que les alouettes lui tombent toutesrôties. 4o. Me tœ mddhœ mes mbilh hoédhœret1, ne sème pas l'ail avec un grand, c'est-à-dire n'aie point affaire aux hommes puissants. 44. Biçt' i lyépourU sadà t' i bcèhet', sa i s dsmœsœ, la queue du lièvre, si grande qu'elle devienne, (reste) comme celle de sa mère. 45. S te kydsin' nœ pçât, kœrkôn çtœpinœ e priftit, on ne te reçoit même pas dans le village, et tu demandes la maison du prêtre. 46. Ztérœ n gôyœ kyénœ, bdsy hazcér stâpnœ, litt. parle du chien, prépare le bâton ; quand on parle du loup on en voit la queue. A Fyéri : po zoùre kye'n nœ gôyœ, bcêy hazcér çkdpnœ. 47. Fôlyœ tç dô, prit tç. mes dû, dis ce que tu veux, reçois ce que tu ne veux pas ; on est maître de sa parole et non pas des événements. 48. Koû miza, koû çprétka? Où est la mouche, où est la rate? (une petite mouche ne peut manger une rate) , répond à : la grenouille qui veut se faire plus grosse que le bœuf. 49. Tçdô bérh mœ l.œmbœ tœ tiy vdret', litt. tout être est sus- pendu par ses pieds ; chacun est responsable de ce qu'il fait. 50. Tœbœnte tçdô mizœ miâlytœ, iç ôka ngd hec para, si chaque mouche faisait du miel, il ne vaudrait qu'un para (un denier) l'ocque. 51. Ddrdhœ mœ dàrdhœ do tœ véyœ, litt. la poire ira vers la poire; bon chien chasse de race, ou : qui se ressemble s'assemble. 52. Kour içte otcykou kœlytiç, quand le loup était petit (Henri IV est mort) . 53. S rhêh dût gomdrœ, rliéh samàrœ, il ne peut battre l'âne, il frappe le bât, c'est-à-dire il se venge du puissant sur le faible. — 126 — 54. Koûç dourôn traçœgén, qui persévère prospère, ou : qui survit hérite. 55. Koûç s kd kôkœ kd kcèmbœ, qui n'a pas de t çaminœ. Pastây, kourdô kyœ tœ dôyœ dhœn- dœri vête edhé darovft 8 noûsenœ edhé i ndzier glyikônœ (tavl- hànœ me glyikô) noûsya vétœ. E mbân nœ tçikœ dhœndœri edhé i thôtoe tœ fllyâsœ, pô ayô noûkœ flyét, pastây i ép flyorî- nœ, ndô nœ bâlhœ i ya ngit, ndô i ya vœ nœ dôrhœ. Pastây vfnœ kroûçkatœ (e ém' e dhœndœrit, e môtr' e tîy edhé nérœzit e tûre) kour tœ doûanœ, pô to tœ yâpinœ habér, gyithœ- koûç me flyorinœ e sây, pôeém' e dhœndœrit i yép mœ çoiïmœ. Si ourôinœ , « na outraçigôfçin é oumblyâktdn , ârteim me dyém 6, » edhé nœ kyôftœ e ém' e noûsesœ kyœ tœ kétœ dyèm a tçôupa tœ tyéra i thônœ kroûçkatœ, « mœ tœ bivet 7! » Pastây e èoa1 e noûsesœ ndzier noûsenœ tœ véçourœ mirœ edhé noûsya rhi mœ kœmbœ, ngrihenœ kroûçkatœ edhé sefté e ém' e dhœn- dœrit poûth noûsenœ edhé e darovit, kçoû bœinœ dhé tœ tyérat me râdhœ, ayô noûsya ou poûth dôrhœnœ edhé nousœrôn 8. Pastây nœ kyôftœ kyœ tœ véyœ dhœndœri nœ kourbét 9, to t'i dœrgonœ e ém' e tcoûpœsœ lhoukoûme. 1. Tœ, celui (l'anneau) de. 2. K(U7idôn, il chante, ou plutôt lit ou récite, les prières. 3. Mouchoir de soie destiné au fiancé. 4. V. plus bas les toasts. Dolhi, du grec èrcokn, (pron. enndoli), comman- dement, parce que celui qui porte un toast, ordonne aux musiciens de jouer un air, après quoi il est tenu de leur donner une gratification. 5. Ce don est celui de la pièce d'or, flori, que parfois il lui applique sur le front. 0. C'est-à-dire puissions-nous venir encore quand les fiancés auront des enfants ! 7. Mœ, s. e. dusmœ, c'est-à-dire puissions-nous être aux noces de tes autres enfants! 8. Elle se tient immobile et les yeux baissés, comme il convient à une fiancée. Ce jour passé, elle ne se montre plus à personne jusqu'au mariage. 9 Souvent l'homme (ce peut être un garçon de quinze aus), à peiné — 128 — Mœ sœ foûndi bœinœ gosti edhé ftôn noûsya * dhœndœrin edhé dœrgôn nœ groûa t? ou thôtœ, « tœ oudhœrôni tœ vini né- sœr mbrœmœ pœr dârkœ zotœria yoûay. » Posa vfnœ i yât' i dhœndœrit edhé dhœndqeri, to tœ rhinœ nérœzit e noûsesœ edhé ou thônœ, « mi s' értœ, mi s' értœ 2, » edhé zœnœ doûartœ edhé ourônenœ. Kour çtrôinœ kyœ tœ hânœ boûkœ edhé hânœ tsâ, zœn' edhé hédhinœ dolhî 2. DOLHÎA 3 (LES TOASTS). I yât' i diàlyit, i yât' i tçoûpœsœ , noûni 4 edhé tœ tyérœ. Sefté ngré dolhi i yât' i diâlyit edhé i thôtœ tœ yâtit tçoûpœsœ, « mi s' ér' (érdhe) tœ tœ gyéïi, na outraçigôfçin edhé oumblyâk- tçin, ârtçim edhé kour e mârhtœ 3 edhé me dyém, e pimœ pœr çœndét tœ noûsesœ edhé tœ dhœndœrit. — Viva 6 ! » Pœrgyï- gyet i yât' i tçoûpœsœ, « mi s' értœ. » — « Mi s' ér, tœ gyéta 7, na outraçigôfçin e oumblyâktçin dolhi-bâçi (i yât' i dhœndœrit) rhôftœ é kyôftœ. Ourdhœri ! » Thôtœ pastây i yât' i diâlyit, kyœ e g}réti me Kôstœnœ 8. I thôtœ kûy (i yât' i tçoûpœsœ), « mi s' ér tœ tœ gyén, sior 9 Késta, na outraçigôfçin edhé me tœ dyémvet 10, dhœntœ Perœndia, edhé me nœ boganik H, e pimœ pœr çœndét tœ noûnit. » fiancé, va s'établir, pour ses affaires ou son métier, dans un pays plus ou moins éloigné (•« ^eviteî*, des Grecs), et son absence peut durer des années. Voy. aux Chansons le no 63. Cela arrive aussi après le mariage. 1. La fiancée, ou plutôt ses parents pour elle. 2. Vous êtes les bienvenus; értœ pour èrthtœ. 3. Voyez la note 4 de la page précédente. 4. Noun, le parrain ou témoin des noces. 5. Quand il la prendra, au jour du mariage. G. Viva. sior, paroles italiennes en usage, comme plus bas les mots turcs. 7. Réponse du père du fiancé. 8. Le nom de Kosta ou Constantin, ici et dans la suite, est pris comme exemple. 0. Voyez note 6, ci-dessus. 10. Si la personne à qui est porté le toast n'a pas d'enfants, ou lui dit : mœ to> toùatœ, à la santé des tiens! 11. Naissance d'un enfant, et dons aux parents à cette occasion. — 129 — Si sôsin tœ tœrœ ngâ dolhia kyœ pinœ pœr noûninœ ngrihet noimi edhé thôtœ : yoû bœtœ zamét edhé e pitœ pœr çœndét tim, oûnœ tani e pi pœr çœndét tœ zotœri yoûay, edhé si i va ép nôiïœ tyétœr, i thôtœ '.... Oudhœrô! 3. MARTÉSA A DASMA (LE MARIAGE OU LA NOCE). Sefté fiœ tœ dielyœ i mârhinœ noûsesœ fàkyenœ 2 edhé e vœnœ nœ frôn 3 edhé nousœrôn. Atœ tœ dielyœ vinœ nérœzite sâv pur tœ ouroûarœ edhé e darovitin, pastâ}' e éra' e tçoûpœsœ ou ndzier p.ivœnœ edhé ou a rœfén to^ tœrœ. Tœ hœnœnœ, kyœ ziret dâsma 4 bœinœ hazœrlôketœ edhé vinœ tœ tûretœ(nérœzit e tnre) pas boûke 5 edhé thônœ kœngœra tœ vœndit °. Tœ mârtœ mbrœmœ bœinœ âsœsoy edhé kœndôinœ kœngœra tœ dâsmœsœ. Tœ mœrkoûrœ mbrœmœ dœrgôinœ edhé ftôinœ tœ vinœ tœ tûretœ pœr dârkœ t' énten mbrœmœ, edhé gjithœ dîtœnœ tœ mœrkoûrœ vinœ duniàya edhé darovinœ noûsenœ. Tœ énten mblyfdhenœtœ tûretedhérhinœ gyértœ dielyœ kyœ mérhet noûsya 7. M'ya kâtœr tœ ditœsœ dœrgôinœ ngâ dhœn- dœri lyoùlyetœ 8 (Yânœ kœtô : vœnœ mo3 nœ malâthe nœ pâlyœ kœpoûtsœ tœ ârta, paskyûrœ tœ mirœ, nœ krér, nœ tsâtsar, nœ œ (dimaski), nœ gœrçœrœ, tré kyélykyere livândo, mosko- sâpoun, edhé lyoûlyœra. Atô lyipset kyœ t' i çpierœ dhœndœri, 1. Les paroles prononcées étaient des mots turcs défigurés et inintelli- gibles. 2. Phrase d'usage qui signifie qu'on met du blanc à la fiancée et qu'on l'épile. 3. Un siège quelconque, garni d'un tapis et d'un coussin, et où elle reste assise tant qu'il ne passe personne ; autrement elle se lève et salue chacun. 4. Quand la noce commence; dans les villages elle dure deux à trois se- maines. 5. Phrase d'usage. 6. Des chansons du pays, et non pas celles consacrées pour les noces, tee dàsmœsee ; voyez celles-ci à la fin. 7. Quand elle est prise,- par le fiancé qui l'emmène chez lui. 8. Ces fleurs, envoyées par le fiancé, comprennent les objets énuméres ensuite, et qui peuvent d'ailleurs être en partie remplaces par d'autres. — 130 — pô in" dàçtœ tœ çpferœ tœ tyéra, b çpie), te noûsya me tré dyém, kyœ tœ kyénœ babalhâfœ (môs tœ kyéflœ yetimœ) edhé ûioes Hoè malhâthe mboulyoûarœ me garni tœ moBndâfotœ- Si vinœ até dyémtœ me çairœ edhé rhinœ, dâlyinœ grâtœ e noûsesœ edhé i poûthinœ me râdhœ edhé ou thônœ, « mœ tœ toûaj-tœ *. » Pas- tày, si oundzierin glyikônœ, ndzierm edhénoûsenœ. Vête noûsya edhé ou poi'ith dôrhœnœ edhé atâ e poûthinœ nœ fâkye edhé ou- rôinœ; pas iïœtçikœ ou,ndzier pâyœnœ t'a eônœ edhé i darovit, ngrihenœ tsâ grâ edhé kœtséinœ. Si sôsinœ ngâ tœ kœtsûerit' dély e ém' e tçoûpœsœ edhé darovit çairœtœ e dhœndœrit, pastây çkôinœ. Mbrœmavet vinœ atâ k}rœ ouftoûanœ 2 ; m' ya tétœ tœ natœsœ vénœ (vétœm ngâ dhœndœri) tœ mârhinœ oùyœ edhé dû dyém mârhinœ dû ibrikœ. Posa vyén kyœ tœ mârhinœ oûyœ, ndzier nœ ng' atô krûkyen e tiy edhé prêt oûyœtœ douke krukyôsour tri hérœ edhé si mboiiçenœ, çkôinœ ngâ tj'étœr sokâk tœ kthénen nœ çtœpi. Me tœ ârdhour nœ çtœpi, nœ groûa zœ broûmœ 3 edhé vête edhé lyûen dhœndœrin edhé tçdoùeri tœ tinœ. Pas oûyitvénœ kroûckyit e noûses te dhœndœri, kânœ zakôn kyœ, nœ vâfçin dhé dyém vyédhinœ çdôiïœ tœ gyéinœ 4. Tœ prémten ftôinœ ngâ tœ dû ânœtœ, dhœndœri hérœzit e e tiy edhé noûsya nérœzit e sây pœr tœ çœtoûnœ mbrœmœ, edhé vénœ duniâya te noûsya t'a darovitin ; mbrœmavet vinœ kroû- ckyit' e dhœndœrit te noûsya edhé atâ pœrsœri vyédhinœ. Tœ çœtoûnœ, si sôsinœ ngâ boûka, vénœ ngâ tœ dû ânœtœ kyœ tœ mârhinœ oûyœ, pô noûkœ pikyenœ nœ sokâk c. Pastây ngâ dhœndœri vénœ kyœ tœ mârhinœ berbérinœ. Si sôs berbéri, dhœndœri rhi mœ nœ çini tœ mâdhe c edhé viçetœ, to t'i hédhœ kœmïçœnœ 7 nônœ diâlyi kyœ tœ kyétœ baba, açtoû bœinœ edhé te noûsya. 1. Aux tiennes, à tes noces. 2. Les parents des deux côtés, ceux du gendre seuls vont à l'eau. 3. De la pâte faite à l'instant même avec de l'eau qui vient d'être appor- tée; la femme qui la pétrit doit être mère, mais jeune encore. 4. Les objets ainsi dérobés sont rapportés le lendemain. 5. Chaque compagnie part à un moment différent, et elles ne doivent pas se rencontrer dans la rue. La prise de l'eau a lieu avec les mêmes cérémonies. 6. Le grand plat de métal qu'on apporte habituellement, garni des mets et de tout ce qui sert au repas. 7. On lui passe la chemise. — 131 — Tœ dielyœ, tsâ nérœz mœ kâtœr tœ ditœsœ, tsâ pa gdhîrœ, màrhinœ noûsenœ, edhé nœkyôftœ lyârk Qgâ çtœpi' e dhœndœ- rit, e hipœinœ nœ kâlyoe edhé noûsen1 e mbâifiœ kouçouriri edhé e émta. Si arhitinœ âfœr çtœpisœ dhœndœrit edhé màrhinœ noû- senœ, nœrœzit e tçoûpœsœ * kthénenœ. Si rûn brœnda noùsya, i yâpinœoris kyœt'ahédhœprâpazi*, pastâv vête i fàt' i dhœndœrit edhé e éma edhé e poûthinœ edhé i thônœ, « na traçigôftœ edhé oumblyaktœ, me kœïnbœ tœ mbâ- rœ, dhœntœ Perœndfa 3. » Pas nœ sahàt vœnœ kourôrœ*. Nœ kourôrœ noûni rhi (mœ kœmbœ) aœmés, dhœndœri é noiisya nœ ànœ, i'kœmbén ounâ- zœtœ, ounâzœn e dhœndœrit kyœ e kfçmârhœ nœ vlyésœngâ noùsya, i va ép noûsesœ, ounâzœn e noûsesœ i ya ép dhœndœrit. Pas nœ sahàt vinœ kroûçkyit' e noûsesœ edhé onrôinœ. Tœ dielyœ kânœ pœr drékœ gyiismatœ e atûre kyœ kiçin tœ çœtoûnœ mbrœmœ. Tœ hœnœn dœrgôinœ rôbat e teoûpœsœ te dhœndœri edhé nœ mœngyés i mœkôn noûni 5. Tœ martœnœ vénœ kroûckat e noûsesœ kyœ t'a çônœ, atœ dit vœnœ noûsenœ kyœ tœ mbrûnœ zôgyœretœ çekyértœ 6 edhé i ndâinœ. Tœ prœmten ftôinœ ngâ çtœpi' e noûsesœ kyœ tœ vinœ pœr- Bœri noùsya edhé dhœndœri me tçdoiieri kyœ tœ dôyœ, tœ çœ- toûnœ mbrœmœ. Pastây lyipset iïérœzit' e noûsesœ edhé tœ dhœndœrit t'ou bœinœ gosti mœ tçdo vâkt kyœ tœ doûanœ 7. 1. Les parents de la femme ne peuvent assister au mariage; en Serbie le usage existe, mais les fêtes y ont lieu après la cérémonie religieuse. ■J. Par derrière, par-dessus sou épaule. 3. C'est-à-dire Dieu veuille que tu entres ici avec un pied heureux ! 4. On met la couronne, celle que portent les époux durant la cérémonie du mariage grec. Plus Las nœ kourôrœ veut dire pendant cette cérémonie. •". Il leur donne la bouchée, comme aux petits enfants. 6. Des pâtisseries ou sucreries, en forme d'oiseaux. 7. Ce n'est que le mardi ou même le mercredi que les époux font lit commun. — 132 — CHANSONS USITÉES DANS LES NOCES. 1. Kour ziret clàsma, tœ hœnœn mbrœma gyér tœ prœmten (au commencement des noces, du lundi soir au vendredi). Oy na rhôfç é na kyôfç, Kostàki-be ! Kyœ na bœre kœtô dâsmœ, id. Tœ gœzôntç babânœ tœnt! id. — Psé rliini é psé s kœndôni? You e dini kœ martoni? — Martôimœ Kostâki-bénœ, I yâpim satliénœ (ou begzadénœ), Begzadén e béout, Tœ boûkourn' e dhéout Kost-bé, pértçe e vœrçime. Koûyt i ya bœn kœtâ gœzime? — Oi'in i y a bœn babâit tim. 2. Koûr mârhinœ oûyœ, tœ éfiten mbrœma (quand on va puiser l'eau, le jeudi soir). Ridhinœ goûrhat e bârdlia, ridhinœ, Ridhin çekyér é miâlytœ, ridhinœ, Si ridhinœ é koû na birin? ridhinœ, Nœ gôyœ Kostâki-béout ridhinœ. Koûr vête berbéri çœtoûnœ mbroéma mœ ya tétœ nâtœs, tœ rhoûanœ dhœndœrin (pendant qu'on fait la barbe au fiancé, le samedi, vers huit heures de la nuit). Berbéri kyœ rhoûan mbrénœ, : Nâ rhoûan dhé Kostâki-bénœ. — 133 — Tœ kétç mâlh pœr dialyœri, tœ kétç mâlh, Se dfâlyœ mcê s b<êne koûrhœ, tœ kétç mâlh, Tœ kétç mâlh, tœ flyétç me goûnœ. 4. Koûr tœ sôsetœ ngâ tœ rhoûarit edhé e lyâinœ edhé e ndroi- nœ (quand, la barbe finie, on l'habille). Dzviç rôbat e dialyœrisœ E vit; rôbat e dhœndœrfsœ, Kostâki-bé. Koûr mârhinœ aoûsenœ (quand on vient chercher la fiancée). Tç trœngœlhfn nœ pœr sokâkœ !? — Kostâki-béou me pésœ kyinte, Vinœ tœ tœ mârhin, Ngâ bab.'ii tœ tœ ndâiïœ. 6. Koûr rhfnœ kroûçkyitœ kyœ t'a raarhinœ (avant le départ du cortège). Trœndafilyi kyéç é lyôt, Tç ké, noiïse, kyœ kyân me lyôt, kyan me lyôt? — Kâm babânœ, s e lyœ dut, s e lyœ dût2. — Mérh babânœ, e plyâs no^ dhê, A vde ti noûse ndœr né, Mérh babânœ, e hith nœ lyoûmœ, Ayde ti noûse tek oûnœ. i. Apres chaque vers on répète ce refrain : padély moy, digyô moy. 2. Ce n'est pas la fiancée elle-même qui fait cette réponse, mais un des assistants qui la représente en quelque sorte. — m — 7. Aère thôtœ babâi te noûsya (le père à la fiancée) Pa dély, biyœ, tç yan' atâ, tç yàn'atâ? — Yânœ kroûçkyit', o baba, o baba ! Nis-mœ tœ vête me 'ta, me 'té, Viç-mœ rôbatœ me srermâ, me sœrma. Thôtœ noûsya tek e èma (la fiancée à sa mère) : Mœ rhite, nome, mœ rhite, mœ rliite, Mœ rhite me toûly simite, mœ rhite, Érdhi kôha mœ pœrzoûre, mœ rhite. 9. Koûr dély noûsya ngâ çtœpia e sây eclhé e marhinœ kroûç- kyitœ (quand la fiancée sort de sa maison). Oûnou, kyiparis me kôkye. Primœni atû, moy çokye, Dite t' on thèm é dite t' ou kyâhem, Ngâ babâi im to tœ ndâyem, Aféndit mâth to tœ fâlyem. LES DEUX SUIVANTES SONT DE ZAGORIÉ *. 10. Quand on rase et habille le marié. Dhœndœrô lyoûlye-ieymôn, 1. Les noces à Zagorié commencent, pour les riches, le jeudi soir et se prolongent jusqu'au mercredi. — Celui qui me dicte la chanson me dit qu'au mariage de son frère aîné, qui eut lieu il y a dix ans, on a consommé cent quatre moutons et brisé quatre charges de cheval de vaisselle et de verres, la coutume étant de tout casser, notamment' les verres après chaque toast. — 135 — Oûdou é rhi mi kœtœ frôn, Tœ tœ lyây tœ tœ ndœrôy, Te noûsiya tœ tœ dœrgôy, Tœ tœ iris tœ t'orrais Te noûsiya tœ tœ degdis. 11. Quand les mariés commencent à danser ensemble LE CHŒUR. Ouzoû noûsiya ndœ vàlhe ndœ val lu-. Dialyô, mes e voûre ré, ndœ valhe ndœ vâlhe, Kiçtey flyori a s kiçtey? LE MARIÉ. .Yô bésa, s e voûra ré Se kiçtey, se s ki<;tey. LE CHŒUR. Lyopœtœ a tç ké roûaitourœ Kyœ s e ké vœçtroûarœ ? Ce dialogue plaisant se continue ainsi indéfiniment, à propos de chaque objet de toilette, le nom de vaches étant chaque fois remplacé par celui d'un animal domestique différent, par ex. : LE CHŒUR. Kiçtey gerdân a s kiçtey I LE MARIÉ. Yô bésa s e voûra ré. LE CHŒUR. Kétsœret' a tç ké roûaitonrœ Kyœ s c ké viectroûarœ? — 136 — III SPECIMEN DE L 'ALBANAIS-ITALIEN. LA CHEVAUCHÉE FUNÈBRE 4. Iç fi' œm çoûmœ e mîr Kçi nœnt biy gadhiâr, E tœ dhiétœten nœ vâç Kyœ ya e thôyin Garanti n : Tsilyen kéçin nkœ kouçkî Véin e vîn nclœ dhêt tîre Biy zôtœraç é boulyâr. Prâna érth iïœ trim i lyârg. E y' œma me tœ vœlhézœrt Nœnk dôin, se iç kèky toutyé ; Vétœm dôi é pramatisney I vœlhâou Kostantini. — Bœn-e, mœm, kœtœ kouçkî. — Kostantin o bîri im, Tç 'œ pramatia vote Akyœ lyârg ti tœ m' e çtieç ? Se nd' e dâça ou pœr gare Pœr garé prâna nk' e kâm, Ndœ e dâça oiî pœr hélym Où pœr hélym nœnkœ ekâm. — Vête ou mœm e me t'e sielh. E martoûan Garantînen. Érth nœ vit kâkyœ i rœnd Kyœ i koûarti asây zôiï Nœnt biyt te nœ lyougâdh ; Ayô ouvéç ndœr tœ zéza E mœ érhi çpîzit. 1. Rapsodie d'un poema albanese, etc., canto xvn, p. 29. — Voyez l'Aver- tissement, page 7, et la traduction française dans mes CJiaats Bulgares. Kour prà e çtoûnia pœr çpirt Y' oudih tœ kœrçtévet, Dôlhi é vâte ayô mbœ kir Tek in vàrhet e f bfyvel ; E pœrsipœr é nka vârhi Nka vârhi e t' bilyœvet sây Bœri é tçélytin nœ kirî E m' klhâiti nœ valytim ; Po te vârhi Kostantinit T)i kirine e di valytime : — Kostantfn, o biri im, Koû œçl bésa kyœ m' dhé Se m' silhie Garantfnen Garantfnen t' œt-môtœr? Bésa yôta nœn dhê! Si onneris é oumbilh kica, Nô te dritae kirinœnet Oungré Kostantfhi vârhit. Goûri kyœ pouçtrôney vârhin Mœ oubœ nœ kâlv i brfmt Me tœ zèz paravithe ; Vôkoulha kyœ mbâney goùrin Mœ ouboé nœ frèn i rœgydfent, I hipi é nkâon çpéyt, Arhou pas dihtour Tek çpî e s' môtœres. Kyôi ndœ çéçt para pœlhâsit Tœ biyt e s' môtœres Kyœ bridhin pas ndalhaniçet : — Koû vâte zona yot'-œm ? — Kostantin, é zôti lyàly, OEçt te vâlhia pœr ndœ gôr — Vâte ai dréy tœ pâren vâlhe : — (Vâça, tœ boûkoura yîni, Porsa khê pœr inoiia s kini !) Onkyâs e i pieti : A a-œzonac e bârdha vâc ! — 138 — OÉçt me yon Garentina Garentina, ime môtœr? — Nga pœrpâra se m' e tçôn Me gyipoûnin lhampadhôri E me tsôg tœ vœlhoùst. Àrdhour tek e dîta vâlhe Ouafœrona tœ pîeney. — Kostantin, o imœ vœlhâ ! — Garantin, lyœçôou se vémi ; Ke t' vie me moûa ndœ çpî. — Po thoûa-m' vœlhâou im, Se ndœ kâm t' vin ndœr hélyme, Vête véçem ndœr t' zêza : Ndœ na vémi ndœ kharè Oii tœ mârh stolyit e mira. — Oudhisou si t' zoù liera. — E voù vithe kâlyit. Véyin oûdhie tœ gyât'. E oupœrgyégou te Garantina : Kostantin imœ vœlhâ, Nœ çœnkœ tœ kéky on çôh, Krâht œnd tœ gyérit Yân tœ mougoulnoûamis. — Garentîn môtœra ime, Kamnôi dufékevet Krâhœtœ mœ mougoulliôi. — Kostantin pa vœlhaou im', Yâtœr çœnk tœ kéky on çôh, Lyéçt œnd tœ dourhoudhiâr OÉçt tœ piougourosonrith. — Garentîn môtœra ime Mœ t' bœnœn sizit Ka bougôi i oûdhœvet. — Kostantin, vœlhâon im', Pse drita e t' mî vœlhézœre Ne tœ biyte e zôtit lyâly As doûken na dâly pœrpâra? - 139 - — Garantin, môtœra Une, Yàn pqartéy, thôm-se, ndœ rhôlyet ; S' értlitini soute è pkûH na prisin. — Po siilàl tPB krky où <;ôh, I;iiit'slrat c çpjp an T m* môre nœnt biy, Érdhe am' mœ m;ïrh moiïa ! — Oh ! hâp-mœ ti zona mœm : Vêt' yâm on Garentina. — Koiîç t' soiïalh pa, biya imo? — Mona mœ soûalhi Kostantini, Kostantini imœ vœlhâ. — Kostnntimi e ni kon œ ? — Hiri mbœ kiç é tronhet. — Y' œma sgardhaménti dèren. — Kostantini imœ vœdikj" ! — E mbà y' œma teke biya, Mbâ e biya tek y' œma, Vœdin y' œma ey e biya. NOTES COMPARATIVES. Vers 2. K<;i = kiç, kiçte; gadhiâr; cf. le gr. yyi'&euw, cares- ser. — 3. Vâç, vâyzœ. — 4. Garœntina, du gr. 'Açém. — • G. Nkœ, ndœ? — Kouçkî-a, mariage, cf. kronçk-on. — G. Dhét, — 140 — locatif de dhê-ou. — 7. Des fils de seigneurs, zôt. — Bou- lyàr, du slave, boyards , grands. — 10. Nœnk , noûkœ. — Kéky, extrêmement. — 11. Dôi , déç. — Pramatis , pra- matia (15), du grec. — 15. œ, œçtœ. — 17. Garé, plus bas, kharé, du gr. x«p«, joie. — 19. où, oûnœ. — 24. Koû- arti, korhi, moissonna, fit périr. — 25. Lyougâdh, lyoûftœ , guerre?— 27. Çpîzit, çtœpitœ, la maison. —28. E çtounia, e çœtouna, le samedi des âmes ou des morts. — 29. Oudih, de ngdhin. — 31. in, fçinœ. — 34. Tçély, allumer? — 35. Klhâiti, kâlhi. — Valytîm, vây, lamentation sur les morts. —40. Silhie, silhne. — 42. Nœn, ndœnœ, sous. — 44. Nô, voici que. — 40. Pouçtrôy, embrasser, recouvrir?— 49. Vôkoulliœ, anneau. — — 51. Rœgyœnt, i ergyœnt, d'argent. — 52. Ârhou, arliiti. — Pas dilitour, pas tœ ngdhirit. — Kyôi, kyoûaiti; il appela; pœl- hâs, palais, en toske palhate.— 58. Du turc Ma, oncle? —59. Gôr, ville? — 62. Khé? — 67. Tçôy, trouver? — 69. Tsôgœ, espèce de coiffure. — 70. Ârdliour, arrivé, italianisme. — 71. Pieney, pûente. —74. Ke, it. che, car. — 80, 81, voûri, zoûri. — 82. Oûdliie, oûdhœ. — 83. Oupœrgyégou, fautif pour oupœrgyék. — 85. Çœnkœ, signe, ital. segno ou slave senha, ombre? — 89. Kamnôi, gr. xaTCvoç, fumée; dufèk, fusil, en turc. — 93. Douroudhiar, bouclés, des cheveux? — 94. Piougourosoûritli, réduit en pou- dre, poussière (plyoûliour-i, en toske). — 96. Litt. les yeux (sûtœ) ne te font, servent plus. — 97. Ka, ngâ, bougoûa-ôi, pous- sière. — Litt. la lumière de mes frères, cf. vis Heraclea = Her- cule. — 103. Rhôlytœ, ital. disco? — 104. Érthtim, érthnœ. — 105. Sinal, it. segnale. — 106. An, ônœ, notre. — 108. Akhœtes? — 111. Troûhem, prier. — 115. Ati, atû, là. — 119. Mârh, mérh. — 122. Sonalli, sôlhi. — 128. Sgardhaménti, it. spalancô. — 131. Vœdîn, vdikynœ. — 141 — IV QUELQUES FABLES D'ÉSOPE i 1. Groûaua edhé poûlya. Nœgroùa e vé2 kir nœ poûlyœ kyœ i pilhte asây dîtœ nga ditœ nœ vé 3, edhé kœyô pandéou kyœ, nœ * kyôftœ k}-œ t'i hédhœ mœ roûniœ yélyp, to tœ pielhœ dû hérœ ditœn'. Pô me tœ hédhour poûlya oumâyt edhé s moûnte tœ pilhte as iïcé hérœ ditœnœ. 2. Boùijhou edhé gyârpœri. Nœ boûyk nœ dimœr me tœ gyétour :' nœ gyârpœr kyœ kir ngrirœ ngâ tœ ftôtit, e mûri kœtœ edhé e ngoûlyi nœ gyi. Pô si ountzé gyârpœri, e kafçôi atœ kyœ i kiç hœrœ tœ mirœ 6. 3. Kj/éni. Nœ kyén çkônte lyoûmit me nœ tsôpœ miç nœ gôyœ me tœ pârœ hiyen' e tfy nœ oûyœ, pandéou se kyé tyétœr kyén me tsô- pœ miç nœ gôyœ, edhé me tœ lyœnœ tœ tinœ 7 ouversoûlh kyœ tœ mérhte miçnœ tœ atiy. Pô mbéti me hitç, se tsôpa e hiyesœ noûkœ kyé 8, edhé tyétœrnœ e môri oi'ryœtœ. 4. Kétsi edhé oûykou. Nœ kéta kyœndrôi mbi nœ çtœpi edhé me tœ pârœ nœ oûyk kyœ rkônte sœ andéysmi, i çânte edhé e pœrkyéçte. Edhé oûy- kou i thôtœ : s mœ çân ti, mor' i myèri, pô mœ çân vœndi. 1. Traduites par un natif de Pœrmét; c'est de lui aussi que sont les deux lettres qui suivent. 2. E vè, veuve. 3. 17', œuf. 4. Sœ = nœ, si. 5. Ayant trouvé. 6. Tœ mirœ, du bien. 7. Ayant laissé la ûenne. 8. Le morceau de l'ombre n'était pas, c'est-à-dire cette chair n'était qu'une ombre. — 142 - 5. Gœrlhiya l edhé nœniya astiy. Nœniya i tlin gœrthiyes' : psé étsœn çtrcêmbœr, o biye, é s vête ndréky? Edhé ayô i thôtœ : çkô ti, moy nœne, pœrpâra, edhé oûnœ to tœ vête pas tœ tçâponrit tœnt 2. 0. Tœ dû tôrbatœ 3. Tçdô îïeri œçtœ i ngarkoûar me dû tôrba, nérœn' e kâ pœr- pâra edhé tyétœrnœ prâpa; kyœtœ dûayânœ plyôtme tœ lyiga4, pu e pœrpârœsmya kâ tœ lyigat' e tœ tyérœvet, e prâpœsmya kâ tœ 5 atiy kyœ e mbân; pandây nérœzit' tœ lyigat'e tûre noûk' i çônœ, po tœc tœ tyérœvet i çônœ fort mirœ. 7. Piydkou edhé vdékiya. Nœ hérœ fïœ plyâk kthéney ngâ pûlhi ngarkoûar me clroû edhé étsœnte me gyithœ atô 7, pô ngâ tœ lyôdhourit' e tépœr i tçkarkôi mœ nœ vœnt edhé i thrite vdékiyes'. Vdékiya me tœ ârdhour e pûet pœr-se e thriti, pô kûy ngâ frika i thôtœ kyœ : tœ thrita pœr tœ ngritour fïœ tçikœ bârhœnœ. 8. Tœ dû kendésatœ. Dû kœndésa ouzoûnœ ; au kyœ oumoi'int oupçé mœ koumâts kyœ tœ môs tœ doûkey, pô au kyœ moûndi hipi mœ nœ tçati edhé me nœ zœ tœ math tregônte tœ moûndouritœ. Ahérœ ver- soûlhet' nœ çkâbœ edhé e rhœmbén. 9. Aslhdni i sœmoûrœ. Nœ aslhân, madâm kyœ noûkœ moûnte mœ tœ ouçkyéney i. Gœrthiye-a, écrevisse, surtout de mer, à ce qu'il paraît. 2. J'irai selon ton pas, je marcherai comme toi. 3. Les deux sacs, ici la besace à deux compartiments. 4. Tœ lïyga-tce, les vices, défauts. 5. To? atiy, ceux de celui qui. 6. Tœ, ceux, des autres. 7. Me gyithœ atô, avec eux, droû, bois à brûler, étant au pi. fém.; gyithœ est comme explétif, V. le lexique. — 14a — ngé plyekoeria kyœkiç ', oumeytoûa kyœ tœ çkônte* medina- kœri : panday oungoûly nœ 5œ vrimœ edhé bœney sikoûr kyé i sœmoùrœ, pô kùy, gyithœ atô çpé&atœ kyœ i vinin' pœr tœpârœ, i mérhte é i hânte. Si e koupœtôi kœtœ dhélypœra, vàte edhé ai ■('» kyœ f a çlnte, pô yâotœ vrimœs'e pûeti, kyriç Içte. Aslhâni me tœ thœnœ dhélypœrlœ 8, psé noûkœ pùû brœnda? i thôtœ, gyoùrmat' tregôinœ kyœ çoûmœ rûinœ, pô pâk dalyinœ. » DEUX LETTRES (SUPPOSÉES)4 1. Mœ G (gyâçtœ) tœ mâyt 1871 (iicé miyœ é tétœ kylnt é rtâtœ dhiyét é nœ), nœYaninœ. Babâi im i dâçourœ, tœ poûtli dôrœnœ. Çoûmœ kôhœ kâm kyœ s kâm màrhœ ndonœ kârtœ ngâ dôr' e zotœri (ou zotrisœ) sâte. Ndonœse oûnœ tœ dœrgôva me kœtœ tri kàrtœra a nœ hérœ pas tyâtœrsœ6 edhé nœ kârtœ tœ ùu'ilitœsme tœ trœgône (rœféiïe) kyœ mœ lyipsen' para, se kâm niet tœ niârh tsâ vivlia (kârtœra). Kœtœ oûdliœ tœ kâm ridjâ, dœrgù-mœ moutlhâk kârtœ mœ tépœr 7 edhé pastây, si tœ doùatç, tsâ para. Diâlyi ût i dâçoufi 8. i. A cause de la vieillesse qu'il avait; ces mots, ici et très-souvent, rem- placent le pronom personnel. 2. Çkùn, passer, se tirer d'affaire, par ruse. 3. Ayant dit au renard. 4. Comme il a été dit dans la préface, les Albanais d'Epire se servent uniquement du grec, et jamais de leur propre langue, pour la correspon- dance: il en est autrement, il est vrai, pour les négociants scutarins, mais leur idiome est hérissé de mots italiens et turcs. Ces deux lettres fictives sont un essai composé sur ma demande. 5. Trois lettres avec, en comptant, la présente. 6. Une fois après l'autre, successivement. 7. Surtout, avant tout, 8. Comme en grec à^a~r,7s;, i dâçourœ veut dire aimé et qui aune. 144 — 2. RÉPONSE. 12 mây 1871 (nœ dumbœdhiyét tœ mâyt, nœ miyœ é tétœ kvint é çtâtœ dhiyétœ é nœ), nœ Pœrraét. Diâlyi fm i dâçour, tœ poûth sûtœ me çoûmœ mâlh, Kârtœn kyœ dœrgôve e mora edhé ougœzôva çoûmœ pœr çœndét tœnt, edhé néve gyèr sôtj-émi si dû vétœ Perœndia !. Me tœ kœndoûar kârtœnœ, çô kyœ mœ çkroiian kvœ tœ lvip- sen' tsâ para pœr tœ bryérœ kârtœra, ya edhé oûnœ tek 2 tœ dœr- gôn... Tani si edhé vét' e di, o biri im, afrôinœ eksetâsit' 3, pandây préps tœ gyéndetç gyithincè me kârtœ nœ dôrœ, yô tœ gyesditç sokâkœt' e Yaninœs', iïœ dô kjrœ tœ çtônet' daçouria kyœ kâm pâtour tek tu. Kœçtoû tœ bœntc, o bir, edhé tyétœr hérœ dzgyâtem mœ tépœr. Babai ût. G. P. (çkroûarœ pastây 4) Edhé nœniya tœnde tœ poûth sûtœ me çoûmœ mâlh, edhé kœtœ yâvœ kâ niet tœ tœ dœrgônœ nœ pâly tçarâpœ gyér nœ gyoû 5. Vétœ 6. 1. Comme Dieu lui-même le veut, c'est-à-dire bien. 2. Ya-tek, voici que. 3. Les examens des écoles, cksekïs-i, du grec lijîTaotç. 4. Post-scriptum. 5. (Des bas montant) jusqu'aux genoux. 6. Vétœ, moi-même, grec l tS'ioç. ÏO — VI LES DEUX JUMEAUX ENCHANTÉS ■ (Di metsomœrat fatarm). Nœ hherœ Içœ 5œ regyœ2, <> nœ riginœ*. Ki regyœ <* kœyo riginœ nkœ kiçin biy e parça- lasiin 4 tœn 5 zot sa t' 6 kiçin nœ. Nœ dit van te loufta, e sbouartin 7 regyœrin. Tœ mie- rit vein tou-e8 lipour edhé bou- kœn. ftœ dit nœ tierat oundotli ; ndanz 9 nœ loumœ , e mori rïœ boukour 10 piskœ i u konkœ. I tba piskou regyit : Pritœm kattrœ tsopa, nœ pœr Nœ liérœ [ç nœ mbrét, é nœ mbretœréçœ. Kûy mbrét é kœyô mbretœréçœ noûkœ ki- çin bîy é lyoûteçin tœ Zôtit kyœ tœ kiçin nœ. Nœ ditœ vânœ ndœ lyoûftœ, é hoûmpnœmbre- tœrinœ. Tœ myéritœ vînin tou- ke lyipour edhé boûkœnœ. Nœ dit ndœ tœ tyéra oun- dôth mbréti ânœsœ nœ lyoûnii, é môri nœ péçk tœ boukour é tœ koûky. I tlu'i péçkou mbré- tit : Pritœ-m' kâtrœ tsôpa, nœ 1. Les deux jumeaux (metsomœra, en toske binùky). Ce conte est em- prunte, à titre de spécimen du dialecte, ou plutôt d'un des nombreux dia- lectes albanais - siciliens , au I\'e volume des Fiabe , novelle e racconti iPalermo, 1875) de M. Joseph Pitre, qui me sont parvenus pendant la cor- rection des épreuves. L'auteur, qui ignore l'albanais, a joint à sa collection sicilienne six petits contes, recueillis par un de ses amis, dont L'orthographe est très-compliquée et peu claire. Je l'ai donc ramenée autant que possible à la mienne, en transcrivant le texte, que j'ai de plus, dans la colonne de droite, présenté sous la forme qu'il aurait dans le dialecte épirote méridio- nal, sauf erreur de ma part. 2. Regyœ-i, de rex, regem, gr. m. pqâ;; de là regyœrî-a royaume. 3. Riginœ-a, itai. regina, reine; plus bas, princesse, fille de roi, tçoûpœ mbrèti, en ce sens j'ai conservé le mot. 4. Parkales, gr. irapctxaXû, prier. 5. Tœn zot, sans doute pourtœnzot; Zôt-i, le Seigneur, Dieu. 6. Sat (sic partout), pour sa tœ = kyœ tœ, pour que. 7. Sbouartin, de sbier ou sbyerh (Gain.), perdre. 8. Tou-e = touke. 9. Ndanz, pour ndœ ânézœ, au bord, etc. 10. Nœ boukour, italianisme. 11. Au lieu du nom. i, il faut l'ace, tœ. 10 — 146 yol coke, iïœ pœr keniz * tœnd, nœ pœr pelœn tœnde, e iïetrœ pœr kopçtin. Si çkouan ditsa ddit 2 e ço- kia poli di biy, kéni ddi iïœy 3, e kopçti mosgyœ. Ggyitli kta için tœ fatarme 4, se piskou içœ i fatarmœ. Si ouritœn kta di biy ouvoun 5 kalouar mi ddi nœytœ, e me kenetœ vein sa t' kir in pameta c mbretœrin tœ yatit tire. Van pœr nœ horœt 7, e neri oundotli te nœ regyeri kou moundçin 8 ditsa kopiy sa t' çilihin kouy kiçœ i nkisœy 9 pœr çokœ Rigïna. Ai outouftona *°, moundi e mori riginœn. Kœyo riginœ içœ e biyœ tœ li regyit kyœ kiçœ mar regyœrin tœ yatit 12 tihœ. Çkouar13 tsa ddit ki diâlœ vate sa t' gyen me kalin e me kenni. pœr yot-çôkye, nœ pœr boûç- trœnœ tœnde, iïœ pœr pélyœn' tœnde, é nœ tyétœr pœr kôpo- tinœ. Si çkoûan' tsâ dit e çôkyia pôlhi dû biy, kyéni dû kœlyû- çe, pélya dû mœza, é kopçti as- gyœ. Gyith kœtâ için tœ fa- tarme, se péçkou iç i fatârm. Si ourhitœn (-tnœ) kœtâ du biy ouvoûnœ kalyoûar mbi dû mœzatœ, é me kyéntœ vinin* kyœ tœ kiçin prâpœ mbretœ- rin' e tœ yatit tûre. Vânœ pœr nœ vœnt, é néri oundôtli ndœ iïœ mbretœri koû ziheçiiv tsâ dyém kyœ tœ çiliin' koûyt do t' i ngiste pœr çôkye Rigina. Ai moûndi é môri riginœn', kœyô riginœ iç e biya e mbrétit kyœ kiç mârhœ mbretœrin' e tœ yâtit atiy. Si çkoûanœ tsâ dit, kûy diâlyœ vate tœ gyoûante me kâlyin' é 1. Keniz, dim. de kyeu , H. kyênœzœ , chienne; il faudrait hjêniZOÀ* lôende. 2. L'auteur écrit tantôt ddit, ddi et tantôt dit, di. 3. Nœy, epir. moéz, poulain. 4. 1 fatarm, ital. fatato, enchanté; je ne sais si ce mot existe en Epire, où d'ailleurs on dit fât-i, fatum, sort, destin. — L'auteur écrit sans sépara- lion ifatarmœ, ehoukoura, eçokia, Lien qu'il sépare tœ fatarmœ. 5. Ouvoun,. italian., si misero, ils se mirent à cheval, pour hipnœ. G.- Pameta (Cam.) = prâpœ : andardno per riavere. 7. Horœt, locatif de horœ-a, gr. 'xûja, contrée. rit : tœ vlait. Erdhi menat- n-'t 8 i çoki, gyegyi 9 çœrbe- sin '" e nats, de' tœ vrisœy tœ çokyen, pra kour gyegyi se me tœ vlain e ayô M nkœ kiçœ klœn [t mosgyœ, e poutlii e e çtrœngoi te gyiri. Atâ rrouan , e trasgouan, thouam tœnden , se timen e thacœ 13. me kyéninœ. Oundôth kyœ tœ vfnte tyâtœri vœlhâ kyœ i gyànte gyith atiy, é hûn (rùn) me kâlvin é me kyénin. Rigina i bœri fàky*e sikour se iç i çô- kyi. Mbrœmanet vanœ te çtrâ- ti, pô diâlyi voûri nœ mést nœ kôrdhœ kyœ môs t'i bœnœ bri- tœ tœ vœlhâit. Érdhi nésœrmet i çôkyi, koupœtôi poûnœn e nâ- tœsœ, déç tœ vristey tœ çok- yen', pu kour koupœtôi se me tœ vœlhânœ é atœ noûkœ kiç kyœnœ as-gyœ, e poûthi é e çtrœngoi te gyiri. Atâ rhoûanœ é traçigoûa- nœ,thoûa-m' tœnden', se timen' e thâcœ. 1. Oundôth, il arriva que. 2. Glisey, de l'ail), sic. glas, glet (Gam.), ressembler. 3. Fakle = fàkye, italian. : gli fece bu ou visu, e pritou mirœ. 4. Çkouna, sikour nœ? 5. Strati, italian. : audarono al lelto, en toske, râuoe tœ flyinin. 6. Mit. ital., pour pô. 7. Bouyœ = bœùœ : boen britœ, far le corna, planter des cornes. s. Menatnet= nœ mœngyés. 'J. Gyékî ordinairement gyégyem — koupœtôù, apprendre, lu. Çœrbésœ = poûnœ, affaire, il. Ayo, il faut l'ace, atœ. 12. Klœn = kyôenœ. part, de yàm. 13. Dis-mui le tien, ton conte, car j'ai dit le mien. — Cette formule semble indiquer une récitation successive de contes par plusieurs personnes • •t comme par défi. Une remarque générale sur ce texte, c'est que les italianismes et même les fautes contre la grammaire, y sont en nombre. — 148 — BEYT GUÉGUE * Sût' e toû vétoulha yôte Mœ kœpoûn' dâlye kadâly, Ourdhœnô Zotnia yôte, Me moûa fôlyœ fïœ fyâly.' * Dictée par Vassa-Efendi. INDEX DES CONTES Aigle reconnaissant, 6 ; sert de monture au héros qui, pour le nourrir, se coupe des morceaux de chair et est ensuite guéri par l'oiseau, ibid. Voy. faucon. Animaux reconnaissants. Voy. aigle, serpent, faucon; aident le héros dans son entreprise, 16; gardant la Belle de la terre, lion et agneau, 2; lions, aigles, fourmis et abeilles, 16. Apologue du chevreuil et de la chemise, 12; — de la feuille, amenée par un coup de filet et pesant plus que tous les tré- sors, 13. Arc, 6. Auberge, bâtie à un carrefour de routes, dans le but d'y interroger les voyageurs et de découvrir une personne dispa- rue, 16; 24. Bague, plongeant en léthargie celui qui la porte ; un collier et des florins ont le même effet, 1 ; — placée dans un mets et servant à faire retrouver au héros sa femme persécutée, 7. Belle de la terre, gardée par des animaux, auxquels il faut jeter une proie, 2; 16; sa fleur, son mouchoir, anneau dans lequel réside sa puissance, 2; épouse son ravisseur et le sauve d'un grand péril, ibid; sa conquête indiquée ou imposée comme une épreuve pour faire périr le héros, 2; 16; épreuves qu'elle impose au héros, et dont l'une consiste à la reconnaître au milieu des onze jeunes filles qui l'entourent, 16 ; ressuscite le héros, son ravisseur, au moyen de l'eau d'immortalité, ibid. ; s'enfuit pour- tant à l'aide d'un certain vêtement, et le mari ne rentre en pos- — 150 — session d'elle qu'après avoir brûlé ce vêtement tandis qu'elle se baignait, ibid. Bêtes, temps où elles parlaient, 17. Bride, qui se métamorphose, au commandement du posses- seur, en un ou deux chevaux, 2. , Caloyer ou moine, plus habile que les sages du roi, 13. Cerf, qui par l'ordre du soleil, ramène une fille de la maison de celui-ci chez sa mère, 9. Chandelier, où se cache la princesse que son père veut épou- ser, 7. Chat, qui aide à sortir de prison le possesseur de la pierre merveilleuse, 11. Chaudière à douze anses, des voleurs, soulevée par le héros seul, 21. Coffre merveilleux, renfermant un petit nègre, qui procure au possesseur du coffre tout ce qu'il désire, 18. Collier, voy. Bague. Coq, qui mange et ensuite pond de l'or, poule qui pond des serpents, 8; ruses du coq, ibid. Demi-fer et demi-homme , nom d'un individu monstrueux ainsi composé, 24; tiré de prison, avale une femme et l'emporte sur une montagne, où il cohabite avec elle ; boit le sang du héros ; meurt progressivement, à mesure que périssent les animaiyx dans lesquels réside sa force, ibid. Voy. Sanglier. Demirtchil, nom turc d'un cheval qui parle la langue humaine, donné (comme les objets merveilleux , par le père du serpent reconnaissant), en récompense d'un service; tire, par ses con- seils, son nouveau maitre de plusieurs dangers, 21. Derviche, trompe l'ours et le tue, 3; vend un loup pour ber- ger à un prêtre, ibid. Destinée, efforts inutiles que fait le pacha pour en éluder le décret qui le condamne à périr, 20; Destinées (fati-tœ), les trois — I.)l — femmes qui viennent, la troisième nuit après la naissance d'un enfant, lui assigner son sort, 20. Diable (figurant le dragon ordinaire) , reconnaît le pi mi monstrueux et enlève la fille du roi; est abattu d'un coup de feu (?) par le libérateur de celle-ci, 4 ; diables, tenant école de diablerie, eux-mêmes dupés, 22. Eau d'immortalité, employée par la Belle de la terre. Vov. ce mot. École de filles turques, dans une ville cliinoise, 14. Enfant jeté à la rivière et sauvé miraculeusement, 2; 20; découvert et nourri par une chèvre, 20; selon le décret de la des- tinée, échappe à tous les pièges que lui tend le pacha, qui l'avait acheté pour le faire périr. Epreuves, dont la main d'une femme est le prix, G; 21 ; sug- ses ou imposées pour causer la perte du héros, 1G ; 21 ; 2 ï. Faucon gigantesque, qui transporte le héros, lequel le nourrit d'abord de viande, puis de sa propre chair ; l'oiseau la lui resti- tue, et plus tard le ressuscite, 2i. Fille, changée en garçon par l'effet de l'imprécation des ser- pents, 21 ; — cadette déguisée en homme, va à la guerre à la place de son père, 21 ; tue la koutchédra et sauve ainsi le fils du roi, qui était exposé pour être dévoré par elle, ibid. ; — endor- mie par le violon et dépouillée de sa chemise, 12. Fils du Valaque sachant toutes les langues ; croix qui doit le faire reconnaître du roi, son parrain ; 1G; — du pacha, tué par le forgeron, 20. Frères, trois, dont le plus jeune triomphe dans l'épreuve im- posée, ou sept frères, ayant chacun un talent, dont ils font usage pour délivrer la princesse, enlevée par le diable, 4. Jardin merveilleux, 9. Jument, sauvage et anthropophage, mère de Demir-tchil ; attirée par un breuvage de miel, 21. Koutchédra, monstre figuré tantôt comme une femme et répon- dant à notre ogresse et à la Inmio ou à la Drakaina des Grecs; — 152 — dévorant les voyageurs, 2, et aill.; au nombre de trois sœurs 2 ; secourables, par exception, pour le héros dont la beauté les a touchées, 2; habitant dans un puits et venant voler des pommes d'or, G ; attelée de force à un chariot en guise de buffle, 21 ; kout- chédra, qui se trouve dans la maison du soleil, 9; qui a sa mai- son et est trompée par une fille qu'elle veut dévorer, ibid. ; visi- tant chaque année une ville et y dévorant des gens, 20; tuée par une héroïne, ibid.; trois koutchédras tuées par trois frères, 24. Lait d'hirondelle, qu'on trouve entre les deux montagnes qui s'ouvrent et se referment. Voy. Résurrection. Lion, qui laisse tomber chaque jour de sa bouche un florin d'or au profit d'un homme qui s'est chargé de le nourrir ; donne la mort, pour se défendre, au fils de cet homme, 15; sentence morale qu'il prononce, ibid. Lioubia, monstre pourvu d'une queue, 16 ; sa tanière; garde des choux, précieux pour la santé ; en cède trois au héros qui lui avait offert du miel et du lait, ibid. Louvgat, espèce deloup-garou, voleur qui le contrefait, 5. Lune, mariée (comme homme) a une des trois sœurs, 24. — Ce trait sera tiré du slave, où la lune (méséls) est du masculin ; lune, que porte sur la poitrine une jeune fille, 2. Mariage de deux filles, dont une passe pour un homme, 24. Mère de la nuit, c'est-à-dire l'aurore, enchaînée pour retar- der l'apparition du jour, 24. Métamorphoses, d'un garçon qui a appris des diables leurs arti- fices, en cheval, en mulet, puis, pour échapper à la poursuite des diables, en lièvre, pomme, millet, renard, 21 ; de diables en derviches, puis en poules, qui sont dévorées par le renard. Voy. Bride, Plumes, Prince. Montagnes. Voy. Lait. Mosko et Tosko, voleurs; tours plaisants qu'ils jouent à leur beau-frère, 5. Murs et porte du logis de la Belle de la terre, doivent être - 153 — frottés pour ne pas s'écrouler ou pour s'ouvrir, 2 ; 16 ; ils par- lent, 16. Nègre, esclave de la pierre, 11, et du coffre, 18; apporte la tille du roi chez le héros et le tire de plusieurs dangers, 18; re- nte un génie qui sauve le héros en substituant une lettre à une autre, 20 ; pays de Nègres, 10. Objets merveilleux, voy. Coffre, Pierre, Tabatière, Bride, etc.; — dont le contact cause la léthargie, 1; — ou actions servant à arrêter la poursuite du diable (dragon) ravisseur, 4. ( liseau, parlant et entremetteur de mariage, 10. Ours, qui parle, a maison, famille, âne, hache; dupé et tué par un derviche, ."!. Pacha, pièges qu'il tend au héros et qui causent sa propre mort, 20. Voy. Destinée. Pierre merveilleuse, enchâssée dans une bague, donnée par le père du serpent reconnaissant ; elle a un esclave, un noir, qu'on fait apparaître en la frottant, 11; (voy. Aladin et la Lampe). Plumes , données par l'aigle reconnaissant et pouvant se transformer en serviteurs, chevaux, argent, etc. ; — ou poils, donnés par les animaux qui gardent la Belle de la terre, et ser- vant à faire paraître, en cas de besoin, l'animal auquel l'objet appartenait, 16. Poil de la barbe du nègre, esclave du coffre, se métamorpho- sant et doué de la parole, 18, voy. Plumes. Pomme, dans les épreuves dont une femme est le prix, 21. Pommier aux fruits d'or, 6. Pou de grosseur monstrueuse, 4. Prince, changé en pierre, qui reprend sa forme grâce à une femme qui passe trois semaines, trois jours et trois nuits sans sommeil, 9. Princesse de la Chine, un prince en devient amoureux sur une seule parole d'un derviche, et va l'enlever de l'école des filles, 14; princesse qui choisit un époux en lui lançant une pomme, 17. — 154 — Puits servant d'habitation à une Koutchédra et où se trouve aussi la Belle de la terre; conduit sous terre, 6. Résurrection, opérée par le grand faucon et à l'aide du lait d'hirondelle, 24. Sanglier, qui a une dent d'argent, renfermant un lièvre et trois pigeons, dans lesquels réside la force de demi-fer demi- homme, voy. ce mot, 24 ; vaincu et tué par le héros après un long combat, ibid. Sépulture, cercueil placé dans les branches d'un arbre, 1. Serpent reconnaissant, 11 ; 17. Voy. Pierre, Tabatière; ser- pents, doués de la parole, qui habitent une église et payent tribut au roi, 21 ; leur imprécation transforme une fille en gar- çon, ibid. Servante, se substituant frauduleusement à sa maîtresse pour être épousée par un prince, 9 ; 10 ; la maîtresse garde les oies, 9; substitution analogue d'un serviteur au filleul du roi, 10. Sœurs jalouses, 1 ; 2 ; égarent leur sœur cadette dans la forêt et cherchent ensuite à la faire périr, ibid. ; substituent des animaux aux enfants mis au monde par leur cadette, 2. Soleil, enlève à l'âge de douze ans une fille qui lui a été pro- mise avant la naissance et la rend ensuite à la mère, 9; a une maison avec jardin, oiseaux, etc., ibid.; épouse une de trois sœurs, c'est un ogre qui sent la chair fraîche, 24. Tabatière ou petite boite merveilleuse qui, lorsqu'on la se- coue, produit tous les objets désirés; donnée par le père du serpent reconnaissant, 17. Tapis et tente, pouvant contenir ou abriter une armée tout entière, 2. Voyage sous terre, 0. Youg, ou le vent du Sud (mot serbe), marié à une des trois sœurs, 24. Voleurs, 1 ; 3; 5 ; 24; mangent l'oie du pacha et mystifient le cadi, que l'un d'eux remplace ensuite, 23. FIN DE LA PREMIÈRE PARTIE. TABLE DE LA PREMIERE PARTIE Avertissement 5 Alphabet albanais 15 Contes (pràlha ') 19 1. Patimé 19 2. Les sœurs jalouses 21 3. L'ours et le derviche 25 4. Le pou 28 5. Mosko et Tosko 31 6. La Belle de la terre 33 7. Le soulier 35 8. Le coq qui pond de l'or et la poule qui pond des serpents .... 38 9. La fille promise au soleil 39 10. La boucle d'or 41 11. La pierre merveilleuse 4.'} 12. Ls joueur de violon 4G 13. Le pêcheur 47 14. La princesse de la Chine 49 15. Le lion aux pièces d'or ( 53 10. La liouhia et la belle de la terre 56 17. Le serpent reconnaissant et la tabatière merveilleuse Ci 18. Le coffre merveilleux 63 19. Le fils ingrat 64 20. L'enfant vendu ou la destinée (Prâlhœza e tçoûnit) 66 21. La fille changée en garçon 71 ^2. Les diables dupés (Prâlhœza e çeytânit) 75 23. Les deux voleurs (Prâlhœza e tœ dû haydoûtœve) 76 1. Les nos I à IV sont de Pœrmét ; V à XV ont la même provenance, mais ont été dictés par une autre personne; XVI à XVIII sont de Zagoryé (petite contrée proche de Rôezœ et de Pœrmét, et qu'il ne faut pas confondre avec Zagôri, région grecque au nord d'Ianina, qui renferme quarante-six vil- lages) ; XIX à XXIV de Fyèri. Voyez l'Avertissement. — 1S6 — j 24. Les trois frères et les trois sœurs (Prâlhœza e tœ tré vœlhé- zœrvet edhé tœ tri môtravet) 78 Chansons (Kûengœra) 85 Beyt (1-25) 85 Distiques 93 Chansons d'amour (32-56) 95 Chansons de guerre et de brigands 110 Chansons diverses 116 Extraits 121 Supplément : 1. Proverbes 122 2. Coutumes relatives au mariage à Pœrmét 126 Chansons usitées dans les noces (de Zagoryé) 132 3. Spécimen de l'albanais-italien : la chevauchée funèbre 136 4. Quelques fables d'Ésope 14U 5. Deux lettres supposées 143 6. Spécimen d'un dialecte albanais-sicilien : les deux jumeaux. 145 Index des contes 149 FIN DE LA TABLE DE LA PREMIÈRE PARTIE. DEUXIÈME PARTIE GRAMMAIRE ALRANAISE PRÉFACE LES ALBANAIS ET LEUR LANGUE. Le Chkipe, çkyipelt est, selon des estimations nécessairement approximatives, la langue d'environ un million et demi d'hom- mes, habitant la haute et la basse Albanie, diverses portions du royaume hellénique et d'assez nombreuses localités de l'Italie et de la Sicile 2. La population des colonies calabro-siciliennes , évaluée à 80,000 âmes, y a émigré de l'Epire et du Péloponèse 3 à partir du xve siècle, et pour se soustraire au joug turc, dont 1. Au singulier çfoj'ipc-ya, çky'ipya; on dit aussi au pluriel çkyïpetœ. S. Ilahn, qui avait longtemps habité en Grèce, s'est livré à ce sujet à des recherches dont il a donné en détail les résultats. Malheureusement, au moment où j'écris cette préface (à Mostar, au milieu d'occupations fort dif- férentes), son livre me manque, comme beaucoup d'autres, et quand je le cite, c'est parfois d'après M. Camarda. Un faubourg d'Athènes, dont le nom ne me revient pas, est albanais, mais en outre, selon Hahn, les Ghkipetars occupent la partie méridionale de l'île d'Eubée, le côté nord d'Andros, et forment ou formaient naguère la majorité de la population dans la Béotie< l'Attique, Mégare et l'Argolide. On trouve aussi, dans les Albanesiche Studien, la tableau statistique complet, d'après un ouvrage italien, des colonies d'Itali.-. 3. Voy. dans V Appendice de Camarda, p. 12G, la chanson qui commence ainsi : 0 e boûkourœ More, Tçce koûrce tœ lyê, etc. « 0 belle Morée, depuis que je t'ai quittée...» Voy aussi Lbid., p. xlix. — 160 - d'autres Chkipetars, en trop grand nombre, s'accommodèrent, en embrassant l'islamisme. C'est par suite d'un mouvement spontané et antérieur, qu'avaient été occupées les îles d'Hydra, de Spezzia et de Poros, ainsi que d'autres points de la Grèce continentale, et probablement la région inférieure de l'Epire. Au xie siècle, après le renversement ou la disparition de la domination bul- gare, avait eu lieu ce qu'on a appelé « la manifestation alba- naise, » révélée par le chroniqueur byzantin George Acropolitis, qui mentionne pour la première fois, sous la date de 1079, tq twv 'A^jiJavwv ê'Ôvoç l, et à partir de ce moment on voit cette nouvelle nation ou ce peuple qui vient de se reformer, agité d'une fermen- tation qui le fait déborder sur les pays voisins et ne s'arrête que devant la conquête osmanlie. Sur la partie du continent bordée par l'Adriatique, les limites extrêmes de l'aire géographique où se parle l'albanais, sont, au nord le Monténégro, au midi la montagne de Camarina, site de l'antique Cassiopaia, qui borne la plaine de Souli (l'héroïque montagne est absolument dépeuplée), à six ou sept heures de Prévéza. Mais ici le pays albanais ne forme qu'une zone étroite et comme un avant-poste; il faut remonter jusqu'à quinze lieues au-dessus d'Iannina pour le trouver dans sa plus grande lar- geur; de ce côté, au delà du bourg de Liaskoviki, il dépasse les frontières de l'Epire, comprend une région macédonienne, appe- lée aujourd'hui Kolonia, et rencontre sa limite orientale au lac d'Ochrida, sur la rive ouest duquel se trouvent pourtant deux vil- lages bulgares, comme il y en a encore deux autres à peu de dis- tance de Gortcha (KopuÇa), chef-lieu de la Kolonia 2. Ce dernier peuple, les Bulgares, qui a inondé pendant plus d'un siècle tout le centre et la partie inférieure de l'Albanie, a laissé aussi d'assez nombreuses épaves dans la contrée montagneuse des Dibres. Entre le lac de Scutari et la mer, la région que quelques-uns appellent Albanie autrichienne, est habitée par des Serbes ; c'est 1. Voy. Hahn, et d'après lui, Gam., App., p, xxv. L'expression de mani- festation albanaise est de Fallmerayer. 2. On prononce Colôgna. J'ai parcouru l'an dernier toute cette contrée, en allant d'Iannina à Scutari. Dans la direction de Liaskoviki, la limite du. pays albanais n'est qu'à dix heures d'Iannina; vers l'ouest, il y eu a douze de cette ville à Paramythia (Aï Donat des Turcs), bourg peu éloigné de Parga. — 101 — là quYst L'extrême limite atteinte par cette race, qui elle-même adominé plusieurs siècles sur les Guégues, devenus partielle- menl catholiques en haine d'elle. Enfin, à l'état sporadique, dans les villes et surtout dans les campagnes, on rencontre un autre élément, les Roumains, pour la plupart nomades et dont le nom ordinaire, Valaque, sous sa forme slave (vlah) est synonyme de pasteur '. Le peuple qui nous occupe se donne, donne à sa langui1 et à son pays deux, noms différents. Le premier, çkyip, avec ses déri- vés çkyipœtâr, albanais, çkyipœri (en guégue çkyipœnî), Albanie, a une plus grande compréhension, il embrasse même les dési- gnations provinciales de Guégue et de Toske, tandis que la dé- nomination d'atiii'rî, avec l'adjectif et adverbe arbœréç, parait avoir été primitivement restreinte à un coin de territoire, celui qui esl autrement appelé kourwœlyéç ou encore pays des Lyapes [lyabœri), au-dessous d'Avlona. Elle est d'ailleurs usitée à Hydra et en Italie -, et Hahn en a, je crois, établi d'une manière satis- faisante l'identité avec le nom donné par les Byzantins et à leur suite par les Européens, aux Albanais, 'Ap^aviT/iç ou 'A^fJavo; (p = )., et réciproquement), nom mentionné déjà par le géogra- phe Ptolémée comme celui d'un petit canton et d'une montagne, to 'A^avo'v, et dont la racine parait être le celtique si répandu, ail), hauteur, montagne 3. Quant au nom de clikipe, il est identique au mot qui dans certains dialectes désigne l'aigle (çkyip 4, ailleurs çkdbœ, çkœ- 1. Il y en a une centaine de familles àElbassan, autant à Tirana, les der- nières vers le nord. Les Valaques, qui appartiennent tous au rite grec, s'ar- rêtent là où commence l'élément catholique, représenté à Tirana par six ou sept familles de Scutarins/ — En Bosnie et en Herzégovine, les musulmans désignent tous les chrétiens par le nom de Vlah. Voy. le xvi" conte. 2. Sue zôùœ arbœrèç, une dame albanaise, Rapsodie d'un poema albanese, etc. — Roendœ vâça t' arbœrèça, neuf filles albanaises, Gam. , App. , p. 114. — Lyâp est un sobriquet tenu pour injurieux, et le nom slave albanais de l,our- vœUjiç peut s'interpréter par « cheveux de prostituée. » 3. Voy. Cam., App., p. xxvm. — Selon George Acropolitis tô 'AXpavbv de Ptolémée, est l'Elbassan d'aujourd'hui. 4. C'est le nom sous lequel Kristoforidis, dans son abécédaire guégue, ]>. 1*. désigne l'aigle (dans le toske, rkyiflèri a çkyipeya). Voy. la traduction du morceau à la fin de cette grammaire. 11 paraît par là que l'auteur adopte l'explication indiquée au texte. 11 — 102 — bohœ, etc.), et a lui-même de l'affinité avec çkœmb, rocher; on y retrouve, comme il semble, la clé du jeu de mots mis par Plu- tarque dans la bouche de Pyrrhus, disant à son peuple : « C'est par vous que je deviens aigle1. » C'est apparemment un de ces titres que la vanité nationale aime quelquefois à se décerner. A côté de ces deux appellations communes à la race, il en est d'autres qui en indiquent le partage en deux grandes fractions et impliquent souvent une idée réciproque de mépris et de haine gégœ, gegœrî, le Guégue, la Guégarie 2, au nord, et au sud tôsk, toskœrî, mot qui est bien le même que ïuscus, Toscan. Ces deux dénominations reçoivent, suivant les circonstances, une accep- tion plus ou moins étendue, mais la rivière du Çkoûmb, dont le nom se retrouve dans celui de la ville antique de SxaiMrçîç 3, est la limite généralement admise entre le pays des Guégues et celui des Toskes. Or c'est la direction que suivait la via Egnatia , laquelle, selon Strabon, avait à gauche les Illyriens et à droite les Épirotes 4. On est habitué à considérer respectivement le langage des Toskes et des Guégues comme des dialectes si nettement séparés, qu'ils formeraient presque des idiomes distincts, quoique ayant beaucoup d'affinité. Il y a là une exagération, mais il faut dire que jusqu'ici ni le lieu où finit le toske et où commence le gué- gue, ni ce qui constitue l'essence propre de chacun n'a été suffi- samment déterminé. En "effet, beaucoup de formes de mots, de combinaisons phoniques, données par Hahn comme guégues, se retrouvent dans les parlers méridionaux, tandis qu'il en est d'au- tres, appartenant à ceux-ci, que Kristoforidis n'emploie ni à l'un ni à l'autre titre. La vérité est qu'il n'y a pas de ligne de démar- cation bien tranchée, et qu"en remontant du sud au nord, en allant de l'ouest à l'est, la langue et la prononciation changent i. Ai ' ôjiâç àe-ro'ç ù\u, ou, comme traduit Cam. , pœv yoû , Ckyipœlârœ. çkyïpe yâm, App., p. 152. — Le nom même de Pyrrhus se prêterait à l'expli- cation de boûrh, vir, guerrier. 2. J'ignore si ce nom a un rapport d'étymologie et de signification avec les mots serbes gégatise, « marcher paresseusement, segni gradu incedere, » géganats, l'homme qui marche ainsi. 3. 'Eof<5Vrû>v 2xoc[j.TTâ;, Ptol , lat. Scampœ, Cam., App., p. xu; en albanais çkôemb ou çkôemp veut dire rocher. 4. Voy. Hahn et Cam., App., p. xxx. — io:! — par degrés presque insensibles}, | more que lapins grande diver- sité se manifeste entre le dialecte de Scutari et ceux de l'Epire inférieur. Le centre de l'Albanie, immédiatement au-dessus du lirab, passe, môme chez quelques Toskes, pour le lieu ah leur idiome, bien qu'il y soit, décidément guégue, se parle avec le plus de pureté. A cela se rapporte le dicton que j'ai entendu (il est de Zagoryé) : Tûrktç' e Stambôlhit, Gkyip' e Elhbasânit, « turc de Gonstantinople, albanais d'Elbassan '. » Les textes ici publiés fourniraient, s'il en était besoin, la preuve de ces variétés dialectales, qui ne donnent pas moins d'embarras pour apprendre l'albanais que pour en faire l'expo- sition grammaticale. En cela, c'est-à-dire en me bornant à un seul dialecte, celui de Pœrmét (Premedi des cartes), j'ai suivi L'exemple judicieux de Hahn. 11 est évident en effet que mêler les mots et les formes appartenant à des parlers différents, engendre une confusion qui ne peut que brouiller les idées du lecteur. Il suffira, et il y a utilité à le faire, d'indiquer dans les remarques ou en note, les plus importantes de ces formes divergentes, parmi celles qui me sont connues. Les paradigmes de M. Ca- m;irda en contiennent d'autres encore, bien qu'il y manque quel- ques-unes de celles que je donne. Pris dans son ensemble, quelle est la provenance du peuple albanais ? On sait que quelques philologues récents, des plus au- torisés d'ailleurs, se sont hasardés à les appeler Pélasges moder- nes, par voie d'hypothèse et en confessant d'ailleurs qu'on ne sait pas encore exactement ce qu'étaient les Pélasges, « ques- tion, ajoute Hahn, après citation et examen de tous les témoi- gnages, qui était aussi embrouillée du temps de Strabon qu'elle l'est de nos jours -. » C'est par une conclusion toute négative 1. Voy. à la fin de la grammaire, le chapitre où j'ai résumé les caractères du guègue. 2. \1!>. Studion, \>. 222. « C'esf peine perdue, dit M. Max Millier, que de chercher à tirer aucun renseignement positif de ce que nous disent les Grecs et les Romains concernant la race et la langue de leurs voisins bar- bares. » La sricnce du langage* p. i-19, note. Et ailleurs, à propos des Pelas- — 104 — que l'auteur allemand, il le dit lui-même, est conduit à cette hy- pothèse. Dans les pays où les écrivains anciens nous parlent d'Illyriens et d'Epirotes et où l'histoire mentionne plus tard une invasion bulgare, il voit tout d'un coup surgir une nationalité parfaitement étrangère, par la langue et les coutumes, aux Bul- gares, aussi bien qu'elle est distincte des autres Slaves et des Grecs; cette nationalité n'est non plus le produit d'aucune immi- gration historique, et dès lors il ne reste qu'à la considérer comme la descendante, sous un nom nouveau , des peuples con- nus à l'antiquité, et qui eux-mêmes: Illyriens, Epirotes, Macé- doniens, Thraces, auraient appartenu à la grande race tyrrhé- nopélasgique. Ce qu'était vraiment celle-ci on l'ignore, et on l'ignorera pro- bablement toujours. Quant à la première partie de la thèse, l'au- tochthonie des Chkipetars et leur parenté avec les populations primitives du pays, elle me parait le résultat d'une induction légitime, sous la réserve qu'on admettra une infusion considé- rable de sang étranger, depuis les Celtes, les Romains et les Goths (ve siècle), en passant par les Bulgares et les Serbes, jus- qu'aux Osmanlis et aux Grecs. La race étant mélangée au plus haut degré, ce qu'atteste d'ailleurs la diversité des types physiques, le problème ethnolo- gique disparait presque ou s'absorbe dans celui qui regarde le langage. Quelle lumière la langue albanaise peut-elle donc four- nir sur sa propre origine ? Des deux parties dont se compose tout idiome, le vocabulaire et la grammaire, le premier était bien propre à égarer de hasar- deux étymologistes qui, n'ayant à leur disposition, en fait d'alba- nais, que des mots peu nombreux et pas toujours correctement écrits, avaient tiré de cet examen des conclusions aussi diverses que précipitées. Les textes corrects sont venus, les formes des mots ont été reconnues presque toutes , sinon toujours expliquées, et soigneusement exposées, avec les principales règles de la syn- taxe, honneur qui revient surtout à M. Hahn, et il est devenu dès lors possible de démontrer que l'albanais, tout en ayant son ges eux-mêmes : « L'hypothèse d'après laquelle les Pélasges auraient été les ancêtres communs des Grecs et des Romains, n'est autre chose qu'un mythe grammatical, qui ne mérite plus aujourd'hui de réfutation sérieuse. » Ibid . , p. 245. — 165 — originalité propre, appartient, dans plusieurs parties essentielles, à la famille indo-européenne, et se rapproche spécialement du grec ancien, quoique toutes les idées d i M. Camarda à ce sujet ne me paraissent pas pouvoir être acceptées. On entrevoit aussi dans certaines particularités comme : la fréquence du son sourd flj(eu), le manque d'infinitif, l'usage d'un article postposé ou L'aspect déterminé des noms, la confusion du génitif et du datif, des analogies avec les idiomes modernes de la presqu'ile danubienne, le roumain, le grec et le bulgare; analo- gies qui sont probablement l'héritage du passé et ont leur source dans l'ancien ou les anciens idiomes de la contrée. Plus que cela, la continuité de ceux-ci avec l'albanais, ou le fait que là où il est parlé aujourd'hui et sur d'autres points encore, régnait jadis une langue dont il sert à expliquer les rares débris, parait avoir été mise hors de doute. La nomenclature géographique laissée par les auteurs anciens, encore qu'on la voulût plus abondante, en fournit la preuve. Il est impossible, en effet, de ne pas reconnaître des mots chkipes dans les noms sui- vants : Triballes (tri, brilliœ, trois points ou sommets; Philippolis, au moyen âge, fut appelé Trimontium), Vendum (vrénd, lieu), Lopsi (lyôpœ, vache, hjôpoes, vacher, nom de diverses localités actuelles); localité et peuplade des Japodes, Dimallœ [di mâly, deux montagnes, cf. le promontoire Malée l), le mont Bora (la neige), Codria, Scodra (hôdrœ, colline, éminence), etc. Le nom de Scampœ a déjà été cité 2. Je n'hésite pas d'ailleurs à avouer que Hahn a été beaucoup moins heureux et n'est pas allé au delà de quelques probabilités dans l'explication qu'il a tentée, au moyen du même instrument, des noms, supposés pélasgiques, des prin- cipales divinités grecques 3. 1. 'AXX ' "j-i frr, -i'f] êW/./.E MaXetecuv opoç aî-icû... Odyssée, iv, 544. Goûrœ, pierre, se trouve dans le même poème : ruf^mv [ùvicpûra IIggei&xmv èireXaaoev... ■t.i.x'ji fuçaîiiv JMTpr.v, ib. v, 500, 507. 2. Vby. IL, Alb. Studien, p. 221 et seq. Aux mots cités on peut ajouter, entre autres, le nom de la Dalmatie (AaX;.i.a.7cî;, A£àu.*teï;, avec leur capitale Acftfuov), que rappellent délye, brebis, dœlymér (N. T.). pâtre, et peut-être le nom de la région épirote de Delvino. 3. Alb. Stud , p. 248-254. Les rapprochements les moins improbables seraient ceux-ci : Ar,-;T,Tr,: (alli. d;/r, terre, dorieu Si), Asu)4»>.twv, Deucalion {dhé-ou, la terre, kalhi. épi), Tbétis (dét-i, la nier) T]1(;mjSi À-8yÎvyi [thùenœ. qui — 1GG — Considéré sous le rapport du lexique, l'albanais offre d'abord le même aspect mélangé que nous avons constaté dans la race qui le parle. En premier lieu sans doute, un élément clikipe pro- prement dit, le pélasgique peut-être, mais qu'on n'a pas encore déterminé, et qui ne pourra l'être qu'après un examen minutieux et appuyé sur un savoir très-étendu, de tous les mots reconnus pour ne pas appartenir aux catégories suivantes : hellénique, latin, grec moderne, slave, italien, sans compter quelques voca- bles qu'on a rattachés au gothique; le turc est ici hors de ques- tion, mais il se pourrait que le roumain eût une grande impor- tance pour cette investigation. Sur les mots mêmes qu'on retrouve, plus ou moins modifiés, en grec et en latin, il s'élève une question très-intéressante : Ces mots dérivent-ils d'une source commune, ou bien sont-ils des emprunts faits à une époque historique quelconque? Le grec et le latin étant, comme cela est admis aujourd'hui, des langues sœurs, rien d'étonnant à ce qu'une autre langue, tout en gardant sa qualité indépendante, contint, même en grand nombre, des mots se retrouvant dans les deux autres, n'est-ce pas là le cas du slave, du lithuanien, etc.? Mais pour être en mesure de se pro- noncer là-dessus, il sera nécessaire de passer au crible de la grammaire comparée les mots albanais de cette classe, soit qu'il y ait identité de forme, soit que celle-ci ait subi des altérations. M. Camarda surtout s'est déjà livré à ce travail, souvent avec succès, mais de manière parfois à montrer un danger des études étymologiques, c'est-à-dire en traitant comme chkipes des mots qu'il ignorait être slaves ou turcs, et Hahn n'avait pas non plus échappé à ce danger !. Ajoutons que pour les mots de provenance latine, mais qui ont passé en italien, il y aura encore lieu de se demander auquel de ces deux idiomes (et un troisième, le roumain, pourrait bien parfois être aussi interrogé) ils ont été pris. Tel serait le cas pour martôn, marier, kœndén, chanter, moûr, mur, fik, figuier, kœmbœ, jambe et pied, pértœ, porte, et tant d'autres. a dit), Kop-/i, Proserpine (kùhr, moissonner), Kpo'voç (kroûa, krô-i, source jaillissante). 1. M. Blau a dressé une liste de plus de 200 mots turcs, non indiques par mon devancier. Le même auteur a tenté d'expliquer, au moyen de l'al- banais, les inscriptions lyciennes. — 167 — L'espace me manque pour dresser ici les longues listes de mots qui donnent matière aux. questions indiquées et que je ne me fais pas fort de résoudre, mais du moins convient-il de faire voir par quelques exemples les difficultés auxquelles on se heurte. Midlytœ, miel, se reconnaît dans \l(1i et met, et le / semblerait se rapporter au thème [acàit, mais n'appartièrit-il pas au suffixe al- banais si fréquent tœ? Othlhœ, route, bdlytœ, argile, houe, marais, it bien identiques et pour la forme et pour le sens à o&o; et à ;-,/.).7o:. gr. mod., mais dans quel rapport sont-ils entre eux?L'un a-t-il donné naissance à l'autre, o&o; à oûdhœ, ou au contraire bd- lytœh fytktoit Doûkem, paraître, poiïïlt, baiser, rappellent évidem- ment les fermes oV/.eo[/at, iroOew; en sont-ils dérivés? Deux observations essentielles doivent. ééldh moi, servir de guide dans ces investigations, c'est 1° que le Chkipetar n'a au- cune répugnance à employer des idiomes étrangers et qu'il leur l'ait avec la plus grande facilité des emprunts ; n'a-t-il pas oublié jusqu'au nom de père, ou du moins ne le remplace-t-il pas Le plus souvent par le mot turc correspondant M 2° que sa langue parait avoir suivi la loi intérieure qui, dans les idiomes néo- latins, a amené d'une part, la suppression des syllabes ou dési- nences finales, et de l'autre, a tiré plusieurs mots non pas du nominatif, mais du thème des cas obliques. Moùr, mur, hôrp, det. kôrbi, (fiirt, esprit, âme, individu, mil,', ami, drh, arc, peuvent servir d'exemple pour le premier cas; nous y ajouterons péçîc, poisson, fdkye, joue, etc., qui montrent que l'emprunt, s'il a eu lieu, remonte jusqu'à l'époque où le c latin avait encore la pro- nonciation de /.-. Veriï'lie, vérité, vrai, çœndét, santé, hjépour, lié— \ re, gydbndcerœ, glande, etc., indiquent les thèmes veritatem (ou veritat-is), sanitatem, leporém, glandem 2. 1. Baba, dont le pluriel, renforcé du signe du plur. alb., babalhâ>œta\ Bert aussi à exprimer le père et la mère, les parents, au lieu du latin pe- rint-tOB] âtœ-a parait aussi avoir la même origine (Tk., âta). 2. M. Camarda me paraît en général disposé à chercher trop loin ou trop haut l'étymologie de bien des mots qui, à mon avis, sont des emprunts mani- - .-t récents; p. e. legyên, bassin, pris du turc, corruption lui-mêin Xatavn, nàm, pers., koulyàtç, gâteau, en slave (de kolo, roue), et non du grec ■/.'jjj.'.l. : ipœton, du turc (tous les voyageurs savent ce que c'est qu'un zaptié), tijn?, en turc crâne, eminence, qu'il rapproche deOvi^r,; de même pour tjé;, iÇcuaî-a, mots ^<:rc-< mutilés, et tant d'autres plus modernes. La chute ou le manque d'un suffixe 3e fail aussi remarquer d-t s des m< dn — k;h — La domination en Albanie des Serbes et des Bulgares, dont la nomenclature géographique du pays conserve tant de traces, l'absorption certaine parla nation albanaise de nombreux indivi- dus appartenant à ces deux races, le voisinage prolongé des siè- cles durant, des trois peuples, enfin cette propension mentionnée plus haut des Chkipetars à prendre des vocables étrangers, tout donnerait à supposer que la langue de ceux-ci aura été pénétrée, à peu près au même degré que cela a eu lieu à l'égard du turc, d'éléments slaves. C'est donc avec étonnement que j'ai constaté le contraire dans les textes parvenus à ma connaissance, et il est à peine besoin de rappeler le témoignage oral de Kristoforidis, selon lequel, sur les quarante mille mots qu'il a recueillis, quatre cents à peine, d'après l'examen fait par un Slave, auraient cette origine. Les emprunts faits au grec moderne ou récemment au grec ancien, principalement pour les besoins de la traduction, dans le Nouveau Testament (édition de Corfou), sont plus nombreux et aussi plus apparents. En dépit d'analogies fondamentales entre les deux idiomes, et quelque mutilés que puissent être les mots pris du grec, ils gardent dans leur extérieur quelque chose d'anti- albanais, ce qui s'explique aussi bien par certaines particularités grammaticales (les préfixes, suffixes, <*tc.) que par la différence des alphabets. Sous le rapport phonétique, en effet, le clikipe est d'une abondance et d'une variété qui dépassent de beaucoup la langue d'Aristophane. Et il a eu sa part d'influence sur le grec vulgaire, dans la prononciation duquel on trouve bon nombre de sons ignorés de l'alphabet classique, notamment le ch au lieu de s, particularité qui lui donne un air de ressemblance avec notre charabias d'Auvergne '. L'albanais est-il susceptible de culture et de développement? Quel est son avenir et celui du peuple qui le parle ? Questions peut-être oiseuses, ou que ce n'est pas le cas de traiter ici. On me permettra cependant à ce sujet quelques brèves remarques. Bien caractère le plus ancien, comme groûa, femme, ^paû-ç, vyèrhœ, sœur, eVj;o'-c, poûnœ, travail, tovo-ç, oûdhœ, chemin, oàd-ç. — Le suffixe supposé perdu e.st quelquefois remplacé par un suffixe albanais, ex. : dhèlypœrœ, vulpes, gyàr- pœrœ, serpens, sk. sarpas, noiae, vuo';, kydn, xXaîw. neri, àvrlp. sk. naras. 1. C'est peut-être dans la phraséologie, dans les idiotismes, que le grec vulgaire et l'albanais offrent le plus de ressemblances. — ir>9 — que le vocabulaire du chkipe soit incomplètement connu., on peut affirmer que c'est une Langue pauvre, et cela au point de vue non-seulemeni des idées abstraites ou générales, mais de la no- menclature naturelle la plus simple, et je parle d'après les efforts que j'ai faits, souvent en vain, pour me procurer les noms des animaux, des arbres, des plantes les plus ordinaires '. Que sera- ce si l'on aborde la nomenclature administrative ou industrielle? Là le turc règne sans partage. La fusion raisonnée de divers dia- lectes, la connaissance approfondie et l'emploi judicieux <\>'> res- sources qu'offre la grammaire pour la formation des mots, com- bleraient en partie les lacunes signalées. Il faudrait aussi que la langue fût enseignée dans les écoles. Kristoforidis a préparé les voies par la rédaction d'abécédaires et d'un abrégé de l'histoire sainte; le gouvernement ottoman lui-même semblait accorder sa coopération en décrétant, au commencement de 1870, la nomina- tion d'une commission mixte, composée de trois musulmans et de trois chrétiens, et chargée de créer un nouvel alphabet pouvant servir à « toute l'Albanie, sans que nous soj'ons obligés d'avoir « recours aux alphabets étrangers, dont les langues n'ont aucun « rapport avec le notre 2. » Au fond, la mesure, sans précédents dans la politique ottomane, était dirigée contre l'hellénisme, et la commission , qui avait pour programme l'adoption des lettres turques ou l'invention de caractères tout à fait nouveaux, s'est depuis longtemps dissoute sans avoir rien produit 3. Le morcellement politique et plus encore le morcellement religieux, menacent sérieusement l'existence des Albanais comme nation. Les membra disjecta, dispersés en Italie et en Grèce, se- ront fatalement absorbés par la population plus nombreuse qui les entoure. Dans le royaume hellénique l'égalité civile et l'iden- 1. On peut consulter la liste franco-albanaise à la fin «lu volume. 2. Extrait d'une correspondance de Scutari. publiée dans le Courrier d'Orient, le 2 mars 1870. L'écrivain enrôle sans hésiter parmi les Chkipetars, et en tète d'une foule de pachas, Aristote et Alexandre. le n'est pas tout à fait exact, elle a imaginé un alphabet, qui fut im- prime, et qu'un des membres musulmans de la commission, Tahsim-Efendi, distribuait dans la province d'Iannina, lorsqu'il fut (mars 1874) appréhendé pour ce fait et envoyé à Constantinople. Au reste, les alphabets particuliers et inventés de toutes pièces n'étaient pas chose inconnue en Albanie. Naoum Hartsi, de Gortcha, en a publié un de ce genre à Bucharest, en 1844, et s'en rvi pour l'impression de je ne sais quels textes. — 170 — tité de culte tendent à accélérer cette fusion, qui produira un nouveau mélange de la race grecque. L'albanais, dont quelques spécimens publiés dans les journaux d'Athènes sont déjà macà- roniques l, et que les Hydriotes tant soit peu cultivés ne connais- sent plus qu'imparfaitement, sera relégué sous peu au rang de patois. On ne se vante guère d'être Albanais dans la cité de Mi- nerve, cela y serait fort mal vu. Au reste, jamais Marco Botzâris, pas plus que Canaris ou Miaoulis, n'ont, je crois, revendiqué cette qualité. Ils s'étaient voués pleinement et de cœur à la pa- trie hellénique. Re^te le tronc principal, concentré dans une région de la Turquie d'Europe. Au nord, les sectateurs du rite latin; au sud, ceux qui professent le rite grec, ne se chérissent pas plus mu- tuellement qu'ils n'aiment les musulmans, nombreux partout et appuyés de toute l'influence d'un gouvernement qui, malgré la velléité éphémère rapportée tout à l'heure a toujours confondu la nationalité avec l'islamisme. Les missionnaires étrangers en- seignent l'italien aux Guègues septentrionaux, tout en se servant pour les besoins religieux de l'idiome national, qu'ils corrom- pent2. Une autre cause tend à dénationaliser les Toskes et en général tous les Albanais du rite oriental, c'est l'hellénisme, dont les maîtres ou maitresses d'école (les écoles de filles sont encore bien rares), sortis du gymnase d'Iannina ou d'Athènes, se font les propagateurs plus ou moins conscients en enseignant exclusivement, quoique d'une manière fort élémentaire, le grec aux enfants des deux sexes 3. Par le peu que je viens de dire, on voit quelle révolution poli- tique, quels changements profonds dans les mœurs et les antipa- thies confessionnelles il faudrait pour donner au peuple chkipe la 1. Voy. Gam., App., p. 86. 2. Leur langage fourmille entre autres de mots turcs. Les traductions de la Doctrine chrétienne et de la Voie du paradis sont les seuls ouvrages qu'on leur doive. Le « Guneus prophetarum, italice et epirotice, » gros volume imprimé à Padoue en 1685, est peut-être d'un meilleur style, l'auteur, Pierre Bogdan, archevêque d'Uskup, paraissant avoir été indigène, car il se qualifie de Macédonien. Si l'on en excepte une traduction de la Doctrine chrétienne qui remonte à 1644, le Guneus est le plus ancien texte alhanais connu, et Kristoforidis m'assurait que la langue en diffère fort peu du parler actuel. 3. Il en est de même dans les écoles valaques. — 171 — cohésion qui lui manque, assurer sa conservation et belle de sa langue, et faire passer celle-ci au rang des idiomes cultivés. Un Dante suffirait à peine à cette dernière partie delà tâche. II GRAMMAIRE ET ORTHOGRAPHE. J'ai dit précédemment que presque toutes les formes gramma- ticales de l'albanais avaient été établies et expliquées. C'était une restriction nécessaire, car il s'en faut que toute incertitude ait cessé au sujet de plusieurs d'entre elles. Si dans la dérivation des mots, dans certaines flexions nominales et verbales et plu- sieurs règles de syntaxe, on trouve des rapports et des analogies manifestes avec le système général indo-européen, il est telle forme grammaticale dont l'existence est encore problématique, <'t des particularités de syntaxe qui n'avaient pas été suffisam- ment définies ou interprétées; or ce sont précisément celles-là qui constituent l'originalité de l'albanais. Le lecteur qui jettera les yeux dans cette grammaire, sur ce qui concerne le neutre, l'article, ce que j'ai appelé pronom attributif, les cas et aspects des noms, et le chapitre de la formation des mots, verra quels efforts j'ai faits pour combler les lacunes laissées par mes devan- ciers, pour établir au moins nettement l'usage, là où je ne réus- sissais pas à en donner la raison. Ce n'est pas de ma faute si l'exposition a pris parfois une allure critique, mais il me tenait à cœur surtout de mettre en relief cette partie originale de la grammaire, celle qui caractériserait peut-être l'élément pélasgique. C'est avec pleice raison en effet qu'un éminent philologue, M. Max Mùller, eu parlant de l'anglais, a insisté sur ce fait que l'idiome de nos voisins, fourmillant de mots français, latins et autres, manifeste clairement par sa grammaire, si réduite et si indi- gente soit-elle, son origine teutonique. Le chkipe primitif s'est comporté de même ; loin d'ailleurs d'avoir subi autant de pertes grammaticales que l'anglais, il a, plus que lui, accommodé à son — 172 — génie, frappé do son empreinte les éléments étrangers qu'il s'est trop libéralement assimilés ; soumis aux flexions nominales et verbales, ils n'accusent leur provenance que par la physionomie parfois trop insolite du radical. Il me reste à parler de l'alphabet et de l'orthographe que j'ai adoptés. Parmi les nombreux systèmes d'écriture déjà employés pour l'albanais, et qui semblent être en raison inverse de la rareté des textes auxquels on les a appliqués1, celui de Hahn, perfectionnement de la méthode mise en usage par les traduc- teurs toskes du Nouveau Testament, méritait à tous égards la préférence, et j'avais d'abord commencé à m'en servir, en y in- troduisant les améliorations qu'il était susceptible de recevoir 2. L'extension des lettres latines pour exprimer les nombreux sons albanais qui manquent en grec (eu, u, j, h, Ih, ly, gn, rh, ch, tch, ts) ou n'y sont pas spécialement représentés (b, d, gu, ng), n'au- rait pas eu seulement pour but de supprimer tous signes diacri- tiques ; la formation d'un alphabet mixte gréco-latin est d'autant plus légitime et opportune, que les Chkipetars, divisés par la re- ligion, sont déjà partiellement initiés, ceux du rite latin, les Guè- gues septentrionaux à l'alphabet italien, usité d'ailleurs, mais sans aucune fixité dans les colonies calabro - siciliennes , et ceux du rite oriental, ainsi que bon nombre de musulmans à l'écriture grecque, et qu'en outre leur idiome contient quantité 1. Voy. la curieuse note, p. 10, de la brochure italienne intitulée .4 Dora iVfctria gli Albanesi, Livourne, 1870. L'éditeur. M. D. Gamarda, énumère environ vingt-cinq de ces systèmes et il» en propose lui-même deux nouveaux, l'un en lettres latines, l'autre en lettres grecques, tous deux bien imparfaits à mon avis, et très-inférieurs à celui dont il s'est servi dans la Grammato- logie. Et ici pourtant il a créé de la confusion comme à plaisir, et de manière à dérouter le lecteur qui n'a pas entendu parler l'albanais, par l'usage de ce qu'il appelle l'e muet (notre œ) à la fin et au commencement des mots, là où il n'est jamais prononcé, p. e. : kyênitœ, g. sg. , au lieu de hjénit, ce qui forme confusion avec le nom. pi. ; poûlhœ (poûlh), pildù-iyœ et piklô-nœ = pilclôy, piklôii. Qui reconnaîtrait aussi, dans E-pyoc ou E-p-.à, quelquefois \/A, la préposition nga prononcée toujours en trois lettres n-g-a? et mbây dans Et».paye, etc. ? 2. Ces améliorations sont : 1° Extension des lettres latines et en conséquence suppression des signes diacritiques (sur ■y, <*, T°i "X, £) '■> 2° Suppression d'un caractère inutile (-y) dans deux emplois différents, et des lettres doubles, qui peuvent induire en erreur. — 173 — d'éléments latins et helléniques. L'impossibilité de faire usage dans nos imprimeries de ces types mélangés, m'a forcé d'y renoncer et de recourir à l'alphabet latin, lequel se prête beau- coup mieux que le grec à exprimer les sons étrangers au moyen de groupes de lettres dotés, s'il le faut, d'une valeur convention- nelle '; expédient qu'a mis en œuvre chaque nation européenne en adaptant cet alphabet à sa langue, mais dont je n'ai usé qu'avec une extrême discrétion. Lorsqu'il s'agit de construire de toutes pièces un nouveau système d'écriture et d'orthographe, il y a deux principes qu'il faut suivre : Affecter un caractère particulier à l'expression de chaque son distinct, ne donner qu'une seule valeur à chaque caractère. C'est un idéal qu'il n'est pas toujours aisé d'attein- dre, même quand on n'est point gêné par l'étymologie, comme c'est le cas pour l'albanais, et on verra au tableau de l'alphabet en quoi j'ai dû en rester éloigné (e pour é et è, o pour 6 et ô ; kg pour ky et ci italien ou c serbe, ai en certains cas pour ay ou aï). La simple représentation des sons par les lettres n'est pas une besogne aussi simple qu'à première vue on pourrait le croire 2, car ces sons, il faut d'abord les percevoir clans leurs nuances souvent délicates, sans parler de considérations grammaticales qui engagent parfois à se relâcher de la rigueur de la méthode. Une telle tâche, compliquée encore par la nécessité de repro- duire l'accentuation et de tenir compte, au moins dans une cer- taine mesure, de la quantité prosodique, eût sans doute mieux convenu à un indigène instruit (j'ignorais, en l'abordant, qu'il y en eût un); je me suis du moins efforcé consciencieusement de la remplir. Il est peut-être à propos d'avertir le lecteur qu'il ne doit 1. Pour s'en convaincre, il suffit de voir la physionomie baroque qu'ont, dans les journaux helléniques, les noms anglais ou français ; écrivez par exemple en grec Washington ou Chateaubriand. De Bjrou, on a fait Buswv, Viron, et de l'albanais Botzaris, Vozaris! 2. «Le mot hongi, du samoa sow/i, qui signifie « saluer en pressant le nez,» a été écrit par des personnes différentes, shongi, chongi, heongi, h'ongi et zongi. » M. Millier, Se. du lang. ,.p 207. Voy. aussi ibid., p. 213, l'anecdote de l'Amé- ricain écrivant bactshasch pour bakchih, anecdote qui, dit l'auteur, «montrera combien il est difficile de saisir le son exact d'un mot appartenant à une langue étrangère, » — 174 pas chercher ici un ouvrage de grammaire comparée; l'inclina- tion et les connaissances m'auraient également fait défaut pour un travail de ce genre. Ce que j'ai voulu faire, c'a été d'ana- lyser et de décrire l'organisme vivant de la langue albanaise. À de plus savants le soin d'en démontrer les affinités. ABRÉVIATIONS ET LIVRES CITÉS OU RELATIFS A LA LANGUE ALBANAISE Pœrm. (dialecte de) Pœrmét. Zag. — Zagoryé. Fy. — Fyèri. Bcr. — Bérat. Arg. — Argyrocastro. Ch. Chanson de ma collection. AW. it. Albanais italien ou sicilien. Gu. Guègue. Lut. Latin. It. Italien. SI Slave. Sb. Serbe. Dlg. Bulgare. Gr. Grec ancien. Gr. m. Grec moderne. Gr. v. Grec vulgaire. Tk. Turk. Dét. Aspect déterminé. Ind. Aspect indéterminé. N. T. Nouveau Testament, édition d'Athènes, 1858. Lee. P. da Lecce , osservazioni grammaticali nella lingua albanese, Roma, 1719. Xyl. Xylander, die Sprache der Albanesen oder Schkipe- teren, 1832. //. Hahn, albanesische studien, Iena, 1854. II. Reinhold, noctes Pelasgicœ, Athènes, 1855. P. Rossi. Regole grammaticali délia lingua albanese , Roma, 1866. — Vocabolario italiano-epirotico (livres informes et sans valeur). Cam. Demetrio Camarda : Saggio di grammatologia compa- rata sulla lingua alb., Livorno, 1864. — Appendice al Saggio, — 170 - Prato, 18GG. — A Dora d'Istria gli Albanesi, canti pubblicati per cura di D. C, Livorno, 1870. liups. Rapsodie d'un poema albanese, raccolte nelle colonie del napoletano , messe in luce e traduite da Girolamo di Rada,etc, Firenze, 1800. Rada. Gius. di Rada, grammatica délia liugua albanese, Fi- renze, 1871. (Saus méthode, orthographe vicieuse.) Jub. Jubany, Raccolta di canti popolari albanesi, Trieste, 1871. Krist. ou AV. G. Kristoforidhis, d'Elbassan : abécédaire alba- nais ; abrégé de l'Histoire sainte (alhfavitàr çkyip. — Istoria e çkrônesœ çœntœroûarœ pœr dyèm , pœrmbœlyédhourœ ngâ Dhiâta e viétœrœ edhé ngâ istoria e bôtcesœ, edhé kœthûerœ çkyip ndœ gyoûhœ toskœriçte, préy Konstantinit Kristoforidhit Elhbasânit, Konstantinopolyœ , ndœ çtupa-çkrônœ tœ A. H. Boyadjiânit), 1872. — Nous avons dû faire de fréquents emprunts à ces deux opuscules, là où les exemples nous manquaient pour l'établissement des règles grammaticales. GRAMMAIRE ALRANAISE PREMIÈRE SECTION I. SONS ET LETTRES. I. Cette grammaire a pour base, comme il a été dit dans la préface, le parler, essentiellement toske, de la ville de Pcermét en Epire. Les sons que la langue albanaise possède sont, en ne tenant pas compte des voyelles nasales du guègue ', les suivants, en regard desquels nous mettons l'alphabet grec : CÀRACTÊ Vlbanais. Grec. RES. SON. 1 a y. a. g h b, - après v, ex. : tôv -y-iov.. 3 d d, t après v, ex. : r.ém. k dh £ th anglais dans lhat. 5 e £ é, dans été, è, dans sème, père. 6 œ eu, dans meute, heure; z souligné de H. 7 f O f> 8 0 g, dans gant, toujours dur; y, je, après y, ex. 9 fl'J (psyyo;, avxaXn. gui, dans figuier. * Les chiffres entre parenthèses renvoient aux numéros ou paragraphes de la grammaire. i. Voy. l'Appendice, n° 2. 12 — 178 — 10 h h, fortement aspirée, il i i i. 12 • y y, ï, dans yeux, naïade; y devant e, i, u, ex. : yuvvi. 13 j j, dans jour. 14 k x. /.•, c dans corps. 15 /•'.'/ qui, dans banquier; pins mou que *, dans xal, •/.ucov ; parfois c polonais et serbe. 10 /// / gutturo-palatale, /barrée des Polonais. 17 /// ancienne / mouillée, gl italien *. 18 m u. m. 19 » v w. 20 tf 2 w# anglais dans song: y devant y, •/., ex. : âV/.upa. 21 « n espagnol, gn dans vigne. 22 o o, w ô, ô, dans botte, fort; tôt. 23 j) 77 p. 24 r P P g'rec> r frisé. 25 rh r français, plus fortement articulé. 26 s a s, dans soie, toujours dur. 27 ç ch dans chien. 28 t T t. 29 /// G th anglais dans thumb. 30 ts ts, z ou rr italien dans 2?o, pozzo. 31 /p fcA, cA anglais dans church. 32 cm ou ou. 33 M M. 34 v £ t;. 35 ^ " £ *. SONS DOUTEUX ou LOCAUX. 36 gh y y dans yauo;; albanais-italien, ex. : poughdre. 37 / "X / française. 38 M X ch allemand dans radie; albanais-italien. 1. A devant t, dans la prononciation, qui passe pour un provincialisme, du Péloponèse et de quelques îles. Au reste les sons », ç, {ç, dj, ts, sont très-communs dans le pat 1er des Grecs, p. ex. : waviot, faia, etc. 2. Pour prévenir toute incertitude de la prononciation, je me suis décidé à marquer n gutturale par un signe particulier. — I?'.) REMARQUES SUR LA PRONONCIATION. II. Voyelles. — Elles sont longues, brèves ou d'une durée moyenne (8) : e et à ont en outre le son ouvert ou fermé. Afin de diminuer l'incertitude de la prononciation, nous avons noté, dans les syllabes qui portent l'accent du mot, ces divers degrés de la durée par les accents grave ('), aigu (') e1 circonflexe ('), p. e. : hàp (a très-bref), ouvrir, pr. happe; bdr (a très-long), herbe, pr. barre; mdrh (a intermédiaire), prendre, comme dans mar- cher. En l'absence de caractères particuliers, è et à représenteront toujours le son ouvert de ces lettres, qu'il soit long ou bref, comme dans sème, mer; coq. fort ; c'sera pour e bref dans été; é pour é long dan- vélin. Ex. : â plyàk, vieillard, pr. pliaque. à grâtœ, les femmes. i kyèn, chien, pr. quiènne. S merh, prends, pr. mère. ë (c) vête, aller pr. vété. ë verni, nous allons. or dhélypœrœ, renard. oc boêra, je fis. i lin, mon (ime, ma). i bir, fils. o (b) çok, compagnon, pr. choque, o thôtœ, il dit. môs, ne pas, pr. maus-sade. o çôh, voir, pr. chauh. <" poi'is, puits, pr. pousse. ou boûrhœ, mari. H mbùlh, fermer. a pûlh, forêt. CE, qui bref, représente exactement le son de e dans le, que (thœlhcênzœ t pr. theuleunzeu, bartavelle), et long, celui d'ew dans peur [cêçtœ, pr. eùchteu, il est), a quelquefois, dans ce dernier cas et selon la prononciation de certaines contrées, un son emphatique, qui le rapproche d'ai dans chair, p. e. : béera, pr. pr< sque baira, je fis; c'est le \ de Hahn. Cette voyelle, non accen- tuée, esl souvent élidée dans le corps des mots, et plus fréquem- ment à la fin, dans les inflexions grammaticales surtout : kyô, kçtoû el kçoû, pour kœyô, kœçtoû; dit', ditam1 = dltœ, dîtœnœ, doûkel' = doûketœ, etc., etc. C'est affaire d'euphonie et de prononciation rapide ou posée. Yov. aussi plus loin sous h. III. L'albanais ne parait pas posséder de vraie diphthongue — 180 — car les voyelles, quoique accumulées, conservent leur son distinct, otia, p. ex., forme deux syllabes ou-a : moi'ta, moi. On ne peut non plus donner le nom de diphthongue à la combinaison de la semi- voyelle ou palatale y avec les voyelles, comme dans : ya yàm, je suis. ay vày, pr. vaille, huile. ye yê, tu es. ey préy, pr. preille, par. yœ gôyœ, bouche, pr. gô-ïeu. œy bèey, pr. beuille, je fais. yi yini, vous êtes. iy piy, pr. pille, je bois. yo yô, non. oy rhôy (rliofï), je vis. you y oûve, vous. ouy kouytônem, je pense. ijtt kyûç, comment. uy kûy, celui-ci. Il faut remarquer à ce propos que, dans les verbes, les groupes ai, ûi, bi, qui sont le résultat d'une inflexion, se prononcent en une syllabe, comme s'ils étaient écrits ay, uy, oy, ex. : mbd-ita, je tiens, mbrû-ita, j'ai pétri, psô-i, il apprit, pr. mbaïta, mbruïta, pso-ï. A la fin des monosyllabes kiïy, tîy, piy, etc., y s'entend à peine. On a aussi une grande difficulté à distinguer i de y, entre deux voyelles, et on hésite s'il faut écrire didlyœ, midlytœ, ou dydlyœ, mydlytœ, etc. Y s'ajoute à la plupart des consonnes qui, même alors (comme en français i dans vieux, mieux, etc.), ne forment qu'une syllabe avec la voyelle suivante : ryèrhœ, belle-mère, myèrhœ, malheu- reux, etc. IV. Consonnes. — Elles ne sont jamais muettes, et ont un son invariable, ky excepté. G reste toujours dur : gétjœ, pr. guéguen, guégue. — Le son de y grec (qui est, on le sait, à peu près celui du ghaïn arabe), parait n'exister que dans l'albanais-italien, p. e. : pougdre, pr. poughdre, conte, fable. Gy se prononce comme gui dans figuier, ex. : gyd, la chasse, gyéla, je trouvai, gyoûmœ, sommeil, pr. guia, guiéta, guioumeu. // est la h aspirée française, mais articulée plus fortement, comme dans l'anglais home, là où toutefois on la prononce, car à Pœrmét on l'entend à peine; à Fyéri et dans ie nord c'est tout le contraire, et là on ajoute même ce son à des mots comme lidrk, arc (arcus), qui ne devraient pas l'avoir. A l'exemple de — 181 — Kristoforidis , je n'ai pas admis dans l'alphabet le y. grec, dont le son n'existe pas '. // sort à distinguer dos homophones, comme àp donner, et hàp ouvrir, a ou bien, et ftrfje mange. Le rejet définitif de // a amené la contraction do plusieurs mots, où il était suivi de œ, ex. : prèrœ ou préhterœ tablier, lyélœ, de lyéhœtœ léger, vête, de vtftœhe individu, etc. ./ esl fort rare, ex. ; vrâjœtœ dur; il se rencontre surtout dans les mots pris du turc, comme ridjd prière, etc. Quelquefois il représente un ç adouci, comme jijœbànœ pour çkœbbnœ, aigle. A"// rappelle ordinairement, mais avec une articulation bien plus marquée, la prononciation du k grec devant ai, s, r, u, ox. : xupioç, xévrpov, mais assez souvent, quoique facultativement, il me semble.il se rapproche du son de tch adouci (ci italien, c serbe ei polonais); ainsi kyènhy, agneau, se prononce presque comme tchèntch, et kyarœ, qui a pleure, ciare en italien. Lh et ///. — L française parait ne pas exister en albanais 2, des deux sons qui y correspondent, /// et ly, l'un, lh, est beaucoup plus dur, et l'autre, ly, plus doux; lh ou / gutturo-palatale, se prononce en portant la langue vers la racine dos dents supé- rieures avec un gonflement du gosier; ly, en l'abaissant sur les dents inférieures; elles sont représentées en polonais et en russe par / et li: ly équivaut aussi à l'italien gV et se rapproche de li dans lion, ex. : ûlh étoile ; myalytœ miel, kdly cheval, qui se transcriraient en italien mjagl'te, cagT. — L'y contenu dans ly subsiste quelquefois seul, ainsi il y on a qui disent fyéta au lieu de flyéta, je dormis, etc. iVne se rencontre que devant g et /., et a le son gutturo-nasal 1. Au moins en Epire, Camarda l'admet sous ses deux formes, dure et molle (ex. x*?i;, x*î?)j tandis qu'il rejette //. 11 faut convenu' que L'aspiration, quand elle est très-forte, se rapproche de la gutturale, et pour mon compte j'ai été plus d'une fois dans le doute. 2. Cependant j'avoue que ma certitude à cet égard n'est pas absolue. Quand on me dictait, il me fallait souvent demander quelle était la qualité de 17 entendue (de même pour r et rh), tandis que souvent aussi je discernais parfaitement Les sons décrits au texte. Enfin dans le son rendu par ly, on dirait parfois qu'il y aurait a distinguer une / molle et une l suivie d'un i. comme dans Lièvre (que les Champenois prononcent yeuvre). C'est ce qu'in- dique aussi la forme fijéla, je dormis, pour flyéla, où la semi-voyelle seule conservée. — 182 — du y grec en pareille circonstance, ex. : âyxaXvi, à peu près comme en français dans congre, sanglier, ex. : kcêiigœ chanson, pr. keung-gueu. Au commencement des mots et après l'augment du passif, n et ;/ conservent leur son naturel : ngd de, ngàp rassasier, oungop il se rassasia, pr. n-ga, n-goppe, ou-n-goppe. JV est le n espagnol (ex. : doua), équivalant au français gn dans vigne ex. : etnje viens, ùœ un, pron. vigne, gneu dans har- gneux. /{ est vibrant et prononcé avec la pointe de la langue, comme en grec. l\h est le r français, mais plus fortement articulé; à Pœrmét il est à peine sensihle pour l'oreille non exercée, ex. : drœ noyer, drhœ champ, rouan garder, rhoûan raser. .S reste toujours dur, ex. : sàs achever, ces acheter, pr. sôsse, chésse. Ç a reçu arbitrairement la valeur de ch français, ex. : çkyip^ albanais, ndriiçk, rouiller, pr. chkipe, ndruchke. V. Groupes de consonnes1. — Initiales : dzbr, mbr, ndr, ngr, fr, vr, pr, çkr, çtr, prh (pœrh), thrh (thœrh), nd, ng, ngy, mb, ndz, dzb, dzbly, ps, mps, ft, fç, pç, çp, tçk, gdh, ngclh, ply, plh (peelb), ps, kly. klb (kœlh), kth (kœth). Finales : rk, rth, lhk, ps, nt, çk, et2. Le caprice individuel supprime ou ajoute souvent quelques- unes de ces lettres, et Ton dit aussi bien zb, m et n quedzb, mb et nd, ex. : dzbrés et zbrés descendre, tnbœ et mœ dans, ndœnœ et nœnœ sons, ngd et gd de, ç et le. J'ai même entendu, quoique plus rarement, mbrdenda et ndigyàn (aussi ngyàn), pour brténda, digifoh. Voy. §109. . 1. Chaque peuple affectionne certains sons, en outre il assigne à ceux-là ou a d'autres des places particulières dans les mots, et enfin il les rapproche ou les accumule en groupes qui, pour un étranger, sont aussi peu harmo- nieux qu'ils deviennent difficiles à prononcer. Ainsi les Allemands, à qui le* langues slaves paraissent dures, ont des mots comme Artzt, Pfropf, Pfretschner (nom propre), qui ne peuvent charmer qu'une oreille tudesque. Voila pourquoi j'ai rassemblé ici les groupes d'articulations qui plaisent aux Albanais. 2. lit, £, ne se trouve que dans des mots pris du grec. — 183 — VI. Division îles consonnes. a \ muettes : gutturales : k, ky. g, gy (gh, kh). dentales : <1, dû, t, th. labi.tb'- : b, p, v, f, m. /m palatales : y, j, C, tç. c) nasales : n, û, fi. i) sifflantes : s, tS, Z. e) liquides : lh, ly (1?), r, rh. / ) aspirée : h. ftm. — Ky, dans sa seconde prononciation de tch adouci ribe), pourrait être rangé parmi les palatales. MI. Élision, — Épenthèse. — Contraction. — Incorporation. Apophonie. — Permutation euphonique des consonnes. 1. Les voyelles i, ou, a, ija de l'aspect déterminé des noms s'élident dans la prononciation, devant le prépositif i, e, ex. : tliiilif = diàlyi, i nitith, le grand garçon, tçoûp* = tçoûpa, e mddhe, ande fille, nous' — noûsija c boûkourœ, la belle fiancée. .1 et œ initiales s'élident quelquefois dans les pronoms Qldb, ahi, atô, et dans œçtœ, est, ex. : me 'ta, avec eux, hoû 'çtœ? où est-il? On dit toujours, et il faut écrire, m'i, nie, pour mo'j i, nncè e, dans 1rs comparatifs (41); ta>, que, perd aussi sa voyelle devant les pronoms i, ou; il en est quelquefois de même, devant diverses voyelles, de tœ, prépositif et pronom, de mœ, pronom, et de nœ, un. On dit par exception s' (sœ) Cèmœsœ, datif do e'mœ ou cèmœ, mère, zde n (ndœ) gàyœ, mentionner, mb'-af-dn' = mbœaldb .oy.-v. — 100 — nence, ve-t, et plus rarement mais à volonté, après une consonne, dét. et, ex. : moûayvet et moûayet, kyénœvet et kyènet. De même pour le locatif, caractérisé partout par t, et l'ablatif pluriel, caractérisé par ç *; quant à la désinence et du sing., voy. ci-dessus, §9. Pluriel des noms. — Le pluriel des noms offre plusieurs singu- larités. 1° Tantôt il est semblable au singulier, tantôt il a une dési- nence particulière; 2° Cette désinence est généralement la même (à) pour le masculin et le féminin, au moins dans les noms finissant par une consonne ou par œ; 3° Dans les deux genres elle est parfois renforcée par le suffixe secondaire, r ou œr (13; 19); 4° Excepté dans des cas assez rares, la forme du pluriel ne peut être déduite du singulier. Ces exceptions sont : Noms fém. en î, pi. î. — masc. — «ira, — ■ e, ex. : gœzim-e. — — — Ut, — y, je, ex. : ûlh, p. ûy, ûye. — — — dr, târ, — œ. — — — ois, — i ou a. lre déclinaison. XL Elle comprend tous les féminins et un petit nombre de masculins; le thème est toujours terminé par une voyelle. A. Noms féminins. XII. Noms en œ, remplacé par a au nomin. déterminé : bhjétœ abeille, blyéta l'abeille. 1. Rossi, ç et ci. 191 — ASPECT INDÉTERMINÉ. ASPECT DETERMINE. Singulier : N. blyétœ, abeille. V. o blyétœ, ô abeille. G. Ab. blyét-e, d'abeille. D. blyét-e, à (une; abeille. A.C. blyétœ, abeille. Loc. (remplacé par l'accus.) blyét-a, l'abeille, o blyéta (ime), ù (mon) abeille. blyétœ-sœ a), de l'abeille. blyétœ-sœ, à l'abeille. blyétœ-nœ, l'abeille. ndœ,mbi, mblyétœ-t, dans, sur, l'abeille. N. blyétœ, abeilles. V. o blyétœ, ù abeilles. G. blyetœ-ve, d'abeilles. D. blyétœ-vejà (des) abeil- " les. A. blyétœ, abeilles. Ab. blyétœ-ç, d'abeilles. Loc. (remplacé par l'accusatif) Pluriel : blyétœ-tœ, les abeilles, o blyétœ-t'(e mi),ô mes abeilles. blyétœ-vet, des abeilles. blyétœ-vet, aux abeilles. blyétœ-tœ, les abeilles, bbyétœ-ç, des abeilles. a) abl. gu. préy blyétet. XIII. Le pluriel a deux autres formes : 1° \'œ final est cliangé en a, ex. : màtrœ-a, sœur; pi. ind. mblra, màlru-ve; pi. dét. mbtra- tœ, màtra-vet, abl. môtra-ç. — Cette forme est au moins aussi commune que la première, mais l'usage seul peut enseigner celle que prend chaque substantif; 2° la syllabe ra est ajoutée au radical: oMhce-a, route; pi. ind. oûdhœ-ra, oûdhœra-ve ; pi. dét. oûdhœra-tœ, oûdhœra-vet, abl. oûdhœra-ç. Ce pluriel est plus rare, on ne le rencontre guère que dans : Poûnœ-a (chose, travail), Gyélhœ (mets, aliment), Kârtœ (papier, lettre), Érœ (vent, air), Kôhœ (temps), Voy. aussi S 19. pi. poûnœra-tœ et poùna-tœ. — gyélhœra. — kârtœra. — érœra. — kùhœra, et quelques autres. XIV. Noms en « : les paroxytons changent cette voyelle en ija — 192 — 14), au nom dét. : noûse, fiancée, noûs-ya *, la fiancée; les oxytons intercalent un y entre la finale et la désinence : vé œuf, ve'-y-a, l'œuf; Fatuné, n. pr., Falimê-y-a. Singulier : INDÉT. DÉT. INDÉT. DÉT. N. noûse, noûs-ya. vé (vé), vé-ya. G. noûse-ye, noûse-sœ. vé-ye, vé-sœ. Ac. noûse, noûse-nœ. vé, vé-nœ. Loc. noûse-t a) Pluriel : vé-t b) N. Ac. noûse, noûse-tœ. vé, vé-tœ. G. noûse-ve, noûse-vet. vé-ve, vé-vet. Ab. noûse-c. noûse-ç. vé-ç, vé-ç. a) ndœ fdkye-t, sur la face; b) ndœ ré-t, dans le nuage, Kr. XV. Noms eni. Ils sont tous oxytons; Fade l'asp. dét. s'ajoute immédiatement au radical : dhi, chèvre, dhi-a, la chèvre. Singulier : Pluriel : N. dhi, dhi-a. dhi, dhi-tœ. G. dhi-e. dhi-sœ. dhi-ve, dhi-vet. Ac. dhi, dhi-nœ. dhi, dhi-tœ. Loc. dhi-t. Ah. dhi-ç, dhi-c. Les noms, pour la plupart abstraits, en î (100) suivent ce paradigme, ex. : boukourî-a, la beauté, g. bouhourî-sœ, ac. boukourt-nœ. XVI. Quelques noms en a et en o se déclinent comme vé-ya, p. ex. : gyd-y-a, la chasse, loûro-y-a, la tourterelle. Singulier : INDÉT. DÉT. INDÉT. DÉT. N. gyâ, gyâ-ya. toûro, toûro-}*a. G. gyâ-e, gyâ-sœ. tourô-e, toûro-sœ. Ac. gyâ> gyâ-nœ, toûro, toûro-nœ 1. Un i s'entend faiblement avant la désinence ya, et il se peut que j'aie écrit quelquefois, p. ex. : noàsiya, comme aussi vdèkye-vdékya, et vdêkiye- vdékiya, la mort, etc. — 193 — Pluriel : toûro-tœ, toûro-ve-t, les tourterelles, etc. De même gycë-ya (on «lit aussi gycë-ri, masc), chose, g. ind. gyœye, pi. gydk-lœ, yroûa, femme, qui a le pluriel anomal ou con- tracté : Indet. Sing, N. Ac. groûa, g. groû-e; pi. grâ, grave. Dét. — N. groûa-ya, g. groûa-sœ, ac. groûa-nœ. — PI. N. Ac. grâ-tœ, pi. grâ-vet. B. — Noms masculins. XVII. Ils sont en petit nombre, presque tous d'origine étran- gère, grecque ou latine; terminés en o (ô) non accentué, ils l'al- longent, au nom. dét. en oua : Tôsko, n. pr., dét. n. Tôskoua, g. Tôsko-sœ, ac. Tôsko-nœ. De même MùsLo-Mùshoua, n. pr.,«ôfo (vûto;), le vent du sud, nùtoun, etc. Il y en a aussi un ou deux qui suivent la déclinaison féminine en n'-a, comme gégœ, dét. gc'ga, le Guégue, pi. géga-tœ] dtoe-a, Kr. (el ntii'-i), père, pi. ritœre, dét. dtwri-lœ. 2e Déclinaison. Elle ne renferme que des noms masculins, en y comprenant ceux qui ont pu être réputés neutres (23); le pluriel offre beau- coup de diversités ou d'anomalies. XYIII. Noms terminés par une consonne autre que /.■ ou //, ex. : kyèn, chien, kyèn-i, le chien. Singulier : Pluriel : INDÉT. DÉT. INDÉT. DÉT. N. A. kyèn, kyèn-tœ. G. kvèn-œ-ve, kyèn-œ-vet , kyènet. Ab. kyèn-ç, kyén-ç. 1 :; N. kyèn , kyèn-i. G. kyèn-i, kyèn-it. Ac. kyèn, kyèn-i*- nœ (kyênœ). kvèn-t. — 194 — Hem. 1. — Les noms qui finissent entk,p,s, t , adoucissentjces lettres, probablement non radicales (§7, vn),en dh, b,z, d; ex.: Gàrth-gârdhi (haie), lyls-lyizi (arbre, chêne). Kôrp-kôrbi (corbeau), vcent-vcêndi (lieu, etc.). 2. — L'accus. sing., après les liquides et les dentales, a aussi les formes trim-nœ (de trnn. pallicare) et kyénœ; ex. :vœnt, dét. roéndi, lieu, ace. vcènd-i-nœ et vcènd-œ; mbrét-i, roi, ace. mbrét-i-nœ, mbrét-nœ et mbrê-nœ\ i //-n et si-nu. œil, etc. (23) : 3° Noms à double forme, comme ôuyœtœ e1 owj/ï, l'eau (24) ; 4° Irrégularité du pluriel, soit quant à la désinence, soil quant à la voyelle ou aux voyelles du radical; on n'en citera que quelques exemples, en renvoyant pour le reste au lexique. Les de Ilalm sont assez complètes, mais elles contiennent beau- coup de mots, dont la forme a été plus haut considérée comme dière; tels sont les pluriel-, en œra et œre l 13 el 19). Pluriel : Ânœ, vase, ï\l Groua-ya, femme, grâ. Hoû-r-i, pal, pieu, hoûn. Kâ-ou, bœuf, kyé. Kâlyœ-i, cheval, koûay. Lyœrnœ-i, aire à battre, lyœmœfï. Lyoûmœ-i, fleuve, lyomnœn et lyoïi- mœra. Nâtoe-a, nuit, nétœ, net. Neri-ou, homme, nérœz-i-tœ, gen.-z- vet. Pé-r-i, fil, péiï-tce. Péçk-ou, poisson, piçk}r-tœ , péçkye, Kr. Çi-ou, cî-ri, pluie, cira. Çkœmb-i, rocher, çkœmbœn ,-iù, et çkœmbe, reg. ! Thés-i, sac, thâsœ, thasœre. Véçtœ-i (vœréçtœ, Kr.), vigne (plantation), vréçta. Vœlhâ-i, frère, vœlhézœr-i-tœ, gén. -r-vet. Âtœ-i et âtœ-a, père, gén. dét. âtit, pi. âtœre, fait au gén. s. ind. et après un pronom possessif : tut-e't, à ton père. III. — DE L'ARTICLE INDÉFINI, DE L'ARTICLE PRÉPOSITIF ET DU CONJONCTIF. XXVIII. Le numératif indéclinable nœ, un, une, s'emploie comme l'article indéfini français et pour les deux genres ; nœ boûrhœ, un homme, nœ groûa, une femme ; le mot tsd (g. disa) y correspond au pluriel; tsà nèrœz, quelques, des, hommes. XXIX. Le mot que nous appellerons article prépositif, diffère de l'article défini du français et des autres langues en ce que, à très- peu d'exceptions près, il ne s'ajoute point aux substantifs, dont l'aspect déterminé exprime la signification inhérente h l'article défini. En outre il se lie également avec les deux aspects des mots — 201 — qu'il parait avoir pour véritable office d'accompagner ou de spé- cifier. Il en résulte qu'en français tantôt il doit se rendre par l'article défini, et tantôt il ne peut être traduit. XXX. Ce mot n'est autre qu'un pronom démonstratif, celui que nous avons qualifié d'attributif (59). En voici le paradigme : MASCULIN. FÉMININ. NEUTRE. Singulier, N. i, e, tœ. G. D. tœ, sœ a) pour tous les genres. . Ac. tœ, — — Pluriel pour tous les cas et genres L) tœ. in Sœ, qui parait dans les pronoms féminins s'ime, n'aie, etc., s'emploie aussi au masc. ou au neutre : sœ bdçkou, ensemble, sœ piri, à force de boire. b) Kr., abl. sœ. XXXI. Quelques noms de parente' sont les seuls substantifs pro- prement dits, qu'on rencontre précédés du prépositif; ils sont alors à l'aspect déterminé (130, 2°) *; ex. : Singulier : MASCULIN. FÉMININ. N. i çokyi, l'époux (18). e çôkya, l'épouse (14). G. D. tœ çôkyit. tœ çôkyesœ. Ac. tœ çôkyinœ. tœ çôkyenœ. Pluriel : N. Ac. tœ biytœ, les fils. tœ çôkyetœ, les épouses 2. G. C. tœ biyvet. tœ çùkyevet. De même: i âli Cyâti), le père, eèma ou <èma, la mère, i biri, le fils, e bina, la fille, i vœlhdi, le frère, e inotra, la sœur, i oûngyi, 1. Parce qu'ils indiquent une corrélation, un rapport à une personne définie, comme du fils au père, de l'épouse à l'époux, etc. 2. P. ex. : de Salomon, lequel k'icle ndœ rtcrpi tœ li çoûmœ bhja mbœrè- tœriç. Kr. — '202 — l'oncle, e èmta. la tante, inipi, le neveu, i dhcèndœri, le gendre, i koundti, le beau-frère, i kouçouriri, le cousin, et peut-être quelques autres; mais il y a plusieurs même de ces mots qu'on rencontre dépourvus d'article. — / zàti, le maître, e zona, la maîtresse, sont proprement des adjectifs. XXXII. Le prépositif précède nécessairement : 1° L'adjectif, qualificatif et numéral, à savoir : a) employé attributivement, ex. œrtœ i mirœ, il est bon; b) emplo}ré substan- tivement, ce qui s'applique aux participes : nœ i sœmoûrœ, un malade (42), i psoûari, l'homme instruit, e mira, le bienfait, [ditœ] c nésœrmya, le (jour du) lendemain ; c) précédant, au positif et au superlatif, et alors il est déterminé, le nom : emddhya, m'c mddhya, çtœpî, la grande, la plus grande, maison ; d) suivant un nom indéterminé : nœ ctœpî e face, tœ) mddhe, une grande maison. 2° Quelques adjectifs pronominaux ou indéfinis, comme i tœrœ, tout entier, i tilhœ, tel, etc. Voy. § 61. 3° Les noms des jours et de certaines fêtes : e merkoûrœ- a, mercredi, e krœmte-ya, jour de fête. 4° Les numératifs cardinaux, mis isolément : tœ dûa, les deux, toutes deux, ou précédant un substantif déterminé : tœkdtœr déçtœ, les quatre béliers. 5° Les noms abstraits, dérivés des adjectifs: tœ koûkyetœ, la rougeur, tœ çoûmœtœ, la quantité (42). 6° Les noms verbaux tirés des participes : tœmoûndourœ, action de vaincre, victoire, det. tœ moûndouritœ, la victoire, tœ fdlya-tœ, saluts, compliments; hœ tœ. çtutourœ, une poussée, un choc, tœ çiûtouritœ, l'action de pousser, le choc. XXXIII. Quand un substantif (nom possédé) en régit un autre (nom possesseur), celui-ci est au génitif et vient touj ours le der- nier. Si le premier nom est indéterminé et le possesseur déter- miné, ils sont liés par le prépositif, qui s'accorde avec le nom recteur et non avec le régi, ce qu'il faut bien observer, p. e. nœ ve e (ace. tœ) pôulgœsœ, un œuf de la poule. Ici le prépositif (bien qu'il ne se traduise pas en français) est en réalité le pronom attri- butif, l'exemple cité équivalant à « un œuf {celui) de la poule ». Ce cas est le même que celui de l'adjectif au § 32, d. Il en est de même quand le nom régi est remplacé par le géni- — 203 — tit'ilu pronom de la 3e personne, comme: ndœ ' vcént la' tiy, tœ tày, tœ tûre, à la place (celle) de lui, (celle) d'elle, (celle) d'eux, c'est-à-dire, à sa, à leur, place. XXXIV. Si. à l'inverse, le nom recteur ou le nom qui précède l'adjectif, sonl à l'asp.dét., alors ils sont liés l'un et l'autre à 1 sur c implément par un autre petit mot, que j'appellerai, faute de mieux, le coujonctif, et dont le nominatif d'ailleurs est identique à celui du prépositif. MASCULIN FÉMININ. Singulier y. i, e. Ci. D. manque. Ac. e. Pluriel N. Àc. e. XXXV. Enfin si les deux noms sont indéterminés, tout signe de liaison disparaît, p. e, ncé vé, tsâ vé, poûlye, un œuf, des œufs, di1 poule ; figoûre nèrœziç, é çtézœç, Kr, des figures d'hommes et d'animaux. Ici le nom au génitif ou ablatif, équivaut à un adjectif, vov. 113,6°. XXXVI. Pour plus de clarté il est nécessaire de donner ici un mple des deux principales constructions du substantif, on trouvera plus loin ce qui concerne l'adjectif et le pronom. 1" Nom dét., en régissant un autr ■ é ; nom dét. Singulier : N. briri - i lyopœsœ (kâout), la corne de la vache (du bœuf). > s -2 ( ti'ine) J'ai dit en moi-même. (tcênde) Tu as dit en toi-même, (e tiy, e sày) II, elle, a dit en soi-même, (tône) Nous dîmes en nous-mêmes, (toûay) Vous dites en vous-mêmes, (e tûre) Ils, elles, dirent en eux-, elles- mêmes. A la 3e personne, il est rare que l'adjectif possessif soit omis : Rœféou véten' e tiy, Il se fit connaître, lit. révéla sa personne. Si érdhi nœ vétœhe tœsây, Lorsqu'elle revint à elle-même, reprit ses sens Nœ çok (ace.) si véten' e tûre, Un compagnon pareil à eux. Oûngyi vétœhenœ, Il s'inclina, salua. Voy. § 135. Quoique cette locution se dise surtout pour l'accusatif, on la rencontre aussi au génitif : evouri tœ dûtœnœ pas véftiyes'tiy, il le 1. Comme l'anglais sdf. dans your otcnself. — 216 — mit au premier rang après lui-même; thôçin vétœhesœ, ils se disaient à eux-mêmes. Vête, à Pœrmét, peut être remplacé par vétœ, individu : ainsi on dit me vétevU e tiy et me vétœ tœ tiy, en lui-même. Ce mot ren- force parfois le précédent : vetœvélœhe. II. — Vétœ, individu, personne, ajouté aux pronoms person- nels, répond à même : Oûnœ vétœ, moi-même. Ti vétœ, toi-même. Au vétœ, lui-même. Avô veto1, elle-même. Nâ vétœ, nous-mêmes. Yoû vétœ, vous-mêmes. Atà vétœ, eux-mêmes. Àtô vétœ, elles-mêmes. On dit aussi sans pronom, p. e. to tœ vête vétœ, j 'irai moi- même. 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. S. 9. 10. 11. 12. 13. 14. 15. 16. 17. 18. 19. 20. 21. Nom. mon ma mes, pi. m mes, pi. f. ton ta tes, pi. m. tes, pi. f. notre, m. notre, f. nos, pi. m nos, pi. f.' votre, in. votre, f. vos, m. f. son sa ses son sa ses LV. — Adjectifs G en. im ime e mi e mia ût (yût) yôte e toû e toûa ûnœ yùnœ yânœ tôna yoûay yoûay toûay i tiy (i tiy a) e tiy etiy i sây (i sây e sây e sâv possessifs. Dat. a) tim sime, time mi mia tût (tât) sâte (sât) toû toûa tœnœ tœnœ tânœ tôna toûay toûay toûay tiy ' tiy tiy sây sây sâv Accus. tim. time. e mi. e mia. toént. toénde. e toû. e toûa. tùnœ. tùne. tânœ. tôna. toûay. toûay. toûay . e ti/. e tiy. e tiy. e sây. e sây. e sâv. 22. leur, m. i tûre tûre e tûre. 23. leur, f. e tûre tûre I .re. 24. leurs, m. f. '- tûre tûre I ire. Rem. 1. Le pronom de la 3e personne, qu'il soit ou nonr chi iillius, suusj, est composé du pronom attribut: " tdeti - mots : ti'j, masc, sdy, fem., et Xi'.re, m. f. pi., qui, joints à des radicaux particuliers, serrent aussi à former le génitif des \ . - nomsdémonstrat ifs : \ ez plus bas. Ainsi les combinaisons i tiy. . -ont en réalité des périphrases signifiant celui de lui, celle de lui, etc. Dans ces combinaisons, \'e de l'accusatif est remplacé par tœ lorsque le nom est indéterminé. Yoy. § 35. 2 Les n" :? 10 à : - . : sont en rapport respectivement avec un sujet masculin et avec un sujet féminin: les indications de genre signifient que l'adjectif se joint à un objet masculin ou féminin. 3. Les d 2A nt aussi le sens réfléchi, ainsi dû motrœn' e liy veut dire aussi bien (comme en français', il aime sa pro] i sœur, que celle d'un autre homme désigné. 4. Ces mots offrent d'assez grandes diversités locales. A '_.•"• d 'lit. n° 11, tûnœ pour tœnœ, au dat., et fœ*«pour tùnœ, ace: n° 12, sdnœ pour/oé/} gyithœ, sing. indécL). Masculin. Féminin. Ptur. N. Ac. Tœ gyithœ, tous, tœ gyitha, toutes ; toutes choses. G. D. Tœ gyithœve, tœ gyithave. Abl to> gyithaç, Kr. 2. Çoûmœ, beaucoup de, pcikœ, peu de, sont ordinairement in- variables (voy. plus haut) ; cependant on les rencontre aussi sous la forme d'un adjectif ordinaire. — 224 — Sing. I çoûmi, m. celui, celle qui est en plus E çoûma, f. grand nombre. Plur. Tœ çoûmœtœ, la plupart (plerique). Tœ çoûmœvet. Ex. : Mœ lœ çoûmœnœ piésœnœ, Kr., la plus grande portion ; tœ çoûmœtœ ivrdve me goûrœ, ch., la plupart tu les tuas à coups de pierres. 3. Sing. I pâki, e pâka, celui, celle, qui est en petit Plur. Tœ pâkœtœ. nombre. Ex. : Ndœr mést tœ kœlûre tœ pâhœve, Kr., au milieu de ces (hom- mes) peu nombreux. 4. Tsd, gén. tsdve, quelques. Au dat. tsdve-tsdve, aux uns-aux autres. 5. Sing. i toérœ, m. e tœrœ, f. tout entier, tout, toute. Plur. tœ tœrœ, tœ tœra. G. I tilhœ-i, e tilhœ-a, pi. tœ tilhœ, tœ tillia, tel. Rem. — Krist. a aussi les dérivés i atilhœ, i kœtilhœ ainsi que (le gén. ou abl. plur. f. tœtilhaç.) (58, Rem. 3), indiquant un objet plus éloigné ou plus rapproché de la personne qui parle. 7. T)'étœrœ ou trâtœrœ, autre, pi. tœ tyérœ. Masculin. Singulier. Féminin. Indc't. Dét. tyétœrœ, autre, tyétœra, l'autre. N. Tyétœrœ, autre, tyétœri, l'autre, tyétœrœ, tyétœra. G. D. Tyétœr-i, tyétœrit, tyétœr-e, tyétœr- (œ)sœ. Ac. Tyétœrœ, tyétœrinœ, t}-étœrœ, tyétœr- (œ)nœ Pluriel. N. A. Tœ tyérœ, tœ tyérœtœ, tœ tyéra, tœ tyé- ratœ. G. D. Tœ tyérœve, tœ tyérœvet, tœ tyérave, tœ tyé- ra vet. 00 ! On décline de même, au déterminé, une autre forme dece mot ydtœri, m. ydtœra, f. (Srepoç) l'un-1'autre. \ II. — DU VERBE. LXI\ . — Le verbe albanais a deux formes; on voix, l'active et la passive. La voix passive ne possède que dans deux temps, le présent et 1 imparfait, des désinences qui lui soient propres. Elle s'emploie dans plusieurs sens, notamment le réfléchi, ex. : mbdhem^e suis tenu et je me tiens, de l'actif mbdn, tenir; martôn, je marie, marténem, je me marie. LXV. — Modes. Il y a cinq modes : indicatif, subjonctif, op- tatif, impératif et participe. I. Le subjonctif, toujours précédé de la particule tœ, n'a, les auxiliaires exceptés, de désinence particulière que pour les 2e et 3e personnes du singulier du présent de l'actif, et la2epersonne au passif ; dans le reste de ce temps et dans les autres, il est rem- placé par les formes de l'indicatif. voix. 2. Le participe a. le sens du passé, il est le même pour les deux Uni à des prépositions ou à une particule, et précédé ou non de l'article (§ 143), il donne naissance à des combinaisons qui tiennent lieu, dans une certaine mesure, de l'infinitif et du géron- dif, modes qui n'existent pas en albanais. Du participe, on tire aussi le nom verbal. 3. Le conditionnel français est remplacé par l'imparfait du sub- jonctif, précédé de té, particule caractéristique du futur (66 3) quelquefois par l'optatif. LX\ I. — Temps. Ils sont simples ou composés ; les com- posés se forment à l'aide du participe de chaque verbe et des temps des auxiliaires kàm, avoir, pour l'actif, et ydm, être, pour le passif. l 15 — 226 — Temps simples. Temps composes. Présent. Parfait. Imparfait. Plus-que-parfait. Aoriste. Futur. Optatif. Futur passé. Impératif. Conditionnel. 1. L'aoriste et l'optatif prennent, au passif, l'augment ou ; c'est ce qui les distingue de l'actif. 2. Il y a un second plus-que-parfait, où l'imparfait de l'auxi- liaire est remplacé par son prétérit. 3. Le futur n'est autre que le présent du subjonctif, précédé delà particule té, altération declô (il veut), 3e personne du singu- lier prés, indicatif du verbe doua, je veux (91). Rem. 1. — H y a des contrées où le futur se forme par la sim- ple addition de clô : do vête, j'irai. Rem. 2. — Dans l'Albanie centrale, un second futur, avec son imparfait répondant à notre conditionnel, est en grand usage ; il est composé de l'auxiliaire kdm et de la forme d'infinitif pœr tœ..., et par exemple kâm pœr tœ lyidhourœ, signifie par conséquent « j'ai à lier, je dois lier » et aussi, je lierai. 4. Temps composés admiratifs. L'imparfait et le prétérit ont une seconde forme, qui se compose, respectivement du présent et de l'imparfait de l'auxiliaire avoir, et du participe apocope, c'est- à-dire privé de son suffixe caractéristique, du verbe conjugué. Le participe vient ici en premier, et ne forme qu'un mot avec l'auxi- liaire. Ces deux temps ont un sens tout à fait spécial, celui de l'ad- miration, de l'étonnement, parfois ironique, d'où la qualification & admiratifs , que nous avons cru pouvoir leur donner d. Le premier inarque un passé dont l'effet dure encore et en réalité le présent, parfois même un futur prochain. Comme ils sont d'un usage plus rare, quoique d'ailleurs très- caractéristique, nous allons exposer ici tout ce que nous avons à en dire ; le lecteur pourra plus tard, et lorsqu'il y aura lieu, se reporter au présent paragraphe. 1. Krist. lés désigne par l'épithète de àîtpG*^o'j«r;Toti inopinés, inattendus. — 227 — Voici, pour exemples de la formation, quelques verbes pris dans les diverses classes: Imparfait. Prétérit. Yâm (être), part. K;'im (avoir), Lvith (lier), Kôrfa (moissonner), Mblelh (semer), Dâly (sortir), Çk rouan (écrire), Lvàù /laver), Vrâs (tuer), Bie (tomber), kycênœ, pâtœ, lyfdhœ, kôrhœ, mbielhœ, dalyœ, çkroûa-rœ, lyâ-rœ, vrâ-rœ, rcênœ, kyûénkam, pâtkam, lyithkam, kôrhkam, mbiellikam, dâlykam, çkroûakam lyâkam, vrâkam, roènkam, kyténkeçe. pâtkeçe. lyithkeçe. kôrhkeçe. mbîelhkeçe. dâlykeçe. çkroûakeçe lyâkeçe. vrâkeçe. l'iénkece. Dans hcèngœrkam (de hâ, manger, pa. ngrœnœ) et peut-être dans d'autri s verbes, le radical parait être celui de l'optatif, hœngœrtça (§ 91). Le passif se forme par l'addition de l'augment ou, ex. : ouhéth- katn} ouhcèngœrkeçe l. LXYII. — VERBES AUXILIAIRES. Kdm, j'ai, yam, je suis. Ils offrent plusieurs anomalies ; entre autres les temps de Idm sont tirés de deux racines différentes : aor. pdt-çœ, opt. pdt-ça, pa. pdtourœ et pdsourœ. Quant à ydm, dont le y initial est précédé d'un k dans plu- sieurs temps (opt. kyôfça, pa. kyœnœ, etc.), il est probable qu'il n'y a là qu'une modification du radical. 1. Vuici quelques exemples : Jn'nj kyoènga (= kyoènœ-ka) rue nûyœ hérœ Ui*i mirœ ngû oûnœ, Pœrm., en voilà un qui vaut mille fois mieux que moi! mbi gyHhœ tœ trœndafityit, roènka (roênœ-ka) vésa si indjia, ch. sur les rameaux du rosier, voici que la rosée est tombée Comme des perles. Avec double auxiliaire : çp'uti un pâsœka kyénourœ çoûmœ i ndérçim sut ndœ siit tœ toù, Ivr., ma vie a été aujourd'hui très-honorée à tes yeux (tu l'as épargnée). — 228 — Indicatif présent. S. (Oiïuœ1), kâm, j'ai. yâm, je suis2 (Ti), ké. yé- (Aii, ayô), kâ. œçtœ. p. (Nâ), kémi. yémi. (Yoû), kini. yfni. (Atâ, atô), kânœ. yânœ. Imparfait. Sing. kiçe, kéçe 3, kiçe, kéçe. kiç, kiçte. , j'avais. yéçe4, j'étais yéçe. iç, içte. Plur. kiçim. kiçit. kicinœ. içim. içit. icinœ. Aoriste. Sing. pâtçœ, j'eus. pâte. pâti. yéçe3, je fus yéçe. kyé. Plur. pâtmœ. pâtœ. pâtnœ. kyémœ. kyétœ. kyénœ. Parfait. S. kâm pâsourœ. , j'ai eu. kâm ky œnœ, j'ai été. ké — - ké — kâ — kâ — p. kémi — kémi — kini — kini — kânœ — kânœ — i. Habituellement ces pronoms sont omis, voy. § 128. 2. Ces deux verbes sont, avec thèm ou thôm, dire, les seuls qui, en dehors de la voix passive, ont un m pour désinence. 3. Zag. sg. Kéçœ, kéçe, kiç et kiçtey, pi. kéçœm, kéçtœ, klçuœ ; lre p., kiçùam, Fy., kiçnœm, Kr. 4. Ire p., yéçœ, Zag., içnam, Fy. 5. Zag. sg. lre p., yéçœ; pi. yéçœm, yéçnce, içnoe» 229 Premier Plus-que-parfait. S. kéçe pâsourœ, j'avais eu. kéçe kyœnœ, j'avais été. kéçe — kéçe — kfç — kîç — P. kirim — kîçim — klçit — kiçit — kiçin' — klçin' — Deuxième Plus-que-parfait . pâtçœ pâsourœ, etc. yéçe kyœnœ, etc. j'avais eu. j'avais été. Subjonctif Présent. S. tœ kèm, que j'aie. tœ yém, que je sois. — kétç. — yétç. — kétœ. — yétœ. P. — kémi. — yémi. — kl ni. — }-ini. — kénœ. — yénoe. Imparfait. tœ kéçe, etc. tœ yéçe, etc. que j'eusse; si j'avais. que je fusse ; si j'étais. Parfait. tœ kèm pâsourœ, etc. tœ yèm kyœnœ, etc. que j'aie eu. que j'aie été. Futur. S. tù tœ kèm, j'aurai. tù tœ yèm, je serai. — kétç. — yétç. — kétœ. • — yétœ. P. — kémi. — yémi. — kini. — yini. — kénœ. — vénœ. — 230 — Futur antérieur tô tœ kèm pâsourœ, etc. tù tœ yèm kyoénœ, etc. j'aurai eu. j'aurai été. Conditionnel présent. tù tœ kéçe, etc. tù tœ yéçe, etc. j'aurais. je serais. Conditionnel passé. tù tœ kéçe pâsourœ, etc. tù tœ kéçe kyœnœ, etc. j'aurais eu. j'aurais été. Optatif. S. pàtça, que j'aie! puisse- kyùfça, que je sois! puissé-je je avoir! a) être! a) pâtç. kyùfç. pâtœ. kyùftœ. P. pâtçim. kyùfçim. pâtçi. kyùfçi. pâtçinœ. kyùfçinœ. a) avec la conjonction nœ, si : si j'ai (aurai) ; si j'avais; si je suis (serai) ; si j'étais. Impératif. S. ki, aie. yé, sois. P. kini, ayez. yini, soyez. Participe. pâsourœ et pâtourœ, eu. kyœnœ (kyénœ, Fy.), été. pâsœ et pâtœ, eu. kyœnourœ, Kr., été. Nom verbal. (pâsœye, Kr. richesse). tœ kyœnourœ, Kr. existence. - 231 - LXVIII. — DÉSINENCES PERSONNELLES. Ces désinences, dont quelques-unes sont très-variables sui- vant les dialectes, sont les mêmes pour tous les verbes réguliers, bien qu'elles ne s'ajoutent pas d'une manière uniforme à la base. Présent de l'Indicatif. Actif. Passif. S. 1 n a) ou la base. 1 e-mj). 2 n — 2 ek), 3 n — 3 e-tceJ P. 1 i-raœ b). 1 e-mi. 2 ni. 2 i '). 3 i-nœ b). 3 e-nœ. Présent du Subjonctif. S. 2 tç, ç c). 2 etc. 3 fïce, i-nœ, œd). Imparfait (Indic). S. 1 ne e). 1 e-çe m). 2 ne. 2 e-çe. 3 te, n-te, tej f). 3 e-y n). P. 1 nim. 1 e-çim. 2 nit. 2 e-çit. 3 ninœ. 3 e-çinœ. Aoriste. S. 1 a; tçœ, çœ g). 2 e. 3 i et ou (§ 72, 1). L'actif, précédé de l'augmento?*0). P. 1 mee; œm. 2 tee ; œt. 3 nœ (ce) h); œn. — 232 — Optatif. S. 1 ça ou tça. 2 c ou tç. 3 tœ. L'actif, précédé de l'augment ou. P. 1 çim ou tçim. 2 ci ou tçi. 3 çinœ ou tçinœ. Impératif. S. 2 la base*)- ou p). P. 2 comme au prés, indic. ou-ni, i q). Participe. ce, rœ (ou-rœ, nœ, mœr). a) Zag. et Kr. y (H., y), ex. : çkby; Rada, in : lyidhin. D'après ce dernier, n serait la désinence primitive de tous les verbes. A Scutari, on dit lyidhi. b) Zag. et H., quelques verbes ont œ-mœ, œ-nœ; Kr. 3e p. pi. yœnœ, nœnœ : lyithnœnœ. c) Fy., aussi eç, (gu., iç). d) i-nœ, quelquefois, par euphonie : lyidh-inœ; dpœ, mdrhœ. e)Zag.,nœ; Fy.,nam (Kr., nem) : hiçnam, lyithnam, bœnam; Alb. it., iya. f) sans suffixe : dily = dély-le, ou avec le suffixe tey, hiçley, mérhtey, bœ-n-tey. — H., pour toutes les personnes : s. yœ, ye, n; p. yœm, yœtœ, yœnœ. g) la désinence tçœ, quoique rare, se rencontre aussi dans des verbes réguliers. h) sur la suppression de n, voy. § 7, II. — œm, œt, œn, à Fy.: çit-œm, etc. i) y s'ajoute quelquefois au radical : çkroûa-y, kyâ-y, j) e, épenthèse caractéristique du passif; sur la consonne de liaison, qui la précède à la 2e conj. et dans plusieurs verbes irré- guliers, voy. § 79, etc. k) ë long, résultat peut-être d'une contraction. 1) ?, Alb. it. ihye. - 23'} - m) Fy. 2e conj. çam : do gœzôhçam, je me réjouirais ; Alb. it. e-ça. n) Fy., eç, • > u'-n bcën, faire. bcera. bcénem. k i-iï fçfn, essuyer. fçiva. IV i h cm. 5 ù-n martôn, marier. martova. martônem. 6 oûa- n çkroùan, écrire. çkrôva. çkroûhem. rouan, garder. ro ûai ta. roûhem. 7 f frûn, souiller. frûita. frûhem a). rûn, entrer. rûra. (manque) b) a) Je suis enflé, je me gonfle. — In çtûii, pousser, çlûra, çluhem. LXXXI. — Comme on l'a vu plus haut (69), la régu- larité absolue et le nombre très-considérable de verbes compris soib le n° 5, ou terminés en à, les désignent immédiatement comme type de la conjugaison. La voyelle finale o s'allonge en oûa au pluriel de l'aoriste dans Les deux voix, à la 3e pers. sing. de l'aor. passif, et au participe. marton, je marie. martônem (martôhem), je me marie. Actif. Indicatif présent. S. martô-il. martô-n. marto-n. P. martô-i-mœ. marto-ni. martô-i-nœ. Passif. martôn-em. marton-ë. martùn-etœ. martôn-emi. martôn-i. martôn-enœ. ■>, Subjonctif présent. pers. tœ marté-n-tç (-ôyç, Kr.). tœ martdn-etçi tœ martô-nœ. — 244 — Imparfait [indic). S. martô-ne. martôn-eçe. marto-iie. martùn-eçe. martù-n-te. martôn-ey, P. martô-nim. martôn-eçim. martô-nit. martôn-eçit. martù-ninœ. martôn-eçinœ. Aoriste. S. martô-v-a. martd-v-e. martô-i. P. martoûa-mœ, -tœ, -nœ. S. martô-f-ça. martô-f-ç. martô-f-tœ. P. martô-f-çimœ. martô-f-çi. marto-f-cinœ. Optatif. oumartova ( - toûaçœ ) . oumartove. oumartoûa. oumartoûa-mœ, -tœ, -nœ. oumartôfça, etc. l'actif, précédé de l'aug- ment ou. Impératif. S. 2e pers. martô. P. 2e pers. raartô-ni. marto-ou. martô-ou-ni. Impératif négatif. mes martô. Participe. martoûa-rœ. mos oumartô, ne te ma- rie pas. Parfait. kàm martoûarœ. yàm martoûarœ. — 245 — Plus-que-parfait. 1 . kéçe martoûarœ. yéçe martoûarœ. 2. pâtçœ martoûarœ. Imparf. et parfait admiratifs. 1 . martoûakam. 2. martoûakeçe. S. tù tœ martùn. — martôntç. — martonœ. P. — martùimœ. — martùni. — martùinœ. Futur. oumartoûakam. tù tœ martônem. — martùnetç. — martùnetœ. — martônemi. — martùni. — martùnenœ. Conditionnel. tù tœ martùiîe, etc. tù tœ martùneçe, etc. Pour les autres temps composés et le gérondif, Voy. le para- digme lyîlh, § 71. LXXXII. — Parmi les verbes en ôrâ, il n'y en a que fort peu de monosyllabiques; la plupart ont deux, plusieurs aussi trois syllabes, exemples : çkùn, passer. rhùn, vivre. psùn (mœsùn), apprendre. çtrùiî, étendre. kalhœzùn, calomnier. nœmœrùiï, compter. digyôn, entendre, dœrgùiï, envoyer, pounùn, travailler, kyertùiî, réprimander, etc. ou(r)dhœrùn, commander, traçigùn, prospérer, etc. LXXXIII. — Voici les autres paradigmes : I. II. III. kyàn, pleurer. gœiïèil, tromper, bœn, faire. Présent. S. kyà-iï. gœnè-n. bœ-fi. — 240 — kyà-n. gœnè-n. bœ-n. kyà-n. gœnè-n. bœ-n . p. kyâ-imœ. gœné-imœ. bœ-imœ kyâ-ni. gœné-ni. bœ-ni. kyâ-inœ. gœiîé-inœ. bœ-inœ. Subjonctif, 2° et 3e pers. sincj. tœ kyâ-n-tç. tœ kyâ-nœ. S. kyâ-fie. kyâ-fïe. kyâ-n-te. P. kyâ-nim. kyâ-ni t. kyâ-ninœ. tœ gœîïé-n-tç. tœ gœiîé-nœ. Imparfait. gœné-ne. gœné-ne. gœné-n-te. gœîïé-nim. gœné-nit. gœné-ninœ. Aoriste. tœ bœ-n-tç. tœ bœ-îïœ. bœ-ne. bœ-ne. bœ-n-te. bœ-nim. bœ-nit. bœ-ninœ. S. kyâ-v-a. gœné-v-a. bœ-r-a. kyâ-v-e. gœné-v-e. bœ-r-e. kyâ-ou. gœilé-ou. bœ-r-i . p. kyâ-mœ. gœnûe-mœ. bœ-mœ kyâ-tœ. gœnûe-tœ. bœ-tœ. kyâ-nœ. gœnne-nœ. bœ-nœ. S. kyâ-f-ça. kyâ-f-ç. kyâ-f-tœ. P. kyâ-f-çim. kyâ-f-çi. kyâ-f-çinœ. S. 2° p. kyâ. kyâ-ni. Optatif. gœné-f-ça, etc. bœ-f-ça, etc. Impératif. gœiïé. c;œné-ni. bœ-n (irrég.). bœ-ni. — 247 — Participe. kyâ-rœ. gœiïûe-rœ. bœ-rœ. IV. V. VI. iV'iù, essuyer. çkroûan, écrire, frùn, souffler. Présent. S. fçl-n. çkroûa-n. frù-n. fçl-n. çkroûa-n. frù-n. f<;"i-n. çkroûa-n. frù-n . P. fçi-mœ. çkroûa-imœ. frû-imœ fçf-ni. çkroûa-ni. frû-ni. fci-nœ. ckroûa-inœ. fn'i-inœ. Subjonctif, 2e et 3e pers. sing. tœ fci-tc. tœ ckroûa-n-tc. tœ frû-n-tc (frûyç, Kr.). tœ fçî-nœ. tœ çkroûa-nœ. tœ fn'i-nœ. Imparfait. S. fçi-ne. çkroûa-ne. frû-ne. fçi-îïe. çkroûa-ne. frû-ne. (W-n-te. çkroùa-n-te. frû-n-te. P. fçi-nim. çkroûa-nim. frû-nim. fçi-nit. ckroûa-nit. frù-nit. fçi-ninœ. çkroûa-n inœ. frû-ni nœ. Aoriste. S. fçi-v-a. çkrô-v-a. frû-it-a. fçi-v-e. rkro-v-e. frû-it-e. fçi-ou. çkrù-i. frû-it-i. P. fçî-mœ. çkroûa-rnœ. frû-it-mœ. fçi-tœ. çkroûa-tœ. frû-it-(t)œ. fci-nœ. rkroûa-nœ. frû-it-nœ. — 248 — Optatif. S. fçi-tça. çkrô-f-ça, etc.] frû-it-ça. fd-tç. frû-it-ç. fçi-tœ. frû-it-(t)œ. P. fçi-tçi m. frû-it-çim. fçi-tçi. frû-it-çi. fci-tcinœ. frû-it-çinœ S. 2e p. fci. fci-ni. Impératif. çkroûa (çkroûay). frû (frûy). ckroûa-ni. frû-ni. Participe i fçi-rœ. çkroûa-rœ. frû-it-ourœ,frû Passif. Présent. Imparf. Aoriste. 3e fers. sing. Impératif I. kyâhem. kyâheçe. oukyâ. kyâhou. II. gœiiénem. gœïïéneçe. ougœnûe. gœnéou. III. boénem. bœneçe. oubœ. bcênou. IV. fçihem. fçiheçe. oufçi. fçihou. V. çkroûhem. çkroûheçe. ouçkroûa. çkrôhou. VI. frûhem. frûheçe. oufrûit. frûyoua). a) §681). LXXXIV. — Observations. I. — lre classe. — La seconde formation de Yaorisle, com- mune, comme d'ordinaire, à l'optatif et au participe, est celle du 6e paradigme, frâita; ex : mhdita, je tins; opt. mbditça; pa. mbâitourœ; aor. passif, 3e pers. sing. oumbdit. Suivent cette conjugaison : Présent. — 249 — Aoriste. Optatif. gyàïï, sembler, gyâva. gyéitça. ndàn, partager, ndâva (ndâita) . ndâfça. lyàfï, laver. lyâva. tçàn, fendre. tçâva. tliàn, sécher. thâya. çàn. railler. ça va. mbàii4), tenir. mbâita. màfi, engraisser, mâita. Participe. gyârœ. ndârœ (ndâi- tourœ). Iydrœ ( lyâi- tourœ). tcârœ. Iyâitça. tcâfça. thâfça(thâitça). thàrœ. çâitça. çârœ. mbâitça. mbâitourœ. mâitca. mâitourœ. a) Au lieu de mbàn, mbàn, on dit aussi, pour les trois personnes du Bing., mbâ. Passif : ndahem, 1} âhem, tbàliem, mbâhem, etc. II. — 2e classe. — Tandis que les verbes oxytons, comme gœnèn, intercalent un u au plur. de l'aoriste actif et à la 3e pers. sing. de l'aoriste passif, les paroxytons, c'est-à-dire ceux qui ont une voyelle (u, i) avant Ye final, la perdent au sing. de l'aoriste et à l'optatif. Exemple : thûen, briser. Opt. tliéfça, etc. Prés. thûen. j \or. s. thé va. Imparf. thûene. . théve. Impér. thûe (thûey). théou. Passif. thiihem. pi. thûemœ Aor. 3e p. s. outhûe. thûetœ. Impér. thûeyou. thûenœ A cette classe appartiennent : kthèn, renvo3;'er. rœfèn, déclarer, raconter, etc. dœftén, montrer. fœyèn, pécher. gœnèiï, tromper. kœmbèn, échanger. pœlykyèn, plaire, agréer. kœtsèn, sauter. v(œ)yèn, valoir, vœrçœlhèn, siffler. 2° ,thûen, a. tliéva, briser, lyûeiï, a. lyéva, oindre. tçkyûen, a. tçkyéva, lacérer, ngyûen, a. ngyéva, teindre. — 250 — 3° ndîen et ndièn, pardonner. zien, bouillir. a. ndieva, p. ndierœ. a. zieva, p. zîerœ. III. — 3° classe. — Le verbe bœn , très-usité, ainsi que son passif bœnem et bœhem, être fait, devenir, est à peu près seul de son espèce ; on y rapporte, à Pœrmét : pœgœn, salir, pass. pœgdk- nem, se salir (des petits enfants), et à Zag. : vrœn (vrœy), troubler. pass. vrœhem; ouvrœ, p.vroérœ. prœiï (prôey), calmer. prœhem, p.prcérœ. brœfï (brœy), ronger. aor. brœva, p.broérœ, bréourœ. Voy. aussi au § 86, hîpœn, etc. IV. — 4e classe. — Au présent, lro et 3e pers. du pluriel, 1'* du radical se contracte avec celui de la désinence : fçîmœ = fçi-imœ. On conjugue sur ce modèle : fçiiï, et fçî, essuyer. tcgrin, dégeler, ndïn et ndî (ndïh), aider. gdhiiï, poindre (du jour), ndzln et ndzî, noircir. çîn, dépiquer le grain, ngrïn, glacer. lyœpin, lécher. Les trois premiers verbes de cette courte liste ont deux formes de présent; la seconde, ex. : fçî, est pour les trois per- sonnes du singulier. On doit encore placer ici : çtrin, déployer, ao. çtrita, pa. çtri- tourœ; pass. çtrihem, s'étendre. V. — 5e classe. — Le radical se contracte au sing. de l'aor., et à l'optat. et à l'impér. passif. Il y a une seconde forme d'aoriste , semblable à celle qu'on trouve dans la lre et la 6e classe ; ex. : roûaita; roûaitça; roûaitourœ , de rouan, garder. Elle s'emploie même au lieu de çkréva : çkroûa'ita, j'écrivis. Le passif, selon qu'il subit ou non la contraction de l'aoriste, prend les suffixes n ou h. A cette classe se rapportent, entre autres : — 251 Aoriste, Participe. Passif. gyôva. gyoûarœ. gyoùhem. pagôva. pagoùarœ. pagonem. tçôva. tçoûarœ. tçônem. rhôva. rhoûarœ. rhoùhem. çkrôva. çkroûarœ. çkroûhem. blyôva. blyoûarœ. blyoùhem. çôva. çoûarœ. çoûhem. krôva. kroûarœ. kroùhem. roùaita. roûaitourœ. roûhem. hoûaita. hoûaitourœ. hoùhem (emprunter). l°gyoûan, chasser. pagoûan, payer. tçoùan, flairer, quêter, tçôva. rhoûan, raser. çkroùan, écrire. blyoûan, moudre. çoùan, éteindre. kroûan, gratter. 2° rouan, garder. hoùan, prêter. VI. — 6e classe. — Les cinq verbes qui la composent ne sont pas sans quelque anomalie : Aoriste. frùfi, souffler. frûita. mbrùfi, pétrir. mbnïita. çtùn, heurter. çtûta, etûra. pçùn, cracher. pçûta. rùn, entrer. rûra. Passif : frûhem, je suis enflé, je me gonfle. Impératif. Participe. frû. fn'iitourœ, frûrœ. mbrû. mbrûitourœ. çtùt. çtûtourœ. peut. pçûtouroo. rûree. rûrœ. VERBES IRRÉGULIERS. LXXXV. — Les anomalies des verbes sont de divers genres et de divers degrés ; elles regardent tantôt le radical ou les dési- nences , tantôt l'un et l'autre ; quelquefois il y a mélange des formes de deux conjugaisons; enfin certains verbes tirent leurs temps de racines différentes. lre SECTION. LXXXVI. — Verbes à double radical. I. — Quelques verbes très-usités, réguliers quant aux dési- nences, et appartenant dans leur ensemble à la lre conjugaison, — 252 — offrent cette particularité d'avoir à plusieurs personnes de diffé- rents temps un double radical, l'un monosyllabique, l'autre formé du premier par l'addition de la syllabe œn, ce qui les rapproche du paradigme bœn, § 83; ce sont : hip et hipœn, monter3), lyip et lyipœiî, mendier, ikœn, partir b). o) Zag. hipiy. — b) ikiy. — c) étsiy. étsœîï, marcher, aller0), tçâpœîi, marcher. Présent. S. hipœn. hipœn. hipœn. P. hipœimœ. hipni. hipœinœ. Subjonctif. ikœiï. ikœn. ikœn. ikimœ. ikni. ikinœ. S. 2e p. tœhipœntç3). 3e p. tœ hipnœ. tœ ikœntç"). tœ iknœ. Aoriste. hip-a, e, i , etc. ik-a, -e, -ou, etc. hiptça. Optatif. iktça b). hipœ. Impératif. ikœ. hipourœ. Participe. ikourœ. hipem. Passif. manque. n) Zag. hipœç, ikœç. 6) Remplacé souvent par çkôfça (de çlcôn) ; de même êtstœ, 3e pers. sing. optatif, seule personne usitée de l'optatif d'étsœn. — Ce temps est inusité dans le verbe Içâpccn. — '253 — Étsœn et tçdpœn se conjuguent comme ikœh; imper. tçàpt va, cours hipœn et lyipœn suivent aussi, même au présent, la lre conj. : li'ip. je monte, etc. II. — Par analogie, on peut placer ici des verbes qui ont pour la plupart un double présent, en in et en it, et qui, par ce der- nier, comme par le reste de leurs temps, appartiennent à la lre conjugaison ; p. e. : Prés, arhiiï, arriver, etc. Imp. arbit. Aor. arhita et arhiva. Pa. arhitourœ. Passif, arhitem, je suis devancé, atteint. De même, gogœçifï et gogœçit (bâiller), drœmiiï (sommeiller), gromœçiiï (roter), porsin et porosït (commander), trcengelhin (résonner), thœthit (mœ — , cela me démange), praçiil (tailler la vigne), çœfiiï (éternuer), oulyœrin (hurler, se lamenter), vœrv'in, vœrvit, aor. vœrvita et vœrvitçœ (lancer). LXXXVII. — Verbes terminés par une s, précédée de a, <>.. I. — Verbes en as. Ils ont cela de commun de changer cette désinence, 1° en et, aux 2e et 3° pers. sing. de l'ind. ; 2° en it, à la 2e pers. plur. du même temps, à l'imparfait et à l'impératif (kàlh excepté). Le sub- jonctif conserve la voyelle radicale a. Voici le paradigme de ces temps , pour les huit verbes de cette catégorie : Ind. S. vràs, je tue. Subj. tœ vràtç, tœ vrâsœ. vrét. Imparf. vritiïe, etc. vrét. 3e p. s. vrite, vrinteb). P. vrâs-imce. Impér. vritc). vrit-nia). Part. vrârœ. vras-ince. o) Fy. vrisni. — b) Triste. — c) Kr. vrâ (mus vrâ, ne tue pas). Le tableau suivant contient les anomalies des autres temps, particulièrement de l'aoriste, qui offre une formation toute parti- — 254 — culière du thème, en mémo temps que, quant aux. désinences, il appartient soit à la l10, soit à la 2e conjugaison. Présent. Aoriste. Impératif. Participe. vrâ-v-a, vrit(vrâ). vrârœ. 3e p.s.vrâou. ngàva. ngi. ngârœ , ngâ - sourœ. çkàva. çkyit. çkârœ. plyâsa. pœlhtsit. plyâsourœ. i- kâlha. kàlh. kâlhtourœ. vràs, tuer. ngàs, toucher. çkàs, glisser. pœlhtsàs, crever. kœlhàs, klkàs, mettre, pla- kâlha. cer. flyàs, parler. fôlya. p(œ)lhàs, mugir. pâlha. kœrtsàs, craquer. kœrtsita. gœlhthàs, crier fort, vagir, gœlhthita. gœlhthit. gœlhthâsourœ . bœrtàs, vociférer, braire, bœrtita. bœrtit. bœrtâsourœ, britourœ. gœrçâs, inviter aux noces, griça. grïç. griçourœ. L'optatif se tire régulièrement du radical de l'aoriste : vrâfça ; ngâfça ; plyâtça; kàlhtça et klhâtça; fôlytça; kœrtsitca. Hoïtmp, perdre, se conjugue au sing., mais au présent seule- ment, sur le modèle de vràs : houmbàs, houmbét, 2(> p. pi. hoûm- pni; pass. hoûmbem; part, hoiunbourœ. folyœ. folytourœ. plhit. pâlhourœ. kœrtsit. krisourœ. Passif : Prés., vritem, je suis tué. ngihem, je suis touché, klhitem, je suis placé, flyitem, je suis calomnié. Aor. 3e p. s, ouvra, on ngâ. oukàlh. oufùly. IL — Verbes en es. 1° La plupart suivent l'analogie des précédents, ex. : thrée (et thœrhés), appeler, crier. Prés. S. thrés. P. thrésimœ. thrét [subj. tœ thrétc], thritni. thrét [subj. tœ thrésœ]. thrésinœ. Imparf. thritne. Imp. thrit et thirhœ. — 255 — Aor. Opt. thrita et thirha. thritça. Pa. tlih'tourœ, thirourœ. De même : Présent. Aoriste. Impératif. Participe. thrés , thœrhés , ap- thrita (thirha). thi'it (thirhœ). thirourœ. peler, dzbrés, descendre, prés, attendre, prés, couper. . Ire. dhyés, C'ieo. pues, interroger. dzbrita. dzbrït. dzbritourœ. prita. prit. pritourœ. préva, 3° pers. prit, pré. prèrœ. préou. cita. cit. çitourœ. dhyéva. dhyèrœ. pûeta. pue t. pûetourœ. La seule anomalie de pues (aussi pues) consiste dans la subs- titution d'un t à l's, dans les occasions où les autres verbes chan- gent leur radical. Passif : pritem, je suis attendu, je suis coupé; çilem et çiliem, je suis vendu; pûetem etpuélem. 2° Trois verbes présentant à peu près les mêmes anomalies, suivent au singulier du présent la lro conjugaison, c'est-à-dire que les trois personnes en sont semblables, comme : S. ndés, j'allume, ndés. ndés. P. ndézimœ. ndisni. ndézinœ. Présent. Aoriste. Impératif. ndés, allumer. ndéza. ndls. ndézourœ. . mourir. vdikyam). vdïs. vdékourœ. véç, vêtir. véça. vlç. véçourœ. louI à tait irrégulier; 3e pers. sing. vd'iky, il mourut. Passif: ndizem; viçem, je m'habille. LXXXVIII. — Verbes terminés au présent par une voyelle nue. On ne veut parler ici que de quelques verbes qui, selon l'a- nalogie de fçin, § 83, perdent dans la prononciation, à Pcermét, — 256 — la consonne finale A (lro conj.) ou n (2e conj.) du présent; ceux en « se rattachent d'ailleurs, par l'apophonie, à thrés, § 87, IL Ce sont : 1. pçé(h), fçéh (go, mbçéh), cacher. C. pi (pfy), boire 2. ngré(h), lever. 3. ftô(h), refroidir. 4. nô(h), connaitre. 5. cli (diy), savoir. 7. kré (krèîï), extraire. 8. blyé (blyèn), acheter. 9. flyé, dormir. Aoriste. Optatif. Impératif. 1. pçéva. pçétça. pçi, pçini"). 2. ngrita. ngritça. ngri, ngrini" Subjonctif. Participe. tœ pçétç, pçéhourœ. pçéiïœ. tœ ngrétç, ngréhourœ, ngréyœ. ngritourœ. 3. ftôva. ftôfça. ftô, ftôni. tœ ftôtç, ftôhœ. ftôhourœ. 4. nôha. nôfça. nô, nini"); tœ note, îiôhœ . nôhourœ. 5. dita. ditça. di, dini. tœ dite, diyœ. ditourœ. 6. pi va. pifça. pi, pini. tœ pitç, pîyœ. pirœ. 7. kré va. krétça. kri, krini''). tœ krétç, kréhœ. kréhourœ. 8. blyéva. blyétça. blyé, blyini'1). tœ blyétç, blyéîïœ. blyèrœ. 9. flyéita. flyéitça. flyî, flyini'). tœ flyétç, flyèrœ. flyitourœ. a) Cette 2e personne, qui est en même temps celle du prés, ind., indique aussi la forme de l'imparfait en i : pçme, flyïne, etc. je me lève; oungré ; ngréou. Passif: pçihem, je me cache; oupçé; pçihou. ngritem, ) ngrihem, ) ftôhem, je me refroidis ; ouftô; ftôhou. nihem, je suis reconnu; ouhô; nôhou. dihem, je suis célébré. — 257 — pihem, je m'enivre, blyfhem (Zag. blyénem), je suis acheté. Ngrô(h), chauffer, se conjugue comme ftô(h) ; kréŒ), peigner comme /.nw. r B ' 2e SECTION. PerÔM irréguliers proprement dits. LXXXIX. — Verbes dont les temps proviennent de plu- sieurs racines : l kàm, avoir, § 67. Aor. pâtcœ. àp, donner. dhdçœ> bie, battre, tomber, bie, apporter. raçœ. proûra/ rhi, s'asseoir. ndcenta. Cô(h), voir. pâcœ< vin' venir- érdha; ârtçœ. Vov. plus loin, à la liste alphabétique. XC. — Formes communes à plusieurs verbes : L- Présent; les 3 personnes du singulier sont semblables, comme a la lro conj., § 68. a) bfe, çtie, çpie. 2) vce, lyœ, zœ, ntzèe. II. — Aoriste. a) Forme qui ne se retrouve pas dans le reste de la conju- gaison, avec l'optatif et le participe qui y correspondent : Aor. S. dhâçœ, je donnai. Opt. dhœntça, puissé-je donner' dhe- dhcèntc. n dhâ- dhœntœ. P' dhâmœ- dhcêntcim. dhâtœ- dhœntci. dhànœ- dhœntçinœ. Part, dhcénœ, donné. 17 De même : Présent. àp, donner. — 258 Aoriste. çô(h), voir. thèm (thom), dire. bie, tomber; frapper. lyœ, laisser. zce, saisir. vœ, mettre. rhi (rhiy), s'asseoir, (ndœnta), ha, manger. (hcèngra). dhâçœ. pâçœ. thâçce. râçœ. lyâçce. (zoûra). (voûra). Optatif. dhœntça. (pâfça). thœntça. rcêntça. ly cent ça. zœntça. vœntça. ndœntça. (hoèngœrtça). Participe. dhdénœ. (parce). thœnœ. rdénœ. lyœnœ. (zoérœ) . (vœrœ) . (ndœntourœ), nçrrcénœ. Rem. _ Quelques aoristes, réguliers d'ailleurs, font à volonté la lre pers. sing. en tçœ ou çœ, comme gyéta et gyétçœ, je trouvai ; érdha et ârtçœ, je vins ; ngrita et ngritçœ, je levai, et quelques autres. b) Forme qui existe à la 2e conjugaison, paradigme bœra, § 83, ex. : S. voûra, je mis. P. voûmœ. yoûre. voûtœ. voûri. voûnœ. De même proûra, zoûra, ndzoûra, cpoûra, çtûra. XCI. — LISTE ALPHABÉTIQUE. Ap, yâp, donner. Indicatif présent : sing. àp, ép, ép; pi. âpimœ, épni, âpinœ ; ou yâp, yép, etc. — Subjonctif : tœ aptç, tœ âpœ, ou yâptç, yâpœ. _ Imparfait : sing. ép-iïe, -ne, -te ; pi. ép-nim, -nit, -ninœ, ouyép-îïe1, etc. — Aoriste : dhàçce, § 90. — Optatif: dhœntça, ibid. — Impératif : sing. ép ou yép; pi. épni, yépni. — Nœm, donne-moi. — Participe : dhœnœ. — Parfait : kam dhcénœ. — 1. Les deux premières personnes de l'imparfait étant toujours sem- blables, il n'en sera désormais donné qu'une seule. De même, le radical n'est pas répété, quand il est semblable à celui de la personne précé- dente. — 259 — Passif : épem, yépem, et (Zag.) tpem, je suis donné; je me rends. Bîe (bfye), 1° tomber; 2° frapper; 3° porter. Ce verbe est défectueux et emprunte plusieurs de ses temps, notamment au verbe rkdh,q\ii peut le remplacer partout, excepté à L'impératif, dans l'acception de frapper; dans celle de porter, il est ordinairement remplacé par sielh, § 77. Bie, tomber. Prés. : sing. bie1, pi. biemœ, bini et biri, bfenœ. — Subj. : tœ bietç, tœ byérœ. — Imparf. : Il a deux formes au sing. et trois au pluriel : 1° sing. birne, birte, pi. bir-nim, nit, ninœ; 2° sing. lune, binte, pi. binim, etc.; 3° pi. birim, etc. Bie, frapper. Prés. : bie et rliâh. — Imparf. : birne, bine et rhihne. — Subj. : tœ bietç, tœ byérœ, ou tœ rhâtç, tœ rhâhœ. Los autres temps comme au numéro précédent. Bie, porter, apporter. Prés. : bîe et sielh, etc. — Aor. : sing. proûr-a, e, i ; pi. proû- mœ, tœ, nœ; aussi sôlha. — Opt. : proûfça, aussi sielhtça. — Part. : proûrœ et sielhœ. Dâly, sortir, § 78. Doua, vouloir, aimer, désirer. Prés. : sing. doua, do, pi. doûamœ, déni, doiianœ. — Subj. : tœ doûatç, tœ dôyœ. — Imparf. : dône, dente, pi. donim, etc. — Aor. : sing. deçà, déçe, déçi ou déç; pi. déç-mœ, tœ, nœ. — Opt. : dâtça, 3e p. s. dâçtœ. — Impér. : doûay, déni. — Part. : dâçourœ, aimé. — Pass. : doûhem, être aimé, être nécessaire; doiiliemi, nous nous aimons réciproquement — Aor. : 3e p. s. oudéç. 1. Les trois personnes du singulier sont semblables; — 260 — Flyâs, parler, § 87. Flyé, dormir, § 88. Gœrçâs, inviter aux noces, § 87. Gyéîï (Zag. gyiy), trouver. Ce verbe suit en général le paradigme thûeù, § 84, II. Aor. : gyéta, etc.; à la 1" p. s. aussi gyétçœ. - Opt : gyétça. Pari: gyftourœ. - P«* : g^dern. - Aor. : ougyénda, o» p. s. ougyént. Hà, manger. Prés ■ sing. hâ, pi. hâ-mœ, ni, nœ. -S*. : tœ hâtç, ta hâ™ -Lparf. : hffle. btate, etc. - Aor. : «ng. hd*g«. e -T'pI hoèngrœ-mœ, tœ, nœ. Opt. : ltangœrtça. -A**. ■ ha. "hâni . - Pari : ngrœnœ- - P«- = hâhem, être mange; hahem,, nous nous disputons. Houmbâs, hoûmp, perdre, § 87, I. Kœlhâs, mettre, § 87. Kœrtsâs, craquer, § 87. Lyœ, laisser, abandonner. p..'. • sine lyoé, pi. lyœmœ, lyini, lyœnœ. Subj. : tœ lyœto, tœlyœrœ.— /wp..sing.i y , _ Ont. : lyœntça.§90. „1 lvinim et lyirnim, etc. — Aor.. ljaçœ. ui y _ Znpér. : lyœrœ et lyé, lyini; lyér-e, laisse-le. Mârh, prendre, § 78. Mbétem, rester. L'aor. est de forme active : mbétcœ et mbéta, etc. /mper.-.mbétou.-P.art.tmbétourqe. Ngàs, toucher, § 87. Ngrè(h), lever, § 88. Nô(h), (ngyôh, Kr.), connaître, sentir. Prés. : sing. no, né, pi. -mœ, nini, nônœ. - Sulj. : tœ note, — 261 — tœ iïôhœ. — Imparf. : Bine, ninte (ngyihte, Kr.), etc. — Aor. : sing. nùh-a, e, et fïùv-a, e, 3e p. îïohou, pi. iïo-mœ, tœ, nœ. — Opt. : nôfça. — Imper. : ni, fîfni. — Part. : îïùhourœ. — Pass. : ùiliem, faire connaissance avec. — Aor. : 3° p. s. ounô(h.). Prés. 1° attendre, 2° couper, § \ Alba- nais, çkyip-œr-i, Albanie, çkyip-œr-içt, adj. et adv., albanais, nous trouvons : 1° le mot racine çkyip qui, comme adverbe, sicniti j l'idiome albanais (p. e. parler, écrire en albanais); 2° les suffixes nominaux ou verbaux e, à, tdr, t, içt, lesquels, sauf le premier, ont reçu l'accent et dont les trois derniers s'appuient en outre sur 3° les lettres ou syllabes auxiliaires œ, œr (108). L'euphonie exige quelquefois l'adoucissement de la consonne finale ou la suppression d'une voyelle, ex. : madh-œ-ts-o-n, agran- i. Et non toujours en réalité, comme on va le voir, mais dans Lien des cas, une savante analyse ne peut que hasarder des conjectures sur les élé- ments constitutifs des mots albanais. M. D. Camarda en a. dans sa Gram- matolojla, recherché l'origine dans les langues anciennes et le sanskrit. Pour nous, nous ne prétendons qu'à donner une liste, à peu près complète, des désinences et aflixes, avec le sens qui y est attaché. — 272 — dir (de math, grand), fç-ésœ, balai [fçiiï, balayer), rœnd-b-h, peser (rcèndœ, pesant). — La consonne initiale peut aussi être modi- fiée, ou même rejetée, ex. : ngarhbn, charger, tç-karkàn, déchar- ger (ici il y a peut-être seulement retour au radical, caricare, ital.), broû-mœ, pâte, levain, mbrûn, pétrir. — Dans fyâlyœ, parole, il semble y avoir transposition de Yly de flyàs, parler (112). LISTE DES SUFFIXES ET DES PRÉFIXES,1. CI. — 1. Suffixes. — A. Nominaux. œ : 1° noms féminins (les plus nombreux), dàrœ, main, hœnœ, lune, etc. Rem. — œ n'est souvent que l'affaiblissement d'un a étranger, p. e. hœmbœ (lat. it. gamba), jambe, pied, portœ (lat. it. porta), porte, fbrtsœ (it. forza), force. — Rem. aussi oûdhœ, route, poûnœ, chose, travail, affaire, du gr. ô&oç, rcovoç. 2° Féminin des noms : vyèrh, socer. vyèrh-œ, socrus. nèrk, parâtre. nèrk-œ, marâtre, çkyipœtâr, Albanais. çkyipœtâr-œ, Albanaise. 3° Noms masculins; œy est mobile : boûrhœ et boûrh, mari, vir, vdrhœ et vdrh, tombeau. Ce suffixe est souvent précédé du suffixe secondaire œr, r (§100). a) noms féminins : dhélyp-œr-œ(vulp-es). gyœnd-œr-œ, glande, mœngy-œr-œ, gauche. thoûnd-œr-œ, talon, gœrçœrœ, ciseaux. gyelypœrœ, aiguille (gu. gœrçâ- tœrçœrœ, avoine, nœ, gyelypânœ). b) noms masculins : gyârp-œr-ce (serp-ens). kréh-œr-03,peigne(kréh, peigner), groû-r-œ (gu. groûnœ, gra- frâç-œr-œ (fraxinus), frêne, num), blé. 1. Ils sont rangés selon l'ordre de leur importance. — 273 — fWi Ja langue albanaise. 2° fém. des noms et adjectifs : Çàky, époux. kritç, ànon. sipoarm, supérieur. mai m, gras. soulyôt, Souliote (<â h0mme> **P. 1:2- noms féminins, surtout abstraits et collectifs et généra- lement précèdes de œr, ces. genera- a) tirés des substantifs diâlyœ, garçon. zôt, seigneur, maître, mbrét, roi. mîk, ami. gégœ, guègue. h) tirés d'adjectifs et participes boùkourœ, beau. boukour-i, beauté. daçourœ, cher, aimé. éçce : féminin des noms prift, prêtre. mik, ami. paçâ, pacha. ar : noms masculins : dialjœ-r-i et dyelymouri, jeu- nesse, les jeunes gens. zot-œr-î, seigneurie, mbret-œr-i, royaume. miky-œs-î, amitié, gegœ-r-i, Guégarie; les Guègues. 7 *»ww. daçour-i, amour, amitié. prift-œr-éçœ, sa femme, mik-éçœ (et mik-e), amie. paç-éçœ; femme du pacha. apprh'X'é' ST* m: '"°"-"l% TaCher <'^œ>. mmur, mouton sert e it na?,S.' ",a"0)- ~ Ce suff- est très-commun en série, et il pourrait bien être pris de là. seSstK';r smrrva profession' rhMt^- ia ** d'adjectifs" S J0"a,it ïueIl«^is le rôle 18 — 274 — oudhœ-târ, voyageur (pûdhœ); gyuhyœ-târ, juge (gyûky); gœfieç- tdr, menteur {gernéçtrœ); çkyip-œ-târ, albanais (çkyip, çkyipe) ; besœ- târ, croyant, fidèle (bésœ). nœ, noms fém. et fém. des noms : melyingônœ, fourmi. mœlhœnœ (cf. p&aiva) , merle. dhœlhœnœ, genévrier. çkrô-nœ, Kr., caractère d'écriture (çkroûan, ao. çkrôva, écrire). mbourô-nœ, Kr., bouclier, (mbourôîï, défendre). zô-t, maître. zù-nœ, maîtresse. îrœ [s-irœ, ts-irœ), noms féminins : kyelyb-œsirœ, puanteur (kyélybem, puer), erh-œtsirœ, obscurité (èrh, il fait nuit). oulh, oulhœ, noms masc. : koûngoulh, courge. âkoulhœ, glacé, glace. oulhœ (lat. ula), noms fém. : pyérgoulhœ (pergula). çpâtoulhœ, omoplate, çkyétoulhœ, aisselle. vétoulhœ, cil. oûthoulhœ, yinaigre. myérgoulhœ, brouillard. m, mœ (?), noms masc. vœlhâ-m, frère de choix (vœlhâ, frère), zyàrh-mœ etzyàrh, feu. gyoûmœ, sommeil (cf. Kotp.ôfMti), dormir, lyoûmce (flumen), fleuve. t, noms masc, tœ (?), noms fém. zô-t, maître. mô-t, année (cf. moûay, mois), ditœjour. nâtœ, nuit, blyétœ, abeille, etc. Les noms qui suivent sont presque tous féminins : TEŒ, môtrœ, sœur (cf. piV/ip). vâtrœ, foyer (cf. êaôpov). ÇTRŒ, gœîïéçtrœ, mensonge. (gœnén, tromper), boûçtrœ, chienne. — 2T5 — çœ (fçœ?) kâfçœ, chose, animal (cf. lat. causa lyâfçœ, crête), (kùfçœ-i, ou kôpçtœ-i, jardin, estmasc.) ÇTŒ, grâçtœ (et grajd-i), mangeoire, crèche, kâctœ, paille. lyofâçtœ (et lyofâtœ), arbre de Judée. TÇOE, pàlytçœ, moelle. ÇKŒ, doûçkœ, chêne; moiiçkœ, mulet; pyéckœ, pèche, fruit (it. pesca). TÇKŒ, fétçkœ, grouin; lyôtçkœ, cadenas (lyôs, barre de clôture). TERMINAISONS D'ORIGINE INCERTAINE OU ÉTRANGÈRE. 2k, m. zœmœrâk, homme colère (zœmœrce, cœur). bifïâk, jumeau (lat. bini) ; rhosâk, canard mâle (rhôsœ); zbo- ràk, moineau (voy. le lex.). ix, isj, m. korhik, mois de la moisson (korh); ouriky, hérisson; lyakou- riky, nu. ÙK, patùk, oie mâle (sb. pâtak, canard mâle) ; matcôk (sb. mât- çak), chat mâle. kœ (sb. ka), fém. Çkyipœtâr-kœ, Albanaise; huzmekyâr-kœ (du turc), ser- vante. - Peut-être hjâra-skœ, — tskœ, pie (lydrœ, bigarré). icrce, Kr., noms fém. — Lat., ura? detùrœ, dette; mœndûrœ, mode, manière; futûrœ, forme. — as, Kr., noms ethniques masc. Berâdas, habitant de Bérat (Berât). Misiras, Égyptien (Misfr). Galhilhéas, Galiléen (Galhilhé-ya) . — 276 — CIL DIMINUTIFS. zœ : 1° Noms fém., tirés d'autres féminins : hœnœ-zœ, lune. kœmbœ-zœ, pied, dôrœ-zœ, anse (dôrœ, main). nœ, nœ-zœ, un. 2° Se trouve aussi dans quelques noms, qui n'ont pas le sens diminutif, et s'applique à des locutions adverbiales : ârhœzœ, guêpe. çtiye-zœ, Kr. , lance (çtie, lancer), nœ ditœ, un jour. nœ ditœ-zœ, l'autre jour, avant- hier, nœ tçikœ, un peu. nœ tçikœ-zœ, un petit peu. th, îth, ithœ, m., thœ, f. (rare). dhœndœr, fiancé. dhœndœr-ith-œ, sposino. diâlyœ, garçon. dialy-ithœ, petit garçon, dhê-ou, la terre. dhé-th, Kr., pays, patrie. bir, fils. hir-th, jeune fils, drè cerf. dré-th, jeune cerf, faon, flyoûtourœ-thœ, petit papillon. Rem. — Dréth est le seul exemple que j'aie rencontré; les autres sont empruntés à Camarda, p. 163, ou à Krist. Il parait que dans l'albanais italien (selon de Rada, Gramm., p. 28, 40, 50), non-seulement tous les substantifs, mais les adjectifs et les pro- noms, sont susceptibles de recevoir la terminaison diminutive, qui est z (zœ) pour le féminin et th pour le masculin; ex. : t lyê-lh, m. ; e Ujê-z, f., léger; kdkyœ-th, « un tantino »; tî-th, toi; kûy-th (chiith), ai-th, ayo-z, kœyô-z (§59); imœ-th, ime-z, le mien (§ 58), « indicano un caro e tenero possessivo ». En guègue existent aussi des diminutifs féminins en oâçe et oûke, p. e. : ve-yoûçe, e ve-yoûke, petite veuve. Voy. au lexique le mot Baluoûke. CIII. — DÉRIVÉS VERBAUX. De la base verbale sont tirés immédiatement des noms d'agent d'instrument, d'action, ou exprimant le résultat de celle-ci et — 27? — l'état, au moyen de différents suffixes qui répondent aux français ment, ion. once, etc. œs (principalement dans les verbes de la lre conj.), es (dans eeux de la 2e) : noms d'agent ou d'instrument, mbyélh-œs, semeur. ryép-œs, écorcheur. hâp-œs, c 'lui <£iii ouvre, clef. mbûlh-ces, celui qui ferme, cou- vercle. hâ-m-œs, glouton hâ^manger). pi-m-œs, ivrogne (pi). roùan-œs et roûait-œs, Kr., gardien (rouan, ao. roûaïta, gar- der); mbourôn-œs, protecteur; gyithœ-pouç.tét-œs, Kr., tout- puissant (pouçtét, potestas, puissance). kœnd-és, chanteur; le coq. rhœmb-és, ravisseur, kouyd-és, souci (kouytôn). Rem, — Cam., ainsi que Rada, comprend aux paradigmes des verbes, comme de véritables participes présents, les mots formés de ces suffixes. Il n'accentue point es, p. e. ponth-es, « celui qui baise » (Kr., kér-es, celui qui fait), ou transforme en is cette dé- sinence, qu'il rapproche du grec eiç dans xaPl"gl«j P- e- piklhô-is, « celui qui rend amer »; aussi piklhoû-es, gu. oi'iAR (du part, en oïuirœ), det. àri, fém. ère. çtœrpoûar-ùri , bouc ; çtœrpôre , la femelle de six mois à deux ans. cœrbœtoûar, Kr., serviteur; çœrbœtôre, servante, esclave. Krist. en fait grand usage, soit au masc, comme madhœç- toûar, orgueilleux; ouçtœtoûar, soldat; soit au fém. ; ex. : çn.ntœrôre, sanctuaire; zœntôre (zœ, voix), voyelle; duzœntôre, dipbthongue, etc. i.M (dans les verbes de la 2e conj.). pouçim, action de cesser, cesse, intervalle (pouçon) ; agyœrim, jeune (agyœrôn) ; çpœtim, a. de sauver, salut, délivrance (çpœ- ton); harliim, l'oubli (harhùn) ; gœnim, fourberie (gœiïèn); çœm- bœlhiin, ressemblance (çœmbœlhcn). lye; œye, Kr. (lr0 conj.). vdék-iye; mort (vdés, mourir, pa. vdék-ourœ) ; vrâs-iye, meurtre [vràs); çlt-iye, vente (ces, vendre, pa. çit-ourœ) ; lyidh- iye, lieu (lyitln. — 278 — ésœ (3° conj.). vlyésœ, fiançailles (vlyôn); martésœ , mariage (martôn) : ndertésœ, accomplissement, construction, réparation; créature (ndertôiî); fçésœ, balai (fçfn). mœ, noms fém. frûmœ, haleine, souffle (frûn); pçûmœ, crachat, salive (pçùn); ndflimœ, secours, assistance (ndih); pçtûmœ, la suie (pçtûn, mçti'in, fumer). me, noms fém. hoûaitme, emprunt (hoûan, prêter, aor. hoûaita) ; hoûy-me, penchant vicieux (tk. houy); tçâyme, héron (tk. tçaï, rivière). âtœ, noms fém. ourâtœ, souhait, bénédiction (ourôn) ; dhourâtœ, don, cadeau (dhouron, ^copov). CIV. — Aux mots qui précèdent se rattachent, pour le sens, deux espèces de noms, tirés du participe, et qui, toujours accom- pagnés de l'article prépositif, ont des acceptions fort diverses, quoique d'un caractère le plus souvent abstrait; ce sont : 1° Un nom féminin, dont le pluriel est parfois seul en usage ; ex. : ehëdhourœ-a, ce qu'on jette, rebut $ ordure; e mbirœ-a (mbin) , ce qui pousse, germe, la production végétale ; e ndrûçkourœ-a, la rouille; tœ dhœmboura-tœ, douleurs; tœ véçoura-tœ, vêtements. 2° Le nom verbal ou d'action proprement dit, qui existe dans chaque verbe. Il est du genre neutre (§ 42) et prend, à l'aspect déterminé, la forme du pluriel masculin, caractérisée par un i, plus rare- ment, et surtout chez Krist., celle en œ. — L'aspect indéterminé a parfois un sens plus ou moins concret; ex. : tœ lyidhouritœ (lyith), l'action de lier, la liaison, tœ kœrtoûaritœ, l'action de gronder, blâme, reproche, tœ thirouritœ (thrés) , l'action de crier, d'appeler, l'appel, le cri, etc. tœ çtûtourœ (çtûn), poussée, tœ çtûtouritœ, l'action de pous- ser, coup, choc. — '279 - tœ ndâroe (ndàn), chose sépa- tœ ndârœtœ, séparation, par- rée, séparation, chambre iso- tage, division. lée. tœ dhcémbourœ, pitié. tœ dhœmbouritœ, la souffrance. CV. — Pour préciser, par la comparaison, le sens du nom verbal et celui des autres substantifs, tirés de la même base, nous donnerons ici quelques exemples. tœ gœnûerœtœ (gœnèn), gœnim, gœnéçtrœ, gyâ, tœ gyâitouritœ (gyàn), çœmbœlhim, çœmbœlhésœ, tœ çœmbœlhûeritœ, tœ dhcémbourœ, tœ dhœmbouritœ, tœ dhœmbouratœ, kœrtim, tœ kœrtoûaritœ, kyârtœ, çitiye, tœ çitouritœ, e çitoura, tœ ngrœnœtœ, tœ ngrœnatœ1, la tromperie. fourberie, ruse. mensonge. chasse, gibier. chasse, la poursuite. ressemblance, forme. représentation, figure. la ressemblance. pitié. la souffrance. les douleurs. blâme, reproche. la gronderie, etc. querelle. vente, lieu, assemblée de la vente (acte). l'objet vendu. le manger, acte, mets. les aliments. Enfin, on tire des adjectifs des substantifs abstraits, sur le modèle du nom verbal; ex. : tœ çoûmœtœ, la multitude; tœ mddhœtœ {mâth), la grandeur; tœ koichijetœ, la rougeur. 1. La forme du nom verbal, dans chaque verbe, avec la détermination du sens qui y est attaché, est un des points les plus obscurs de la grammaire et de la lexicographie albanaises. 280 — CVI. — ADJECTIFS. TŒ. 1° Adjectifs qualificatifs : oûnœtœ, bas ; pihœtœ, amer; oûrœtœ, affamé (ouri, faim). Rem. — Ajoutée à une base verbale, tœ forme des adjectifs qui ne se distinguent que par une nuance de sens du participe correspondant : lyâgcetœ, humide. tyâk, mouiller, lyâgourœ, mouillé. dyégœtœ, consumé. dyék, brûler, yégourœ, brûlé. 2° Adjectifs tirés des noms de matière : hékourtœ, de fer; goûrtœ, de pierre; groérœtœ, de froment. 3° Adjectifs numéraux : a) Cardinaux, de 6 à 10, § 45. b) Ordinaux : dû-toe, etc., § 46. m, fém. m-e, adjectifs qualificatifs et plus souvent circons- anciels, tirés des adverbes : mâi-m, gras (màn, aor. mâita, engraisser), brcénd-œs-m, intérieur (brœnda, dedans), nésœr-m, de demain (nésœr). sô-r-m, de ce soir (sonde, ce soir). œly, dans vôg-œly, petit. cemb-cely, doux au goût. çim, tçim Fy. çœm, tçœm, fem. e (cf. la désinence simus du superlatif latin), répond à la désinence française ant, able. douroûartçim, patient, constant (douroûare, pa. de douron). ndèrtçim, ndèrtçœm, honorable (ndèr, honneur), saklhâtçœm, fidèle, digne de confiance (du tk.). fakye-hieçim, Kr., au visage gracieux. içT (cf. gr iffroç, superl.), adjectifs et adverbes marquant la manière, la convenance, etc. çkyip-œr-içt, albanais (çkyip) ; dialyce-r-içt, de garçon ; gra- rœr-içt, de femme (grâ, femmes). — 281 - CYII. — ACERBES. îçt (vov. ci-dessus). arbœriçt, à la façon, en langue albanaise, mikyœsfçt (mik), amicalement. zi (cf. gr. ôev) marque la provenance : yâçtazi, de dehors (yâçtœ, hors); brœndazi, de dedans; bàr- kazi, sur le ventre. thi (vov. ci-dessus la dés. dimin. ///.} : pçéhourthi, furtivement (pçéhourœ, caché). A. prâpa, derrière (prâpœ, rétro, rursum); brœnda, dedans; fçéhoura, pçéhourthi. ç, adv. et adj. exprimant les nombres multiples : ncêç, Kr.. simple; trie, triple, en trois, etc. (cf. si), dvâç, deux fois; trie, trois fois). CVIII. — VERBES. ô (le plus commun, § 81) : verbes dénominatifs ou tirés de substantifs et d'adjectifs. çarôiï, scier (çârce, scie); pikôfï, dégoutter (pikœ, goutte); rœndôrï, peser (rœndee, pesant) ; vogœlyôn, diminuer (vôgœly, petit). Le suffixe est souvent précédé d'un œr, ts, s, z ou Ih de liaison, ex. : nouserôn, se comporter en fiancée (noûse). mbretœrôn, régner (mbrét, roi), madhœtsôn, madhôn, agrandir (m.ath, grand), cemhœlvtson, adoucir (cémbœly, doux). pikœlhôn, vexer, irriter (pikœtœ, amer). Rem. — Le suffixe semble répondre quelquefois, et primiti- vement peut-être, au gr. co, contr. de a«o, éco, ow, et au lat. o ; ex. : — 282 — çtrôn, étendre, CTpoto. pounôn, travailler, irovéw (poûnœ, tcovoç). dhourôn, donner, ^topew. douron, endurer, duro. çkôn, passer, sequor. È (cf. lat. eo). pœlykyèn, plaire, placeo; kœmbèn, échanger, it. cambio ; fœyèn, pécher (fâyœ-i, péché) ; rhœmbèn, ravir, rapio, etc., voy. § 83. ÎT. morh-it, épouiller (môrh, pou) ; ouyit, arroser (oûyœ, eau) ; porosit, commander (porosi, ordre). s. 1° Verbes monosyllabiques en as, es, as, § 87. vrà-s, tuer; thœrhé-s, appeler, etc. m-bâr-s-em, devenir enceinte (bârhœ, fardeau). 2° Ajouté à des bases, a) grecques : dhék-s, recevoir (oé^oftat, aor. ê&e£a(./,7]v) ; plyakô-s, surprendre, assaillir, gr. m. TCÀaxojvw. b) turques : gezdi-s, se promener (gezdî, il s'est promené, du v. t. gezmek). ps, Eps, tiré de la terminaison de l'aor. des verbes grecs euca, selon la prononciation vulgaire, epsa : honéps, digérer (â^wveua, khonepsa). picmanéps, se repentir (du tk. piçmân, qui se repent). CIX. — II. — PRÉFIXES. pa. Cette préposition (elle signifie satis, § 97), placée devant les noms, les adjectifs et les participes, devient une préfixe équivalant aux françaises in — , dé — , 'et l'adjectif ainsi formé donne à son tour naissance à des noms abstraits. a) adj. pa-bésœ, sans foi, déloyal, pa-oûdhce, injuste, impie, pa-douroûartçim, insupportable, pa-vdékourœ, immortel. — 283 — pa-ditourœ, ignorant, d'où : b) subst. pa-ditouri, ignorance; pa-besœrf, incrédulité; pa- oudhœrîj impiété. pœr, dans un petit nombre d'adjectifs circonstanciels; ex. : pœr-dftçm (H.), quotidien. pœr-nâtçm, nocturne. CX. — VERBES. s. Cette particule, qui parait n'être autre que la particule négative (§ 146), mais qui prend euphoniquement les formes z, dz, ç, tç, marque : 1° Séparation, éloignement, destruction de l'état marqué par le verbe primitif, et correspond ainsi aux françaises dé — , ex — . a) vlyôil, fiancer. dz-vlyôn, défiancer. véç, vêtir. dz-véc, déshabiller, lyith, lier. dz-gyith, délier. b) ngarkôn, charger. tç-karkôn, décharger, ngoûly, ficher, insérer. tç-koûly, extraire, arracher, mboulyôn, couvrir. dz-boulyôn, découvrir. Rem. — On dit à volonté, selon les dialectes, p. e., zvéç, çkoûly, etc. 2° Jointe aux adjectifs, elle marque la production de la qua- lité exprimée par le thème (voy. plus bas m, n) : dz-bârth, blanchir (bârdhœ, blanc), dz-boûtem, s'amollir (boûtœ, tendre), dz-gyâtem, s'allonger (gyâtœ, long). pœr signifie : 1° Renforcement de l'action : mblyéth, assembler. pœr-mblyéth, rassembler, kyéç, rire. pœr-kyéç, se rire de, railler, pyék, rencontrer. pœr-pyék, heurter. pœr-pikyem, se rencontrer avec, pikyem, être rôti. pœrpikyem , s'échauffer à force d'efforts, faire tous ses efforts. — 284 — 2° Écartement, dispersion : hàp, ouvrir. pœr-hâp, écarter, dissiper. ndàn, partager, pœr-ndâhera, s'écarter, se dis- perser. 3° Devant des thèmes nominaux, la production d'une action analogue aux sens qu'ils expriment : pœrçœndàçem, s'entre-saluer (çœndbçœ, sain); pœrgyoûn, faire agenouiller (gyou, genou). dz-pœr, seulement dans le mot dz-pœr-blyèn, récompenser, rendre la pareille, de blyèiï, acheter, Kr. ç-pœr-blyéy; aussi tç- pœr-futuràn , métamorphoser, d'où tçpœrfuturim , métamor- phose. m et n. bârhœ, fardeau. m-bârsem, devenir enceinte, brûmœ, pâte. m-brû-n, pétrir, gyâlhce, vivant. n-gyâlh, ressusciter, dréky, droit. n-dréky, rendre droit. zi, noir. n-dzihem, noircir, devenir noir. n-dàn, partager, gu. ddy, cf. gr. rWo>; n-dés (et dhez), allu- mer, cf. &aîw; m-boulyàn, couvrir, cf. bulg. boulo, voile. Voy. ci- dessous s. CXI. — ■ ADVERBES ET PRÉPOSITIONS. pœr renforce la signification des mots de cette espèce : brœnda et pœr-brœnda, dedans ; mbl, pœr-mbi, sur, au-dessus de; pàçtœ, pœr-pàç, en bas. Certains adverbes se mettent, comme cela a lieu en anglais, après le verbe, dont ils modifient légèrement la signification, ex. : héth pùçtce, héth téy, rejeter, mettre au rebut. bie pôçtœ, tomber, être ruiné. tœ rcénœtce pôçtœ, la chute, angl. the falling down. i ndârœ vétç, mis à part. tœ hipouritœ lyârt, l'ascension, le monter haut. — 285 CXII. MODIFICATION DU RADICAL. fyâlyœ, parole, de flvàs, parler. fây, péché, — fœyèn, pécher, kyârtœ, dispute, — kœrtôn, réprimander. gàs, joie, — gœzon, rejouir. yétce, existence, — yàm, je suis. AUTRES FORMATIONS. çkrôhœ, lettre, caractère d'écriture (çkroûan, écrire) ; kœngœ, kcénkœ, chanson (kœndofi, chanter) ; rhôyœ,\ie (rhon, vivre). CXIII. — COMPOSITION. Elle est de deux sortes, celle qui unit les mots significatifs, et celle qui unit des mots au préfixe. Il a déjà été traité, ci-dessus, de cette dernière espèce. Composition proprement dite. — Il serait peut-être plus exact de dire juxtaposition, car, à quelques exceptions près, les éléments constitutifs des composés albanais sont, non des thèmes, mais des mots qui gardent leur forme première et ne sont unis par aucune lettre de liaison. Quoi qu'il en soit, eaux qui sont le plus en usage, sont : 1° Des adjectifs (ils ne prennent pas le prépositif) dits pos- sessifs, c'est-à-dire qui attribuent au sujet la possession de la qualité marquée par les deux termes ; le sens en est souvent figuré, et ils ne se rencontrent guère qu'en poésie. Tels sont : fjouçœ-bdrdhœ, au cou blanc; moustakye-vérdhœ, aux moustaches blondes ; derœ-zi, au fém. derœ-ze'zœ, lit. à la porte noire, infor- tuné ; lyoumœ-mbœdlid, de grandes coquines. (Voy. au lexique le mot lyoûmœ; on y trouvera aussi lyoumœ-dét, formé de deux substantifs, avec idée d'attribut.) 2° Des noms formés d'un substantif et d'un nom d'agent, le premier terme déterminant le second, ex. : biçtœ-toûndœs (et biçtœ- toûnt-di), le hochequeue; oudhœ-he'kyœs, Kr., guide. — 286 — Rem. — Kristof. a employé ou imaginé d'autres formations qui pourraient être d'une grande ressource pour la langue alba- naise, comme : çtupa-çkrdnce, typographie; du-zanlôre, diphthon- gue; gyithœ-pouçtœtés, le tout-puissant; reth-prés, rheth-présœye, circoncire, circoncision, etc. Les pronoms et adjectifs indéfinis offrent plusieurs exemples de composition, aussi par rapprochement, voy. § 03; il y faut re- marquer surtout le mot dô (tu veux), qui, associé à ces sortes de mots, ainsi qu'à des adverbes, et leur communiquant un sens général et indéfini, a presque acquis la valeur d'un suffixe. Il convient de mentionner ici certains adverbes de lieu et de manière, composés à l'aide des racines pronominales, qui ont donné naissance aux démonstratifs (59) ; ce sont : kœ-toû, ici. a-n-dû, là. a-tyé, là. kœ-téy, d'ici, par ici, a-n-déy, de là, par là. tou-tyé, au delà. en deçà, kœ-çtoû, ainsi. a-çtoû, ainsi. Comme on l'a fait remarquer au paragraphe 7, plusieurs ad- verbes composés ont subi des syncopes considérables, comme aére=zatœ hèrœ, alors ; pastdy = pas anddy, ensuite, etc. La réduplication sert aussi à former des mots dont le sens adverbial incline quelquefois vers celui de l'adjectif, comme : viya-viya, rayé (de viyœ, raie); lydra-lydra, diapré1. QUATRIÈME SECTION. OBSERVATIONS STJR LA SYNTAXE. Des aspects des noms. — I. Substantifs. CXIV. — Aspect indéterminé. Il s'emploie : 1° En général, toutes les fois que le substantif, sujet, attribut ou complément, ne correspond pas au nom français accompagné 1. Ces exemples sont tirés de mes chansons ; voy. la liste de Hahn, gram., §50. — 287 — de l'article défini : kir rcbnœ tœbôrœ çoûmœ, il était tombé de la neige en quantité; haydoàtœ t/nni, nous sommes (des) brigands; doua f a mark boûrhœ, je veux le prendre pour mari, l'épouser. Rem. — Le nom sujet est presque toujours accompagné d'un des adjectifs énumérés ci-dessous. Exceptions. — 1. Certaines prépositions, celles dont il est parlé au paragraphe 126, se construisent presque toujours, au moins à Pœrmét, avec l'accus. indét., p. e. nœ-pœr pûlh (et non pûlhinœ) c'rdhi ràtoulh, elle fit cent tours à travers le bois. 2. Dans différentes locutions , la forme définie du français est remplacée par l'asp. indét.; ex. : lyœpin me yyoûhœ, il lèche avec la langue; lyindenœ me su mbûlhourœ, ils naissent avec les yeux fermés ; pas dârke, après le soir venu. 2° Comme conséquence du principe posé, avec l'article indé- fini : iç hœ neri, il y avait un homme ; nue nœ bdtçœ tœ nœ groûe, dans un jardin d'une certaine femme; et avec les adjectifs, pro- noms et adverbes : tsd, quelques; tçœ, quel? i tilhœ, tel; dktç, tel et tel, un certain; çoûmœ, beaucoup de; pàk, peu de. 3° Pour marquer une quantité indéterminée : Igipœnte boûkce, il mendiait du pain; kœndési pilhte flyorin, le coq pondait des pièces d'or. 4° Avec les numératifs et les pronoms démonstratifs, quand il s'agit d'objets non encore désignés : au kiç tré dyèm, tri tçôupa, il avait trois fils et trois filles ; tb tœ fçihem nœ niés tœ hœmbœdhyétœ tçoupave, je me cacherai au milieu de onze jeunes filles; dita e kœsày sœ kre'mteyet Kr., le jour de cette fête; mœ dhd kœtd flyoriù, il m'a donné ces florins (que voici). 5° Avec l'adjectif possessif, quand, par exception, il précède le substantif : im-àtœ, mon père; nt-bîr kœrkbn, ton fils demande (§57). 6° Le génitif ou ablatif indéterminé d'un nom, régi par un autre substantif, et quand il n'est pas précédé de nœ, c'est-à-dire lorsqu'il désigne une espèce, et non un individu, équivaut sou- vent à un adjectif1 ; les deux noms ne sont pas liés par le con- 1. Celui que dans les langues slaves on appelle adjectif possessif géné- rique, mais elles ont aussi l'individuel. jonctif, ex. : niçdn mbréti, signe de roi, c.-à-d. royal; tsd vé pâte, des œufs d'oie (anserina ova) ; ncé zbk lyoûmi, Kr., un oiseau de fleuve, aquatique; lyéçl' e sdy si fyàlhœ lyîri, ch., ses cheveux (sont) comme des fibres de lin , et au plur. (d'après Krist.), nœ pœrmbiitœye oùyœraç, un déluge d'eaux; plyôt me éçtœra krokodilhaç é çtésœç é çpésœç é çtœrpihç, plein d'ossements de crocodiles, d'ani- maux sauvages, d'oiseaux et de reptiles. CXV. — Aspect déterminé. Il s'emploie : 1° Avec le sens de l'article défini français : e mari ouria arinœ, la faim prit l'ours (l'ours eut faim). 2° Avec le sens de l'adjectif possessif, dans les noms de parenté cités au paragraphe 31 ; ex. : i dhdnœ môtrœnœ groûa, ils lui donnèrent la, c'est-à-dire leur, sœur pour femme; kœyô, me tœ drdhouri vœlhdi, zœ edhé kydn, celle-ci, à l'arrivée de son frère, se met à pleurer. 3° Avec les numératifs, quand ils qualifient des objets déjà ésignés : koûr çkoàanœ tœ tré ne'tœt' edhé tœ tré ditœt, quand les trois nuits et les trois jours furent écoulés. Bem. — Dans ce cas, le numératif lui-même est précédé du prépositif : tœ tré tœ biyt e Noésœ, les trois fils de Noé. 4° Avec les pronoms démonstratifs, dans le cas précédent : au didlyi blyéou, ce garçon (dont nous avons parlé) acheta; kœtiy mbrétit i érdhi kàha, à ce roi arriva le temps de... — La règle n'est pas bien certaine; elle est positive, quand le nom est suivi d'un complément : t'i âpœ oûyœ asdy pélyœsœ kyœ hd dunidnœ , qu'il donne à boire à cette jument qui dévore les gens. 5° Avec le pronom démonstratif remplaçant l'adjectif pos- sessif; ex. : boûrhi i asdy [i sây), le mari de celle-là, d'elle, son mari. Rem. — C'est presque le seul cas où le vocatif déterminé soit en usage : didlyi im, ô mon fils ! o môtra ime e ddçourœ, à ma sœur bien-aimée! — En poésie, au moins, on le trouve aussi suivi d'une proposition relative : o ûlhi kyœ dély pas ddrke, à étoile qui parais le soir ! o dielhi kyœ ndritçèn, ô soleil qui éclaires ! — '280 — G0 Toujours, et au nominatif, avec la préposition te, nde : file te zona, elle alla chez sa maîtresse; mbénœ te mbrêli, ils res- ter ut chez le roi. CXYI. — Noms propres, se déclinant comme les autres sub- stantifs, ils suivent les mêmes règles : nds ngâ atô kyœ kyoûhey Fatimé, l'une d'elles, qui s'appelait Fatimé; tsilya cêçtœ m'e bod- kourœ? — Fatiméya, laquelle est la plus belle? — Fatimé (déjà nommée); ithd Mdskoua (dét.) Tàskœsœ, Mosko dit à Tosko. A'ijeclif et participe. (XVII. — L'aspect de ces mots, joints à un substantif, dérive en général de la place qu'ils occupent relativement à celui-ci; d'ordinaire ils le suivent (42), et quand cette situation change, on peut dire que cela indique dans le sens une emphase particulière. A. Ils prennent l'aspect indéterminé et varient pour le genre et le nombre seulement : 1° Après le substantif qu'ils qualifient, et quel que soit l'as- pect de celui-ci : kdlyirï e math, le grand cheval; nœ kdly tœ mât h, un grand cheval (42). (Ces exemples, à l'accusatif, montrent la différence du conjonctif et du prépositif.) 2° Quand ils sont mis attributivement : gydkou œçtœ i koùky le sang est rouge ; tœbora œçtœ e bdrdhœ, la neige est blanche ; kbrptœ yànœ tœ zés, les corbeaux sont noirs ; sorhatœ ydnœ tœ zcza, les corneilles sont noires. 3° Ou en apposition, selon la règle 1° du paragraphe 114 : Ta e vdékourœ, elle tomba morte; e gyénœ tœ vdékourœ, ils le, la, trouvèrent mort, e; nâ kœtô tri kyime, hœ tœ koûkye, ncè tœ bdrdhœ edhéhœ tœ zézœ, prends ces trois plumes, une rouge, une blanche et une noire. 4° Même placé le premier, l'adjectif indéterminé prend la désinence casuelle, le substantif restant alors invariable ; ex. : bésa e ncé tœ vœrtéli edhé nœ tœ gydlhi Perœndi, Kr., la foi en un Dieu vrai et vivant. 19 — 290 — B. Ils prennent l'aspect déterminé : 1° Quand ils précèdent exceptionnellement le substantif; l'adjectif qualificatif forme alors avec lui une locution dans la- quelle il modifie quelque peu sa signification (à peu près comme en français, l'homme grand et le grand homme) : i miri neri s vyéth koûrhœ, l'honnête homme (ou plutôt, l'homme honnête) ne vole jamais; ndœr su tœ mâdhit edhé tœ çœntœruûarit Perœndi, Kr., aux yeux de Dieu, qui est grand et saint. 2° Quelquefois, et par une autre exception, les deux mots sont déterminés ; cela parait avoir lieu surtout quand ils sont séparés par un adjectif possessif : vâiti me groûari edhé tœ b'miï e tiy tœ ve'tœminœ, Fy., il partit avec sa femme et son fils unique i ; Perœndia dœftéou tœ pa-noumœromrœnœ madhœrîn 'e tî, edhé tœ pa- kœrlmïarçimenœ ditourîn'e tî, Kr., Dieu montra son incalculable grandeur et son insondable savoir. Renlm l. — La place des adjectifs ordinaux est facultative, et l'aspect se modifie en conséquence ; ainsi on dit : tœ pârœn', tœ dûtœnœ ndtœ, ou ndtœn' e pârœ, e dûlœ, durant la première, la seconde nuit. #em# 2. — Les adjectifs pronominaux i tœrœ, tout entier; gyithœ, tout, qui se mettent toujours avant le suhstantif, ne l'em- pêchent pas de prendre l'aspect déterminé : tœ tœrœ tœ vœrtétœnœ (accus.), toute la vérité; tœ tœrœ tçoûpatœ, toutes les jeunes filles; gyithœ dhœntœ, toutes les brebis. 3° Quand ils sont pris substantivement ou mis isolément par ellipse du substantif, précédemment exprimé ou sous-entendu : i vdékouri, la mort, le cadavre ; e Boûkoura e dhéout, la Belle de la terre (contes) ; i kdtœrti, e mésmiya, thôtœ, le quatrième (frère), la (sœur) moyenne en âge, dit; bœri tœ sœmoûrinœ , il fit le malade, feignit de l'être. 4° Quand ils forment apposition, mais avec le sens défini : nœ ngd atô, m'e végœlya, l'une d'elles, la plus jeune ; koùr tœ çkbntç nœgàyœ tœ koûkyenœ, quand tu passeras dans ta bouche la (plume) 1. Au contraire, diâlyi tônœ i vètœm (et non pas i vètœmi), 14e conte, notre fils unique. — 291 — rouge (vov. l'exemple ci-dessus, A, 3»); kyfmœni, çàkœ, tœ zinœ camarades, pleurez sur moi, l'infortuné (l'adjectif tœ zinœ, lit. le noir, est le complément du pronom mœ, intercalé dans le' verbe, § 1). — On trouve i myèri oûnœ et oûnœ i myèri, malheureux mie je suis! ! Dans l'exemple suivant, un sujet a pour compléments deux adjectifs d'aspects différents : atd tœ çtdtœ démaf e pdrœ tœ mai- touritœ, Kr., ces sept premiers bouvillons, les gras. ARTICLE PRÉPOSITIF ET CONJONCTIF: CXVIII. — On se contentera de rappeler ce qui suit I. — Le prépositif accompagne : 1° certains noms énumérés au paragraphe 32; 2° l'adjectif suivant le nom indéterminé § 43; 3° l'adjectif construit isolément, §42; 4°les numératifs car- dinaux déterminés, § 115, 3°, Rem. II. — Le conjonctif lie le substantif déterminé : 1" avec l'ad- jectif qui le suit, § 43; 2° avec le nom qu'il régit au génitif, §33. III. — Dans la formation de l'adjectif possessif de la 3« per- sonne, l'aspect du substantif détermine la nature du mot qui le lie au pronom génitif, § 55. DU GENRE ET DU NOMBRE. CXIX. — Du genre. Le féminin, en albanais, a des acceptions qui le rapprochent assez du neutre des autres langues; ainsi : 1° Le féminin des adjectifs se convertit en un nom abstrait p. e. e kékye-a, le mal, la méchanceté; pi. tœ kekyiatœ, les maux' calamités; c çtrœmbœrœ-a, la perversité; e mirœ-a, le bien, bien- fait; e lyigœ-a, malice, vice, défaut; ex. : droùri tœ ngyôhourit sœ mi- l'arbre de la connaissance du roesœ edhé sœ kékyesœ, bien et du mal. gyârpœri kafçôi ateé kyœ i kiç le serpent mordit celui qui lui bœnœtœmirœ(sg.fém.ind.). avait fait du bien. — 292 — nèrœzit' tœ lyigat' e Lûre noûk' les hommes ne voient pas leurs i çônœ, propres défauts. gyàn tœ rœfénœ tœ mirât 'edhé il faut qu'il raconte tout ce qu'il tœ lyigat' e yétœs' tiy, a fait de bien et de mal dans sa vie. Sur un emploi analogue du féminin des participes, voy. §104, 1°. 2° Le même féminin, indéterminé, figure elliptiquement dans des locutions où il faut sous-entendre un substantif, comme poûnœ, pi. poànœra, chose, affaire; fyàlyœ, parole; p, e. m'etçou- ditesme, kiç kyœ, le plus étonnant, la chose la plus étonnante, c'était que; ngijéou nœ tœ zéza çlœpinœ, elle teignit en noir la maison; na vrét tœ traça, elle nous en débite de grossières, des paroles difficiles à croire. 3° Le féminin des pronoms démonstratifs correspond au français ce, ceci, cela, ces choses; ici encore les mots indiqués au précédent alinéa peuvent être sous-entendus; ex. : koû bœhet ayô? où cela se fait-il? c.-à-d. com- ment cela pourrait-il se faire? pœr epagim e kœsây kyœ mœ en récompense de ce que tu bœre, m'as fait, i thâ kœtoé, kœtô, il lui dit cela (hoc, hsec). tœ mœ yâptç atœkyœ ké nœnœ donne-moi ce que tu as sous la gyôuhœ. langue. nd'e pœlykyéfça, tô tsa blyéy, si cela me plait, je rachèterai, i rœféou atô kyœ i gyânœ, il lui raconta ce qui lui était arrivé. L'accusatif singulier e annonce parfois une proposition qui vient après; ex. : oûaœ s e bcén kaboûlli tœ mdrh, je ne me contente pas de cela, de prendre. CXX. — Du nombre et de la concordance. I. — Le nom et l'adjectif s'accordent toujours en genre et en nombre, mais exceptionnellement, quant à l'aspect et aux cas, voy. ci-dessus. — 21)3 — I! en est de môme du nom et de l'attfibul (§ 1 17, 2°). II. — Le sujet et le verbe s'accordent en nombre. Par exception, quelques collectifs, surtout étrangers, ayant la forme du singulier, prennent le verbe au pluriel : onmhlijbthnœ varôçi, duniàya, la ville, le monde se rassembla. La règle parait pourtant n'avoir rien de bien fixe, car à côte de thànœ bâta, les gens disent, on trouve aussi oumblyàth gyithœ bôta, tout le monde s'est réuni. On dit de même, par syllepse : tç pieîh mdtseya, niié- kœnœ mitœn ce qu'enfante le chat, c.-à-d. les chats, poursuivent les souris. De plus, des noms qui expriment véritablement la pluralité prennent le verbe au singulier: lyœflàn Çabân-Gegœria, ch., la Guégarie, c.-à-d. les Guègues, de Ghaban combattent. ] On trouve même, deux adjectifs, employés de cette manière, et construits avec le verbe au singulier : i mdth e i vdgœlyœ, tœ vinœ tu- lyâhetœ, petit et grand qu'il vienne, que petits et grands viennent se baigner. III. — Les noms à sens collectif, dont il est question au pa- ragraphe 24, quand ils prennent la forme du pluriel [oûyœiœ), les noms verbaux, qui ont toujours cette même forme, quoique avec le sens du singulier, et les noms analogues tirés des adjectifs (ex. : t'témblyœ, t'cèmblyitœ, la confiture), sont soumis (quel que soit le genre grammatical qu'on veuille leur attribuer *) à des règles de construction encore obscures sur quelques points : 1° ils veulent le verbe au singulier; 2° ils sont unis au substantif régi et à l'adjectif par le conjonctif, qui, comme on sait, sert à la fois pour le féminin singulier et pour le pluriel des deux genres, e; 3° l'adjectif attribut se met au singulier masculin, avec le prépositif tœ (i, selon d'autres); 4° ils veulent le pronom démonstratif au pluriel masculin (au singulier, selon d'autres2); l'adjectif possessif est masculin singulier 3; ex. : 1. C'est pour arriver àrésoudre le problème de l'existence du neutre en albanais, qu'il y aurait un grand intérêt a connaître d'une manière sûre et précise, ces règles; j'ai pris beaucoup de peine pour y arriver, niais les ré- ponses contradictoires des. indigènes m'ont laissé dans le doute, Kristof. lui- même m'a donné verbalement des exemples en opposition avec sa pratique écrite. Voy. l'App. 1, sur le neutre. 2. P. e : atœ ni'içlœ e môri, cette chair il la prit. 3. Au lieu du masc. ordinaire livnt, ton, la. Krist. dit : tniçtCB, krûetce, tœ py èlhouritce, tàt, ta chair, ta tête, ton enfantement. — 294 — oublyoûa mirœ groûratœ? nga oûyœtœ e pa-toûndourœ raos outrœmb , pô nga i pa- toûndouri, oûyœtœ e krôit œçtœ m' i mirœ nga i poûsit, oûyœtœ e detit œçtœ tœ (i) zf, kœtâ (kûy ) tœ kœndoûarit' e bir- bilyitmœ pœlykyèn fort, Kr. tœ ndigjoûarœt' œçtœ mœ tœ mirœ se tœ maitourit e déçœ- vet, smœ pœlykyèn t'œmblyitœ, tœ ftôtit' œçtœ tœ kéky, tœ mâth (i kéky, Kr.). le blé s'est-il bien moulu? ne crains pas l'eau agitée, mais celle qui ne l'est pas. l'eau de la fontaine est meil- leure que celle du puits. l'eau de la mer est noire. ce chant du rossignol me plaît beaucoup. l'obéissance est meilleure que l'engraissement des béliers (il y a plus de mérite à obéir, etc.). la douceur, la confiture ne me plaît pas. le froid est rigoureux, pénible. IV. — Les adjectifs cardinaux, depuis deux, veulent le verbe au pluriel l et laissent le substantif au cas régi par le premier2 : tœ dû mdlyetœ kyœ hdpenœ, les deux montagnes qui s'ouvrent; pâçœ dumbœdhyétœ tçoûpa, je vis douze jeunes filles. — Ils s'ac- cordent aussi avec le substantif quand ils ont l'apparence d'un nom au singulier : nœkifintnèrœz, une centaine de, cent, hommes; nœ mïyœ çtyérha, nœ mïyœ tœ mira, mille agneaux, mille bonnes choses. Le substantif ou adjectif est alors en apposition. V. — C'est aussi en apposition, et au même cas, que le nom de l'objet mesuré, ou nom de matière, se place après le nom de mesure : duzêt bârhœ miâhjtœ , vingt charges de miel; nœ tbk groûrœ, élyp, bâlijtœ, goûrœ, un tas de blé, d'orge, de terre et de pierres. On trouve cependant, mais c'est peut-être un hellénisme, nœ toh ngd (coto) groûrœ, un tas de blé ; comme aussi, nœ kopé me dhdm, un troupeau de, lit. avec, moutons 3; nœ bârhœ me zïlye edhé 1. A la différence du turc. 2. Il est autrement dans les langues slaves. 3. Krist. dirait à l'ablatif: nœ kopè dhœnç. — 205 — me kœmbbrœ, une charge de sonnettes et de clochettes. — S'il est le complément d'un adjectif, il le précède : fcê moûr 300 ktémbit ilyârtœ,e'81 hi'>mh i gyèrœ, Et., un mur liant de 300 pieds et large de s7. En pareil fis, le mot vyét^ années, se met le plus souvent à Tablât M' : 20 vyétç i vyétœrœ, âgé de 20 ans. Les noms propres sont mis (dans Krist.) au génitif, après le nom commun qu'ils déterminent : lyoûmi i Efràtit, le fleuve de l'Euphrate; mâlyi i Sinâit, le mont Sinaï. USAGE DES CAS. Nous ne nous occuperons pas ici des cas dans leur rapport avec les prépositions, si ce n'est à propos de ceux d'entre eux qui sont régis exclusivement ou principalement par l'intermédiaire d'un de ces mots. CXXI. — Nominatif. — C'est toujours le cas du sujet. Sur la construction de celui-ci avec le gérondif, vov. § 143, II, 2°. C'est aussi celui de l'attribut et de l'apposition , après les verbes qui signifient « devenir, être appelé, élu, etc. ', » et, bien entendu, c'est l'asp. indét. qui est de mise: ex. : oubdb hjcpour, il devint, se changea en, lièvre; kijoûhey Fatimé, elle s'appelait Fatimé. — Par exception, il s'emploie : 1° Avec les prépositions te et ngâ; 2° Dans des formules de serment et d'imprécation : bésal par ma foi! plyoûmbi! martial H., que le plomb, la peste (t'étouffe)! CXXII. — Vocatif. — Sur l'emploi du vocatif déterminé, voy. § 114, 5°. CXXIII. — Accusatif. — 1° C'est le complément le plus ordi- naire des verbes : hâ boùkœnœ, je mange le pain, et dans le sens partitif : hâ boûhœ, je mange du pain (§114, 3°). Rem. — Krist. l'emploie comme complément, sans préposi- tion, à la façon du grec et du latin : thûerœ krûetœ é doûartœ, qui a la tète et les bras rompus, lit. brisé de tète, x.axa. 1. A la différence de plusieurs langues slaves, où L'instrumental est em- ploya — 296 — 2° Il exprime le temps pendant lequel une action a lieu : ncè ditœ, fiàb hèrœ, un jour, une fois (§92); tœ èùten mœ kyâne, tœ djoumânœ mœ kyéçe, ch., le jeudi tu me pleuras, le vendredi tu ris; oûnœ edhé gyoûmin kyœ flyé, ch., même pendant le sommeil que je dors. 3° Il se met sans verbe, dans des formules de serment ou d'imprécation : tœ kékyeri e surit o sorkâdh' epûlhit! ch., (je veux prendre sur moi) le mal de l'œil (qui pourrait t'y atteindre), ô chevreuil de la forêt ! 4° psàn , enseigner , veut deux accusatifs : mbréti thâ babdit diâlyit, t'a (tœ e)psôhœ çoùmœ cjyoûra, le roi dit au père de l'enfant de lui enseigner plusieurs langues. Porosit, ourdhœràn, commander, ordonner, veulent l'accusatif de la personne : sikoûndrœ e Jnrin poros\tourœ, ainsi qu'elles le lui avaient ordonné. Çôh, voir; dî, savoir, dans une phrase principale, veulent un régime annonçant le sujet de la phrase relative : si e pd kœlœ, kyœ noûhœ k)ç nœ mœnt kyœ, quand il vit qu^ celui-ci (lit. vit celui-ci que il) n'avait pas l'intention de. . ; tœ d\nœ, kyœ yé bou- dalhd, ils te savent, que tu es stupide. 5° On y met aussi le régime de verbes formant une locution composée, comme : kdm mœrl (,(jvîviç), avoir du ressentiment contre; vœ ré, remarquer : môs e voûre ré se kïçtey flyon? ch., n'as-tu fait attention, si elle portait des pièces d'or? bœn bé kbkœiî1 e..., jure par la tète de... 6° Il indique aussi le prix et la mesure. Voy. § 120, V. CXXIV. — Génitif, — 1° Le génitif indéterminé, outre l'em- ploi exposé au paragraphe 114, 6°, marque une quantité plus ou moins définie : mœ dhd ndb gyûsmœ poûUje é ndb gyûsmœ koulydtçi, elle m'a donné une moitié de poule et une moitié de gâteau. 2° Le génitif déterminé forme aussi des compléments cir- constanciels (92), indiquant l'époque vers laquelle l'action a lieu : mbrœmavet, au soir; Iiéret, Kr., de bonne heure; oûdliœsœ, chemin faisant. Sur la manière de construire un nom au génitif après un autre nom, voy. § 36. — '207 — Le génitif se confondant souvent, pour le sens, comme pour la forme, avec l'ablatif, vov. ci-dessous, à ce cas. CXXY. — Datif. — L° Les verbes, à forme active ou passive, qui marquent un mouvement physique ou moral vers un objet, veulent au datif le nom de cet objet; tels sont, entre autres : lue, dans ses diverses accep- tions de : battre, jouer d'un instrument; tomber sur; ap- porter. bcên ridjâ, prier, faire une prière à. lyoûtera, invoquer. fâlyem, supplier; se soumet- tre, etc. sevdalfsem, devenir amoureux de. frûn, souffler sur. arhin, atteindre (un âge). besôn, croire à, en. zcê bésœ, ajouter foi à. afœrônem . kyâsem , s'appro- cher de. dérdhem, s'élancer, fondre sur. hîdhem, se jeter sur. hip, monter sur, gravir. thœrés, appeler. pœlykyèn, plaire à. zotônem, promettre. vin, venir : mœ \yèn toûrp, éti, kéky , lyikyçtœ, il me vient, c'est-à-dire j'ai honte, soif, pitié , je suis fâché , vexé. Rem. — Thœrés se construit aussi avec l'accusatif: thrit-e et thr\t-i, appelle-le. 2° Lorsque les verbes actifs peuvent avoir un second terme à leur action, le nom qui l'exprime, ou régime indirect, se met au datif, tandis que l'objet direct est exprimé par l'accusatif: hàp boùkœnœ nertout, je donne le pain à l'homme. Parmi ces verbes, on p^ut citer : àp (donner). héth (jeter), beéfi (faire; ex. : no'' tœ mirœ, çkroûan (écrire). du bien à). . vcê (mettre dans; ex. : djépeve thèra (dire). yelikeve, ch. , mettre dans flyàs (parler, dire). les poch >s des gilets). dœrgofï (envoyer). dœftèiï (montrer). — 298 — Rem. — Le datif, après plusieurs verbes de ces deux caté- gories, peut être remplacé par une préposition, comme : h\p kâlyit et nœ kâly, monter à cheval, et surtout nie, te, h, chez, vers, p. e. : àp tçoûpœnœ te diâlyi, il donne sa fille au jeune homme; thhtœ noûsiya tek e èma, la fiancée dit à sa mère ; c'est un datif analytique. Voy. § 97. 3° Il marque une action accomplie au profit ou au dé- triment d'une personne : koûyt bœn kœtd gœzime ? — Oûn ia bœn babàit fini! ch., pour qui fais-tu ces réjouissances? — Je les fais pour mon père ; o kourbân fonbcéfça, ô puissé-je devenir victime, donner ma vie, pour toi! se tœ kdm nœ poûnœ, car je t'ai, j'ai avec toi une affaire ; m' i fhâfç satœme étut-c't /puisses-tu vivre pour ta mère et pour ton père ! tœ hdptœ dhe'ou t que la terre s'ouvre pour toi, t'engloutisse ! noûk i vôdha gyœ, je ne lui ai rien volé. 4° Il s'emploie avec les verbes mis impersonnellement, sans sujet exprimé : mœ doûketœ, il me semble ; i ouçtû, elle eut une envie (de femme grosse). 5° Lepronom personnel, à ce cas, tient la place d'un adjectif possessif au nominatif : i outhûe zœmcera, à lui se brisa le cœur, son cœur se brisa, de chagrin ; i oundés zœmœrimi, à lui s'alluma la, il fut transporté de, colère. CXXVI. — Locatif (§9, IV). — Cecas,àFyèri(il n'estpas connu à Pœrmét), paraît ne se construire qu'avec la préposition ndœ, dans ; ex. : lyépouri kd nœ bdrkout tiy tré pœlhoûmba, le lièvre a dans son ventre trois pigeons ; kadiou me vrdp hûri nœ drkœt, le cadi entra à la hâte dans le coffre. Kristof. en fait un emploi beaucoup plus fréquent, mais arbi- traire *, et avec les prépositions ndœ, mbœ, mbi, pœrmbi, ndœpœr, ndœnœ, ex. : proûnœ malhœkim mbœ vetœvélœhet , ils attirèrent nue malédiction sur eux-mêmes; ngyèr mbœ vdékœyet, jusqu'à la mort; pœrmbi fdkijet tœ dhéout, sur la face de la terre; ndœpœr drœt, par, à travers le champ; mbi droût, sur i 'arbre ; ndœnœ dhêt, sous la terre. 1. C'est-à-dire qu'il construit souvent ces prépositions, et sans raison apparente, avec l'accusatif, même déterminé. — '290 — Toutes ces prépositions, au Sud, veulent l'accusatif, presque toujours indéterminé. Comme on le voit, par quelques-uns de ces exemples, le con- jonctif tœ s'emploie après ce o CXXVII. — Ablatif (§ 9, IV). — Il est régi par le verbe di- rectement ou au moyen des prépositions préy, pœr. Il exprime: 1° Le mouvement hors de, ou à travers, un lieu : dàly rrirhit, sortir du tombeau; çkàn oûrœsœ, passer par le pont; étsœn oûdltœsœ, suivre la route ; ngydlh préysœ vdékouriç, Kr., ressusciter d'entre les morts 4 ; ti*lyi... do tfouçpœtônœyoùve préy doûarç mia? qui vous sauvera de mes mains ? 2° Le résultat ou le moyen de l'action : koûr tœ bdmetœ diâhji pesœmbœdhyét tyétç, quand l'enfant atteindra 15 ans *, priée mcèntç gyithœ dunidnœ , ch. 2, lit. tu as gâté d'esprit, tu as fait perdre la raison à, tout le monde ; lyoûmi nddhetœ du rhémaç, Kr., le fleuve se partage en deux bras. 3° La cause : vdés ourie, mourir de faim ; çoûmœ i oulyo&tçœ — nga e kékiya, yô sœ miri, ch.,je l'ai bien suppliée, à cause du mal (qu'elle me fait), et non à cause du bien (sœ miri, gén. ou abl. sing. indét. de tœmivœ, le bien). Rem. — Au Sud, la préposition ngâ, avec le nominatif, rem- place d'ordinaire l'ablatif régi par préy, etc. DU PRONOM. CXXVIII. — Pronoms personnels. — I. Il 3 ne sont exprimés, comme sujets du verbe, que pour renforcer l'expression ou opposer les personnes: doûn, s doua, je veux, je ne veux pas ; ojunœ s doua, moi je ne veux pas; oùnœ uv vête pœr oûyœedhéti dritli miçtœ, moi je vais chercher de Tenu, toi tourne la viande 1. Au gén. dét. koûrmaVetœ vdêkouret, Les corps des morts; et au gén. ou ablat. indét. plyôt vie kônrma tœ vdèkouriç. plein de corps de morts, de ca- davres. 2. Ces doux exemples de la désinence f, les seules dont j'aie connaissance dans les dialectes du Sud, pourraient peut-être se considérer comme des ar- chaïsmes, d'autant plus qu'on dit indifféremment vyétç et vyet. — 300 — (la broche). — Le pronom de la 3e pers. servant à différen- cier les genres, il est naturel qu'il soit d'un usage moins res- treint. II. Les deux formes, pleine et abrégée, des pronoms personnels (voy. le tableau, § 5.3) se construisent de trois manières comme régimes du verbe: l°La forme n° II (2e colonne) est de l'usage ordinaire, et elle se place avant le verbe, exactement comme en français, ex. : noukœ mœ (ace.) mbdn neri, personne ne me retient ; au mœ (dat.) Mçpœtoûarœ ûmœritm, c'est lui qui m'a sauvé la vie. A l'impératif seulement, le pronom s'attache, comme encli- tique, au verbe : thoha-mœ (thoua-in), dis-moi ; nr/rt-r, soulève-le ; azgytih-na, délie-nous. On a déjà vu qu'au pluriel ce même pro- nom est intercalé entre le radical et la désinence : primœni, pour pritni-mœ , attendez-moi (§ 7, V); insertion qui peut avoir lieu aussi au sing. du passif, ex. : lyoût-i-ou = lijoûtou-i, prie-le. En poésie, par exception, le pronom peut précéder: mèrhnds goûr émœbyèrœ, prends une pierre et me frappe. Quand deux de ces pronoms se suivent, le datif se met avant l'accusatif, et alors les contractions ou mutations suivantes se produisent: me le, m-a (mœ e), me les. te le, t-a (tœe), te les. lui le, le lui, i-a (i e), lui les, les lui, i-a (i e). nous le (na e), nous les (na i). V0(is le (?) vous les. leur le, le leur, ou-a (ou e), leur les, les leur, ou-a (ou i). Ex. : i-a (i) bœri tœtcéra, il les lui fit toutes ; bœn-i-a, fais-le- lui ; tœ m os ou-a (i, delûratœ) , kœrkôninœ mœ, pour qu'ils ne les (les dettes) leur réclamassent plus. (Voy. aussi § 7, 3°.) 2° La 2e forme (ire colonne) se met après le verbe, mais elle s'emploie principalement avec les prépositions, comme: dfœr méye, près de moi; pas téye, après toi; pœr moûa, pour moi. à l'abl. ; pœr nc'ç, pœr yoûç, Kr. ; pour nous, pour vous ; me atcé, avec lui. — 301 — 3° Une autre construction plus commune consiste dans l'emploi simultané tics deux formes, la première (pleine) suivant le verbe, la seconde le précédant; elle a beaucoup d'analogie avec nos façons de parler françaises dans lesquelles le pronom est repété, ou joint au verbe être précédé de ce, ex. : tœ ma; mèrhte moùa groiïa, s'il me prenait moi, si c'était moi qu'il prit, pour femme. au nalydfhi edhé néve, c'est lui aussi qui nous a liés, kvœ t'ou lyith voûve, afin que je vous lie. i thônce atfy, ils lui disent (à lui). Dans ce cas, le pronom plein est placé au commencement de la phrase, s'il s'agit d'appeler l'attention sur l'objet qu'il dé- signe, ex. : moùa mœ lycê, tu m'abandonnes. tù tœ lycé vétœm, il te laisse seule, tœ pœiykyéou ? — moùa, mœ t'a-t-il plu ? — moi, il m'a plu. pœiykyéou, CXXIX. — De même le pronom abrégé est joint bien sou- vent : l°Au substantif régime du verbs, sans que l'idée soit en rien modifiée, ex. : i tbâ ariout dœrviçi, l'ours dit au derviche, i hipœn kâlyit, il monte sur le cheval, s'e lyâ teoùpœnœ tœ binte, il ne laissa pas tomber la jeune fille. Il faut remarquer cependant qu'ici le pronom rappelle un objet dont il a déjà été question. 2 Avec les pronoms démonstratifs et les numératifs remplaçant un nom : e çé prifti kœtœ tœ hoùay, le prêtre voit cet étranger. tlirêsinœ kœ>ây , ils l'appellent (celle-ci). — 302 — kœtiv i thôtœ çobâni, le berger lui dit. kvœ tœ tri i bcèri. tous les trois il les fit... CXXX. — Mœ, à moi; tœ à toi ; m, à nous, sont très-fréquem- ment explétifs, ex. : kour mœ dély ngé kiça mœ dély quand tu(me)sorsdel'église, tu e mirôsour, en., (me) sors parfumée. noé baba na dœrgôi tœ birin un père envoya son fils, etiy... Pour le pronom réfléchi, voy. lre partie, § 54. CXXXI. — Adjectifs possessifs. — 1° Ils se placent après le substantif: màtra, ou e mbtra, ime, ma sœur; la seule exception regarde, et cela pour la lrc et la 2e pers. seulement, les noms de parenté qui sont susceptibles de recevoir le prépositif (§ 32), qu'ils perdent avec l'aspect déterminé, lorsque l'adjectif les précède ; ainsi on peut dire : hn môtrœ, ma sœur ; vœlhdi ût et ut-rœlhâ, ton frère ; im-zot, ô mon maître, etc., toujours pourtant im-âtœ, mon père. (Voy. §§ 55, 5G.) 2° Souvent l'adjectif est supprimé, la relation qu'il exprime étant suffisamment marquée par. les circonstances et aussi par l'aspect déterminé du nom: e ké ndrnenœ? 1. l*as-tu la mère, c'est- à-dire ta mère est-elle encore vivante? ikou ngâ i zbti é oukthûe tek i ydti, il s'enfuit de chez son maitre et retourna chez son père (§115,20). 3° Parfois, comme dans d'autres langues, ils sont pris en un sens passif: kœijô sevdâya yote, 1. cet amour tien, c'est-à-dire l'a- mour que j'ai pour toi. CXXXII. — Pronoms possessifs. — Ils servent : 1° à remplacer un nom qui vient d'être énoncé : kâlyi im edhé ûli, mon cheval et le tien ; hoûa-mœ koûaytœ tcént, se tœ mitœ ydnœ tœ sœmoùrœ, prête- moi tes chevaux, les miens sont malades; e pé trimœrin' lime? — E pdçœ, po tœ çôç edhé lî timenœ, as-tu vu ma bravoure? — oui, mais tu vas voir aussi toi la mienne; 2° à affirmer ou indiquer le possesseur d'un objet, en réponse à une question, p. e. e koûya - 303 - aççtœ ayô çtœpi ? — e miya, e tûriya, à qui est cette maison? — à moi, à eux, l.Ja mienne, la leur (e alûxeve, à ceux-là). CXXXIII. — Pronoms démonstratifs. — L'un et l'autre (§ 59) s'emploient : 1° Très-fréquemment dans le sens du pronom personnel, il, elle, etc., et dans celui de l'adjectif possessif ^on, sa, etc. : pds vdékiyes* kœtiy, après la mort do celui-ci, après sa mort; pœr tçoû- pœri e kœtûreve, pour leur tille. 2° Comme adjectifs, et alors ils se mettent toujours avant le substantif. On a vu, §§ 113, li-i, que ce dernier prend l'aspect dé- terminé ou indéterminé, svîXouç, ex. : pûesinœ nèri ydtœrinœ, ils s'interrogent l'un l'autre; lhafàseçinœ îièra me ydtœrnœ, elles conversaient l'une avec l'autre, entre elles. — On dit dans le même sens cbk çàkounœ (çbk, compagnon). 4° Il sert de nom indéfini : çkoûanœ kâkyœ tœ tyérœ, il en est passé tant d'autres ; çkoûanœ gyithœ tir tyératœ, toutes les autres pas- sèrent. 1. M'ujoj tœ tilhaç f/cro/lfl, Kr. , ries milliers de figures de oe genre. 20 306 — DU VERBE. CXXXVII. — Usage des voix. — La voix -passive se prend dans le sens, 1° réellement passif : tçoûpafe vôgcelya doûhenœ mœ çoûmœ, les filles puînées sont aimées davantage; hym mos tm nihem kyœ y dm tçoûpce, afin que je ne sois pas reconnue pour être, 1. que je suis, une fille; 2° réfléchi : mbdlwu mirœ, tiens-toi bien; toûndë si didlyœ, tu te remues, te dandines, comme un garçon, ch. Quelquefois, pour mieux marquer l'action exercée sur le sujet par lui-même, on emploie l'actif avec le mot qui répond au pronom réfléchi, ex. : oungyi vétœhenœ, il s'inclina, 1. inclina sa propre personne, ngye'çnœ vetœvétœhenœ , ils se ceignirent (54, 1.); 3° réci- proque, ce qui s'exprime de deux manières, a) au singulier : ounôva me nœ neri, j'ai fait connaissance avec quelqu'un, et b) au pluriel : si ounônœ mirœ, quand ils eurent bien fait connais- sance ; hdyde tœ zihemi, viens que nous nous prenions mutuelle- ment, luttons ensemble ; 4° moyen, mais fort rarement : hoûhem, j'emprunte, c'est-à-dire je me fais prêter (hoûan) de l'argent; rhoûhem, je me fais raser, on me rase. En outre, elle a la signification inchoative : çœndôçem, deve- nir vigoureux [çœndéçœ, adj.), ptydkou ouvèrth (vèrdhœ, adj.), le vieillard pâlit; çéh rhoûçi rhoûçnœ é ndzihetœ, prov.,le raisin voit le raisin, et il se fait noir, noircit [zi, adj.). Elle répond très-souvent à des verbes français intransitifs : kthénem, revenir, prop. se retourner; trœmbem, craindre, avoir peur ; oûykout kyimiya i ndràhet, prov. , 1. au loup le poil lui change, le loup change de poil. Le verbe passif n'est pas toujours, pour le sens, le correspon- dant exact de l'actif, p. e. : pî, je bois; pihem, je m'enivre; bœfl, je fais, bœhem, je deviens, je me métamorphose, etc. Un certain nombre de verbes n'ont que cette voix, avec sens intransitif, ex. : kôlhem, tousser; doûhem, apparaître, etc. Les verbes déponents, c'est-à-dire à forme passive avec sens transitif, sont excessivement rares ; tel est zotôhem, promettre, ex. : i rd ndœr mdenttç i kyé zotoûarœ JosîfU, Kr. il se rappela ce qu'il avait promis à Joseph. La construction passive remplace fréquemment le tour actif — 307 - du français : iscemoûripûetelœ, le malade est interrogé, o.-à-d. on lui demande ce qui lui plaît; i mbdhetœ oûyœtœ, 1. l'eau lui est retenue, il a une rétention (l'urine. Le mini indiquant l'auteur de l'action est relié au verbe passif parles prépositions ngd, avec le nominatif, oupréy, avec l'ablatif , ex. : péma tœ ai ta kyœ roûheçinœ préy ncè gyàrpœri, Kr., des fruits d'or qui étaient gardés par un serpent ; à Pœrmét on dirait ngd nœ gyàrpœr, par un serpent, ngd gyérpœri (nom. dét.), par le serpent. EMPLOI DES TEMPS ET DES MODES. < IX XXVIII. — Indicatif. — 1° Le présent, comme en français. — La 2* pers. du sing. et la 3e du plur. rendent le français on, suivi d'un verbe ; ex. : s lhafùse du kouvœnde as me tu ne dis pas, c.-à-d. on ne peut kouçœrire teénde, ch. dire, deux paroles, même avec sa propre cousine, tliônœ (aussi thônœ bôta), ils disent, on dit. 2° Imparfait. — Il exprime la simultanéité, l'habitude, la durée ou l'époque indétinie : iV un' hèrœ ncé Serf, na kiç ilcé il y avait une fois un homme, il diâlyœ é i épte, avait un fils et il lui donnait. e kœrkônte, se pandènte, il le cherchait, car il croyait. Ko yô? oui ou non ? vête a po yô, y vas-tu, oni ou non? noûkœ, s, ne, ne pas. L'interrogation, en général, n'est marquée que parle ton de la voix et sans changement dans l'ordre des mots. En ajoutant a, on donne plus de force à l'expression : e sblhi, l'a-t-il apport.'- ) n e sblhi, est-ce qu'il l'a apporté? On peut interroger aussi sous une forme négative, à l'aide de nids, qui répond alors au latin nonne2, est-ce que ne? est-ce que par hasard? peut-être que? ex. : mâstœmàri mdlhi pœr ndmenœ, 1. le regret pour ta mère ne t'a-t-il pas pris ? ne regretterais-tu pas ta mère? Pour répondre soit affirmativement, soit négativement, il est plus ordinaire et plus poli, surtout dans la seconde hypothèse, de répéter le verbe de la question : e pê ? — epdçœ; «oiite, ou s, « pâçœ, l'as-tu vu ? — je l'ai vu ; je ne l'ai pas vu. II. — Mes, ne pas, ne. 1° Par ellipse, et comme défense de faire : môs! non! c.-à-d. ne fais pas cela ! (gr. [«i !) 2° C'est la seule négation qui accompagne l'impératif; vov. § 138. 3° Elle se construit le plus souvent avec le subjonctif : e hhdhi mœ '''"' hendék, kyce mes t'a çihin' vcblhézœritœ, il la jeta dans un {•■-<è, afin que ses frères ne la vissent pas. — Sans kyœ, comme liaison entre deux propositions : tsilya cèçtœ e zona môs tœ flyèrœ, celle qui est capable de ne pas dormir. 4° On la trouve cependant aussi avec l'indicatif : fbhjœ tr do, prit tr mô$ dô, prov., dis ce que tu veux, reçois (souffre) ce que tu ne veux pas : dé môs dô, que tu veuilles ou que tu ne veuilles pas, bon gré mal gré; et dans la formule initiale des contes : iç môs ir. il y avait, il n'y avait pas. 5° Sur môs, ndœ môs, avec l'optatif, voy. § 143. 6° Se môs, de peur que : to t'ou rouan youce, se môs na vycn — 320 — ndnœ, je ferai la garde pour vous, de crainte qu'il ne vienne quelqu'un. III. — As, as s, pas même, pas non plus : as oûnœs dî, je ne le sais pas moi-même. As-as, ni-ni ; nœ par kœpoûtsa as tœ mœdhd çoûmœ as taj vôgœlya fdre, une paire de souliers ni trop grands ni tout à fait petits. Noûkœ-a, ne-ou = ni ni : noûkœ gyéti nônœ groûa a tçoûpa, il ne trouva aucune femme ou fille. Koûrhœ s, ne jamais : koïirhœ s ço gyœ, je ne vois jamais rien. Mœ s, de plus : mdb s dourbi, il n'y tint plus. S ahôma, pas encore : s eleiç ngôrdhourœ akbma, il ne l'avait pas encore tué. S fdre, pas du tout (fdre, tout à fait). S dot, pas du tout, marque l'impossibilité de faire : s e sielh dot mirœ, je ne puis venir à bout de le porter ; ikœ kœtcy, se s e hd dot me moïta, va-t'en d'ici, car tu n'es pas en état de me résister, 1. tu ne peux le manger avec moi. IV. — S, nonkœ, ashœ, pas même une personne: ngyer die s kam gyétoiirœ as nœ, jusqu'à hier, je n'en avais pas même trouvé un, pas trouvé un seul ; noûkœ çé as nœ kyènky, il n'aperçoit pas un seul agneau; as nœ noûkœ vâiti, personne, nul, n'alla. Sndônœ, ne, aucun : noûkœ gye'tmœ ndônœ tçoûpœ, nous n'avons trouvé aucune, pas trouvé de, fille. S ndônœ neri, s neri, personne, nul ne : s kye ndônœ îieri hyœ Va ninte, il n'y eut personne qui le reconnût ; môs tœ tœ çôhœ îieri, que personne ne te voie; pa koupœtoûarœ neri, sans que personne s'en aperçût. S gyœt s gyœ-kdfçœ, ne rien : noûk' i vodha gyœ, je ne lui ai rien volé. Noûkœ doua tyétœr gyœ, je ne veux pas autre cho?e; môs tœ kœrkànlç tyétœr, pô..., ne demande pas autre chose, mais...,, c.-à-d. rien autre chose que. — 3-21 CLII. — CONSTRUCTION OU ORDRE DES MOTS DANS LE DISCOURS. La construction albanaise a beaucoup d'analogie avec la fran • çaise, même dans quelques-unes de ses inversions. Cependant le chkipe jouit d'une plus grande liberté que notre langue quant à l'ordre 'les parties constituantes de La proposition, lesquelles se placent, en général, non point avec la rigueur mécanique de la construction allemande, mais selon l'importance qu'elles ont dans l'esprit de celui qui parle; aussi trouve-t-on très-fréquemment : 1° Le sujet après le verbe : kvènœ tri màtra, il y avait (1. étaient) trois sœurs; s hâoûykou mœ porosi, prov., le loup ne mange pas au commandement. — Cela arrive surtout dans les phrases incidentes qui commencent par un adverbe ou une con- jonction : ex. :posâ ouvra dèrhi, quand le sanglier eut été tué; pd& inr tçikœ mi vyèn edhé dielhi, peu après arrive aussi le soleil ; ou même dans les propositions principales, quand le sujet est déjà connu : mari diâlyitœ çàkyenœ, le jeune homme (dont nous avons parlé) emni sna sa femme ; hûri kûy, celui-ci entra. 2° Le sujet après le complément direct ou indirect : nœ mes tœ oûdhœsœ didlyinœe mari ouria, au milieu du chemin le garçon (ac.) le prit la faim, il eut faim; kœtiy mbrétit iérdhi kbhn, à ce roi lui arriva le temps de. 3° L'apposition avant le verbe ou avant le sujet : tltélœ : neri yàm, il lui dit : Je suis un homme ; tœ tœvifiœ i dbmbœly douhâni, eh., afin que le tabac te paraisse agréablo. A0 Le verbe cà la fin de la phrase : oûykou myèrgoulhœ kœrkàii, prov., le loup cherche le brouillard. II. Toutefois il y a, comme on l'a déjà vu, des 'mots dont la place, relativement à d'autres, est ou invariable ou strictement marquée. Ainsi : 1° Le génitif suit le nom qui le régit, § 33. 2° Voyez, sur la place des adjectifs : qualificatifs, §§ 43, 116; possessifs, § 5i, et démonstratifs, § ['32, 3°. 21 — 322 — 3° Sur la place du pronom personnel à l'égard du verbe, et particulièrement de l'impératif, §§ 52, 127. Il s'intercale entre la particule tnoûarœ, çoumœtoûarœ ; vœyéf- çim, pœlykyûeçim, ditçira, t. vœyûerœ, pœlykyûerœ, ditourœ. — Ajoutons : pœrgyôyœs et pœrgyois, rôrïœs ou royœs, t. pœr- gyônœs, roûanœs, et le sub. çkroyœ, t. çkrônœ. Voy. aussi ci- dessus, Consonnes, 3°. Déclinaison. — La différence principale, h l'égard du toske méridional, consiste dans l'emploi normal des cas ablatif et locatif. Voy. Gram., § 126, 127. Pronoms. — Il y a surtout à remarquer l'usage de vét, quel- quefois au plur. fém., véta, au lieu des gen. tiy, sdy, tare, p. e. i dhd boûrhit vét, elle les donna à son mari ; ndœ dhé lœ vét, dans son pays ; nérœzif e vét, ses gens. On trouve aussi les ablatifs asôye, aséget, asôç et kœsôç, des pr. démonstratifs. Verbe. — C'est ici que s'accusent les plus grandes divergences grammaticales. Désinences personnelles. — Voy. Gram., § 68. Augment du passif. — Il s'ajoute aussi à l'infinitif, ex. : me ou- vorhoûem, être inhumé. Temps composés à double auxiliaire. — Le participe de l'auxi- liaire est ajouté fréquemment au participe du verbe, apparem- ment pour dénoter une action qui a eu lieu depuis longtemps, ex. : i kdnœ prisœ çkroûem Israclgîtœtœ, ce sont les Israélites qui les ont écrits; ai pirg kd pâsœ kyénœ ngréfounœ, cette tour a été bâtie, etc. Il y a trois futurs, ex. : kâm m" çkroûem, kâm pœr tœ çkroûem (Grain., / j'écrirai, j'ai à écrire, je dois §66. i écrire, do (tœ) çkroûay, — 333 — Passifs kâm me ouçkroûem, kâm pœr tœ ouçkroûem. Conditionnel . — kiçiem me çkroûem, j'écrirais. Il a déjà été parlé du participe. Infinitif. — Précédé de la préposition ou particule nie, le par- ticipe répond plus exactement et dans un plus grand nombre de cas, que les combinaisons toskes énuméréesau § 145, à l'infinitif français, précédé ou non des prépositions de, à, pour, ex. : sgyôdhi me kyénounœ se me kyénounœ, il préféra d'être.... plutôt que d'être...; s kânœ su me pâmœs as ve'çœ me ndigyoûem, ils n'ont pas d'yeux pour voir, ni d'oreilles pour entendre. Cet infinitif donne lieu à des constructions très-singulières1, entre autres à celle qui est connue en latin sous le nom de que retranché, mais avec cette différence remarquable que le sujet est au nominatif et non pas à l'accusatif; ex. : bdbri me oundœr- toûem çtœpia e zôtit, il fit rebâtir, 1. être rebâtie, la mai on du seigneur. Il peut être précédé de la préposition pœr, ex. : Uonrtœhœ- hetœ pœr me oumarloâem, quand elle devient pour être mariée, bonne à marier; et aussi régir lui-même un second infinitif : pœr me moûndounœ me dâlyœ, pour pouvoir sortir; smoufti me e bàmœ Josefinri' me fœyûem, elle ne put faire pécher Joseph. Nom verbal. — A côté de la forme ordinaire, c'est- ÎJ-dire du participe précédé de tœ, on trouve en outre un substantif féminin, dérivé de ce participe, et d'un usage plus restreint; le sens parait à peu près le même, p. e. : t'ârdhounœ, dét. -i-tee, ) • ■ ârdhoume-ya, s tœ filhoûemce, dét. i-tœ ; e fi- ) Ihoûeme-ya. ^ la venue, l'arrivée, le commencement. Fést 'e sœ plhoûemesœ tœ kàrhounit, la fête du commencement de la moisson. 1. P. ex..- tœ tnlyatœ, me oungyâlhoumœ ta' gyïtha, a kiçinoe me i ndzdnœ oùyœnalœ, Lesquels, s'ils naissaient (1. à être vivifies) tons, les eaux ne pour- raient les contenir; ijijindelœ neii gyakoûndi mepàsounœ tètœ dûer, se trouve- t-il quelque part un homme avoir (qui ait) huit mains '. etc. 33 Y SPÉCIMEN DU DIALECTE GUÈGUE, D APRÈS M. KUISTOFORIDJS, Abetâr ckyip, Constantinople, 1872, p. 18. TEXTE. Çkyipeya. Çkyipeya açtœ ran'e f'ùrtœ se tœ gyithœ zôkytœ kyi2 flyou- tourùyœnœ3 ndœ kyielh, pœ- randây kyoûhet' edhé mbœréti i çpèndœvet 4. Ayô e kâ skyé- pinœ tœ kœthûtœ 5 porsi 6 grép, edhé thôùtœ porsi çtiza7 tœ préfta 8. Çkyipeya M zôky tœ gyâlhœ é lyépoura, é bréçka é har- doûtsa9. S gyindetœ 10 zôk me i dâlyœ11 koûndrœ çkyipesœ : ayô açtœ pœrmbi çpèndœt e kyielliit, porsi lyeôni 12 pœrmbi çtazœt13 e tôkœsœ44. Ayô fly- outourôu fort nâlyt15 ndœ TRADUCTION. L'aigle. L'aigle est plus fort que tous les oiseaux qui volent dans-le- ciel, c'est-pourquoi il est ap- pelé et le roi des oiseaux. Il le a le bec recourbé comme un- crochet, et les ongles comme lances aiguisées. L'aigle mange (des) oiseaux vivants, et lièvre, et tortues, et lézards. Ne se trouve oiseau pour lui sortir contre à l'aigle : il est sur les oiseaux du ciel comme le lion sur les animaux de la terre. Il vole très haut dans le-ciel, et quand il voit 1. dçlœ nid, toske œçtœ mœ; les voyelles nasales sont indiquées par un trait horizontal. 2. kyi, t. kyœ. 3. T. flyoutourûiuœ, Kr. ônœnœ. 4. Çpèndœ, t çpèsœ. 5. T. i ktlnierift. G. T. posi. 7. T. çtiyœzœ, lance, Kr. 8. T. i préhœtœ. 9. T. hàrdhœyœ, ardhitçkœ. 10. T. gyéndetce. 11. Me dâlyœ, sortir, en t. kyœ tœ dàlyce, qui sorte. 12. Lyeùn-i, du grec; on dit communément aslhân, en turc. 13. Gtàzœ, t. çtœzœ, Kr. , animal. 14. Tôkœ, t. dhé-ou. 15. Nàlyt, adv., i nâlytœ, adj., t. lyârt, i lyârtœ. 335 - kj ielh ; edhé kour çéf46 ndô- ni {1 zôk préy sœ lyârgou toûe flyoutouroùem l8 lyiçôhetœ ''•' porsi plyoûmp tetpôçtœ -" mbi atœ, edhé i kœlhét21 thôntœ ndœ bârkout, edhé e çkyûen, mbasandây22 e ndoùk me kyépin' edhé e hé tœ gyâlhœ. Gyfthœ zôkyt' e ngyôfinœ23 çkyipenœ, edhé e kânœ frikœ, edhé kour çôfin' atœ, i rémen'24 e rhoûdhenœ préy frikœsœ. Ato ndœrtôyœnœ tçérdhetœ25 ndœpœr mâlyet' e nâlytœ, ndœr çkrépae ndœrçkyémbe26. Kœtà zôky trima-7 tœ fortœdâhenœ28 çoùmœ fâraç29, < dhékanœçoû- raœ émœna30, disa3i thôhenœ32 çkyiftérœ33..., pœrandây edhé néve na thonœ çkyipœtârœ, syémi trima tœ fortœ, porsi quelque oiseau de loin volant, il se - laisse- tomber comme plomb en bas sur lui, et lui en- fonce les ongles dans le ven- tre, et le déchire, ensuite le becqueté avec le bec et le dé- vore vivant. Tous les oiseaux le connaissent l'aigle, et le (en) ont peur, et quand ils voient lui, tremblent et se blottissent de peur. Ils bâtissent les nids parmi les montagnes hautes, dans les- précipic is et dans les-rochers. Ces oiseaux héros forts se par- tagent en plusieurs tribus et ont beaucoup-de noms , quel- ques-!! n< son t-dits..., c'est pour- quoi et nous nous dit-on chki- petars, parce que nous-sommes L6. Çéf, l«p. çôf, t. çôh, çéh. 17. T. mlof] e. 18. T. douke flyoutouroûarœ, litt. en vêlant; usage du gérondif pour le pari, présent, Grain., p. iJlê, note. ['.i. Lyiçôhem, t. lyœtçonem. 20. T. pôçtce. 21. 1>>' kœlhâs, mettre, etc. 22. T. pastây. 23. Ngyôf, t. nffyôh, ûoh. 24. T. trœmbenœ. 25. Tçérdhe, t. folyé. 26. T., \w.. çkœmbe goûreç, 1. des rochers de pierres. '.7. Trim, adj. et subst., lu-ave. un héros. 28. T. udâhem. 29. Fàraç, abl de fârœ, tribu, ici, genre, espèce. 30. T. émœra. 31. T. tsâ. 32. T. thôuhenœ. 33. Le texte ajoute : e disa thôhenœ çkyïpe, a çkyipônœ, a pétrit; noms dont nous ne pouvons donner avec précision les équivalents; Çuprlpt et le -i--J.~r.; sont bien connus dans la poésie grecque vulgaire. — 33G — rkyiftèri; edhé gyoûhesœ t'o- nœ34 i thonœ35 çkyipe ;ui, sepsé flyésimœ gyoûhœu' e zôgout. des héros forts, comme l'aigle; et la langue notre la dit-on chkipe, parce que nous parlons la langue de l'oiseau. Sut'etoû, vétoulha yôte mœ kœpoûn' dâlye kadâlv, ourdhœnô zotnia yôte, me moûa fôlyœ fïœ fyâly '. Tes yeux, tes sourcils, m'ont peu à peu arraché (le cœur), que ta seigneurie ordonne, parle-moi (dis-moi) un mot. 34. T'unœ, t. Kr., s'ânœ. 35. T. tkônœ, propr. ils disent, on appelle. 36. T., Kr., çkyipye; rem. ce double régime du v. thom. Sur cette déno- mination, voy. la Préface de la grammaire. 1 Reyt, dicté par Vassa-Efendi, de Scutari, poète en albanais et en ita- lien et actuellement (1877) président de la Commission des réformes en Herlzégovine. TABLE DE LA DEUXIÈME PARTIE Préface 159 Première section. — Sons et lettres 177 Alphabet, § 1. — Remarques sur la prononciation : voyel- les, 2.— Voyelles précédées ou suivies de y, 3. — Consonnes, 4. — Groupes de consonnes, 5. — Division des consonnes, 6. — Elision, épenthèse, contraction, incorporation, permutation euphonique des consonnes, 7, — Accent et quantité, 8. Deuxième section. — Lexiologie 187 1. Notions préliminaires : genre, nombre et aspect, cas, 9. II. Du substantif 189 Déclinaisons et pluriel des noms, 10. lre dôcl. Noms féminins,' 12-16. — Noms masculins, 17 . 190 2e décl., 18. — Pluriel, 19. — Autres noms, 20-23. — 0>'njœtœ, oûyi et noms semblables, 24 193 :je décl. Noms masculins en fc, 25, — en /. 20 ... . 198 Anomalies et particularités des noms, 27 199 III. De l'article indéfini, de l'article prépositif et du conjonctif 200 Article indéfini : J~io\ tsâ, 28. — Articles prépositif et conjonctif, 29-30. — Noms de parenté qui prennent le prépositif, 31. — Mots qui reçoivent le prépo- sitif, 32 " 200 Conjonctif : Noms au génitif régis par un autre nom, etc., 33-36 203 IV. De l'adjectif 205 — 338 - Pagel Article qui précède l'adjectif, 37. — Finale des adjectifs, 38. — Féminin et pluriel, 39. — Adjectifs irréguliers, 40. — Comparatif et superlatif, 41. — Déclinaison des adjectifs et des noms verbaux, 42. — Place de l'adjectif, 43. — Déclinaison de l'adjectif suivant un nom déterminé ou indéterminé, ibid. — Adjectif précédant le nom, 44. V. Des numératifs ou adjectifs numéraux 210 Cardinaux, 45 ; ordinaux, 46 ; déclinaison de nèri et des cardinaux, 47 ; des ordinaux, 48 ; nombres fractionnaires, multiples et distributifs, 49-51. VI. Du pronom et des adjectifs pronominaux .... 214 Pronoms personnels, 53 ; pr. réfléchi, 54 ; adj. possessifs, tableau et remarques, 55 ; déclinés avec un substantif, 56-57. — Pr. possessifs, 58. — Pr. démonstratif, aussi adjectif, 59. — Pr. attributif, exemples, 60. — Pp. interrogatifs, 61. — Pr. relatifs, 62. — Pronoms et adjectifs indéfinis, 62. VII. Du verbe 225 Voix, modes, temps, 64-66. — Temps admiratifs, 66,4. Verbes auxiliaires : kàm, yàm, 67 227 Tableau des désinences personnelles, 68 231 Conjugaison : classification des verbes 233 lre conjugaison. — Verbes terminés par une consonne : V. à radical immuable, 70. — Paradigme lyith, 71. — Remarques : aoriste, passif, participe, 72. — Liste de verbes, 73. Verbes à radical variable, 74. — Paradigmes mbielh, ndzier, hêth, dyék, 75. — Hêky, 76. — Liste de verbes,. 77. — Mârh, dâly, 78 239 2e conjug. Verbes dont le radical est terminé par une voyelle, 79 242 Tableau des 7 classes, 80. — Paradigme martôn, 81 — - Divers verbes en on, 82. — Parad. kyàn, f/œnèn, bœh. fçin, çkroûan, frhn, 83. — Observations, 84. 241 Verbes irréguliers ; diverses anomalies, 75 251 Verbes à double radical ; parad. hipœn, ikœn, 86. — V. à double présent en in et en à, ibid. II. — V. terminés par une s : V. en as, en es, 87. — V. qui perdent h ou n, 88. Verbes irréguliers proprement dits 257 V. provenant de plusieurs racines, 89. — Formes communes à plusieurs verbes ; aor. en çœ ou tçœ ; aor. en ra. 90. Liste alphabétique des verbes irréguliers, 91 258 - 339 — Pages VIII. De l'adverbe 263 Origine et division des adverbes, 92. — Adjectifs et cas des substantifs employés adverbialement, 03. — Degrés de compa- raison, 91. — Principaux adverbes : de temps, de lieu, de manière, de quantité, 95. — Adv. redoublés, 96. IX. De la préposition 267 Prépositions construites avec le nominatif ; — le génitif ou datif ; — l'accusatif ; — l'ablatif ; — le locatif, 97. X. De la conjonction 269 Conjonctions qui se construisent : avec l'indicatif, avec le subjonctif ou l'optatif, 98. Troisième section. — Formation des mots, 99 ... . 271 Dérivation, 100. — Liste des suffixes et des préfixes. — Suffixes, 101. — Diminutifs, 102. — Dérivés verbaux, 103. — Nom féminin et nom verbal, 104. — Exemples de dérivés provenant d'un même verbe, 105. — Adjectifs, 106. — Adverbes, 107. — Verbes, 108. Préfixes, 109. — Verbes, 110. — Adverbes et préposi- tions, 111. — Modifications du radical, 112. Composition, 113. — Rôduplication, ibid. Quatrième section. — Observations sur la syntaxe. . . 286 Aspects des noms. — Substantifs : aspect indéterminé, 114. — Aspect déterminé, 115. — Noms propres, 116. — Adjectif et participe, 117. — Article prépositif et conjonctif, 118. Du genre et du nombre, 119. — Nombre et concordance, 120. — Noms à sens collectif, ibid. 111. Usage des cas 295 Nominatif, 121. — Vocatif, 122. — Accusatif, 123. — Génitif, 124. — Datif, 125. - Locatif, 126. — Ablatif, 127. Du pronom. — Pr. personnels, 128-130. — Adj. posses- sifs, 131. — Pr. possessifs, 132. — Pr. démonstra- tifs, 133. — Pr. attributif, 131. — Pr. relatifs, 135. — Pr. et adjectifs indéfinis, 136 2!)'.» Do Verbe 306 Usage des voix, 137. Emploi des temps et des modes : Indicatif, 138. — Impé- ratif, 139. — Futur, 1 40. — Futur antérieur, 141. — Subjonctif, 142. — Conditionnel, 143. — Optatif, 144. Correspondance des temps, 145 307 — 340 - Pages Du participe et du nom verbal. — Infinitif et gérondif, 146. — Verbes employés impersonnellement, 147 . . . 313 Conjonctions, 148 316 Manière de rendre les conjonctions françaises si, 149 ; et que, 150 ... . .'.'.." 316 Affirmation, négation, interrogation, 151 318 Construction ou ordre dos mots dans le discours : texte albanais spécimen, 152 321 Formules de salutation, 153 . 323 Appendice. — I. Sur le neutre 326 II. Principaux caractères du guègue 329 Spécimen du ù'u ecte guègue 334 FIN DE LA TABLE DE LA DEUXIEME PARTIE PRINCIPALES CORRECTIONS Il faut accentuer partout les mots nœ (un), clic, tri, tri, ngâ (par), mai (plus), c (et), pà (mais ; oui), pas,- tsà, psê, sa. En plusieurs endroits le point de Yi a été changé en accent ; ailleurs, par une autre erreur typographique, des mots ont reçu deux accents ; nous laissons ces corrections à faire au lecteur, en récla- mant toute son indulgence pour tant d'autres fautes, qui ont eu pour cause réloignementde l'auteur pendant la correction des épreuves. PREMIERE PARTIE liirne Lisez : Au lieu de : 6 7 pourront pourrout G 37 Liv Livorna 12 3 n° 22 n» 32 13 37 k'Jvj'Cx s •/.6puÇa 20 11 Me tœ Metœ 21 18 i boûkoura boûkowœ 21 29 kijùsourœ hyâsourœ 22 1 mbréti mbrét, i 22 31 frén frénœ- 22 39 oumbodh's ombodhîs 3 kœtô kœtô 23 11 me 'tœ 24 1 lyoûlyi Ivoùlyenœ 24 .s i hipa n i Iiipœn, 24 13 zôn sànœiï 24 26 ta 25 1 bœri bœni » G kiç hic » 10 ngâ nag 25 26 m à m érh » 32 Prêt Hrét » 33 ... e vàte 29 2 i'i tçkoûlytt V itçkoûlytç » m'a ■ tœ » 26 &#'• bœnè 27 let2 9 flyêytnœ, flyèyti fléytnœ, flêyti 28 1 ■ e ri » 2 se i a se ai » 25 nœ mbrét nœ, mbrét » 20 noùkœ noùhœ 342 - Page ligne Lisez : Au lieu de : 29 3 se ne 30 7 flyorin fllyorin » 10 ouafroûam ou aproûam 31 34 ateb flloé 32 7 asày azây 35 3 vâkt'i vâkti 38 21 vâiti vâite 40 17 nœnes nœnes 43 20 i kic i /iis » 34 tœ t'a yàp tœ ti yàp 44 3 ia dhà o dhà » 6 âp hâp » 14 ougœnéva oungœnè » 22 goùrinœ. goùrinœ. » 45 21 ngrihet' ngriet 47 13 neri nœri » 17 nœ boùrhœ nœ boùrbœ 48 6 zikyit zikytœ » 11 fiyéte fiyéte » 18 nœ dôrhœ nœ dôrhœ » 30 ngà nœ nga nœ 49 33 souvarin souvarin » 35 ùnœ tone 50 25 Pastày n Pastày » 26 Edhé « Edhé » » « noùk' noùk' 51 33 edhé noûkœ edhé, noûkœ 51 34 Au i « Au i 54 15 Duniâya Dumiâya 58 14 Supprimez les mots : atâ kyœ yânœ 59 35 edhé e dhé 67 23 zabitlhœkowrC zabitlhdekoum 68 15 yàçtœ yàçte 69 32 paçéçœs paçésesœs 71 29 çpagimn' çpagim 74 7 kiçnam kiçnamœ 78 6 paçâit paçài 79 8 vœlhézœrit vœlhœzérit » 23 me tœ mœ tœ 80 39 hékourat' kèkourat' 81 18 se si 82 2 edhé c édhé, c 343 — Page liprio Lise Au lieu île : 82 Ki tsàpœ ngà /,<>l<;ritcmi 112 16 / rave vrânt 11:: 8 expédia une lettre US 1'.» retiens, retiens-les cache, cache-les 122 16 nœ dôr1 nœ dur' 12! 21 pounô ponnô 121 K> h as mi s flyè hàsmi flyè 127 12 flyàsœ ftlyàsœ 128 22 fi n 141 14 gdyœ : m< gôyœ me 144 23 to:oç Toioç 145 35 àno ânezœ 146 35 toccare toccare 148 6 dicté dia 151 33 Après comme une femme ajoutez : et tantôt 155 161 32 162 38 165 19 » 20 166 35 167 23 167 32 168 34 172 39 179 31 182 12 un animal chimérique, Rœzœ Roczo" DEUXIEME PARTIE nœndœ nôendœ çkcémb, çkœmp çkôemb, cM<» Ph ilîppopolis Philippolis hjàjiii's Ujôpoes kàrh kàhr kôrbi, corbeau. Remplacez les mots « tk. âta » par ceux-ci : cf. ce- pendant le gr. «ira. socrus, belle-mère sœur T7 TO doùket' doùkel' noyer, dru: champ. — 344 ■ Page ligne Lisez : Au lieu de : 185 16 russe grec 186 37 a œ 195 11 kyielh kuijiclh 197 13 kélykye kélyke » 29 troù-ri, . trou-r/ 199 15 troù-tœ troùt-œ 210 A la note 3 ajoutez .-ils ! signifient litt. i 213 note nœç 256 33 nôhou nbhoa 288 18 désignés é signé s 290 27 le mort la mort 291 7 màytouritœ majtouritœ 292 25 to t'a to tsà 293 note 3 après dit ajoutez : l'àt ou tàt 294 1 groûrœlœ groùratœ 299 9 prêy sœ préysœ » 10 tsîlyi tislyi 301 31 i thrêsinœ thrêsinœ 302 1 tçobàni çobàni 303 2 atûreve alûrevc » 27 ârœiï ârhœri 304 21 rnôs tœ môstœ » 28, 29 Supprimez les mots : me.... royaume 315 8 kyûç yùç 317 10 voùra voûrœ 320 19 Lisez : pas même un , personne 324 18 votre bien ton bien 329 21 où ou Dans la Grammaire, l'indication des renvois d'un paragraphe à l'autre a été faite plusieurs fois d'une manière fautive ; il a paru à propos de rassembler ici les corrections les plus essentielles. Lisez : page 195, ligne 15 : §29. — P. 201, 1. 17 : (131, 2°). — p. 202, 1. 16 : § 63. — P. 203, 1. 19 : 114, 6°. - P. 208, 1. 11 : (hà, 91). — P. 215, 1. 31 : § 137. — P. 221, 1. 112 : § 134. — P. 222, 1. 8 : (135) ; 1. 12 : (59). — P. 225, 1. 20 (§ 146). — P. 236, 1. 33, (66, 3). — P. 267, 1. 15 : § 141. — P. 295, 1. 15 : § 146, 11,2° ; 1. 25: § 115, 5°. — P. 303, 1. 17, supprimez : (§ 147, 11, 2°) — P. 310, 1. 19 : § 150, 2°. — P. 316, 1. 22 : § 98 ; 1. 29 : § 144, 2° ; 1. 30 : (§ 142). — P. 319, 1. 21 : § 139. — P. 321, 1. 31 : 117 ; 1. 32 : § 55 ; § 133, 3". — P. 322, 1. 2 : § § 53, 128 ; 1. 6 : (§ 128, 11). - 349 TROISIÈME PARTIE Page colonne ligne Lisez Au lieu de : o o 7 U k çk » y> 11 mik'OU » » 37 aràdhœ 3 » 45 m'i rhôfç l 1 17 Apres art. conj. fem. , ajoutez : sing., et plur. d 2 genres. 6 2 £•:;-.. 7 1 20 hyèpœ — . 8 g 5 vœlhài i't ou ut-vœlhà 10 1 11 Ihoyi 12 1 17 bouboulhimœ-a et — i. aussi boumbou.Uv'mrr >•> > 19 bouboulhit et boumbov.lh>i 13 » 7 fyàlya yâlya 15 1 4 diàlyi ûnœ diàlyi (àne » » 15 tœ tœ y> >■> 21 dora dôme, — » 2 26 kûy môrh kûy môrh » » 38 dyépe fhjépe 16 1 14 dô môs do — dô mosdô » » 48 oubœçœ oiibœçœ » 2 25 nœ kyôfçinœ kyôfçinœ 18 1 23 dzbrïtninœ dzbritinœ 20 1 2 tç fày tç,fày 21 1 47 lyith fyàlyœ me — , lyithe me — , 27 2 17 pi. Qijœ-tœ et (Kr.) gyœre- ■tœ » >•> 23 gyœreç gyœre 31 1 18 hoùay (hoùayou) 33 1 11 kàlhœs 34 2 12 bagœtivet bagœtivet 36 1 6 bœn atœ pas kôkœs'' t'nw >■> » 29 konàk konà » 2 48 edhè i edhè r 37 1 26 pervétç pœrvéte 38 2 39 koulyàt{ kouliatç 1 9 koimdén koùndôn 40 •> 16 kyélh et kyîelh » » 18 kyélh kyêlyh 41 1 39 érdhœ kyœ tœ dû » 2 5 au nom. au nom 346 •âge colonne » » 18 42 1 14 43 » 11 » 2 31 44 1 45 46 2 40 55 1 23 56 1 49 57 2 21 58 1 14 59 » 21 60 1 10. 63 2 1 68 1 33 » » 40 60 2 16 73 1 30 » » 40 74 1 27 81 2 17 » » 33 82 1 15 87 2 88 2 34 04 1 37 » 2 10. » » 23 05 1 21 » 9 21 96 2 26 98 1 45 09 2 42 101 1 46 Lisez \'i Lieu de tœ kyœlhoùarœ Après vnœ kyoùatœ supprimez Lœ. Lyàk Lak Après adj., supprime:. : et sub. Lièker lyoûtourœ jUyôkœ Lyêker tœ lyoûtourœ flyôkœ Yerousalhimœsœ Gyulhèka s oundôth dl lœ 2. Ngà, gà s e nôha conserver en vie Transposez pœrmbi fâkyét... zœmœra torrent, gr. XSxxoç . proûrœ tœ pounoùarœCe ouhôky — , neri Après Çœmbœlhcn, ajoutez sembler. Après çoùmœ, ajoutez : cf. lat. summus. Tek, conj. : — çkônte, tandis qu'il allait; tek gyoù ante, comme il chassait. Tçàn Tçon ibœn hr, m (tk., du grec), dirhem, dramme, poids qui est la 400mc partie de l'ocque. Hapsàne (tk.), prison. th'ir (tk.), rien, pas du tout : — gyœ-kâfçœ absolument rien. Kalhoyér, moine chrétien du rite grec. — gr. xaXoylpwv. Kapùtrœ, licol du cheval. — gr. jc&ïrorpov. Lhagœm (tk.), trou de mine. Lhokoùm (tk.), espèce de pâte parfumée qui se mange comme le bonbon. Lyivàndo, eau de lavande. Lyoùlyetœ, à Pœrmét, désigne les cadeaux que le promis envoie à sa fiancée, V. page 129. Mœkôn, Pœrm., V. hon. Mosko-sâpoun, savon parfumé. Moutlhàk (tk.), assurément, sans faute. Mukyim (tk.), possible : cbçtœ me — , il est possible. Mulhk-ou (tk.), bien qui appartient en toute propriété, Naksafïs, tout à coup, à l'improviste. — gr. IÇafçvrjç. Nasihàt (plur. tk.), qualités, vertus. Sédrœ (tk.) : voùri — , il conçut du ressentiment. Takœm (tk.), vêtement complet : me —, eh., parée, élégamment vêtue. Terezi-a (tk.), balance. Çair, pi. œ (tk.), musicien ambulant. Çlni-a (tk.), plat de métal. Tlicm, Voc, p. 92. Ce mot répond très-souvent à * penser», il est alors suivi de me vête, etc., p. e. : thôçte me mcèndiyet' e tiy kyœ oumbîa, 1. il disait dans son esprit, il croyait, que (l'enfant) avait été noyé. Tsàtsar, ' Tcapkœn (tk.), gamin des rues, vaurien. — 348 — Au moment où l'Errata est mis sous presse, il me parvient, du Caire, un volume des plus important pour la connaissance de l'alba- nais et qu'il convient, dès lors, d'ajouter à la liste (2e partie, p. 176) des livres relatifs à cette langue. C'est le tome premier, l'unique paru jusqu'ici, de l'Abeille chkipe (Vœlyélla çkyipœtâre , 'AXSavixij [jiXiasa, in-8, pp. a — \ ; 1 — 224, Alexandrie, chez X. N. Salti, 1878), recueil contenant des textes inédits et variés, et analogue à la lre partie du Manuel. L'auteur, M. E. Mitsos, est un de ces assez nombreux Albanais, originaires principalement de K6pÇa, ou Gortcha, dans la Macédoine chkipetare, qui vont commercer en-Egypte, mais ne manquent guère de revenir au pays natal, où, à leur honneur et comme beaucoup d'Epirotes, ils consacrent noblement une partie de leur fortune à des fondations utiles, surtout à des écoles. Je me souviens toujours avec plaisir de la visite que j'ai faite à leur ville, petit foyer de lumière au milieu de la barbarie environ- nante. A. D. SAINT-QUENTIN. — IMP. JULES MOUREAU TROISIÈME PARTIE VOCABULAIRE ALBANAIS-FRANÇAIS Outre les mots qui se trouvent dans les textes et dans la gram- maire, ou que le commerce oral ma permis de recueillir, ce vo- cabulaire en renferme un certain nombre d'autres, tirés des livrets de Kristoforidis, et enfin j'y ai incorporé, afin de donner un degré plus grand d'utilité à l'ouvrage, ce qu'il y a de plus essentiel, en fait de termes et d'acceptions, dans le lexique de Ilahn. Cette provenance a été presque toujours indiquée (par les lettres Kr. et II.)- L'élément turc a été, bien entendu, exclu de ces emprunts; il en a été de mémo du guégue, bien que souvent je n'ai connu et enregistré que la forme qualifiée telle par l'auteur allemand , ce qui prouverait que, dans une bonne partie de l'Albanie, le toske et le guégue se mêlent à doses diverses. Bon nombre d'autres mots , qui ne sont pas pris non plus des Études albanaises , y paraissent sous une forme assez différente de celle qu'ils ont ici. Il ne faut pas se hâter d'en conclure que mon devancier ou moi nous nous soyons trompés, mais se souvenir d'abord, de ce qu'il dit lui-même, « qu'il a entendu de cette façon, et qu'un autre pourra entendre différemment ; » ensuite et surtout, des obser- vations consignées dans la préface et au début de la grammaire, sur les variétés dialectales et les caprices de la prononciation. En fait, plus d'un mot chkipe semble, pour ainsi dire, n'avoir pas atteint un éclat de fixité complet ; en outre, certaines lettres, prin- cipalement les consonnes fortes et faibles, se remplacent entre elles, et certaines préfixes ou prosthèses varient presque à l'infini ou se suppriment. L'espace manquait pour enregistrer à leur ordre alphabétique toutes ces formes, mais il convient d'en donner un aperçu, qui serve de guide dans l'usage du vocabulaire . Ainsi., par exemple, comme j'ai entendu. J'écris : Ce que Hahn écrit : Tœbôrœ (neige). Bôrœ, dœborœ, dzbôrœ et vdôre. Mblyàfc (vieillir). Plyâk. Mblyélh (rassembler). Mbœyéth et mœJyélh. Sdzierb (extraire). Ntzier, etc. On dit encore : Dœgyôn, digyôîî, ndœgyôû et ngyôû (entendre). Dzgyôn, zgyôn et skyôn (éveiller). Vœçtrôn et vœçtôii (regarder). Vœrçœlhèfi et fœçœlhèii (siffler). Nœmœrèn, noumœroïi et noumbœrôiî (nnmerare). Zœmœrœ et zcëmbœrœ (cœur). Grâçlœ et gràjdœ (crèche). Ngà. et gâ, nkà et kà (de, par). Goudzôn, koulhdzôn et koutsôn (oser). G5dzgœ et kbtskœ (os). Fçéh (fçê), pçéh et mbçéh (cacher), etc. Des exemples ont été donnés, multipliés même, afin de bien déterminer les acceptions vagues ou diverses. Quant aux étymo- logies, mon travail a été surtout négatif, c'est-à-dire que j'ai indiqué la provenance étrangère (turque, slave, grecque vulgaire, italienne) des vocables, sans pouvoir, autant que cela eût été désirable, et fut-ce en m'aidant des recherches de M. Camarda, remonter à l'origine de ceux qui paraissent avoir par excellence le droit d'être appelés albanais. L'avenir y pourvoiera. AVIS Aspect et genre des noms. — L'aspect déterminé des noms en fait en même temps connaître le genre ; il n'est marqué ici, que lorsqu'il ne peut être connu par les règles grammaticales, et cela par la voyelle qu'un — sépare du mot expliqué ; ainsi lyoûmœ-i, est pour lyoûmœ, det. lyoùmi; ari-ou, pour ari, det. ariou; ouri-a pour ourî, det. ourla, etc. Pluriel des noms. — Le pluriel déterminé se forme toujours par l'addition de la syllabe tœ à l'indéterminé ; celui-ci ne sera donc exprimé, que lorsqu'il y a intercalation d'une voyelle, par exemple nérœz, dét. i-tœ, c'est-à-dire nèrœz-i-tœ. Pour le pluriel indéterminé, il est aussi omis, lorsqu'il est sem- blable au singulier, ainsi : kibmbœ, noûse, il s'entend que le pluriel estkcèmàœ, noûse, et au déterminé kœmbœtœ, noûsetœ. indét. dhélypœra, — oûdhœra, — poûse, — vœnde, vcêndœra, Au contraire : Dhélypœrœ, pi. a, sign. pi. Oûdhœ, — œra — — Poùs, — c — — Vœnt-di, — c,œra — — et au pluriel déterminé dhélypœratœ, etc. Adjectifs. — L'article prépositif, qui les distingue, a été omis ; le féminin et le pluriel n'ont pas été non plus indiqués, quand ils sont réguliers, ainsi : boùkourœ (beau) est pour i ôoù/wurœ-i, m., e boù/courœ-a, f., lœ boùkourœ-lœ, pi. m., tœ boùkoura-tœ, pl.f. sub. substantif. pass. passif ou moyen coll. collectif. trans. transitif. pr. pronom. irr. irrégulier. prép. préposition. V. voyez. conj. conjonction. cf. comparez. adv. adverbe. 1. littéralement. Pour les autres abréviations, voyez ci-dessus, p. 175. VOCABULAIRE ALBANAIS-FRANÇAIS ORDRE DES LETTRES i. Voyelles : a, e, œ, i, o, ou, u. 2. Consonnes : J b' d' dh' f' ff' gy' h' y' j' k' ky> lh> ^ m» p, r, rh, s, ç, t, th, ts, tç, v, z. 1. A, ou, ou bien; n-a (on dit aussi ya-ya), ou-ou; n-pô, ou bien; a-pà yo, oui ou non ? vête, a-pô yô, iras -tu, oui ou non ? 2. A, est-ce que (gr. apxys), si : c pw«*, d /'lç, quand tu arriveras ; arh (t-e, rejoins-le, attrape-le! arhin pœr sot, cela suffit, c'est assez, pour aujourd'hui; pass. arhihem et arhhcm, être devancé, .rejoint : posa tœ arhihemi, tœ dzbrâsimœ tuféktœ, dès qu'on nous atteindra, déchargeons nos fusils, tirons sur l'ennemi . V. harhin. 1. As, pas, pas même, ni : as- nœ, pas un, ne= aucun ; as-fieri, personne, nul; as-gycb, rien, rien du tout; aspàk, pas le moins du monde; osas, ni-ni : s kêçiri OS boùkœ as miç, ils n'avaient ni pain ni viande ; as hdbngri as pîou, il ne mangea ni ne but. 2. As (gr. m. malhœkô nœnen', ch., ah! maudis-la, ta mère. Asét (tk.), envie, jalousie, haine: ngâ aséti, par jalousie. As-koûndi : rioùkœ vâte — , Kr., il n'est allé nulle part. V. gyœ-koùnt. As-koùrhœ, jamais, nunquam. Asœsôij, (asœ = atœ (?), sôy, tk., espèce), de la même manière. Askyêr (tk.), armée, soldat. Aslhàn (tk.), lion; Kr. dit lyeôn . àspœr (gr. m, à—po:, blanc), an- cienne petite monnaie turque. /4s-pd,interrog. : — s ikéfrikœ, Kr. , tu n'as donc pas peur de lui? àçpœrœ (lat. asper), rude, dur. Açpœrôn, Kr. endurcir : — zde- : iiœ, son cœur; açpœrànem, s'endurcir, fig. véra ouaçpœroûa, le vin est devenu aigre, a tourné. Açtoû, ainsi, de même que; opposé à kœçtoù. Atâ, pi. m., atô, pi. f., de au. Mil ou atân? ch. 43 : mœ birri atânœ, il m'a ôté la raison, ou fait transgresser la loi religieuse, du tk. attiet, démence, ou adu, transgression de la loi. àtœ-i, àtœ-a (cf.gr. à—aethulg. tàtce), père, pi. àlœre, det. àtœri- tœ. Kr., ancêtres : im âtœ, mon père; iàti, i yâti, le, mon, son, père; tut et, à ton père ; ///" irôfç sat' œme édité tut et, ch., puisses- tu vivre pour ta mère et pour ton père. V. baba. Atœ-hévœ, alors, en ce temps là. V. aère. / atùkœ, Kr., tel (que celui-là). V. tilhœ. Atiié, atiyé, là, là-bas; — kou, — tek, là où ; — àfœr, près de là. Ato, pi. de ayô, ces choses, cela; atô kijce, les choses que, ce que. V. au. Atù, là, où tu es, correspond au grec aùi&u. àtliœtœ, Fy., aigre, acide. Au, ai, fém. ayô, pron. et adj. démonstr., ce, celui-là, il; cette, celle-là, celle, ce, cette même : au diàh/œ, au diâtyi, ce garçon- là. Au fem., ceci, cela, ces cho- ses : koù bœhetœ ayô, comment cela pourrait-il se faire. V. atô. Avœlhôh, H. avoulhôn, exhaler une vapeur, avoulhôhcm, H., en- trer en colère. Y. àvoulh. Aïlhi-a (gr. aù).^), cour de maison. àvoulh, pi. e (cf. gr. auw, aïsXXa), vapeur, exhalaison. Aziné (tk.), trésor. E 1. E, 1° art. prépos. fem., la : e zona, la maîtresse, e vœrtéta la vérité ; e çœloùnœ, samedi, e çœloùna, le samedi; 2° art. conj. fera. : e zona e poitsit la proprié- taire (celle) du puits; lyoûlya e çégœsœ, la fleur du grenadier; 3° pron. attrib. fem. : e koùyt œçlœ ayô ctœpî, 1. celle de qui, à qui, est cette maison? 2. E, pron. pers. ace, lui, le, elle. 3. E, edhé , et; aussi, encore : ndénœn' édité pàk, pastây ikœn, ils demeurèrent encore un peu, puis ils partirent; edhé duzét dit, edliè do tœ rhœzônetœ, Kr., en- core vingt jours, et elle sera dé- truite ; moundimi edhé s içte mba- roùarœ, ses peines n'étaient pas encore au bout; ou thà edhé mœ, se, Kr., il leur dit, en outre, que. V. dhé. Èa, pi. éani, ou êyani, Kr. éni, viens, venez; sert d'impératif à vin : éni pas méye, suivez-moi, gr. m. ï\x, IXSts. Eglendisem (tk. eïlenmek), se divertir, s'amuser. Eoœrsira-tœ,\)\., Kr., les bêtes sauvages. V. égrœ. Egrœ (gr. £yptos), sauvage, non apprivoisé, non cultivé, opp. à boûtœ. Egrœsiçt, sauvagement. Egrœsôn, H., rendre sauvage, egroresônem, le devenir. Elybœriçt, adj. et adv., H., qui appartient à l'orge. Elyp, yéhjp, l'orge. Elyptœ, d'orge : boùkœ e — , pain d'orge. E éma, e œma, la mère : vâte tek e œma edhé i thà : moy nœne, il alla trouver sa mère et lui dit : ô maman ! V. nœne ; thà s'œmœ- sœ, il dit à sa mère. Emœrœ-i, pi. a, nom, renom: pa èmœrœ, sans nom, anonyme ; me — tœ mal h ndœ bôtœt, Kr.. ayant une grande réputation dans le monde; kà kyénourœ me — , Kr., il a eu du renom, a été cé- lèbre. Émtœ, e émta, tante paternelle. Énœ, vase, pot : — e kripœ&œ vase au sel ; énœt' e çtœpisœ, la vaisselle. Ent, tisser : pœr tœ èndourœ pelyhoùrœ, pour tisser de la toile. E ente, jeudi ; tœ entends, adv., le jeudi. Epœrœ, Kr., i, e — , celui qui est en haut ; Mîsir i — , l'Egypte supérieure, la Haute-Egypte. Erdha (cf. gr. îjXOov, vlg. îjpfla), ao. de vin, je vins. V. àrlcœ. Érœ, pi. érœra (gr. dc^o), air, vent; parfum, odeur; èrœe kékye, E F 5 vent violent ; — e çiout, vent de la pluie ou du midi ; — e dùlhit, vent d'est; hàle ; frùn éra, le vent souffle; éra kyœ kiçin' mârhœ rôbatœ, l'odeur que ses habits avaient contractée; ituv bie érœ miç (dans les contes), je sens une odeur de chair, la chair fraîche; rdsnki érœ thimiânœ, ch., tu exhalais une odeur d'encens. Ergelyé [tk. ), troupeau de grands animaux, ex. de bœufs. Ergyéndœ, d'argent : kâpsa t' ergyénda, des agrafes d'argent. Ergyént-di lat. argentum), l'ar- gent, métal; pi. ergyénde, Kr. , de l'argent, des espèces monnayées. Ergyentsérœ, H., objets en argent, argenterie. Êrh, attarder, retenir quelqu'un avant dans la nuit : mes ma- érh, H., ne me retiens pas, mœ érhi nœ jioànœ, une affaire m'a re- tardé. Êrhem,&o. ouérhtçœ, se trouver en tel endroit quand la nuit sur- vient, être surpris par la nuit : rhi, t'êrheÇj attends que la nuit vienne (tu partiras ensuite; ; im- pers, ouérh, il se fait tard, le jour baisse; na érdhi me /' érhourœ, il est arrivé au tomber de la nuit; tœ érhourike, le crépuscule du soir. Krhœ, H., obscurités, ténèbres. Erhœsàn, rendre obscu**. ErlwHœ, H., obscurité; adj., sombre, couvert, du ciel. Erhœtsirœ, obscurité, ténè- bres : ndœpœr — lœ digyôva zdbnœ, ch., à travers l'obscurité j'entendis ta voix. Erhœtsànem , s'obscurcir. Èsœlhœ, ésoulhœ, H., qui est à jeun : yàm — , ou csœUiàh, je suis à jeun, n'ai pas encore mangé. Êçkœ-a^ éçk-ou, amadou. Et, dat. irr. de àlœ, père. Été, soif : mœ vyèn étiya, j'ai soif. Etoûarœ, H., altéré, qui a soif. Éthe, fièvre : mœ zoùnœ éthetœ, j'ai souffert des fièvres. Êtsœn, Zag. étsiy, v. irr. , aller, cheminer ; tek ctsœnte . tandis qu'il marchait, chemin faisant ; ètsœn lyoùmi le fleuve coule ; tœ étsouritœ, la marche, l'allure; — e lyoûmit, le courant du fleuve. Evyit, pi. œ (Afyûrcxtoç), égyptien, c'est-à-dire bohémien, tsigane. Œ cembœlyœ (cf. amabilis), doux au goût sucré, agréable : h/- tœ vinœ i œmbœly douhâni, ch., alla que le tabac te paraisse agréable; t' cèmblyœ, /' œmblyœ- . confitures, douceurs, gâ- teaux, etc. ; ad \\, ou fôly œmàce- lyœ, il leur parla doucement. Œmbœlytsôn, adoucir, pass., à hem : koha ouœmbœlylsoûa, le temps s'est adouci. 7" àbmblyœth, Kir., fiel, par eu- phémisme : oùthoulhœ perzierœ me — , du vinaigre mélangé avec du fiel. V. demblyœ. dsmœ, pi. cerna, mère. V. èmœ. (À'iidwrhœ, pi. a, (cf. fr'ap, ivs(- pata), rêve, songe : pu nœ — nœ plyâk, il vit en songe un vieil- lard ; çoh œndœrha, avoir des visions. Œndhœrit, — item, œndœrhà- nem, rêver, avoir un songe. œn , gonfler, pass. œnem, œhem, se gonfler, enfler: oucènt- cœ, je suis enflé, plyâga oucènt, la plaie est enflée. cèçtœ et içtœ (lat. est), il est; digyoùanœ kyœ Fatiméya — , elles apprirent que Fatimé est, c'est-à-dire vivait encore ; zœri ùt œçtœ? — Zœri ini — , est-ce ta voix? c'est ma voix. V. yàm. 1. T, ]° i bzri, le fils; i màth, grand, i mâdhi, le grand; 2° i biri i vœlhàït, le fils de mon frère; 3° kàlyi im edhr i vœlhàll, mon cheval et celui de mon frère. Y.e, 1. 2. 1, pr. pers., à lui, à elle ; eux, elles, les. Idhœrôn, rendre amer, remplir d'amertume, de chagrin; aupass., zœmœra m ouidhœroùa , mon cœur est affligé. idhœtœ, idliourœ, amer, affligé. ikœn, ao. ika, partir, s'en aller, fuir ; ikœ, va-t-en ! ikourœ, pa. de ikœn; i ikouri, e ikoura, fugitif, ive ; me tœ ikou- rœ kàlyi, au moment où le cheval s'échappait; tœ ikourœ, — itœ, fuite, marche; ndœ kœtàb tœ ikourœ, dans cette marche. hit, H., v. ént. im, fem. ime, mon, ma : dlà- lyi im, 'im bir, mon fils; imi, le mien. ipem, pass. de àp, être donné, se rendre, faire sa soumission : ipem vétœ, pàmôs mœ vrà (vrit), je me rends de moi-même, mais ne me tue pas. içtœ, Fy., v. œçlœ. iîli, pi, ithœrd, dim. ithœth, ortie, des orties. Obôr, enclos, cour; sb. ôdera, en avant 1 étym.? ôdœ (tk.), chambre. Odjâk (tk.), cheminée, et par ext., pour odjaklu, noble, de no- ble famille. àqœ (tk.). ocque, poids, de 1240 grammes environ. ôrœ, H., espèce de génie fémi- nin : môs! se çkon ôra i' ndœgyôn, non, car Yora peut passer et t'en- tendre. Oris-zi, le riz. gr. ô'puÇa, vlg. pt'Ça. Ortâk (tk.), compagnon, associé de commerce : ortakœrî (tk. alb.), association, société commerciale. Oçâf(t\s..), espèce de compote, jus de fruits. OU 1. Où, je, v. oùnœ. 2. Ou, 1° à vous, vous; 2° à eux, à elles, leur. 3. Ou, augment de l'aor. et de l'opt. pass. : oubœ, il devint; ou- bœfça, puissé-je devenir. 4. Ou, désinence de l'impér. pass., qui se place avant le radical, quand le verbe est précédé de môs : ngréou, lève-toi ; môs oun- gré, ne te lève pas. Oàa = 1° ou-e; 2° ou-i : kœtô fyàlyœ... t'i roùayç, edhê t'oùa { — oui) mœsôyc dyémvet tou, Kr.; ces paroles garde-les et enseigne (à eux) les à tes enfants. Oûdhœ, pi. œra (gr. <5ooç), che- min, route, voyage; fig. précepte, règle, justice : bœrïnœ, — faire un voyage ; oûdhœsœ, mb'oùdhœ, en route, chemin faisant; kour t'a çihte me — , Kr., quand il le jugerait à propos, v. pa-oùdhœ. Oûdhœ-hékyœs. Kr., guide. Oùdhœrœ, pi. a, e, ail, aulx : me tœ mâdhœ môs mbilh hoùdhœretœ, prov., ne sème pas l'ail avec l'homme puissant. Oudhœrî, ourdhœri, commande- ment. Oudhœrbn, ourdhœron (lat. it. ordino), ordonner, commander, ré- gner, gouverner, vouloir; se dit, comme en gr. optÇw, à un supérieur : sa grôç kœrkôn? — rép. sa oudhœ- rôntçZotœrôte, combien de piastres ou veux-tu (de ceci)? — Ce que ta seigneurie voudra (donner); si tœ oudhœrôntç, comme il vous plaira, ôpiaij.6; aaç; on dit, dans le même sens, oudhœrî! Oudhœtdr, voyageur. Oùydhœsœ, pi. a, Kr.. île. Oùyœ-i et Oùyœtœ, pi. oùyœra, eau : piou oùyœ^ il but de l'eau; ncè pikœ oùyœ, une goutte d'eau; dû kyèlyke tœ oùyit, deux verres à eau; oùyœtœ e iyoûmit (èçtœ i trou- boulhœ edhê i poùsit cèçtœ ikthi- i'1/i tn\ l'eau de la rivière est trouble et celle du puits est limpide; oùyœra tœ kyèlybourœ, eaux puan- tes, sulfureuses; nœ pœrmbutœye oùyœraç, Kr.,un déluge d'eaux. Oûyœsœ, g. s. f. de oùyœ, H. brc- kyépœ, — tortue aquatique, oignon d'eau. Ouyit, Kr. arroser, irriguer. Oùyk-ou, pi. oûykœre, loup; me Us dabyœ oûykou, comme le loup sortait; ouykonœ, H, louve. — Cf. Xûxoç, si. vœlk. Oulhfé-a (tk.), solde, gages. Oulln-ri, oulhi-ou, pi. oulhin, olivier, olive. — Cf. lat olea, gr. Oâhj, pass., oùlycm, Kr., v. oùn. Oulyœrïn, hurler, pousser des hurlements, des cris de douleur, particulièrement sur les morts, ôXosp'jpoaai : kyà nte c oulyœrintc, elle pleurait et se lamentait- — Cf. lat. ululo. Ounàzœ, bague, anneau : — e martésœs, anneau nuptial. Oungyem, pass.de oûnky, Kr., se baisser. — mboi rjyoùnœ, s'age- nouiller. V. oùn. Oungyilh, pi. a, évangile. Oungyiltwuar-àri, Kr., évangé- liste. 1. Oûnky, Kr., baisser : krûetœ, la tête ; pass. oùngyem. 2. Ounky-gyi, pi. oùngyœre, oncle ; tœ oùngyinœ, ace. sg. Oùn, baisser, abaisser, incliner, pass. oùnem, s'incliner, etc. V. oùly. OU 7 Oùnœtœ, Kr., oùlyœtœ, bas, humble. Ourâtœ, souhait, bénédiction, prière : — e zàtit, Kr., l'oraison dominicale ; mœ ourôvc me ourâtœ, Kr., tu m'as comblé de bénédic- tions (par reconnaissance). Oùrdhe, oùrthr-dhi, lierre. Ourdhœràtœ^ pi. a, ordre, com- mandement, précepte; yàm nœ ourdhœràta toùay, je suis à tes ordres. V. oudhœrî. Oùrdhœrœ-i, ordre, comman- dement, pouvoir, autorité ; kàrta e oùrdhœrit, ordre écrit; bebn — , donner un ordre ; çpœlàîî prèy oitr- dhœrit hoùay, délivrer de la do- mination étrangère. V. oudhœrî. Oiùrdhœrim, pi. c, ordre : tœ dhietœ ourdhœrïmetœ, Kr.; les dix commandements (de Dieu). Oùrœ, pont : — e goùrtœ, e droùlœ, pont de pierre, de bois; H., tisons enllammés. Oùrœtœ, affamé, qui a faim. Ourî, besoin, faim; mœ vyèn ourla, mœ mari — , j'ai faim, à Fy., envie, désir; e mori ouria pœr oùyœ, il eut soif; mèrhi groùrœ pœr ourùï e çlœpivet toùay, Kr., prenez du blé pour le besoin de vos maisons ; çlàtœ viét ourie, sept années de famine. Ourîky, hérisson. — Cf. lat. horreo. Ouri-ou, taupe. Ourôf, (gr. opo£oç), ers, orobe. Ouràn, saluer, féliciter, expri- mer un souhait de longue vie et prospérité dans les mariages; pass. ourônem, s'entre-féliciter de cette manière. Oùrlœ, sage, modeste, qui a une bonne conduite. Ourtœsî, sagesse, bonté, modé- ration. (hirtœsônem, Kr., devenir sage, se bien conduire. Ouçkyèn, nourrir, élever. Ouckyim, nourriture ; pi. ouçkyi- metœ, les aliments. 8 OU Ouçkyùerçim, Kr., bien nourri, vigoureux. Oùçt, pi. œre, épi. V. kalhi. Ouçtœrî, Kr., armée, troupes ; ouçtœtoùar-ôri, soldat. — 1. hostis. OU Ouçtù. V. çtirem. Oùtr ftk.), "trois; outç-kalyà, les trois tours, ch.59. U idh, pi. ûye, ùy, étoile, astre : — i mœngyésit, l'étoile du matin. Ulh-bèri, l'arc-en-ciel. ùmœr (tk. eumr), vie, exis- tence. V. yëtœ. ùnœ, pr. m. notre. Ut, pr. ton : vœlhài ùt, ou ut- vœlhài, ton frère; i ùti, le tien. Uzengi-a (tk.), étrier. Babà-i (tk.), père; pi. babalhàr- œ-tœ, les parents, le père et la mère. Badji-a (tk.), sœur aînée : nœne- badji-a, — p. 104, n. 3. Bàft (tk. bakht), fortune, chance, hasard : pœr — , par hasard, par aventure. Bagœtl-a, grand bétail, bestiaux, zœret' e bagœtîvet, Kr., les voix des animaux domestiques. Bàgyœ, fiente des grands ani- maux, bouse de vache. Bayâme, amandier, amande. Balhœ-a, front; me nœ ùlh nœ &à//iœ,avecune étoile sur le front; bàlhœzœ, dim. Cam. — Bàlhœ-i, tête, chef, le premier de : yàm bâlh' i dyelmourùœ, je suis le premier parmi les jeunes gens; bàlh' i bàslll, le premier article du pari. — Cf. gr. -/.E?aX^, sanscr. kapalas. Balhkôn, balcon : mbrétî kyé nœ — , le roi était au balcon. Balyôç, roux, des cheveux, bai, des chevaux; à Fy. , qui a le poil blanc et noir, pie, des chevaux, chiens, etc. Bâlytœ, boue, marais, argile, terre : gyer-sà iç pa — , tant qu'elle était sans, non recouverte de, terre. — Cf. gr, m. SâX-ro;. Balytœ-dôsœ, Fy., 1. truie de marais, quadrupède plus petit que la loutre et qui habite dans les marécages, le vison? Balyoùke-tœ, pi. cheveux ondu- lés? probablement diminutif tiré de pàly, pli. BancUlh, bandîz, vaurien, amant, galant, jeune homme qui courtise les femmes, dans les chansons; o bandUh, bandîlh, i tœrboùarœ, — kyœ s mœ lyè vœnt pa kafçoùarœ, 6 garçon, garçon enragé, — qui ne m'as pas laissé une place sans morsure. — Cf. it., banditto. Bângo-oua (it. banco), banc. Brir, pi. œra, herbe, plante; bar, de l'herbe, du foin; au pi. bàrœra, des simples, des médicaments, — c'est lenoni albanais d'Antivari, et peut-être de la ville italienne opposée, Bari. Bardàk-ou (tk.), petit vase ou pot de terre, avec anse, pour boire. Bàrdhœ, blanc, blauche : e bàr- dha e surit, le blanc de l'œil ; tœ bàrdhœtœ, la blancheur; tœ bàr- dhœ, det. tœbàrdhitœ, fard blanc : vœ tœ bàrdhœ, mettre du blanc, se farder; tœ bàrdhii prie lye- koùrœnœ, le fard gâte la peau. Bardhôç, — oùg, H., blanchâtre, qui a le teint blanc. Bàrgœrœ : dàç i — , bélier en- tier, non châtré. Barî-a, Cam., bétail. B Barî-ou, pi. in, pasteur en gé- néral, chevrier, etc.; — dhcenç, Kr. beryer; ndœr mést barifiet, parmi les pasteurs. — Cf. bar, herbe. Baryàktœ, adj bariolé, bigarré, — du //..bariak, drapeau? Baryâk (tk.). étendard, drapeau. Baryum (tk. hinrnin\ fête re- ligieuse des musulmans. Bàrh-ou, pi. bârkye, ventre; H. génération, race : — / .> le ventre; — i pdçtœrm, le bas- ventre. — Cf. skr. garbhas, BeXçtfç, utérus. Barkoumâdhi(bàrk'i — ), le grand ventre, nom d'un village proche d'Iannina, au-dessous des ruines (supposées) de Dodone. BaroÙt(ïk..), poudre à tirer : nœ kôkœ do vcenœ baroûnœ, 1. dans ta tête on mettra de la poudre, pour l'ouvrir tant elle est dure, comme les rochers qu'on fait sau- ter. Bàrhœ, poids; charge de cheval, cheval chargé, irr. pàpTcop* : nœ kyinl bârhœ miàlytœ, cent charges de miel ; bdbnem me — , devenir enceinte, concevoir, de la femme; S yùui rue. — eh., je ne suis pas grosse ; e bcbn me — , rendre en- ceinte, engrosser. — Cf. gr. m. Barhôn, barhôs, H., charger. Bàst, pi. e (tk.,\ pari : vœ — , parier, faire une gageure. Bâçkœ, sœ bàçkou, ensemble ; — me, avec, ainsi que. Baçkôn, réunir, mettre ensem- ble : baçkoûan' tœ dû gyûsmatœ, ils réunirent, ajustèrent, les deux moitiés; pass. baçkànem, se réunir, me, à. Baçtàrt, bàçto-ya, H., bâtard. Baçtœ (tk.), jardin. Batœrdù (tk. batirmag), enfon- cer, anéantir, détruire, V. priç. Bàthœ, fève. Bâthrœ, II., narcisse. Bâtçkœ soufflet, claqué, i dhà nœ — , il lui donna un soufflet. B 9 Bê-ya, serment; bœîi bè, faire serment, jurer; bœ-mœ bè kyœ, jure-moi que ; i vowri mine bé} il leur fit jurer de... Bébé, enfant à la mamelle, bébé. Bébœzœ, H., pupille de l'œil. Behàr (tk.), printemps, été. Be*jendis (tk. alb.), approuver, agréer. Béyt (tk.), petite pièce de vers, quatrain. Béykœ, belle brebis : bèyk'e bâr- dhœ, ch., blanche brebis. Bekim, bénédiction; bekén,, bé- nir. Kr. Bekyim, (tk. belki), peut-être que. Bélhbœrœ, Kr., bègue, qui bal- butie ; gyoùha c tœ bélhbœrit., la langue du bègue. Belhi (tk. bellu), connu, notoire. Berâdas, II., habitant du Bérat. Beràtr-di (contraction dusb. bel- grad, ville blanche), la ville de Bérat, en Epire : mœ vête Berâte, ch., tu vas à Bèrat. Berbèr (tk.), barbier. Bèrh, dans le prov.; tçdô — mœ kœmbœ tœ îhj vâretœ, tout être est suspendu par ses pieds, est responsable de ses actions. Bèrhœ-i, pi. a, brebis, mouton, sa b'erha kè, combien de moutons, de bêtes, as-tu? Bésœ, croyance, confiance ; pa- role donnée pour une trêve, un sauf-conduit, etc.; croyance reli- gieuse : zœ — , prendre confiance, se risquer; iç bésœ kânœ, de quelle religion sont-ils? kaoûre me bésœ, ch., chrétienne fidèle; bésa! par ma foi! yo, bésa, ch., Don par ma foi, ma foi non! — Cf. bé. Besœtdr, pi. œ, Kr., fidèle, croyant; aussi adj. Èesôn. mbesôn, croire : noùkœ tœ mbesôfi, je ne te crois pas. Betàn, faire jurer; ]) zss. bet à nem, jurer, faire serment ; i betoùarœ, celui qui a fait serment, j uré . V. bé. Bœhem, bdbnem, pass. de bœn, 10 B être fait, devenir, avoir lieu, se changer en : oubœ kàly, il se chan- gea en cheval; oiibœ teptily, il se déguisa; ba'mctœ, cela se fait, se peut; s bobhet mob kéky , on ne peut plus mal. Bobïi, ao. bcbra, faire ; — ridjà, prier; — zœ, crier, ordonner; noùkœ — dût pa, 1. je ne fais pas sans, ne puis me passer de : 5 bobn dot tçdô drékœpapàtœ tri loyi gyêl- hœra, il ne peut se passer de trois espèces de mets à son dîner; — sikoûr, faire comme si, semblant; tç bobn, comment te portes-tu? (gr. té zajj.v£tç); — çoùmœ dût, Kr., passer plusieurs jours; bobri kyœ tœ ngrihetœ, il essaya de se lever; mœ bobn tœ çtin, tœ kyêç, cela me fait éternuer, rire; bœnte vétœ- henœ pœr tœ biriii' e, Kr., il se faisait passer pour le fils de... do tœ bobn tùnob lhaoùs, Kr., je ferai de toi un peuple. Bœres : keky-bœres, Kr., celui qui fait le mal, malfaiteur. Babrœ, pa. de bobn, fait, tout fait, prêt; ougdhinœ tœ babra, le matin ils se trouvèrent faits, prêts; sub., action, fait. Bœrtcis, ao. bœrtita, crier, vo- ciférer; braire, de l'âne; pa. bœr- titourœ; tœ — , vocifération, cris d'épouvante. Bœrtçikœ, empan : s kà nob — dhé, il n'a pas un pouce de terre. V. pœlhœmb. Bœrthàmœ, noyau des fruits. Bibœ, gu., jeune oiseau aqua- tique. 1. Bie (biye), ao, ràçœ, p. rœnœ, 1° tomber, se coucher : bie ci, tœbârœ, il tombe de la pluie, de la neige; rà nœ poùs, il tomba dans le puits; rà nob tôp, il est tombé, ou a tiré, un coup de canon ; bie flyè, ch., je me couche et m'en- dors; rânœ tœ flyinin, ils se cou- chèrent, se mirent au lit; bie pas lyakœmimit, s'abandonner à l'ava- rice. B 2. Bie, battre frapper ; tœ mœ bietç me nobçtâp, bats-moi avec un bâton; bie dhiolyivct, troumbétœsœ, jouer du violon, de la trompette . V. rhâh. — Cf. sb. biti, biem, battre. 3° Bie, ao. prouva, pr. proùrœ, porter, amener, conduire : e bie rhèloulhœ, amuser par de faux prétextes; V. sielh. Bigœ, espèce de fronde, baguette fendue qui sert à lancer des pierres. Biijœ, pi. a, fille. V.tçoùpw, Mr. Bin : biou mœ nœ nàtœ, Kr., il a poussé en une nuit. V. mbin. Binàk, pi. œ, et binàky, ju- meau; ilyiatnœ dû binâkœ, Kr., il lui naquit deux jumeaux. — Cf. lat. bini. Bîr, pi. biy, fils; biy-tœ, fils, enfants des deux sexes; o bîr, o mon fils ! tœ biyvet (bivet), au ma- riage de tes fils 1 toast. Birœrî, filiation, qualité de fils; parœsia e birœrisœ, Kr., droit d'aî- nesse, de primogéniture. Bisk-ou, H-, petit rameau avec ses feuilles. Biçœ, Kr., bête féroce, 6rjp(ov ; à Zag, tœ hœngœrtœ biça, que le loup te dévore, imprécation qu'on adresse aux animaux domestiques. Biçô, mot d'appel aux porcs. Biçt, pi. œra, queue; H., chi- gnon des femmes. Biçtœtoùnt-di et (à Fy.) biç- toùnde , hochequeue, bergeron- nette. Biçtmœ, adj., H., le dernier. Bitis(tk. alb.), achever; — ngà poùna, cesser de travailler, quitter son travail. Bitç, bitçoun, Tpl.e, cochon de lait. Blyê, ao. blyéva, pa. blyèrœ, acheter; pass. blyihem; à Zag. blyéy, pass. blyénem. Bhjegœron, blyegœràs, bêler; si tœ blycyœrôn manàri, ch., car ton agneau apprivoisé bêle ; blyegœrit délya, la brebis bêle. — Cf. B Blycm, pi. e, H., achat, trafic. Uhjcrœ, pa. de blyc, acheté, qui est à vendre. Blyétœ, abeille, mouche à miel. — Cf. [aÂitto. Blyihem, pass. de blyê. Blyith. Y. mblyéth. Blyoùan, ao. blyâva, moudre; pass. bl)ji>i''hcui . Boganik, naissance d'un en- fant et dcns faits aux parents à cette occasion. — Cf. sb. bog, Dieu; bogat. riche. BÔyœ (tk.), couleur. t Bàrœ, neige; an <■ bârcesœ, Kr., côté de la neige, le nord ; i krhà- itrœ posibôra, lépreux (blanc) comme la neige. — Cf. %si;. Y. tcebôrœ. Bostân (tk.), jardin, lieu planté de melons. 1. Bàtœ, le monde, les gens: thànœ bâta, les gens disent, kour vâite ndœ bàtœ, te oumblyôth gyithœ bâta, eh., quand tu sortis en public, tout le monde se ras- sembla (pour te voir). 2. Bàtœ, H., espèce d'argile qui sert au nettoyage. Brâvoni (l'ital. bravo, avec la désinence de la 2" p. pi. de l'imper.); bravo à vous, je vous félicite, conte. Brèk-gou, colline. — Sb. breg. liri'h, dans la locution : Wûê — diàthœ, un fromage. Brékœ, pi., culottes, caleçon, braies, dzbâth brékœtœ, ôter ses culottes , son caleçon. — Cf. lat. braccse, braies; breton, bra- gou. Brés-zî, pi. a. ceinture; géné- ration, d'hommes; brêz* i Perœn- dùœ, la ceinture de Dieu, l'arc- en-ciel. Brésœ, H., chicorée. Bréçœ, brétçkœ, tortue ; — e oûyœsœ, H., t. aquatique; brétçka, pi., goitre, écrouelles. B èçœrœ-i, grêle; bie brêçœr, il grêle. — Cf. gr. yi/y-, y/y/;'it pluie. B 11 Bretœkôsœ, grenouille. — Cf. [3aTpay6«, V. kakœrzôzœ. Bréth, ao. bràdha, imp. brith, sauter, galopper; fig. brith tard kyœ s cèçtœ babài, fais le diable, donne-t-en, à présent que ton père n'est pas là; bràdhe bràdhe, sa ouhjàdhe, tu t'en es tant donné, que tu n'en peux plus; pœr tœ brédhourit to tœ dàly oùthoulhœ, à force de me remuer, je tournerai en vinaigre. Bréth-dhi, sapin. Brœnda, 1° adv. dedans, y; ti kè neri, tu as, caches, quelqu'un là-dedans, céans; 2° prép. avec gen. — çtœpisœ, dans la maison; plus souvent avec nœ et l'accus. : — nœ çtœpî, — nœ oùyœ, dans la maison, dans l'eau, (par, et gr. IvBov, dans?) Brœndazi, de dehors. Brœndesm, fem. e, et brdendœs, intérieur. — Cf. le nom de la ville messapique de Brindusium, Brin- disi, qui a un port intérieur, très- enfoncé dans les terres. (Les an- ciens cependant interprétaient ce nom par « cornes de cerf, » bri, drèth?) Brd'n, ronger. Bri-ou, br/'-ri, pi. brirœ, corne bois du cerf; drédhi e ngarkài nœ brirœ, le cerf la chargea sur ses cornes. Brimâth-dhi, H., cornard, xspaïaç. Brimœ, pi. a, trou : brima r çpélhœsœ, l'ouverture, l'entrée de ia caverne; brimai e hoùndœsœ, les trous du nez, narines. V. vrimœ. /Jr/'ùœ, 1° pi. œ, côte, du corps; 2° pi. a, précipice, pente très-es- carpée. Brisk-ou, rasoir. Brun, britourœ, ao. et pa., de bœrtâs. Brahorày, brahorit, Kr. , pousser des acclamations, des clameurs, àXaXiÇca. 12 B Broùly, H. V. broûs. Broàmœ-i, pâte, le vain ; gyùhœ- se-tsilyi mori broùmri e boùkœsœ, Kr.; chacun prit le levain du pain. Broûs, broûts, le coude. Broàlsœ, espace de manteau sans manches, fait d'une épaisse étoffe de laine noire, et dont le côté extérieur est tout garni de longues mèches. Brumœ, Fy., givre, gelée blanche, — lat. pruina. — Cf. tçàf, et le fr. brume. Boùalh, pi. boùaij, buffles. — Cf. (3o'j6aXoç. Boùbœ, H., croquemitaine. Bouboulhimœ-œ, pi. a, ton- nerre. Boitmboulhù, il tonne. V. gyœ- môn. Boudalhâ-i (tk.), bête, stupide, idiot. Boùf(gc. (Souçoç), hibou, grand- duc. Bouhàr (tk . ?) cheminée . Boûyk-ou, Kr., boàlyk, cultiva- teur, paysan, colon ou fermier. Boùkœ, pain, repas, le manger; hà — , manger, prendre un repas; kolï e boùkœsœ, l'heure du repas; fonction ou dignité lucrative (gr. v. |to[i.î) : i voùri nœ boùk' , il leur conféra des emplois. — Cf. allem. backen, sb. pekti, alb. pyék, cuire du pain. Boukœ-pyékœs,' Kr., celui qui cuit le pain, boulanger. Béukourœ, beau, belle; e boit koura e d/iêout, la salamandre ter- restre; la Belle de la terre, ^ wpata T7]ç y»]?, sorte d'être merveil- leux dans les contes. Boukourî, beauté. Boukourôn, embellir. Bourboulhctem, rompre le jeûne. B Bourgi-ou (tk.), vrille, tarière. Bourim, source vive; pôçtœ ngà bourimi, ch., en bas de la source. Bôurk-ou, pi. boûrgye, Kr., pri- son. — Cf. allem. Burg. Bourbn, sourdre, jaillir; bourôn oûyœtœ, lyoùmi, l'eau sourd, le fleuve prend sa source. — Cf. gr. Êpu'w, 6pu'atç, sb. vir, vrelo. Boùrhœ-i, pi. a, homme, mâle (vir), mari : au bowrhi, si psài, cet homme, quand il apprit ; boùrh' i asây, son mari. Bourhœrîçt, adj. et adverbe, d'homme, viril, virilement, bra- vement. Bourhœri, âge ou qualité vi- rile; coll., les hommes d'un même lieu. Boùçlrœ, chienne. V. kyœnœzœ. Boute (it. botte), tonneau. Boùtœ, mou, tendre, facile, doux de caractère ; apprivoisé, des animaux ; cultivé, des fruits, par opposition à sauvage, égrœ ; i boùtœ si délya, doux comme un agneau ; ci i boùtœ, pluie fine ; çélhkou i boùtœ, saule pleureur. Boùzœ, lèvre, rive, i lyoùaninœ boiïzœtœ, ses lèvres remuaient; ndœ boùzœt tœ pœrhôit , Kr. au bord du torrent; prànœ boùzœsœ délit, Kr. le long du rivage de la mer. Bulyàr (tk. biliour), cristal. Bàk-'ou, menue paille, qui reste après le battage des grains. Bulhdr, H., sodomite. V. bùthœ. Bûthœ,t 1° tronc; nœ — lyizi, un tronc d'arbre; 2° le derrière, fesse (•/.oAov ) . Butsêlyœ, vase à eau en bois, en forme de section de cylindre, l'orifice est surmonté d'un goulot ; en voyage, on le suspend au bât. — Cf. Botliglia? Dàly, ao. dolha, v. irr., sortir, i aller à la rencontre, au-devant de; réussir, bien ou mal; suffire : — \défy dielhi, le soleil se lève, paraît; yàçtœ, sortir; — pœrpàra, dat., \dolhi i lyik, il devint un mauvais D sujet, tourna mal; Uœctoù dôlhi fyàlya, ainsi se vérifia la prédic- tion ; fyâlyœt' e atùre doùalhœ tœ vcertéla, leurs paroles se véri- fièrent, furent accom plies: dàly pœr fâlujc, Kr. , devenir public, se produire; ngâ yàlya, manquer à sa parole; noùkœ tœ dély oyô kyœ ha, ce que tu manges ne te suffit il pas? dàlyinœ a poyô pœr tœ bderœ, sut'iiseiit-ils,ounon, pour faire? me tœ dâlyœ oùykou, — • kiça, quand le loup sortit, quand on sortit de l'église ; pa dàlyourœ kàrta, — àrmœl' c zyârhit, Kr., avant l'invention du papier, des armes à feu. 1. Dâlye (da? lyc, V. ce mot), propr. laisse, permets : dàly' t'i cô, laisse que je les voie; dâlye tœ tœ poûth, — tœ zœ prêy gyiçti, en., permets que je te baise, que je te prenne la main. 2. Dâlye, ngâ — ngâ — , et ka- iln /y kadâly, tout doucement, à pe- tits pas; ti tœ véç prâpa kadâly kadâly l'a zéç, avance-toi avec précaution par derrière, pour le surprendre ; dâlyœ ngâ dâlyœ, Kr. peu à peu, successivement. Dâlyœ, dàlyourœ, p. de dàly; tœ dàlyœtœ. Kr., l'exode, la sor- tie; tœ dâlyouritœ, la diarrhée. Dâm, Kr., debrn, H., dommage, lat. damnum. Dârdhœ, poirier (cultivé), poire; dârdha mœ dârdhœ do tœ véyœ, prov., la poire ira vers la poire, qui se ressemble s'assemble ; bon chien chasse de race. Dàrkœ, soir, souper, repas du soir; o ùlh kyœ dély pas dârke, ch. étoile qui parais au soir! mœ dàrk, au soir, le soir. — Cf. angl. dark, sombre? Darkôn, donner à souper à quel qu'un; pass. darkônem, souper. Dàrœ, II., pinces, tenailles. Dàsmœ, et au pi. dâsmœtœ, noce, les noces, fêtes du mariage; e mari pa bœrœ dàsmœ, il la prit D 13 sans faire de noce, l'épousa secrè- tement. Dâç, pi. déç. bélier, tout grand mouton; — i bârgœrœ, entier, bélier; — i râhourœ, i drèdhourœ, châtre, mouton. Dâçtœ, zôti kyœ, Dieu veuille, plaise à Dieu, opt. de dp. Dâçourœ, pa. de doua, aimé, cher ; o môtra ime e dâçourœ, o ma sœur bien aimée ; pa — , sans le vouloir, sans préméditation ; touke — , à dessein, avec prémé- ditation, exprès. Daçourî, amour, affection, amitié. Daçourim, Kr., volonté; H., goût, penchant : kâ coùmœ — pœr gyâ, il est chasseur passionné. Dàlœ (tk.?), effroi subit, épou- vante, mœ klhini dâtœnœ, ch., vous me causez de l'épouvante. Dàts, Kr. matou. V. matçàk. Dchcm, dœhrm, pass. de dén, s'enivrer. Degdùem (tk. alb.\ arriver par hasard, survenir. Déitourœ, p. dedèn, enivré, ivre. Dêy, H., après-demain, un de ces jours. Delhi pl- déy, veine, artère, nerf; zœ délhin' c dàrœsœ, tâter le pouls. Delhendrûçe, hirondelle. — La prononciation de ce mot varie beaucoup ; Kr. écrit delhendûçe et kyelhœndruçe. Délyr, pi. irr. dhœn, brebis. Délymœr et delymoûar, N. T., berger. Dem, pi. a, bouvillon, jeune taureau. — Cf. gr. 8aftaX(ç. Demirtçily, (tk. demir, for); nom d'un cheval fabuleux. Dm, ao. déita, enivrer; pass. déhem et dénem : oudéit, il s'eni- vra; déitourœ, ivre. Derdnnèn (tk.), infortuné. Dèrdhem, pass. de dèrth, s'é- lancer, courir sus à, dat., se dé- verser; dérdhctœ lyoùml ndœ dét, le fleuve se jette dans la mer. 14 D 1. Dé.rœ, pi. irr. dùer, porte ; maison, famille, race : atyê yànœ dû dàer, là sont deux portes; dé- rœnœ lime e çôfça, ch., je vou- drais plutôt anéantir ma race. — Cf. 9'ipa, si. dvor, angl. door, etc. 2. Dérœ, adj., H., amer, diffi- cile à faire. 1. Dérgyem, s'élancer en cou- rant 2. Dêrgyem, N. T., être ma- lade, alité. Dermàn (tk.), crédit, considé- ration. Dermôn, Kr., écraser. Deritçkœ, dim. petite porte : ngà deritçka e priçourœ, ch. par la petite porte en ruine. Dèrs (H. dersiy), suer, trans- pirer; commencer à pousser, de la barbe et des moustaches; mous- tâkya yole posa tœ kâ dèrsourœ, depuis que ta moustache a com- mencé à pousser, ch. Dersùourœ, qui est en sueur ; yàm i — , je suis tout en nage. Dèrth , verser, répandre : — lyôtœ, des larmes ; — vétœ, jeter les œufs, pondre, des insectes ; pass. dèrdhem. Dcrviç (tk.), derviche. Dèrhf porc mâle, verrat; pi. dèrhatœ, les porcs, les cochons ; dèrh i ëgrœ, cochon sauvage, san- glier; comme adj., derhô : kœsây — mahâlhe. ch., de ce sale, misé- rable quartier. Deçmî-a, Kr., témoignage, [xap- tupfa. Deçmim, témoignage, [j-aptùptov . Deçmildr, témoin. Deçmôn, témoigner. Dét, pi. œra, la mer; an' e délit, le rivage de la mer; do tœ piy' dénœ (détinœ), il veut boire la mer, prendre la lune avec les dents ; me dét, interj . de désespoir : ah me dét, o oùnœ myèri, ah! malheur, infortuné que je suis! Detdr, Kr., marin, matelot. Detùrœ, devoir, dette. D Detoûnr-ôri, Kr., débiteur. Dœbàh, v. tœbôîï; i dœboùarœ-i, banni, exilé. Dœftèn, dœftôn, montrer; pass. dœflôncm, dœflàhem, être montré, prouvé. Dœftim, indice, preuve. Dœgydn, digyôn, entendre, en- tendre dire, apprendre, écouter, obéir; pass. Mgyonem, être exaucé, d'une prière; oudigyoûa ridjâya te Perœndia, la prière fut exaucée près de Dieu. V. ngyôn. Dœyin (défi), H., ivre, ivrogne. Dœlyîr, Kr., délivrer, purifier; pass. dœlyirem. Dœlyîrœs, Kr. libérateur. Dœmœtôre, Kr.: çtœzœ — } ani- mal nuisible, malfaisant. Dœm, H., V. dam.; dœmo?târ, dissipateur, prodigue; dœmœlon, dœmon, dissiper, nuire. Dœndourœ, pa. de dœnd, fré- quent, épais; ré tœdœndoura, Kr. nuages épais. Dœnd, H., rendre épais; bourrer. Dœnésœ, H., sanglot; dœnesôn, sangloter, gémir sur un mort. Dœnœsôn, H., condenser, épais- sir. Dœnzm, Kr. condamnation. Dœnon, Kr. dompter, condam- ner.— Cf. lat. damno. Dœrœmôfi, dœrmàn, descendre, précipitamment, sauter à bas ; — ngà màlyi, dévaler de la mon- tagne. — Kr. écraser. Dœrgàn, envoyer; dœrgoi, tœ bininœ, il envoya, là pour qu'ils apportassent, se fit amener. DœrstUyœ, H. , moulin à fouler. Dœçœrim, Kr. désir; dœçœrôn, désirer, convoiter. — Lat desidero. Di, diy, ao. dila, savoir; s diy (= dinte) koû l'a viy, il ne savait, 1. où le mettre, que faire pour lui; noùk' e dilœkam, je ne l'ai pas su; pass. dihem. Dî, V. dû. Diâlh, pi. diéy, le diable. — Gr. 5ia6oXo; . D 15 Dialhœzî, diablerie, scélératesse. Diâly, diàlyœ-i, pi. â/yèm (dyè- /////(), enfant îuàle, jeune garçon, jeune homme, fils; diâly1 ï tour i , notre fila unique; diâly i màth, i uàgœly, fils aîné, fils cadet; kiç trè dyèm, il avait trois fils; gyuhœ dyèm delhi kalhi, ch., tous jeunes gens florissants comme des épis. dyalycerî, jeunesse; coll. la jeunesse d'un pays, les jeunes gens. Y. dyelymœri. Dyalyœrtçt, adj. et adv., de garçon, à la mode des garçons; tœ mœ bcbntç nde pàlyœ roba dyalyœ- fais-moi faire un costume complet de garçon, d'homme. Diâlyœth, dim. de diâlyœ. — dialyàç, augm., jeune homme. 1. Diâthœtœ, droit, e : dàrae, — la main droite. 2. Diâthœtœ et diâthœ-i, fro- mage. D><\ dié H., diéthinœ, hier; — mbrckmœ, hier soir; ngyèr V, jus- qu'à hier, hier encore. Dielh, le soleil; ngâ perœndôn dielhi, ngâ dély — , où le soleil se couche, se lève, au couchant, au levant. Diécm, diétçœm, adj., d'hier. Digyem, pass. de dyék, être brûlé, se consumer : oudôky, il fut consumé; digyetœ zyârhi, le feu brûle. Digyàn, V. dœgyôn; tœ digyoita- ritœ, l'ouïe. Dihem, pass. de dî, être su, cé- lébré : dîhetœ kyœ, il est connu, on sait que. Di-koû, quelque part; to tœ vête — , j'irai quelque part. Di-kour, H., quelquefois. Di-koùç, quelqu'un : — érdhi, quelqu'un est venu. Dilhœ, dùlhœ et dàlhœtœ, neut., résine; H. cire. Dilhtœ, adj. : kyerî —, chan- delle de cire. DimaskyUa , petit couteau, canif. Dimœr, l'hiver : nœ — , en hiver. — Cf. sb. zima, etc. Dimœràn, hiverner. Uinâk, rusé. — Cf. ôsiv6ç. Dinakœri, Kr., ruse, four- berie. DÙœ, jour : ndb — , un jour; ditœ nga (ou pœr) dû', jour par jour, chaque jour; ditœnœ, de jour, pendant le jour ; tœ td'rœ di- tœnœ, toute la journée; kœtô dit' (Kr. ditt), ces jours-ci, pas tsâ dit, quelques jours après; dit tœ bùr- dha, — tœ zéza, Kr., jours blancs, jours noirs, c'est-à-dire de pros- périté et de revers. ditourœ, pa. de dî, qui sait, instruit; tœ ditouritœ, les savants, les sages; pa ditourœ, sans le sa- voir, sans intention; mr lœ di- tourœ, sciemment, avec intention. Ditourî, savoir, science, sa- gesse, ao-f(x. Dite (di, te), quelque chose ; — trœgôn, cela annonce quelque chose, un événement ; kûy mârh — to tœ yétœ, ce pou doit être quel- que chose d'extraordinaire. Ditçim, savant. V. ditourœ. Dyégœtœ, consumé. Dyégourœ, pa. de dyék, brûlé. Dyék , ao. dôgya, brûler, tr. : foùrhœnœ, chauffer le four; pass. digyem. Dyelymourî. V. dyalyœrî. Dyèmth, pi. det., -i-tœ, dim. de dyalyœ, jeune garçon, enfant. ■ Dyép, pi. e, et dgépeya, ber- ceau d'enfant. Dyèrsœ, dièrsœ, sueur. V. dèrs. Djais (tk.), g yen me — , trouver à propos, convenable. Djamadân (tk.), espèce de veste. Djami-a (tk.), mosquée. Djép, pi. e (tk.), poche. Djerâh (tk.), chirurgien. Djewtir\ik.)J joyaux, bijoux. Djinde (ar. djinn), génie, es- pèce de démon. Djôkœ, vêtement aussi appelé jlyôkœ. V. ce mot. 16 D Djoumd-ya (tk.), vendredi. V. prdbmte. Vjubé-ya (tk.), pelisse, long vê- tement de drap. 1. Dô, 3 p. sg. de doua, il veut: 1° dans quelques contrées, auxi- liaire du futur, sans la part, tœ : dô vin, je viendrai; dô me thœnœ (gù.), Kr. cela veut dire, c'est-à- dire ; 2° sert à former des pro- noms et adv. indéfinis (lat. cum- que); kouçdô, quiconque; ngadô, partout où; sadô, autant que, etc. — dô mos dô, 1. tu veux, tu ne veux pas, bon gré mal gré, de gré ou de force. 2. Dô, pour dot ; s e c ô dô, ch., je ne puis le voir. Dobi-a, Kr. utilité, profit. — sb. dobili, obtenir, gagner. Doyya, ao. de dyêk. Doky, pi. œ, bâtard, fils illégi- time. Dôlha, ao. de dâly. Dolhàp, pi. e (tk.), armoire. Dolhî-a, toast, santé portée le verre à la main dans les noces; héth dolhi, porter une santé; ngré — , la porter le premier. — Dothibaçi (tk. bach, tête), celui qui préside aux toasts, — gr. IvioX/j, comman- dement. Donœmà(ik.), réjouissances pu- bliques. Dorœ, dôrhœ, pi. irr. doùar, main : dorœ e diàthtœ, main droite — e mœngyœrtœ, main gauche,- — nœ — , de main en main; espèce, classe sociale, con- dition : kœtâ nérœs préy kàkyœ doûarç, ces gens de toutes con- ditions. Dorœ-zœnœs, Kr., celui qui se porte caution, garant : oùbœçœ — pœr,]e me suis porté caution pour. Dôrhœzœ, dim. poignée ; anse d'un vase : née — mielh, — /lyo- r?Tt, une poignée de farine, de pièces d'or; tout ce qu'on peut tenir à la fois dans la main ou sous Faisselle. D Dôsœ, truie, laie. Dbt, particule, dans la locution s dàl, pas du tout, marque l'im- possibilité : s gyéti dàt, il ne put trouver ; 5 e siclh dàl mirœ, je ne puis venir à bout de le porter. Dâtç, H., bâtard. Drâpœr, faucille, serpe. — Cf. gr. opï;:avov. Drap, H., perche, bâton long. Drâsœ, pi. a, dalle, pierre plate, p. e, celles qui recouvrent le toit en guise de tuiles. Dré-ri (drœ-ri, H.), cerf. Drcdhiye, H., loquet, verrou. Drédhourœ, pa. de drêth, tordu ; châtré, par torsion. Drégœzœ, pi. a, Kr., croûte des plaies. Dréytœ, ndrêytœ, droit; juste, vrai; e drêyta, justice, droit, la vérité : dœftôi mbrétit tœ drey- tvsnœ, il lit connaître au roi la vérité; — nœ i dréytœ, un (homme) juste ; kyofçinœ dhiétœ tœ dréytœ, s'il y avait dix justes. Cf. lat. directus, it. dritto. Dreytœrî, droiture, justice: gyukbn me — , juger justement. Drékem, faire le repas de midi, dîner. Drékœ, midi ; le repas de midi : pas drékœsœ , dans l'après-midi. Drékytœ, droit, honnête, probe. V. dréytœ. Dremih, avoir envie de dormir, sommeiller. — Sb. dremati. 1. Drêth, ao. drbdha, tordre, faire tourner, p. e, la broche : drith miçtœ, tourne la viande qui est sur la broche; châtrer par torsion ; pass. dridhem. 2. Dréth-dhi, dim. de dré-ri, jeune cerf: e pùeti dlelhi drè- dhinœ. Je soleil demanda au cerf. Drœnœ, H., la caille. V. çkoûrt œ. Dritdr, Kr., luminaire (astre). Drilœ, lumière, clarté, chan- delle : drila e hœnœzœsœ, la clarté de la lune ; tœ môs tœ kétœ nerz D dritœ nàtœnŒ, que personne n'ait de lumière pendant la nuit ; {çU — , il faisait jour. Drithœ, blé, grains. Drithtœràn, trembler d'effroi : s drithtœrôi zœmœra, le cœur lui trembla, il fut pris d'épouvante. Drizœ, épine, chardon, buisson épineux ; le paliure (-aXtoupo;). Droù-ri, pi. droûrœ-tœ et droûn-tœ, arbre : gyêthet' e droûn- œvet, les feuilles des arbres. Droû-ya, pi. droû-tœ, bois, sur- tout à brûler: to tœ uêmi pœr droû, nous irons chercher du bois. — Cf. gr. ovJç, arbre, chêne. I)oi'ti,a.o. deçà, pa. dàçourœ, v. irr. , aimer, vouloir; nœ mœ dô :, si tu m'aimes; vétœ mày e déçe, est-ce toi-même qui Tas voulu ? (hJ tœ kékyenœ tœnde, il te veut du mal ; tç ké dâçourœ kœ- /■"', que cherches-tu ici, qu'y es-tu venu faire? douanes tœ thonœ^ on prétend, on assure. Doûay, det. dô-i, gerbe. Doûhem, pass. de doua, être aimé; s'entr'aimer : doûhemi, nous nous aimons réciproque- ment; tçoùpat' e uôgœlya doû- henœ mœ çoùmœ, les filles ca- dettes sont aimées davantage ; 2° être nécessaire, on a besoin de moi : kour doûhem, viy, quand on aura besoin de moi, je viendrai; doûhetœ dhé nœ kàlyœ akôma^ il faut encore un cheval. Doùk, H., air, mine : ka — , il a (bonne) mine. A", doùkem. Doukc, à Bèr. touke, particule qui, avec le participe, forme un gérondif, exprimant la simulta- néité : doùke çkoïcarœ nà gyéti, en passant voici qu'il trouva ; touke /.•:'/'''/•",, en pleurant. V. tuk} tek, et la gram. Doùkem, paraître, apparaître, être vu : doùkelœ, il paraît; si tœ doùketœ mirœ, comme il te paraîtra à propos : nGÎ'k' uudoùk mœ, il ne parut plus, on ne le vit I) 17 plus; mœ doùketœ, il me semble; tœ doùkourœtœ, air, apparence, mine. — Cf. gr. Boxjo(uk. Doùlciye, présence : doùkiya e tiy, sa présence. Dourlm, patience. 1. Douron, supporter, endurer : mœ s dourài, il n'y tint plus. — itl. duro. 2. Douràn, dhouràn, faire un don, faire cadeau de : tœ — ùmœ- riri t'i'nt, je te fais grâce de la vie — gr. ôôipov. 1. Douroûarçim, Kr. , durable, qui dure longtemps. 2. Douroùartçœm (-tçim), Fy. , patient. Doàçkœ, espèce de chêne, ap- pelée en serbe granitza ; au pi. doùçka-tœ, branches coupées pour servir de fourrage. Dû, di, deux; kyœ tœ dû, tous deux, tous les deux; fem. tœ dàa, toutes deux; mœ dû, en deux parties. Dufék(ik.), fusil. Dukyân (tk.), boutique. Diikmc(tli.), pièce d'oremployée dans la parure des femmes ; talari. Dulbèr (tk.), garçon aimé : v. poûçt. uumbœdhyètœ, douze; i dum- bœdhyét fœ, ti, le douzième. Dunia-ya (tk.), le monde, les gens, le public. Dàç, double : kœyô fyâlyœ vête mœ — , ce mot a deux sens. Duçék (tk.), matelas. Duçemè (tk.), plancher, par- quet. Dâtœ, àFy. dàitœ, deuxième, / dûti thàtœ, le second dit ; sœ dùti , secondement , en second lieu; pœr sœ dûti, pour la seconde fois; vétœ i dâtœ, 1. (moi-) même second, c.-à.-d. qui est avec une autre personne : vêtœmœ yé, a vétœ e dùtœ ? rép. vétœ e dâtœ me..., ch., es-tu seule, ou y a-t-il quel- qu'un avec toi? — je suis avec... Duzèt, quarante ; tœ duzétatœ, 2 18 J» service funèbre qui a lieu 40 jours après la mort. Dùzct - kœmbœlyœ , le mille- pattes, insecte. Duzétm,fem. — e, quarantième. Dz, préfixe, v. S. Dzbàrth, blanchir, tr. : bayàme ê dzbârdhourcé, amande blanchie, écorcée. V. bàrdhœ. JJzbàlh, ôterdes souliers: — kœ- poùlsœtœ préy kœmbeç toùa, Kr., ôlc les souliers de tes pieds, dé- chausse-toi; pass. dzbâlhem, se déchausser, dzbàlhourœ, qui aies pieds nus. Dzbôn, v. tœbôn. Dzbràs, virter, décharger, tirer un fusil : dzbràsinœ tufékœ, ils tirent des coups de fusil, v. zbrà- sœtœ. Dzbrés, zbrês, ao. dzbrita, des- cendre, tr. et neut. : porosûi t'a dzbrîtinœ, il commanda qu'on le descendît; zbrit pœrpôç, des- cends ! zbriti kàlyit mîrœ, il des- cendit du bon cheval; — ngà hesàpi, rabattre quelque chose d'un compte. Dzboulyôn, découvrir, révéler : alœ miçtœ mboulyoûarœ me flyé- tœra, e dzboulyoi, cette viande recouverte de feuilles, il la dé- couvrit, v. mboulyôîï. Dzboûtem, s'amollir, s'atten- drir, s'apprivoiser; tœ dzboùlou- ritœ, la clémence. V. boutœ. 1) /)zà', v. zœ, contenir. Dzgyàtem, s'allonger, s'éten- dre, p. e. en discours : kyœ tœ mes tœ dzgyàtemi, pour ne pas nous étendre, pour le dire briè- vement, v. gyàtœ. Dzgyédhourœ, pa. de dzgyêth, choisi, d'élite. DzgyHh, ao. dzgyodha, choisir, élire, préférer : tœ dzgyéthtç tri mœ tœ mbœdhàtœ, choisis en trois, les plus grands; dzgyôdhi nui' trpœrœ tœ hékyœ kéky..., se tœ k'elœ fitim, Kr. , il aima mieux souffrir que de gagner. Dzgyith, ztiyûh, délier, déta- cher : dzgyàli- na, délie-nous; zgylth œndœrhatœ, Kr., interpré- ter les songes, tœ zgyulhouritœ, l'interprétation; e zgyîdhouvœ-a, explication. V. lyilh. Dzgyôn, ao. dzgyàva et dzgy- oùaita, éveiller, réveiller: pass. dzgyônem, se réveiller. Dzgyoùarœ, pa., éveillé. Dzvèrk, la nuque. Dzvéc, déshabiller. V. vêç. Dzvéçourœ, pa. déshabillé, nu. Dzv/çcm, pass. de dzVéç , se déshabiller. Dzvlyôn, 1. dé-fiancer, rompre l'engagement contracté dans les fiançailles : tçoùpœn yote e dzv- lyôti, ta fille, je ne veux plus l'épouser. DH Dhâlhœ, lait aigre, gr. vg. ?uv6yaXaf. Dhàrt, H., fléau à battre. Dhaskâlhœ, maîtresse d'école, du jCr. oiôdtT/.aXoç. Dhâçœ, ao. de dp. — Lat. da- rc. etc. Dhê, aussi, même ; vâtedhé au atyé, il y alla, lui aussi. V. e2,edhé. Dhê-ou, la terre; e boùkoura e dhêout, la Belle de la terre ; aie kyœ hàpte dhênœ, celui qui ou- vrait la terre: pi. dhétœra, Kr., terrains ; contrées. — Cf. le dorien ôa=Yrj. Dhë-ya, H., sol cultivable. Dhèks, recevoir, accepter : !œ môs tœ dhêksinœ gyœ, qu'elle n'accepte rien. — Gr. Myjy^xt. Dhélypœrœ, renard. Cf. vulpes. Dhclypœri, fourberie, astuce. Dhespàt, évêque, ace. dhcsponœ. — Gr. oivrJjsrfi. Dhéz, H., v. ndés. I)]l bu i-.i Dhœlhœûoe, genévrier, génie- l vre. Dhœmb, faire mal, causer il i la douleur: ma — krûetœ, dhœm- bàlhœ, j'ai mal à la tète, aux dents; pass. dhœmbem, Kr. : ou dhœnbenœ atùreve, ils excitent, leur pitié: noûk i oudhœmp, il fut sans pitié : tœ dhœmboura . pitié : s kiçiri — pœr atœ, Kr. ils n'avaient pas pitié de lui; ter dhcèmbourit. e atiy içîe fbrl i màth, Kr., sa souffrance était très-grande ; tœ dhœmbourat <• plyàgœvet, — tœ piélhourit, les douleurs des plaies, de l'enfante- ment; kâdhœmboura nœ bârk, il a la colique. Dhœmbâlhœ (dhœmp, bàlhœ), grosse dent, dent molaire. Dhœmbe-ya, souffrance, v. dhœmb. Dhœmp-bi, pi. œ, dent : ndzirte dhœmbœtœ yàçtœ, il tirait les dents dehors, comme grimace. Tœ dhœmpçouratœ, pi. f.. Kr., compassion, miséricorde, v. dhœmb. Dhœn, pi. irr. de délye, brebis : moutons, en général : kopé m< dhœn, troupeau de moutons: noùkœ çè as nœ dhœn, il ne voir, pas un seul mouton, (3e conte), expression probablement fautive. Dhœndœr, 1° fiancé, nouveau marié; ft&n noûsiya dhœndœrinœ, la fiancée invite le fiancé : 2° gen- dre, vyèrha vâte tœ çâhœ ôdœnœ o dhœndœr it, la belle-mère alla voir la chambre de son gendre : im-dhœndœr, mon gendre. — Cf. gêner, gendre. Dhœndœri, H., noce. Dhœnœ, pa de àp\ tœ dhœnœtœ r lyigesœ, Kr., l'action de donner la loi; e dhœnœ-a, impôt, taxe; oœ tœ dhœna dhêout Kr., frapper le pays d'impôts : pagoûan tœ dhœnœtœ, payer le tribut. Dhœnœs,dhànœs, Kr., celui qui donne, donneur, donateur, libéral. Dhi -a, chèvre (change de nom aux différents âges); dhi e égrœ, chèvre sauvage, chamois. Dhiàtœ, testament, traite, con- vention : dhi ni a e vyétœrœ, r ri-, l'Ancien, le Nouveau Testament ; — bœri dhiàtœ me Jakônœ, Kr. . il fit un pacte avec Jacob. Dhiâr, chevrier. Dhiavàs, lire, v. kœndon. — Gr. §iet64Çb>. Dhimizœ (dhyès, mizœ), IL, mouche à viande. Dhimpourœ, miséricordieux : zàti œctœ i — , Dieu est clément. V. dhœmb. Dhimpsouri-a, Fy., pitié, mi- séricorde. Dhiolyitœ, pi., violon : psài mirœ — , il apprit à bien jouer du violon. Dhyàmœtœ, et dhyàmœ-i, graisse, le gras, saindoux, suif. — Gr. 8r)|i.6ç .graisse. Dhyàmtœ, de suif, etc.: kyêri r — , chandelle de suif. Dhyés, ao. dhyêva, v. irr, caco. Cf. gr. -/sÇio. Dhiêtœ, dhyétœ, dhzetœ, dix; i. dhyéttœ-î, dixième, e dhyê la 10e partie; la dimo des fruits de la terre. Dhyêtœç, décuple. Dhôgœ, planche. — Cf. sb. douga, douve de tonneau. Dhrî, la vigne, cep de vigne, v. hardhî. bhôunœ, honte, opprobre; scandale, tapage. Dhounôn, couvrir d'ignominie. Dhourâtœ, pi. a, Kr., offrande. Dhourœtî, Kr., don, cadeau; ad. gratuitement. Dhouràn, v. douràii, 2. 20 F F Fây-i, pi., c, et fâyœ-a, péché, faute, erreur : te, fày kàm oùnœ, ch., quelle faute ai-je commise? bœn fàyœ, commettre une faute, se tromper; fôçne pa fày, des enfants sans péché, innocents. Fayœtoùar-ôri, Kr., pécheur. Faykàre, faucon. — Lat. falco. Fakir (tk.), pauvre, infortuné. Fâkye, joue, face, visage ; fa- çade; côté d'un triangle, etc.; gyàkou i fàkyevet, le sang des joues; noùsesœ i mârhinœ fà- kyenœ, idiot., on farde la mariée ; fâkyeya e oùyœravet, Kr., la face, le niveau des eaux ; fâkye màlyi, versant, pente de montagne ; e ndzierh pœr fâkye, publier, ren- dre public ; — vétœhenœ, se faire connaître. — Lat. faciès. Fakye-bârdhœ, qui a les joues blanches, au teint blanc. Fàly, gratifier, faire don de, accorder ; tç mœ fàly kyœ tœ l'a gyèn, que me donnes-tu, si je te le trouve? i fàly yétœnœ, Kr., faire grâce de la vie ; zôli e fà- ly tœ (dhouroftœ), Kr., Dieu le veuille ; fàly fâyetœ, pardonner, remettre les péchés. Fàlyem, supplier, invoquer; se soumettre : bœrl ridjà douke fàlyour è lyoùtourœ, il fit une prière à Dieu en l'invoquant et le suppliant; fàlyemi ndèrsœ je (vous) remercie. Fâlyœ, salut, compliment : i thotœ — me çœndét, 1. elle lui dit salut avec santé, elle salua en lui souhaitant (selon la formule d'usage) bonne santé : fâlya, même sens. Fàmoulh, filleul, fém Ihœ, filleule, lat. famulus. Fàre, tout à fait, trop : œçtœ e lyêtœ — , elle est tout àfaitlégère ; .s' fàre, pas du tout ; as tœ vâgœlyrt — , ni tout à fait petites. tœ Pi fàmou- Fàrœ, pi. a, graine, semence; race, tribu, espèce, sorte : tç fârœ yé? — Çkyipœtdr ngà fàra, de quelle nation es-tu ? — Albanais de race ; kr fàr è fis, Fy., as-tu des parents? gyîthœ le fârœ zôkyç, Kr., toutes sortes d'oiseaux ; ko- kye fàraç, Kr., des graines; tç fârœ ncriou iç au, quelle espèce d'homme était-il? Farmakôs, empoisonner; far- makôsourœ, empoisonné. — Gr. m. Ç5-.p|i.ay.t6vw. Fax, destin, sort. — Lat. fatum. Fati-a, H., nom des trois fem- mes ou fées qui, le troisième jour après la naissance d'un enfant, le visitent et déterminent sa des- tinée. Au 21e conte, elles sont appelées simplement grâ, femmes. Fatimé-ya (tk.), n. pr. de femme. Fémœratoe, pi., Kr., les fem- mes, le sexe féminin. V. fœmœra. Fermàn (tk.), commandement, ordre émanant d'une autorité. Férhœ, pi. a, ronce, roncier, buisson. Fél, fœl, dans la locution : fél pœr f et, aussitôt, sur-le-champ. Félçkœ, groin du porc, muffle, museau. Fœyèn, fyèn, ao. fyéyla, pé- cher, commettre une faute, v. fày. — Dans le sens de pécher, plutôt bœn gyunàh. Fœkînœ, voisin. — Lat. vicinus. Fœlhiky, souiller; pass. , se souiller, se polluer volontaire- ment-: diàlyi ou fœlhiky, ce gar- çon a porté la main sur lui-même. Fœlhikyœri, Kr., fornication. Fdemœrœ, pi. a, femelle des animaux : fœmœra e drédhit, la femelle du cerf, biche. — Lat. femina. . Fœmiycr, famille, enfants, pos- térité : fœmiyjoôtœ e fàrœsœ, Kr., 21 les familles de la tribu ; noukœ kiç foemiyœ, file n'avait pas d'en- fants; s èœnœri — , ils ne fai- saient pas d'enfants: .s- kàm boùkœ (,' i çpie fœrniyœsœ, je n'ai pas de pain à porter à ma famille ; i âti fœmiyœt, Kr., le père de famille. — Lat. familia. Fœngilh, pi. (y (on dit aussi thœngilh), charbon de bois (le tk. kyumùr est plus en usage); feu éteint, tison éteint. Fœrgœlhôn, Kr., trembloter. Fœrkàn, frotter. — Cf. lat. frico. Fœrtrrœ, H., poêle à frire. Fœçlhèn, Fy., siffler : fœçlhèn gyârpœri, le serpent siffle, v. vœr- çœlhèn. Fih-ou, pi. fïky, figuier, figue. — Lat. ficus. Fikyir (tk.), pensée, esprit. Fildjân (tk.), petite tasse à café. /•V//;, pi. fiye, Kr., fil (non de fer) : vâretœ préy fiyeç, elle est suspendue à des fils. — Lat. filum. Filhàn (tk.), un tel. V. àktç. Filhâr, fil d'or, de soie. FÛhoe, Kr. .commencement, zœ — , tirer son origine. Filhôn (gu.), commencer. Fis-i, 1° Kr., nature : ndœfïst, dans la nature : 2" parenté, race, parent, au pi. fùœra : dily préy f/sii tàbnt, sors (du pays) de ta parenté : œçtœ fis ûnœ, ngâ nui' Ub àfœrmit <■ jîsravet (' ôaœ, il est notre parent d'entre les plus proches ; voy. fàrœ. — Gr. ffaiç. Fitim, gain. Fitôn, gagner, acquérir. Fyâlyœ, parole, mot : pas fyâ- lyœsce kyœ i Lie thœnœ, selon la parole qu'il lui avait dite : dœr- gôn — , envoyer un avis, faire savoir ; lyith me — ,Kr., faire une convention, traiter avec : bàen — pœr, s'entretenir de, délibérer. V. flyàs. Fyèrœ, dim. fyèrœzœ, lentille. Fyàlhœ, fibre : — lytri, fibre de lin. Flhougônem , être enilammé. dévoré par le feu. — Gr. v. çX6ya. Flyâkœ, flamme. — Gr. ^'yw. Flyâktœ, adj., enilammé, flam- bant. Flyàmœ, maladie du raisin. Lat. flamma. Flyàs, ao. fôlya, v. irr., parler: — nœ gyôuhœ, une langue ; flyèt me tœ drékytœ, il parle sincère- ment ; flyàs kéky pœr, dire du mal de; fô/yœ, o tçoàn, parle- moi, enfant ! to tœ vête tœ flyàs, ou vémimœ tœ fôlytourœ, j'irai, nous allons à la consolation (gr. r.txprflopix), quand, quelques jours après le décès d'une personne, les amis se rendent à la maison mortuaire, ordinairement munis d'eau-de-vie, pour parler avec les parents du défunt et les consoler, non sans boire largement, Zag.; pass. flyitem. Flyé, ao. flyéyta et fyêta, dor- mir : edhé fjyownin kyœ flyé, ch., môme pendant le sommeil que je dors; rànœ kyœ tœ die tœ flyinin' ils se couchèrent tous les deux pour dormir à part ; tœ flyétou- ritœ, le dormir ; kàha e tœ flué- ourit, l'heure de dormir, de se coucher. Flyétœ, pi. flyétœ et flyètœra, feuille ; aile d'oiseau ; nageoire des poissons : e mboulyôi me fié- tœra, il la recouvrit de feuilles; flyétœ e pendjèrit, volet de fe- nêtre; flyétœï e ditervel, bat- tants de portes. Flyitem, pass. de flyàs, être calomnié, l'objet de médisances. Flyôkœ, ailleurs flyokâtœ, espèce de pardessus d'homme en laine blanche, qui marque la taille et ne descend pas plus bas que la fustanelle. — V. djôkœ. Flyàk-gou, H., flocon. Flyôkœlœ, pi. m., cheveux longs et flottants, chevelure : F prè-m' — , coupe-moi les che- veux ; mœ pœlykyèinœ flyàkœt' e zés, j'aime les cheveux noirs, cf. flyôk. FlyoH^ou, pi. flyorin, or mon- nayé, florin d'or, sequin, ducat, pièce d'or : mari çoùmœ fîyori, i! prit beaucoup d'or. — Gr. m. tpXcopfov. Flyorintœ, d'or : Icâpsa tœ fïyo- rinta, des agrafes d'or. Flyoutouràk-ou, H., volailles. Flyoùtourœ, papillon. Flyoutourôn, voler, des oiseaux. Fôlya, ao. de flyàs. Folyé-ya, nid d'oiseau, repaire. — gr. cpwXéa. Fôlyme, H., discours; pronon- ciation, dialecte. Fôlyourœ. pa. de flyàs; sub., H., prononciation, dialecte. Fort, adv., fort, très : — mirœ, très bien; sa mœ fort, à combien plus forte raison, — lat. it. forte. Fàrlœ, adj.,Kr., fort : oubœnœ tœ fortœ, ils se fortifièrent, de- vinrent puissants. Fôrlsœ, force. — forlsônem, se fortifier, devenir plus fort, it. forza. Fôçnœ, enfant, jusqu'à deux ou trois ans. Foçnœrî, temps de la première enfance. . Fràçœr, frêne ; Fràçœrï (le frêne), nom de lieu et d'homme. — lat. fraxinus. Fré-ri, pi. fré-tœ, bride, mors, frein : nœ dô kyœ tœ bœnœ fréri tçdo kyœ tœ doiiatç, si tu veux que la bride fasse tout ce que tu dé- sires. — Lat. frenum. Frikatsâr, poltron, lâche. V. frikœ. Frikœ, crainte, peur; kàm — setço mœ flyét, ch., je crains qu'il ne me parle pas; mes ki — , n'aie pas peur; kàm — nœ rchntœ ci, — nœ mes tœ rœntœ ci, je crains qu'il ne pleuve, qu'il ne pleuve pas ; nga frika se môs e hânte, de crainte qu'il ne la dévorât. — ( \V. e, s'effrayer, avoir peur; oufrik- oùa çoùmœ, il eut grand peur. Frikoti. menacer, effrayer. Frùn, siège, chaire; noùsenœ e ■■■œnœ nœ frôn, on place l'épousée sur un siège. — gr. 8f,6voç. Froùth-dhl, la rougeole. Frùhem, pass. de frùn, se gon- iler, s'enfler; oufrùitçœ sœ piri, :e suis gonflé de boisson; m" ou- ,'rù fâkyiya, j'ai une fluxion. Frùltourœ, pa. de frùn: tœ fruitourilœ, l'enflure. Frùmœ, respiration, haleine, •oufle, esprit; màrh — , respirer; nie nœ — . en un instant ; frùma e çœntœroùarœ, Kr., le Saint-Es- prit. Frùn, ao.frùita, souffler; frùn ■:ra, le vent souffle ; frùn thôntœ, souffler dans ses doigts; pass. frùhem. Frùrœ, pa. de frùn, enflé, gonflé ; yyœndœrat' yânœ tœ f n'i- ra, les glandes sont enflées. Fçât, pi. œra, village; thœrhèt fçàtit, il appelle les gens du vil- lage. Fçakir. pi. œ, villageois. Fçéh, V. pçéh. Fçchœràk, H., homme dissi- mulé, sournois. Fçéhoura, Zag. fçéhourazi, Kr., furtivement, secrètement. V. pçe- hourthL Fçésœ, balai, V. fçin. Fçî, fçin, balayer, essuyer : si fçiou çtœpinœ , quand elle eut balayé la maison; fçi moùretœ, se pa fçirœ gremisenœ, essuie les murs, car si tu ne les essuies pas, ils tomberont; pass. fçihem. Fçirœ, pa. de fçin; tœ fçiratœ, balayage, ordures. Ftôh, ftô, refroidir, — zyàrh, ôter le feu (et non l'éteindre avec F F de l'eau); pas*, [tôlicrn, se re- froidir. Ftôhœ, contr. flâtœ, adj., froid ; oùyœ tœ ftâtœ, de l'eau froide ; tœ flôtœ, det. ta ftâtitœ, le froid; kàut tœ flôtœ, j'ai froid ; roùhenœ ngâ tœ ftàhœtitœ, ils se pré- servent du froid. Fton, inviter; ulù hyœ ouftoà- unœ, ceux qui furent invités. Ftowi-ùi, pi, ftott, coing, co- gnassier. Foûgœ, loriot. — sb. vouga. Foukarà (tk). pauvre. Ftwky't, force, énergie; eçtrœn- gon me kâhyœ — . sa, il le serre avec une telle force que.. ; Zôl'i foukywet, Kr., le seigneur des armées. Foukyi-mâth : foukyimàdhi Pe- rœndia, Kr., le Dieu tout-puis- sant. Foùndœ, dernier : i foùndi tho- /'/■, le dernier dit; mœ sœ foùndi, mœr sœ foùndmi, à la lin. A'. fqùnt. Foùndœsm, fem. e, dernier, qui est à la fin ; tsilya œçiœ dit' e foundœsme e yàvœsœ, quel est le dernier jour de la semaine? Foùnt-di, fond ; lin : foùnd'i délit, i pou si t. le fond de la mer, du puits; foùnd' i pràlhœsœ, la lin du conte; — i lyinœsœ, bas de la cbemise ; bord inférieur du vête- ment qu'on baise en si^ne de res- pect; au mbéti nœ foùnt, il resta à la fin, le dernier; nœ fôunl, à la lin, enfin, finalement. — lat. fondus. Foùrhœ-î, pi. g, four; boutique de boulanger. — gr. m. ^ojpvoî Foùrk-ou, H., pieu servant à empaler. Foùrkœ (lat. furca) fourche; quenouille (elle est fourchue). Foustanélhœ, la fustanelle, vê- tement en forme de jupon (de ca- licot) blanc, des Albanais et des Grecs; nœ — pœrmbi gyoùnœ, en., une fustanelle sur les ge- noux. Fouçfhœ, Kr. , multitude. Foùçœ, pi. a, plaine, campagne; thœlhœnza e foùçœsœ, la perdrix grise. Foîil, mettre, placer; brœnda nœ lyàJcœrœ kiç joùlourœ ouiià- zœnœ, dans les légumes elle avait mis sa bague ; pass. foùtcm, se mettre, se fourrer dans. — Cf. le mot trivial français , qui a même son et sens. Foàlœ (tk.?), pièce de cotonnade bleue rayée de jaune, dont les femmes se servent comme de ta- blier. Foùtçkœ, vessie. Fùelh, pi. fùey. flûte. Fùer, fougère. V. thicr . Fûlh, V. fûelh. Futùrœ, Kr., forme; ndœrôrt futûrœnœ, changer de forme; oudœftùœ ndœ — tœ ùeriont, il se montra sous la forme humaine; H., traits du visage, teint. Gâ, Y. ngà. Gâ, imitation du cri d'un oiseau de proie : çkàba thiri gd, l'aigle cria i/ii. Gathdtœ, oh., indienne, étoile. (iiniiUlur, chameau. — Gr. Gargt-a, lance, épieu. Gàrth-dhi, haie sèche, clôture : gàrdhi hà uéç,prov., les murs ont des oreilles. — Plusieurs localités en Epire ont le nom de Gardhiki. — Cf. le sb. grad, cité, graditi, enclore. Gàs-zi, contentement, joie, rire: kyé gyithœ ;r femme, épouser; nœ bàtçœ t nœ groùe, un jardin d'une certaine femme. — Cf. gr. Ypau; Groùmboidliu: , Kr., monceau, tas. V. kyipî. Groùrœ-i et groùrœ-tœ, (gu. groùnœ-i), froment, blé; s ou- .v. G blyoùa mires groùrœlœ, le grain n'a pas été bien moulu. — Cf. lat. granum. Groùrœtœ. adj., v grùnœ. Groùçt, poing, coup de poing, poignée; i dhà nœ — , il lui donna un coup de poing; nœ — mielh, une poignée de farine. Grùen. H., gratter; poidya gruen dhénœ, la poule gratte la terre. Grùnœ, adj., de froment; bouk' e — , pain de froment. V. grùrœtœ. Grùnœratœ, pi., les blés, les biens de la terre, champs ense- mencés. Goudzôn, oser; noùkœ-tœ thèm nœ fyàlyœ, je n'ose dire un mot. V. koulhdzôn Goulytsôn, sangloter convulsi- vement ; inquiéter ; pass. — 6 hem ; môs gouiytsôhe, H., ne vous dé- rangez pas, restez assis. Goànœ, capote, caban, un des noms de la -*.&Kr.x des Grecs; trè kytnt plyoùmba nœnœ goùnœ, ch., trois cents balles dans ta capote. Dans les villes, pardessus fourré, fourrure. — Sb. goun, vêtement de dessus. Goùr-i, pi. œ, pierre; gcùrœ oûyi, la pierre d'eau, la pierre, maladie, Gourœtsân, pétrifier, endurcir; au pa., pétrifié, opiniâtre. Goùrtœ, de pierre; oùrœ e goùrtœ, pont de pierre. Goùrhœ, pi. a, fontaine, source abondante, qui sort d'un rocher. Gouçakoùky, rouge-gorge, oi- seau. Goûçœ (sb. gouça), gorge, cou. — Gouçœ-bârdhœ, qui a le cou blanc. Goùçt, gôct, août. Goiïtç : zœ — , H., mordre. GY Gyà-ya,f gyà-ou (gyàh-ou), chasse ; dâly pœr gyd, aller à la chasse; kam dû kyen tœ gyàout, j'ai deux chiens de chasse ; dûy pœr gyd, é mœ gyoùay, Kr., sors et va chasser pour moi ; hà préy gyâhout t'im, mange de ma chasse. Gyâitourœ, gyârœ, pa. de gyàn; ouhelymoùa pœr tœ gyâitourit , il s'affligea de l'événement, de ce qui était arrivé. Gyàykœs, H., chasseur, persé- cuteur; adj., pareil, semblable. Gyàh-ou, pi. œra, sang ; meurtre, vendette, vengeance à laquelle on est exposé par suite d'un meurtre (comme la vendetta en Corse); hà m gyàk (pœr tœ màrhœ, préy atiy), j'ai une vendette à exercer contre lui; yàm me gyàk, ràcœ ndœ — , je dois du sang; bœngyak, commettre un meurtre; màrh gyàknœ, exercer la vendette. Gyakœtôà, saigner; tuer par vendette. Gyakœtôuar-àri, pi. ôrœ, homme sanguinaire; meurtrier, Kr.; do tœ vriste gyakœtérinœ, Kr., il de- vait tuer l'assassin. Gyâlhœ, vivant; H., aussi: semblable ; ïçtœ gyâlhœ i âti, c'est son père tout craché. Gyàlyœ, anguille, cf. gr. I^SLus, vg. y&u Gyàn, ao. gyâva et gyâita, 1° arriver, d'un événement ; i trœ- gàn tç gyàou, il lui raconte ce qui était arrivé ; 2° sembler, res- sembler; s i gyàniri neri tyàtœ- rit, ils ne se ressemblaient pas; mœ gyàn kyœ. il me semble que; se gyàn (r.pixu) diàlyœ t'a kyoùai- mœ, car il convient que nous l'appelions garçon. Gyârœ, "V. gyâitourœ. Gyârpœr, pi. irr. gyerp/'n et m gyerpà'n, serpent : doàalhœ ngà gôya gyerpintœ, les serpents lui sortirent de la bouche. — Cf. lat. serpens, skr. sarpas. Gyâçim, H., pareil, convenable. Gyàçtœ, six. — Cf. lat. sextus. — Gyaçtœdhyétœ , soixante. — Gyaçtœmbœdhyétœ, seize. Gyàtœ, long, vaste, ample : çandànœ, ta gyâtœ sa moùa, des chandeliers, hauts, grands comme moi; par sa gyâtà, en largeur; gyàf è gyèrat en long et en large; gyttfue nàtœri e gyàtœ, durant toute la nuit. gyem, alb. it., comprendre, écouter, obéir, répondre à quel- qu'un, surtout au maître qui vous appelle, on répond gyigyem /j'ai entendu, me voici, je viens; ta gyêgyourœ, réponse. Y. par? gyégyem. _ Gyekatin, Fv.: gyekostinmàlyi, la montagne retentit. Gyélhœ, pi. iera, mets, plat, le manger : voànœ yyrlhœratœ, on servit le repas. — Cf. sb. yélo, aliment. Gyétyn pi. r, coq. V. licenciés. Gyelypœrœ, aiguille. Gvelypœràer, grande aiguille, a. d'emballeur. Gyéndem , pass. de gyàû, être trouvé : ougyent, il fut trouvé; ougycendœkeçinœ, Kr. (passé ad- miratif), ils ont été trouvés ; tœ gyéndouritœ, Kr., l'invention, l'action de trouver. Gyené (tk), de nouveau, de rechef. Gyenêm (tk. d jeune m, enfer), châtiment. Gyèn, Zag. gyéy, ao., gyéta et gyétçœ, trouver : t 'a gyéle ngà Perandia, 1. que tu le ttouves de la part de Dieu, que Dieu t'en punisse! e kékiya kya e.kâ par ta gyétoura, le malheur qui doit le frapper. Gyèr na, jusqu'à: gyer-sa, jus- qu'à Ce que. Y. //;;•. GV 37 Gyerdân (tk.), collier. Gyérœ, large; gyerdn, élargir. Gyetœk, Kr., ailleurs. Gyéthe, rameau, feuillape; mbi gyèthe ta trcendafilyit, sur les ra- meaux du rosier; bien' gyèthel' e titroûnavet, les feuilles des arbres poussent; gyéthet' e beirit, les brins d'herbe. Gyéthœ, Gort., ailleurs; — ma hà, — ma kroùan, prov., lit. ail- leurs cela me démange, ailleurs tu me grattes. Gyethœsôn, H., se couvrir de feuilles. Gyds~ri et grycè-.va, gen. ind. gyœye, pi. gycê-tœ, chose, objet; bien, fortune, avoir : tœ cyèthtç- on'- — tœ babàit, vole un objet appartenant à ton père; gyithœ gycèt'e gyâlhœ, Kr., toutes les choses vivantes, les êtres animés; figoiire tœ tyéra gyœre, Kr., des figures d'autres objets ; me gyUhœ- gyricri e tiy, avec tout son bien ; — seul, ou avec kàfçœ : quelque chose, et avec la négation, rien (rem) : pa thœnœ gyœ, sans rien dire. V. kàfçœ. Gyœkoùndi, quelque part; s — , nulle part. Gyœmbàâ, piquer; ùœ a dû plyéçki mœ gyœmboùanœ, une ou deux puces m'ont piqué. Gyd'inœ, chagrin, mauvaise nouvelle, p. e. de la mort de quelqu'un. Gyœmîm, tonnerre. Gyœmàn, tonner; ijyœmàn, il tonne; retentir: gyœmôninœ bou- boulhïmatœ, Kr., des coups de tonnerre retentissaient. Gywmp-bi, gydsm , épine ; gydsm gomàri, chardon. Gyœndœye, Kr., nation. — Lat. gens, gentis. uyœndœrœ, glande. — Cf. lat. glans, plandis. Gyœntdr, Kr., gentil, payen. Gyœçim, riche, qui a du bien. 28 GY Gyi-ri, J)l> Qyire, poitrine, sein, mamelle. Gyinde, gens, monde. V. gyœn- dœye. Gyiçt, pi. œra, doigt; — i màth, tle pouce, — i dàtœ, l'index ; — / mésm, le doigt du milieu; — / kâtœrtœ, l'annulaire; — i vô- gœly, le petit doigt; — l kd&m- bœsœ, doigt du pied, orteil. Gyilhœ, tout, toute, tous, toutes; 1° adj. indecl. gyithœ askyèri, Y av- mée tout entière ; me gyithœ kœto, avec tout cela, nonobstant; 2° pron. pi. tœ gyùhœ-tœ, m., tœ gyitha-tœ, fem., tous, toutes; tœ gyùhatœ, toutes choses. Gyithœ-kou-dô , Kr., partout, où que ce soit. Gyithœ-koùç, chacun, qui- conque. Gyùhœ-sd, tous ceux qui; — méçkouy lyindinœ, Kr., tous les mâles qui naissent. Gyithœ-se-tsilyi, chaque, cha- cun; — lya fâkye, chaque côté, chaque face. Gylnkàlhœ, cigale. — it. cicala. Gyizœ, fromage blanc, gyizâr, H., fabricant de fromages, vacher, par mépris. Gyôga, gyôya, gyoûaya, (tk.) soi-disant, comme si, c'est-à-dire; bœnêy hazœr, gyàga tœ tçkoù- lytey, il s'apprêtait soi-disant à, il faisait semblant de vouloir, ar- racher. Gyôk-ou (tk.), poitrine, en alb. gyiri.^ Gyàn, petite chouette de pas- sage en été, la chevêche, la hu- lotte ?> Gyàrœ, misérable — du tk. kior, aveugle? Gyoù-ri, pi. gyoùnœ, genou; mœ rhine mbœ gyoùnœ, tu étais assise sur mes genoux. G Y Gyoùan, chasser, être en chasse; tek gyoùan te, vràou nœ zorkàdhe, en chassant il tua un chevreuil ; hûrhiou ngà lœgyoùài- touritœ, il arriva de la chasse. V. gyâ. Gyouhœ, pi. gyoùhœra (pron. gyoûra), la langue; langage; // a psànœ çoùmœ gyoùhœra , qu'il lui fasse apprendre plusieurs langues; — Cf. gr. yXwaaa. Gyouméç, somnolent, dormeur. Gyoùmœ i, sommeil; oungrit nga gyoùmi, il se leva du som- meil, se réveilla; se y dm pa gyoùmœ gyithœ nâtœ, car je n'ai pas dormi de toute la nuit. — Cf. gr. */.w[j.a, xoi(jLÔ[j.ai. Gyoùrmœ, pi. a, trace, piste. Gyukœtâr, Kr. gyukàtœs, juge ; gyukâtœsitœ, les juges, livre de la bible. Gyukiye, tribunal, procès, ju- gement, autorité ; gyùkiya e dùi- tœ, le jugement dernier ; kœçtoù ourdhœrôi gyùkiya, ainsi le com- mande l'autorité (juge, etc.). Gyukim, jugement (d'opinion). Gyukôn, juger, exercer l'auto- rité, gr. ôpfÇio. Gyùky, Kr. : dita c gyùkyit, le jour du jugement (dernier). Gyunâh (tk), péché. V. fày. Gyùsmœipl.a, (Cam. écrit gyù- mœsa), moitié, demi ; pi. gyi'cs- matœ, la moitié; kœyo çtœpî içte gyùsm'e mboulyoùarœ, gyùsni e zboulyoùar, cette maison était moitié couverte, moitié décou- verte ; tœ dit gyûsmatœ bœinœ nos, les deux moitiés font un entier ; gyûsmœ pœr — , par moitié. — Ci. fyjua'jç-asia. Gyûç, grand-père , aïeul; gyùçe, aieule. H 29 Hà, ao. hœngra, pa. ngrobnœ, v. irr. , manger, dévorer, mordre ; mœ hà, j'ai des démangeaisons, cela me démange; î hante zàb- mœra pœr t'ânœ, Kr., il brûlait du désir de voir son père ; fig. s c hà dot me moûa, tu n'es pas capable de me tenir tète; pass. lit) la- m, être mangé; s'efforcer, se débattre, se disputer : zoûri tœ hâhey me arinœ, il commença à se disputer avec l'ours. Habêr (tk), avis, nouvelle, rap- port. Habit, Kr., habàem^Fy., rester bouche béante, être stupéfait; pa. habitourœ, stupéfait. Hàhem, v. hà. Haydé (tk.), va! viens! allons! sert d'impératif au v. vête. Hàk-ou (tk.), droit, raison ; kàm hà.k, avoir raison; Dieu. Hàlh (tk.). état, condition; au pi. hàlhœ et hàllic, répond à : misères, peines, chagrins. Hâmo:s, mangeur, glouton. Hàmie, nourriture, le manger; vétç hâmiesœ, s do gyœkàfçœ, conte, outre la nourriture, il ne veut rien. V. ////. Hammam (tk.), établissement de bains chauds. Hàn (tk.), auberge; handji-ou, aubergiste. Hàp, ouvrir; pass. hàpem, s'ouvrir; pa. hâpourœ, ouvert; tœ hàpouritœ, le printemps, gr. 7) avoi;'.: . Hapaçâlythi, avec les cuisses écartées, à grandes enjambées {hàp, çâlyœ). Hàpœs (pron. haps, aps) pi. e, celui qui ouvre; clé : hapset' e kasélhavet, les clefs des coffres. Hàpœtœ, arlj., ouvert; clair, de couleur; adv.. ouvertement. Hàn!/ (tk), dépense, frais. Hârdhœye, Kr., v. ardhitçkœ. Hardhi, Fy., la vigne. V. dhrî. 1. Hàr'njc, espèce de petit cou- sin, moucheron. . 2. Hùrixjc, verdure coupée pour fourrage ; pré hà hâriya pœr kâlyinœ, Fv., coupe un peu de fourrage pour le cheval. V. hàrh. Hârk-ou, Fy., l'arc-en-ciel ; Kr., pi. hàrgye, arc, v. ark. Harkœtoùar-ori, Kr., archer. Ilnrh Fy., émonder, tailler les arbres. Ihirli/iii, oubli. Harhin, v. arhin. Harhàn, oublier : s' e harhôva t'ou thàçnœ, car j'avais oublié de vous le dire; harhoûarœ oublié. V. a rhô ii. Ilùsm (tk), ennemi, hasméçœ, ennemie; liasmœrl , inimitié, haine. Hâça (tk. hacha, Dieu garde!) zob — , refuser. Hatcbr (tk.), volonté, etc. : pœr — tœ môtrœsœ, pour le plai- sir de sa sœur, pour lui être agréable. Havâ-ya (tk.), air, climat. Havâet (tk.), impôt, tribut. Hazcèr, kazœrtœ (tk. alb.),prêt, préparé ; bobnem hazcèr, se pré- parer. hc-ya, grâce. V. kir. Hédhourœ, pa. de hèlh; e hê- dhoura pôçf, e mbira nœ hôfçt, ce qui est jeté dehors (l'ordure, l'engrais) est ce qui germe dans le champ, prov.; sa nœ lœ hédhourœ hârgou, Kr., autant que, à, un jet d'arc; tœ hèdhourit' téy e atùre, Kr., leur rejection, l'action de les mettre de côté. Hcybé-tœ, pi. (tk.)bissac, double sac de voyage qui se place en travers du cheval. Héky, ao. hàkya, tirer, traîner ; souffrir : çpœtôi »gà zahméti hyœ to tœ hikyte, il échappa à la diffi- culté qu'il aurait éprouvée ; — kéky, mal passer, avoir à souffrir : imper, hiky tl pœr kâ, va, cours, toi, chercher un bœuf; — oûdhœ, guider, montrer la route à. Békyourœ, pa. tiré, traîné; lœ :k> )t il hèkyourœ, action de tirer, trac- tion, doute fi tçkoùlyte me n<î' tœ hékyourœ, il voulait les arracher d'un seul coup ; tœ hêkyoïiritœ, la dyssenterie. Bekyim (tk.), médecin. Hélh, pi. héyœ, broche, cf. gr. 6iXoÇ. Bélym, poison; chagrin; gyè- IhœraC yânœ me — , les mets sont empoisonnés. Belymôn, empoisonner, affliger ; pass. helymônem , être empoi- sonné, s'affliger, se désoler; tœ helymoùaritœ , chagrin, affliction. Bèrdhœ, testicule. V. lyôkye. Béret, Kr., abl. de hérœ, de bonne heure, de grand matin; oungrit — me nàtœ, il se leva qu'il faisait encore nuit. Hérœ, temps, époque, fois; hyœ- sœ-kréysœ hère, et kyœ ndœ krûe te hèrœsœ, Kr., dès le commen- cement du temps, dès l'origine; nœ hérœ, une fois, jadis; pœr — , chaque fois ; tigâ nœ — , quelque- fois; pœr-tm-hèrœ, sakakyœ — , Kr., aussitôt, sur-le-champ ; pœr- nœ — , à la fois, en une fois; tyétœr — , une autre fois , hèr hèf, maintes fois, de temps à autre. — Cf. &pa, hora. Héçœm. Fy., gracieux. V. hé. Bèth, ao. hôdha, jeter, lancer; mtœ nœ, jeter les yeux sur ; — oùyœ, verser de l'eau ; héth tœbà- rœ, il tombe de la neige en abon- dance. Béthtourœ, Fy. : drœ tœ — . champ abandonné, en friche. V. hèdhourœ. Hœnœ, ou dim. hœnœzœ, la lune; hœnœz' e ré, nouvelle lune ; — , e mboùçoarœ, pleine lune; dritha e hœnœsœ, le clair de lune; dolhl hœnœza, la lune est levée. Hœngœllut , hennir; tœ hœn- gœlhilouritœ, le hennissement. Hdbngra, ao. de hâ. Hl-ri, pi. hira, cendre ; gomùri kà bày'tœ hirit, l'âne a la couleur de la, cendiv, t<<>.. frris cendré- Hidâem, pass. de héth, s'élancer, se jeter sur: t'ou hidhemi, ch., fondons sur eux, attaquons-les; po Iddheçïnnœ hcndékou, ils (plu- sieurs à la file) franchissaient un fossé. Bidhœrim, Kr., amertume, dé- pit, colère; affliction. Ilîdhourœ, acerbe, amer: fyàlyœ e — , parole mordante ; oùyœ i — , eau saumâtre, de mauvais goût. Hidhœrôhem, se fâcher, se met- tre en colère; s'affliger. 1. Biye, det. hiye-ya, ombre : hiyeya e kasélhœsœ, l'ombre du coffre; Kr., majesté, grandeur; hiyetœ, pi., ombres, fantômes, es- prits. 2. Biye,Kv., Dieu; pi. hiyetœ, dieux des païens; hierî, la divi- nité, hi.eroiiarçim, divin. — Cf. îs'-p tœ mœ kalhœzôç tek neri} tu ne me dénonceras à per- sonne; tœ kalhœzoùaritœ, la ca- lomnie, médisance, etc. Kalhi-ou, pi., in, épi, chaume; delhi kalhi, ch., jeunes (gens droits et vigoureux comme des) épis (Hahn rappelle avec raison l'expression française, « un beau brin de fille) » ; dôrœza kalhim , Kr., des poignées d'épis. 1. Kalhkân, glace en stalac- tites ; doùartœ m'oiùbcènœ, j'ai les mains transies. Y. le mot sui- vant. 2. Kalhkàn (tk.), herse de fer qui ferme une porte. Kahjà (tk.), v. koûlyœ. Kàïybem, puer, pourrir; i odé- kouri kàlybeti nœ dhê, le cadavre pourrit dans la terre. V. kyély- bem . Kalyéçe, blond; vétoulha kalyéçe, qui a les sourcils blonds. Kàlyœ-i, kàly, pi., koûay, che- val en général, cheval hongre. Kalyœrî, Kr., coll. des che- vaux ; cavalerie. Kalyive, cabane, gr. zaÀJ^a. Kalyàre, houssine ; nœ-m' ndk — , donne-moi une houssine, cra- vache. Kalyôrœs, cavalier. Kalyoùar-ôH, qui est à cheval ; adv., érdhi kalyouar,i\ est venu à cheval. Kàm, ao. pàtçœt pa. pàtourœ, avoir: kàm frikœ, j'ai peur; kàm çoùmœ kàhœ kyœ, j'ai, c'est-à- dire il y a longtemps quej e.. kâ pésœ vyét nœ Yaninœ, il est depuis cinq ans à Iannina. Auxiliaire des verbes^ actifs : kàm i>''>smiru\ j'ai eu: kàm hfi'nr, j'ai fait. Kamârœ, voûte ; chambre, Kr. — gr. lat. it. camara. K ambœsoûar, pi. ôrœ, Kr., pié- ton, fantassin, Y. kœmbœ. Kanàte (tk. kanad, aile), fenê- tre (sans vitres), volet; hàp kanà- te tœ, ouvrir les fenêtres. Kandiiye, petite lampe, un go- det rempli d'huile. — gr. V. xav- Kànt-di, pi. e, Kr. , angle, coin. — it. canto. Kapedân, pi. e, pallicare, bri- gand, avec un sens de vaillance, dans les contes ; capitaine, chef. — it. capetano. Kapélhœ, chapeau. — it. ca- pello. Kapœrtsén, franchir en sautant : kapœrtséou hendékœn', il sauta par dessus le fossé. V. kapœtôn. Kapœrtsér, Zag., gosier. V. ngrirâk. Kapœtôfi, Zag., dépasser, aller au delà de. Kapsalhit, cligner de l'œil. A'//', membrum virile. Karàv, pi. c, vaisseau, navire. gr. V. xap&$l. Karavàn (tk.), file de bêtes de somme voyageant ensemble, cara- vane. Karkalhèts, Y. kartsâlhets. Karçi (tk.), adv. et prép., en face, vis-à-vis de. Kàrtœ, pi. œra, papier; lettre; tœ çkrôva nos — , je t'ai écrit une lettre. — lat. charta. Kartsâlhets, pi. u. sauterelle. V. kœrtsèn. Kasabâ (tk.), ville, bourg. — kasabàlhi, citadin. Kasélhœ, pi. sé (tk.), bourse; somme de 500 piastres. Kesik(tk.), espèce de veste. ^ Kéls, pi. œra et œre. chevreau : nœ kôkœ kétsi, une tête de che- vreau. — Cf. gr. v. xccTOixt, du tk. ketchi, chèvre. Kéth, pi. kèdho, Kr.,v. kéts. Kœyu, kyô, cette, celle-ci, ceci, ce, Y. k/'/y. Kœlhàs, klhàs. ao. kâlha. met- tre, placer; inhumer; pass. /,////- lem. — Cf. sb. klasti. Kœlykâzœ, l'arum, plante bul- beuse dont les porcs sont friands. Kœlykyérœ chaux. — Lat. calx. Kœlyùç, klyùç, petit de quel- ques animaux, particulièrement du chien : tç polhiï — kœlyùç, m i, — rnâtse, de quoi a-t-elle accouché? — d'une petite souris, d'un petit chat; gyuhœ kœlyùç tœ e pàrœ tœ bagœliwt, Kr. tous les premiers nés des animaux domes- tiques. Kœmb'cn, changer, échanger : ounâza kyœ kiçiri kœmbùcrœ, l'anneau qu'ils avaient échangé; kœmbé-ya me, change-la avec... — it. cambio. Kœmbœ, pied, jambe; fig. di- gnité, emploi : oubœ paçà nœ kœmbœ lœ tiy, il devint pacha à la place de celui-là ; e vœ nœ — tœ tiy, il le désigne pour son succes- seur; zœkœmbœnœ Kr., succéder à, e voùri pœrsœri mbœ — tœ pâ- rœ, il le rétablitdans son premier emploi; màrh ndœpœr — , Kr., jouer par dessous jambe, tromper. Kœmbôrœ, clochette de métal grossièrement faite, à l'usage des bestiaux. — lat. campana. Kœmisœ, kœmîçœ, chemise. — lat. eamisia. Kœndés, coq, prop. le chanteur. V. gyëlh. Kœndim, le chant, comme art. Kœndôn, chanter; lire, surtout à haute voix et en la modulant; réciter les prières de l'église, d'un prêtre; kœndôn zôgou, l'oi- seau chante ; e kœndôn kàrtœnœ, elle lit le papier; prifti, si kœn- dôn, ép..., le prêtre, tandis qu'il lit les prières, donne... — Lat. it. canto. Kœngœ, pi. œra, chanson, chant. V. kœndôn Kœngœtoûar-bri, f. are, chan- teur, surtout chanteuse, d'habi- t u d e . K A tcnkœi i . Ki'.. poésie, poème . Kœrkôn, chercher, fouiller; demander; vouloir, un prix; e kœrkôinœ ngâ tœ kâtœr ànœtœ, elles la fouillent de tous cotés; kœrkôn te plyâkœsœ (aussi ngâ plyàka) ncb kàkye vé} il deman- dait à la vieille un œuf; ç tœ kœr- kôn, que faut-il que je demande ? sa kœrkôn pœr kœlœ, combien veux-tu de ceci? — it. cerco. Kœrmith, escargot, limace. Kœpoûçœ, tique, insecte. — cf. sb. kœrpouça. Kœpoict, cueillir; briser, ex. un fil; casser : kyâfœnœ, le cou. Kœpoùtsœ, soulier; nœpdr — . une paire de souliers. Kœrpoùdhœ, champignon. Kœrçàr, juin (mois des cerises); ndœ moûay tœ kœrçàrit, Kr., au mois de juin. Rœrtun, réprimander, gron- der; kày tœ kœrtoûaritœ, cette réprimande. — lat. certo. Kœrtsâs, ao. krùsa, v. irr., retentir, craquer; sauter, s'en- fuir, détaler: kyïtç kœyô lyàkœra, ■ kœrtsél zcbmœra, de même que ce chou, ainsi craque le cœur de.. ; e héth ne djép ê kœrtsét il le met dans sa poche et décampe. Kœrth inœ : kœrth inafe dhcbnet, Kr., les prémices des brebis. Aœrthtzœ, le nombril; Kr. kœrthiyœzœ: kœrthiyœza e Afri- . le centre, l'intérieur, de l'Afrique. h'u //.s/-/-/', la jambe, du genou jusqu'à la cheville. Kcesây, gen. de kœyô; pas — , après cela, ensuite. Kœsméi (tk.), sort, destinée. Kœçilhe, conseil ; kœçilhœs, le conseiller; kœçilhôn, conseiller, Kr. — Lat. consilium. Kœçtoû, ahr. kçoû, ainsi: — nliir, de même aussi. Kœléy (/, (pron. krâ'), il le jeta sur son épaule; çkâbœ hàp krâhatœ edhé é bœn h nf/', l'aigle ouvre ses ailes et lui fait de l'ombre; étsœn kràhœ pœr kràhœ, passer de front, 1. cète à cote, épaule à épaule. K Kra$tavèl$% pi. o, concombre. — sb. krastavitsa. Kréh, krêt peigner; pass., kri- hcm, se peigner. Kréhœr, krêr, peigne. e Kr> n . jour cbômé: Toûrkytœ kànœsôl tœ krémte, les Turcs ont fête aujourd'hui; tœ krémU Ihâ mbâheçinœ, Kr., les grandes fêtea étaient obser- : adj., nœ ditœe krèmte, Kr., un jour de fête; dit e kœsây sœ krèmteye, le jour de cette i ntœràfiy Kr., fêter, chômer. Kn n, tirer, extraire, aveindre; tirer vengeance de: nœ môs tœ krêfça atœ kyœ )mr bcère, si je ne tire pas vengeance de ce que tu m'as fait Krérœ-tœ, pi. irr. de kràe: les chefs; capitaux, fonds : chapitres d'un livre: krèrd&t? ■ gyœndœyesœ, — e fàrœsœ, Kr. , les chefs de lana- tion, de la tribu ; — e màlh capitaux qui composent la for- tune ; pœrvétc tsà fcrêrœve , Kr., à l'exception de quelques chapi- tres. Y. krùe. Kréçmœ, carême : kréçma e mâ- dhe , le grand carême. — lat. quaresima. Krèetœt crête du coq ; soies de l'échiné du porc. — lat. crista, it. cresta. Krèth, plonger; pass. krêdhem, se plonger, plonger. Kriyèsœ , ' création ( eboses créées); kriyetâr, créateur; kriye- tùrœ, créature; kriyàn, créer; pas sœ kriyoùarit, après la créa- tion, Kr. — lat. creo. Krtmp-bi, pi. c ver de terre, lombric ; krimb' i mœndàfi ver à soie, bombyx. Kritç, ànon ; l;r/ire, ânesse. Kroûa, det. krôi, source, fon- taine. — En guègue, fcfowya, d'où K>'o'ia , nom de la forteresse de Skenderbey. — Cf. gr. >tpouv6ç. Kroùen, gratter; — dhdsmbœ- tœ, véciruBy se curer les dents. l'oreille : pas?, kroùhem : — , se mœ ln'i, je me gratte, parce que cela me démange. Kroùnde, et au pi. kroùnde-tœ, son (de la farine). Kroùçk-ou, pi. kroùçky-i-tœ, 1° parent par alliance, in leur, se dit mutuellement des grands pa- rents des deux é] oux : 2° invité aux noces (sb. svat ' : to ta- vinœ Hroùç- kyitœ tœ mœ màrhinœ, les invi- tés (la noce) viendront pour me prendre; ou thâ kroùçkyivet, elle dit aux gens de la noce. Krùe-ya (aussi krie-yq), f., -i, m., et kràetœ, neut., gen. krùesœ et krésœ, pi. krérœ-tœ, kréra-tœ et krùerœ-tœ, tête, chef, commencement, bout : me krùe neriou, à tête d'homme; ngréh Kr., lever la tête, se révol- ter; sipœr krùesœ atiy, au-dessus de sa tète; âfœrœ krésœ, Kr., près de la tète; mœ dhœmp krùetœ, j'ai mal à la tête ; krùetœ, e kiçte si., Kr.. la tète, il l'avait pareille à; nœ krùe i mâth i goùrti, Kr., un grand bloc de pierre ; ngâ krùeya, depuis le commencement; kyœ nœ krùe gyèr nœ foùnt, d'un bout à l'autre ; nœ krùet tœ và- trœsœ, au haut bout du foyer; nœ krùe tœ ndb mdti, au bout d'une année ; 0" pricte />n''erœtœ, Fy.. il leur coupait les tétes, V. krérœ-tœ. — Cf. gr. xpa-ç, %&pa. Krue-àtœ, Kr., patriarche, 1. chef-père. Krue-kyutèt, Kr., capitale, I. chef-ville. Krue-lyârtœ, Kr., à la tête haute, fanfaron. Krùkye, croix, lat. crux. Krukyœsôn, Kr., crucifier; lœ krukyœsoùaritœ, le crucifiement. Krukyds, bœn krùkye, faire le signe de la croix. Krhàmœ, Kr., lèpre; krhomà- sourœ. lépreux. Kçoù-kçoù, sync. de kœçtoù, ainsi, comme cela, telle et telle 38 K K chose, quand les paroles de quel- qu'un sont rapportées. Kthénem, pass. de kthèn, reve- nir, s'en retourner ; descendre dans une maison, y entrer, pour y loger ; ètr^ traduit : oukthê il s'en revint ; içirC kthûerœ, elles s'étaient enretournées ; oukthè nœ kœtœ çpî, nœ hàn, il est des- cendu dans cette maison, à l'au- berge. Kthèn, retourner, faire retour- ner, renvoyer; traduire: ikthéou prâpœ, il les fit retourner sur leurs pas; kthùenœ souvarintœ, ils renvoyèrent les souvaris ; éra kthèou prâpœ oùyœratœ, Kr., le vent lit reculer les eaux ; kthén m'ànœ tyâtœrœ, renverser sens dessus dessous ; — krûetœ, Kr., tourner la tète . Kthielhtœ (Kr. kœthielhœtœ), clair, serein; kôha œçtœ e — ,1e temps est clair; adv., clairement. Kthûerœ, pa. de kthén, qui est revenu, etc.; traduit : — çkyip, traduit en albanais ; — ndœ gyôu- hœ toskœriçte, traduit en langue toske ; tœ kthûerœ, retour; tra- duction : me — tœ ditœsœ, au déclin du jour. Ktçàst, Fy., Y. tçâst. _ Koù, où? où: koù œçtœ, où est-il ? atyé — , là où ; koù mes tœ yém commentne serais-je pas ? Kou-dô, partout, — kyœ, par- tout, où. Koufàr, cadavre. — gr. vg. xouœdépi. koufi, Kr., borne, limite. Kouydés, soin, souci: ekàm — , je prends soin de lui. Rouydestâr, Kr., surveillant, intendant. V. kouytàn. i Koùiji, e koùya, à qui appar- tient ? i koûyi œçtœ au kyèn, à qui est ce chien ? Koùyt, gen. de koûç : i, e, koùyt, de qui ? à qui (appartient) ; e Ij/if e koûyt yé, de qui es tu la fille? kom- i: i pùesœ. tœ koùyt yànœ kœtô, Kr., quand il leur demanderait, à qui appartiennent ces (troupeaux)? Kouytim, souvenir, mémoire, kâm, s kâm — , j'ai de la, je n'ai pas de, mémoire. Kouyton, pensera, se souvenir de ; trans., faire penser à, rap- peler ; i kouytài zôti é ou dhà, Dieu s'est souvenu d'eux et leur a donné ; kouytô, Perœndî, Dieu aie pitié de nous ; na kouytài dîmœri, il y a un retour d'hiver ; doù- kiya c tiij mœ kouitài çoicmœ poù- nœra, sa présence m'a rappelé beaucoup de choses; kouytô m'a, fais-m'eu souvenir. — Cf. lat. cogito, fr. cuider. Koukoumâre, arbousier, ar- bouse, gr. Vg. xoupiapi. Koukoumyàtçkœ, chouette. Koûky, rouge : kerçiya œçtœ < koûkye, la cerise est rouge ; tœ koùkyetœ} la rougeur. — Cf. gr. m. xôxxivoç. Koulhdzôn, Fy., oser. Y. tjoud- zôn. Koulhôn, couler goutte à goutte, dégoutter : gyâk tcœ koulhônte kôrdha, c/;., comme le sabre dé- gouttait de sang ! — lat. colo. Koulhôs, paître, faire paître : ndzierh dhœntœ pœr te koulhô- sourœ, faire sortir les moulons à la pâture. Koulhôtœ, pi. a, Kr., pâturage. Koulhoumbri-et, à Souli, l'aubé- pine. Kouliâtç, gâteau, galette. — sb. kolatç. Koûlyœ (tk),tour, toute maison en pierre. Koùlym, Kr., comble, haut 'du toit : koi'bjrn i çtœpisœ, les com- bles de la maison. — lat. culmen. Koûlypœrœ, koùrpouly, cléma- tite sauvage. Koùmàts, poulailler. Koumbarà, esp. de pièce d'ar- tillerie. Koumbùein, s'appuyer: — nœ k broàs, sur lo coude, — gr. vg. à/.oja-to, accumbo. Koûmb iiilhœ, prunier, prune. Kounàt, beau-frère (frère du mari); kounàtœ, belle-sœur [sœur du mari). — It. cognato. Kounatôlh, beau-frère (frère de la femme.) Koundàn, Fy, parler: kdundôn pa mœndoùarœ, il parle sans ré- fléchir, à tort et à travers. V. Icou- vœnddn . Koundroûalh, koundroûelh, en face, vis-à-vis. V. kôndrœ. Koùngoulh, courge, gourde. Koùpœ, coupe, verre : nœ — h, un verre rempli de farine, lat., gr.. cupa. Koupœtôn, comprendre, s'aper- cevoir de. reconnaître, sentir : koupœtoûanœ kyœ. elles s'aperçu- rent que; çpirti koupœlôn nga tœ pàritœ , 1 esprit perçoit par la vue. Cf. gr. xfa-rci). Koupœloùarçim, Kr. intelli- gent. h '/•, quand, lorsque, 1" ind.: kour afœrbi kôha, lorsque le temps approcha; 2° avec subj. marque le futur: fouir tœbini pœr tœ flyétûurœ, quand vous vous coucherez pour dormir ; kour é kour, de temps à autre. Aourbét (tk.), voyage en pays étranger. Kourbân (tk.), sacrifice, victime. Kourdis (tk. alb.), dresser, construire., Kour-dô, con)., avec subj., toutes les fois que : — kyœ nue il chaque fois que tu auras besoin de moi; 2° kourdo-hérœ, Kr. en, de tout temps, toujours. Koùrm, pi. a, Kr. corps; koûr- mat è he vdékouret, les corps des morts. — gr. v. xopjif. Kourôrœ, couronne que portent les époux pendant la cérémonie du mariage ; cette cérémonie elle- même : vçb — , mettre la cou- ronne, c. à d. se marier, kyœ t'a k 39 mbànœ gy r nœ — . pour qu'il le garde ju-qu'à l'époque du ma- riage. — lat. coron t. Koursèn, épargner : oânœ lœ kourséva, je t'ai épargné, t'ai laissé la vie; pass. — énein. être épargné; impers, i oukoursûe tœ mârhœ, Kr., il eut trop d'avarice pour prendre. A '■''/•(•/', prostituée, fille publi- que. — sb. Kourvœrbn, Kr., forniquer. A iûrhœ,skoùrhœ, j a mais: spou- çài — . il ne cessa jamais; s moj — ,ne plusjamais. Kourh's-z.i, pi. se, dos, épine dorsale, échine; bosse du cha- meau : tœ tebra rânœ nœ kourhis tœ ''.y. tout est tomhé sur son dos, il paie pour les antres; kamilhatœ kânœ nœ kourhis mbi çpinœ Kr., les chameaux ont une bosse sur le dos. Kourhoûsem. Kr., s'incliner, se courber, mœ dhê, vers la terre. Kousâr, voleur, surtout de bé- tail. — 1t. corsare. Koùç, gen. koûyt, qui, celui qui : — tœ thà, qui t'a dit? — cf. lat. quis, ionien, xoîbç. Kouçdô, quiconque; — kyœ Ue rûnte, quiconque entrerait. Kouçœri-ri, f. kQuçœrirœt V. kouçouri-ri. Kouçouri-H, cousin: — i pà~ rcr, cousin germain ; i dater, c. issu de germain ; kouçourirœl e para: yànœ dy'em tœ du vœihézœrve a môtrave, les c. germains sont enfants de deux frères ou de deux sœurs ; kouçourirœ, cousine. Koùt, espèce de mesure, coudée, aune. Kouti-a, (tk.), boite; vase à fleurs. Koutsôn, Kr. V. goudzàn. Koutçèdrœ (alb. it. klhœçedhra), être fabuleux du sexe féminin, répondant à l'ogresse des contes ils et à la lu mi a des Grecs et des Bulgares, etc.; elles habitent 40 K d'ordinaire dans les puits et se repaissent de chair humaine : brdsnda nœ poùs iç nœ — , dans le puits il y avait une ogresse. — cf. sb. koutçka, chienne. Kouvœnd. pi, e, parole, conver- sation : s Ihafôse do! du kouvœnde, as me..., ch., on ne peut dire deux paroles, môme avec... — cf. lat. conventus. Kouvœndôn, parler, s'entrete- K tenir : — çkyip, parler albanais. Kùy, f. kœyô. pron. et adj . ce, celui-ci, il : kùy neri, cet homme- ci : kùy thôtœ, celui-ci, il, dit; kùy deçtœ, c'est lui; kœyô, kœtœ, kœtâ, ceci, cela: tç dsçtœ kœyô kyœ bdere, qu'est-ce cela que, qu'as-tu, fait? kœyô m>t'>k. Kyœ, avec un nom de nom- bre: érdhœ tœdù, ils vinrent tous les deux : i thœrél — tœ tria, il les appelle toutes les trois. — gr. xal. [. Kyœ, pron. indecl., qui , que. lequel, laquelle, lesquels, lesquelles: oûnœ y dm, — c'estmoi qui : nœ plyàk me plyakœrC — .s1 bœnen\ un vieillard avec sa vieille, qui ne faisaient pas. — Dans les cas obliques, on y joint très-souvent le pron. pers. ; aidiàlyikyœe hôdhi, c'était ce garçon qu'il avait jeté : .ela ar- rive surtout quand kyœ devrait être précédé d'une prép. : nœ moulh/ — rhinte nœ plyàk, un moulin que, dans lequel, demeu- rait un vieillard ; au nom et avec le pron. démonstr. : te mbrèti, — kùy ougœzoûa, chez le roi, le- quel, lit. que celui-ci, se réjouit. Vbv. la gram. — Cf. it. che. Kyœ-atœ-hérœ, depuis lors, à partir de cette épe Kyœlhôn, atteindre, toucher, frapper: hôdhœn gyélypœrat edhé e kyœlhoùanœ (les serpents), lan- cèrent leurs dards et l'atteigni- rent, le piquèrent; kœçtoù kyœl- hôi, Kr., ainsi arriva-t-il, cela eut lieu ainsi : nœ tœ kœlhoûarœ rœ, Kr., une bonne chance, rencontre (angl. a hit). Kyœndrésœ, Kr., firmament. Kyœndrôn, arrêter, faire de- meurer; s'arrêter, rester immo- bile, demeurer debout: coûter: sa kyœndrôn, combien cela coute- t-il ? kyœndroîcanœ dû vyét koùn- drœ atùre, Kr., ils leur résistè- rent deux ans ; persister, s'obs- tiner : kyœndronin é thôçiriœ, Kr., ils persistaient à dire. Kyœnœ, kyœnourœ, kyènourœ, pa. de yâm, qui a été : tœ kyœ- nourœ, Kr . existence. Kyœn fœ kam, passé ad miratif de ki'un : kuy kyœnga fkyœnœka: nœ miyœ hérœ m'i mirœ ngâ oûnœ, en voilà un qui est mille fois meilleur, plus fort, que moi ; kyœnkeçœ, impart'. : tç kyœnkeçi- nœ atô, ch., quelles (combien belles) elles étaient, celles-là. Kyœnga, v. kyœnœkam. Kyikœr, pois chiche. — lat. cicer. Kyilhon, v. kyœlhôn. Kyîme, poil, plume: nà kœtô tri kyime, tiens, prends ces trois 'plumes: kyimetœ e bârdha, les cheveux blancs. V. lyéçtœ. Kyime-koûky, Kr., qui aies cheveux roux. roux. KV K.1 Kyîill, cent: nd' — , nue cen- taine ; dû, Ire — , deux, trois cents ; i kyintœti, le centième. — lat. centum. Kyipî, Kr., tas : vœ — , amon- celer, mettre en tas. Kyà, tirer, ex. l'épée, extraire ; rejeter. Kyôfça, optatif de yàm, être : nœ kyôftœ hyœ, s'il arrivait, s'il arrive, que ; si, en cas que; — toi do, s'il est vrai qu'il t'aime. Kyoùan, 1° appeler, nommer, 2° croire, penser : rnœ kyoûatœ tœ tcehoùmbourœ moûa, m'avez -vous pris pour un imbécile ? môs mœ kyoùay tœ tilho:, ne me crois pas tel (si sot) ! Kyoùhem, pass. de kyoùan; kyoùhey Fatimè, elle s'appelait Fatinrié; kyùç kyoùhê, comment t'appelles-tu, te nomme-t-on ? Kyoùmœçlœ-i, kyoùmeçtœ-i, lait. Kyoumœçtôre, laiteron, plante. Kyoumœçtoùar , gâteau au lait, espèce de flanc, pita. Kyoùrhutœ,^\. morve : f'rùn — , je me mouche, ifruri — non tçoàiii, moucher un enfant, lui essuyer le nez. Kyùkye, coucou : kœndôn kyùm kiya, le coucou chante; kàly i kyûkyesœ, cheval du coucou, vau- tour noir et blanc, au bec jaune, le catharte, qui arrive en Epire au printemps en même temps que le coucou, auquel, selon la croyance populaire, il sert de monture; en gr. v. àXoyiSxouJMoç. Kyùmkyœ, (tk. tchunki), at- tendu que, puisque. Kyûp, pi- "■■> (tk.), jarre, long pot de terre à couvercle. Kyùç, comme, comment : mey- tànen kyàç tœ gyênin, elles réflé- chissent comment elles pourraient, trouver. Kyûç '■ — igyoùrlt, articulation du genou, rotule, — cf. sb. klyoùlç, clé. Kyutét, pi. e, cité, ville.; kyùte- tôre, adj. f., civile. Kr. — lat. ci- vitas. LH Lhàfe (tk.), discours, entretien, parole; lhafôsem, converser, s'en- tretenir. Lhàlho-ya, chenille. Lhalhoùmena-tœ, orchestre, ins- truments de musique. — Etym. ? Lhaoùs-zi , pi. Ihaoàzœro), Kr. , peuple, nation. — gr. Xa6ç. Lhœrhœ-i; Ihœrh' idôrœsœ, le haut du bras. Lhoustrînœ : kondoùre — , ch . , des souliers vernis, cf. fr. lustre, etc. Lhoùp, hjoâp, laper, manger gloutonnement : lhoùp lhoùp si kyén, il mange avec l'avidité d'un chien; tçœ lhoùp kœçtoù, pourquoi avales-tu si gloutonnement ? LY Lyâfçœ, crête du coq, huppe de l'alouette. V. kréçtœ, Lyàgœtœ, adj., lyàgourœ, pa. de lyàk, mouillé, humecté, trempé: kiçin fou&tànef tœ lyàgourœ ngâ çiou, elles avaient leurs robes trempées de pluie ; lyàgœlœ me vêsœ, humide de rosée. Lyagœsirœ, humidité ; — son, rendre humide. Lyàhem, pass. de lyàn, se laver, se baigner : dhyétœ tçoùpa kyœ lyàheçinœ, dix jeunes filles qui se baignaient. Lyaykàtîs, H., flatter. Lyâykœ,Tp\. a, caresse, flatterie. ].V LY 1:; compliment : me tsâ lyàyka kyœ e kiçin psoùarœ, avec quelques flat- teries qu'elles lui avaient apprises. Lyâykœs flatteur, i L>/àij»t-if lyàymœs, envoyé, médiateur ; lyaymœsî, ambassade, négociation; lyaymœsân, Kr. , né- gocier; être médiateur. Lyaythi-a, noisetier, coudrier, son fruit. Làk, mouiller, humecter, pass. lyàgem. Lyàk-ou, lacet, piège; pœr tos sdenœ çapœtôretœ, lacs pour pren- dre les bécasses. — lat. laqueus. Lyakœmim souci, désir, pré- somption, convoitise : lyakœmimi kœliy nerïoul œçtœtœçônœ vœl- hézœret' e tiy tœ mbétenœ pa boùkœ, l'unique souci, désir, de cet homme est de voir ses frères rester sans pain. — SI. lyakom, cupide, avili.-. Lyçkœmôn, se soucier, se pré- occuper, avoir soin de ; oûnœ S lyakœmdy an, pœr tœ hoùay po pœr yoû, ce n'est pas pour le pro- chain, mais pour vous que je tra- vaille (dit le père à ses enfants) ; — tœ tépœrnœ, convoiter Je su- perflu; tœ lyakœmoùarit çoùmœ prie nerinœ, le trop manger, la gourmandise, est très-nuisible. Lyàkœrœ, pi. a, chou; légume, herbes sauvages qu'on mange; les orties sont comprises sous ce nom; nœ lyâkœrœ, un chou. Cf. gr. XdEvocvov. Lyak ,'<>■ roûar, pita des Slaves et des Grecs, mets composé de farine et de choux ou autres légu- mes cuits au four. Lyakœsàn, H., être enroué. Lyakourïky 1°, adj. (sans arti- cle), nu.; t'a héthç tepôrï <■ mbrétit lyakourîky, tu le jetteras tout nu à la porte du roi ; 2° chauve-souris. Lyândœ, Kr., bois de construc- tion. Lyangoùa-ôi, lévrier, cf. gr. X»Y«ovtx<5s, Lyanù, tailler en pièces, hacher menu. — gr. m. Xiav(Çu>. Lyàn, ao. lyâva, laver, baigner ; mœ lyàou çiow, je suis trempé par la pluie; lyàn detûrœnœ Kr. ac- quitter sa dette; pass. lyàfu ni. cf. lat. lavo. Lyâp, laper : — lyàp si kyèn, il lape comme un chien. Y. Ihoùp. Lyàp-bi, Liap, nom d'une race albanaise, qui est devenu comme un sobriquet injurieux: pséoubebre si Lyâp, 1. pourquoi es-tu devenu comme un Liap, fait comme un voleur ? (H.) — Le Liap se nomme lui-même ârbœr. Voy. ce mot. hyapœrî, Lyabœrî, le pays des Liaps. région qui comprend l'an- cienne Acrocéraunie et la rive méridiouale de la Voïoussa vers son embouchure. Lyàra-lyàra : djamadânœ — , ch., la veste toute bigarrée (de boutons de métal). V. lyârœ. Lyarâtskœ, lyarâskœ, la pic. V. lyàrœ. 1. Lyârœ, pa. de lyaràs, et lyàrm, adj., bigarré, diapré, qui est de plusieurs couleurs. 2. Lyârœ, lyàytowœ, pa. de lyàn, lavé; net sans tâche : zengi lyârœ me flyori, des étriers lavés d'or, dorés; pœrtœ lyàytourœrô- batœ, pour laver les habits. Lyàrgœke, adj. et sub., loin- tain; sub.. éloignement. Lyargàri, éloigner; partir: kour do tœ lyargontçl — do tœ lyargàn nêsœr, quand partiras tu 'i — je partirai demain; pass lyargânem. V. lyàrk. Lyàrk, l°adv. loin; 2° lyârk-ou, f. lyârgœ, éloigné, long, d'une distance: kœyôoùdhœcèçtœçoûmœ ' lyârgœ, ce chemin est très-long; sœ, pœr-sœ, lyârgou, de loin. Lyarôs, lyaràh, rendre bigarré; pass. — ôsem, le devenir. Lyarôç sans art.), de couleur cendrée, gris. Lyàrk, adv. . hari : sadô — kuœ I! LV tœ yêtœ, si haut qu'il soit place ; lyârgazit, d'en haut. LyârtŒj adj., haut, élevé, grand de taille : neri i lyàrtœ, homme grand; sud., hauteur. Lyârtœsm, supérieur. Lyartôn, élever en haut; exal- ter, par des louanges ou en di- gnité ; tœ lyartoùarœtœ, Kr. l'ac- tion d'élever ou d'être élevé, l'exaltation. Lyarhoûçk-ou, vigne sauvage. Lyâçœ, ao. de lydb. Lyàçtœ, 1° Fy., hâtif, précoce ; groùrœi lyàçtœ, blé précoce; 2° tœ lyàçtœ : kàm nœ tœ — , j'ai un terrain emblavé; tœ lyàçtatœ, les récoltes, les biens de la terre : sim-vyét tœ lyàçtatœ do tœ yénœ tœ mira, cette année la récolte sera bonne ; 3° vieux, très-âgé : atà plékyt' e lyàçtœ, ces vieillards décrépits. Lyaçton, H., faire vieillir ; dif- férer, ajourner. Lyatôn, Kr., creuser, sculpter, yXiSçco, cf. Àaxojj.Éw. Lyathit, H., délirer, extrava- guer. Lyavdôn, lyavdourdn, louer. — lat. laudo. Lyavdoûarçim, Kr.. glorieux. Lyé, lyér, pour lydbrœ, imper. de lyri : lydbr' e, laisse-le; ly'er- mœ, laisse-moi; lyê-mœ tœ flyé, laisse-moi dormir: lyé tœ mes tœ kiç ngrœnœ, il était bien loin d'avoir mangé ; lyé tœ dâlyœ, qu'il sorte . Lyéh, lyê, aboyer : lyêou kyèni, le chien a abnyé. — Cf. sb. layati. Lyéhœtœ, Y. lyêtœ. Lyehànœ, accouchée; lyehonï- a, les couches. — gr. Xéyoç. Lièker, pi. e, Kr.. lac. Lyekoûnt, secouer, balancer. Lyekoùrœ, peau, cuir, outre ; peau ou écorce des fruits : i ryépi lyekoùrtviiœ, il lui ôta la peau, l'é- corcha (le chevreuil tué): mboùçi lyck.GÙrœnœ, il remplit l'outre. LV Lyekoùrtœ, fait de cuir. Lyékyezœ, H., le jarret, Lyémœzœ, hoquet: mœ zoùri lyêmœza, j'ai le hoquet. Lyèn, ao. lyéva, naître, se le- ver, du soleil; ériger: kiçte lyèrœ dïelhi, lesoleilavait paru. V. lyint. Lyénk-gou, jus, bouillon, suc, lymphe. Lyépe, mot que répond, pour marquer qu'il a entendu, celui qu'on appelle , particulièrement un serviteur. C'est comme: pré- sent ! Je viens! plaît-il ? Il est usité aussi en Herzégovine. Lyépe-tœ, pi., écailles. — Cf. Lyépour, pi. e, lièvre. — lat. lepus. Lyerôs, salir, gr. vg. Xepiàvw. Lyéç, pi. œra, laine; lyéçtœ, lyéçœratœ, les cheveux. Lyéçtœ, adj., de laine. Lyètœ, sync. de lyéhœtœ, léger, pesant, facile. — Cf. si. lœgœk. Lyétœ-tœ, pi. crinière ; — e kâlyit, < rinière du cheval. Lyetœçôy, Kr., alléger, soula- ger ; pass. — ànem. Lyèth-dhi, bord d'un fleuve; talus; terre du fossé rejetée sur le bord: râ /kjh lyédW i lyoûmit, il est tombé de la berge de la ri- vière. Lyctcôn, Fy.ilyetçài ~cœ boùalh, il détela un buffle. V. lyœçôn. Lyevàjgœ, écale de noix, d'a- mande. Lyczêt (tk.), douceur, agré- ment; lyezetçim, agréable, plai- sant au goût. Lyw, ao. lyàçœ, pa. lyœnœ, v. irr. , laisser, abandonner; mœ lycè vétœm, tu me laisses seule; pass. lyihem. Lyœfiôn, guerroyer, combat- tre. V. lyoûftœ. Lyœgirâtœ, harangue ; lyœgiroy on , Kr., haranguer, discourir. Lyderhœ-i, pi. lyœmdbn, aire à battre le blé. LY Lyo'mç, écheveau ; lycêmç'i lyéçit, le peloton de laine. Lyœndœ, pi. a, gland du chêne. — Cf. lat. gland-em. Lyœngôn, languir, souffrir; lyœngïm, langueur, souffrance ; lyœngyùcr, H., épidémie. — lat. languor. Lyœpin, lécher. LyœroSj pa. de lyœ. Y. aussi Lyœçôn, lâcher, laisser tom- ber, 1. pendre, 1. aller; répudier une épouse; intr. pousser, des arbres; lyœçoùanœ pématœ, les arbres ont commencé à pousser, ils bourgeonnent ; pass. lyœçà- iirni : i oulyœçoùa mbœ kyâfœ, Kr., il se jeta à son cou. — Cf. lat. it. lascio. Lyœvis, Kr., bouger, se mou- voir. Lyœvroùame, jour ouvrable, it. lavoro. 1. Lyi-a, petite-vérole ; ndzôre lyïnœ, eh., tu as eu la petite- vé- role. 2. Lyt'-ri. lin, chanvre. Lyidhœ, lien. Lyidhourœ, pa. de lyith. Lyïg, lyigœn, rendre maigre, amaigrir; pass. lyigem, maigrir; oulyik, il est devenu maigre. V. lyik. 1. f.yigœ, loi; lyiga e lyôu- tœyesœ, loi religieuse; lyiga kyutetôre, loi civile. Kr. — ^.j'ijn e dûtœ, le Deutéronome, lat. lex. Lyïgœ-dhœnœs , Kr., législa- teur. ~. e Lyigœ, méchanceté, vice ; lieux d'aisances H., V. lyik. Lytgyc, H.: 1° chant de dou- leur sur un mort; kyàn me — ; 2° chant rimé en général ; 3° Y. lyigœ. Lyihem, pass. de lyœ. Lyifc-gou f. lyigœ, mauvais, qui ne vaut rien: maigre: dôlhi i lyik, 1. il sortit mauvais, il a mal tourné ; fyàlya tœ lyiga, des pro- I.Y 45 pos indécents; tœ lyigat' <■ grave, les mauvaises (d'entre les) fem- mes. Lyikçtœ : mœ vyèn — , je suis fàclié, je regrette ; i érdhi çoù- mir — , il en fut vivement fâché, vexé. Lyimni, pour lyini-mœ, lais- sez-moi. A', lyœ, lyé. Lyindem et lyint (Kr.). naître, se lever, des astres: oulyint, il naquit; kour tœ lyintnœnœfiyetœ; quand les astres se lèvent ; tœ lyindouritœ, naissance ; lever des astres: — edielhit, lever du so- leil ; d'ia e tœ lyindourit tiy} le jour de sa naissance. Y. lyèn. Lyinlœ et lyitœ, adj., de chan- vre, de fil. Lyinœ, Ber., chemise : lu- lyànœ ndœ — , eh., ils te laissèrent en chemise. Lyipœn, demander, mendier; lyipa oûyœ, ch., j'ai demandé de l'eau ; kuy lyipœnte boùkœ, il mendiait son pain. Lyipœs, mendiant. Lyipyétœ, la patience, plante. — Cf. gr. ldr.x-ov. Lyipsem, être nécessaire, lyip- roùmœ dùœ, bien des jours sont nécessaires: impers, si lyip- setœ, comme il faut. — Cf. gr. "kdr.to. Lyirœ, libre, lâche, relâché; qui est à bon marché ; in- lyirœ, Kr., liberté; mari — ngà, il prit congé de. — Cf. lat. liber. Lyiroù, libérer, évacuer; lyirà- nem, être délivré ; diminuer de prix ; lyiroûarœ, librement. Lyis-zi, pi. (7, chêne; arbre; lyith gyithœ lyizatœ, il lie tous les arbres. V. pémœ, doûçkœ, droû. Lyith, lier, attacher; — fyâlyœ, faire une convention ; pass. lyl- dhem . Lyivàlh-dhi, Kr., pré, prairie. — Cf. gr. Xi6aV(a. Lyàdœ (IL, lyddœrœ), pi. cera, m 1A jeu; sauts, cabrioles d'un cheval en gaité; i hipi edhé (kàlyi) bœrl çoûmœ lyôdœra, il monta sur le cheval, qui se mit à sauter et à danser. V. lyàs. Lyodhourœ, pa. de lyôlh, fati- gue, las. Lyofàtœ, lyofàçtœ, bois de Ju- dée, arbre. Lyôhye, testicule ; H., membre viril. V. hêrdhe. Lyopdr, vacher, bouvier. Lyopàtœ, pelle, rame ; nœ — me flyorin, une pelletée de pièces d'or. — Sb. lopata. Lyôpœ, vache. Lyàs, ao. lyàita, jouer, s'amu- ser; zoùri tœ lyànte me 'tœ, elle commença à jouer avec. V. lyoûan. Lyôs-zi, barre qui sert à fermer la porte à l'intérieur. Lyôtçkœ, dim. de lyàs, cadenas, serrure. Lyôl, pi. œ, larmes, pleurs : kyân me lyôl, verser des larmes. Lyàlh, fatiguer; pass. lyôdhem, se fatiguer. Lyoûan. remuer, bouger ; jouer : — doùartœ, remuer les mains; lyoùalmœ pâli sûnœ, ch. , nous re- muons, jouons un peu de l'œil ; màs rnœ lyoùa dôrœnœ, ne fais pas trembler ma main (quand j'écris). Y. lyàs. Lyoubi-a, monstre fabuleux à sept têtes, espèce de dragon : nœ bjàkœrœ nga a lu kyœ rouan lyou- bia, un chou, de ceux que garde la Lioubi. — Cf. fr. lubie, lat. lubeo, si. lioubiti, aimer. Lyoùftœ, pi. œra, guerre, expé- dition , lyouftœtdr, Kr., guerrier, combattnnt. Ly'oufton, guerroyer, combat- tre. Lyoùgœ, cuiller. Lyoûlye, pi. lyoûlye et lyoûl- yœra(d"où le gr. v. XouXoîoi), fleur; menstrues, H. Lyoulyœsôn. fleurir. Lyôûm, mot qui sert à féliciter ; lyoùm // kyœ ké tœ tilhœ vœlhà, que tu es heureuse d'avoir un tel frère ! ironiq.: lyoùm babài kyœ prêl ngâ li, malheur au père qui attend (q. q. ch. de bon) de toi. V. lyoùmtœ. Lyoûmœ-i, pi. œra et œn, fleuve, rivière; par ellipse et fig., qui est bon pour la rivière, à y jeter, c. à d. qui ne vaut rien : kémi Isa (grà) lyoumœ — mbœdhâ, ch., nous en avons (des femmes) qui sont de grandes coquines; il se joint aussi au mot dél, dans le même sens: kèmibàurha lyoumœ- dél, ch. , nous avons des maris qui sont de francs vauriens. — cf. lat. flumen. Lyoùm lœ, aussi oulyoùmtœ, au plur. lyoùmleinœ, formes verbales (optatif, 3 p. sg. et pi.), déri- vées de lyoùm et servant à expri- mer des souhaits favorables : tœ lyoùmtœ dora, gâya, que ta bou- che, que ta main soit heureuse ! tœ lyoùmtcinœ doùartœ, ch., que tes mains soient heureuses. Lyoùmourœ, lyoùmœtœ, heu- reux, fortuné. Lyoùndrœ, bac à passer les ri- vières: grande barque du lac de Scutori; Kr. , navire. Lyoundrày (-on), Kr., navi- guer. Lyoûngœ, H., abcès, clou. Lyoùs, lyoùl, Kr., adorer, ren- dre un culte, Xaxpeitû. Lyoùtem, pass. de lyoùl, ao. oulyoùtçœ, aveedat., prier, surtout Dieu, invoquer; lyoùtourœ, sup- plication, prière, cf. Xhopat. Lyoùtœye, Kr., culte, religion. Y. lyigœ. Lyoûtœs, pi. i, Kr., adorateur. Lyoùtsœ, pi. a et. œra, fange, mare, flaque d'eau. — C'est le . nom d'un quartier d'Iannina et de diverses localités. Cf. lat. lutum. Lyoucàth-dhi, pi. — dhr, Y. lyivàth. Lyouvgât, loup-garou : oudoûk M si — ,il parut comme, se donna l'ap- parence d'un loup-garou, conte. Lyouvgi-a, Fy., l'ouragan, sans doute personnifie. V. lyouvgàt. Lyûent oindre, enduire; ilyûeri, l'Oint. M 17 Lyùnœ-lœ, pi., II., beurre. byûp, K., V. lytpœn) pa. '//''- pourœ, imploré. M Madàm tk.), quoique. Madhœrt î - andeur. Madhœron, Kr., agrandir. '/ ■'/', orgueil; madhœçtô- nem, s'enorgueillir: uavllur- l'u-i, orgueilleux. Kr. Madhœlsàn, madhôn, agrandir, louer; pass. madhœtsôhèm, s'a- grandir, s'enorgueillir." Magyistdr, Kr., magicien. Hàgye, auge à laver et à pétrir le pain, maie. — Cf. it. madia. Mahàlhœ [tk), quartier d'une ville. Mùhcm, pass. de mân, s'en- graisser; oimiàit. elle devint grasse. Mâyœ, pi. a, cime, sommet; pointe; nés mât/Œ tœ nœ lyizi, à la cime d'un arbre; màyal' c md- lyevet, les sommets des mon- tagnes; me mâyœ tœ gyoûhœsœ, avec la pointe, du bout, de la langue; me nœ — ndœ krûet, avec une pointe au sommet. Màym, f. e, gras. Mâyme, IL, graisse, onctuosité. Mâymœlœ, adj., V. màym : tœ mâymœtœ, graisse, le gras. Màytourœ, engraissé, gras; dé- mat' r pàrœ tœ màytourïtœ, Kr., les premiers bouvillons, les gras; dhê i màytourœ, terre grasse, fer- tile. Y. màn. Makâr, au moins, du moins, encore que, quand même. — sb. 1. Mâlh, souci, regret, chagrin, nostalgie, affection tendre; mœ mari mâlhi : môs tœ mari mâlhi pœr nœnemœ, peut-être que tu regrettes ta mère et désires la revoir? Cf. gr. iaAsi, il soucie. 2. Màlh (tk.) fortune, posses- sions, bien, capital; hrérœt e màlhit, les capitaux. Maràs-zi (tk ), marasme, lan- gueur ; marazi ùt, ch., le chagrin que tu me causes. Malhàthe, corbeille, panier. Cf. gr. xaÀâOi. Malhœkim, malédiction, ex- communiention. Malhœkàn, maudire ; as e mal- hœkô ndenen'f ch., ah! maudis-la_, ta mère. V. nàkm. — Cf. lat. maie. Mâly, pi. e. montagne. — Cf. le nom homérique M&sta : MaXetduav Bpoç a?-j, Odys., 111,287, et al. Malyœsîi H., contrée monta- gneuse ; gu., les paysans, par op- position aux habitants des villes. Malyœsoûar-ôri , gu. malyœ- soùr, montagnard ; par ext.,rude, grossier. Màn, pi., c, mûrier, mûre. Mandr, mouton apprivoisé, ha- bitué à manger dans la main. — lat. manus. Manitçim, Kr., merveilleux. Màn, engraisser; pàss. m à h cm. Margaritâr, pi, œ, perle. — gr. Vg. [JLOpY«piTrfpt. Martésœ, mnrtim, mariage. e Màrtœ (dies martis), mardi; /r/- màrtœ mbrdbmœ, mardi soir. Martbn (lat. maritus, it. raa- rito), marier, donner en mariage; martônem, se marier; martoûa~ rœ, marié. Màrth, IL, être transi, frisson- ner de froid. Mark, ao. môra, prendre : — lin/'rhtf, groûa, prendre pour IN M mari, pour femme, épouser ; — oùdhœ, faire du chemin ; — moun- dim, recevoir un châtiment; — me tœ mirœ, me tœ kéky, traiter bien, traiter mal ;pass. mèrhem et mirhem. Cf. gr. [m^tctu. Marhdç, H., un fou. Màrhœ, pa. de mârh, pris ; un peu fou, toqué, capricieux. Marhôn, égarer, rendre fou; pass. marhànem, devenir fou. Marhdsem , devenir fou ; pa. marhôsourœ, qui est en démence. V. màrhœ. Màsœ et mâtœ, mesure : mârh — , prendre mesure. V. mal. Masip, (tk.), convenable. Maskara (tk., de l'ital.), mo- querie, objet de dérision. Mâçœ (tk.); pincettes. Maslahât (tk.), affaire, occupa- tion. Mâçkœ, V. màçkouly. Màçkouly , pi. méçkouy, adj., mâle; gyithœ méçkouy tœ, Kr. , tous les mâles (hommes). — lat. masculus. Mât, mâs, (Cf. lat. metior) me- surer : mata gyoùmœriœ, j'ai me- suré la trace; tœ mâtouriùœ, le mesurage; e lyânœ — , on cessa de mesurer. Mâtœs, Kr., mesure ; dù—fârœ, deux mesures de grains; trémâtœ- sœ mielhi, trois mesures.de farine. Mâth-dhi, f. màdhe, pi. m. mbœdhcn et mœdhèn ( — />7), pi. f. mbœdhâ et mœdhâ, grand; rfià/y i mâth, fils aîné ; m'e mâ- (//?//«, la plus grande, l'aînée; i math é i vogœlyœ tœ vinœ, que petits et grands viennent; nerœ- zif e mbœdhèn, les grands; tœ dzgyéthtç tri, mœ tœ mbœdhàtœ, choisis-en trois, les plus grands; e bœri tœ mât h pœrmi , il lui donna l'autorité sur. Cf. lat. ma- jor, sanscr. mahat. Mâthimœ (gr. [xiOr^x) , leçon : si thà màthîmœnœ , quand elle eut dit sa leçon. M Màtse-iya, et màtçe, chatte, chat en général. Mâtç et matçàk, chat mâle, ma- tou. — sb. mateka, chatte, mat- çak, matou. Mbâhem, pass. de mbân, être tenu, retenu, se tenir; mbàhou mirœ, tiens-toi bien; i mbâhei oùyœ, il a une rétention d'urine ; kœyô mbâhet'ngâ oùnœ, cela dé- pend de moi: te ti mbâhet (gyàn) tœ m'ourdhœràntç, c'est à toi qu'il appartient de me commander; mbâhey mbœ tœ mâth, il triom- phait dans son orgueil. Mbânœ {mbœ, ànœ), adv. et prép. avec gen.: auprès; ù côté, près de. Mb'-af-ânœ, de ce côté-là, au- delà de, mbœ-kœt'-ânœ, de ce côté-ci, en deçà de : — lyoûmœnœ, — du fleuve, Kr.; mbœ-n-ânœ, à part, de côté. Mbân, à Zag. mbâ, tenir, rete- nir, garder pour soi, empêcher; porter des vêtements; noùkœ mœ mbân neri, personne ne m'en em- pêche; lo t'a mbd mœnt, j'en gar- derai le souvenir; mbân zi, porter le deuil ; — véç, prêter l'oreille, écouter; vétœhenœ, se retenir, se contenir : pass. mbâhem. Mbûr, H., porter, transporter, traîner. — V. bàrhœ. Mbàra, justement, précisément: — me hindi, juste à Vikindi (deux heures avant le coucher du soleil.) Mbârœ, 1° adj., heureux, qui réussit; droit : me kdbmbœ tœ mbârœ, dhœntœ Perœndia, (entre) avec un pied fortuné, s'il plaît à Dieu, dit-on à l'épousée au mo- ment où elle franchit pour la pre- mière fois le seuil du mari ; oùdhœ e mbârœ heureux voyage; àna e mbârœ, ou e mbàra, l'endroit d'une étoffe; Perœndia œçtœ i' drèyl'è i mbârœ, Kr., Dieu est juste et sincère; 2° adv.: Sa mbâ- rœ pràpœ, prov., autant en avant, (autant.^ en arrière, autant tu M avances, autant tu recules; vin — , prospérer, réussir; in (i i) bœnte mbârœ poûnœtœ, il lui faisait réus- sir, menait à bien ses affaires ; — pâte, bon voyage ! Mbarœsî, chance, bonheur. Mbarœsôn: mbarœsdva birinœ, H., j'ai établi mon fils : — ôhem, faire une fin, cesser les fredaines, se ranger. Mbarôn, achever, finir ; — poù- nœnœ, son affaire ; — ngâ boùka, achever le repas; — sœ fôlyowi, finir de parler \me tœ mbnroùarœ, en finissant; tuk me mbaroûar* dàsnuBSœ ;\& noce étant terminée ; pass. mbarànem; prâlhœza na oumbaroùa, notre conte est ter- miné ; lœ mbarbûaritœ, la fin : — e vyéçtœsœ, de l'automne. Bfbârs, féconder, engrosser, rendre pleine une femelle; pass. mbârsem, devenir grosse; oum- bârs e vôgœlya, la plus jeune de- vint enceinte. V. barhœ. Mbârsœ, PI., pleine, qui porte, d'une femelle. Mbàth, chausser, mettre (des chaussures); pass. mbùthem, se chausser; kœpoùlsœ mbâlhourœ, des souliers chaussés, mis au pied ; tœ mbâthouratœ, les chaus- sures. Mbésœ : 1° nièce ; 2° petite-fille. Mbesôn, croire. V. besôn. Mbét, plus souvent mbétem, ao. Tïièétçœ et mbi'la, rester, demeu- rer, s'arrêter; cesser ; mbèti çiou} la pluie a cessé; atô kyœkiçiri1 mbétour, ce qui était resté, le reste. Mbœ, mœ (mœr), prép. 1° avec ace, en, dans, sur : mb'oùdhœ, en route, chemin faisant ; rhinin mœ nœ çtœpi, ils demeuraient dans une maison; t'a ndziertç mœ nœ mâly, emmène-la dans une mon- tagne ; çtritourœ mœ nœ plhâkœ, étendu sur une dalle; py in te mbœ vâpœ, il dormait pendant la cha- leur; mbéti mœ çœndét, restez en M !'.) santé, c.àd. adieu ; m œ 7iœ foitnt, à la fin ; soi mbœ kœtœ kàhœ, Kr. jusqu'au jour d'aujourd'hui ; 2° avec loc.: mbœ èmrit tœ àtit, Kr., au nom du Pore; — tœ mbaroùarœt tœ yètœsœ, jusqu'à la consomma- tion des siècles; gy~èr — ditœt tœ SÔtme, jusqu'à ce jour; 3° avec abl. : mœ (mœr) sœ foûndi (foùn- dmi), à la fin, enfin. V. ndœ. Mbœdhèn, mbœdhà. V. màth. Mbœrthèn, agrafer, boutonner; atteler; kiçte mbœrthûer koutçé- drœn mœ zgyédhe, il avait attelé au joug l'ogresse; — çœgéta, Kr., enfoncer des flèches dans; pass. mbœrthéncm, s'agrafer, se bou- tonner. Mbœlçélh, Kr., boucher, obs- truer, dbtocpi(/.6tû. Mbœcikœ, K., vessie. — lat. ve- sica. V. foûtçkœ. Mbi, mi, prép., sur, 1° avec au. ■ : m/il gyèthe tœ trœndafîlyit, ch., sur les rameaux du rosier; e voûri — nœpolyùsœ, il le mit sur un rayon ; i ftiç vâtour kdbmbœ — atŒ, son pied s'était posé sur elle ; môs vœrw dôrœ — dyâlyœnœ, Kr., ne mets pas la main sur l'en- fant; 2° avec loc: c voûri — the- rôrcl, Kr., il le plaça sur l'autel. V. pœrmbî. Mbiclh, ao. mbàlha, semer; pass. mbilhem. Mbilhœs, celui qui sème, se- meur. Mbin, et au pass. mbihetœ, impers. ; mœ mbin dhœmbâlha, j'ai une dent agacée ; m'oumbî kdemba, mon pied s'est, j'ai le pied engourdi. Mbin, croître, pousser, germer. Mbirœ, pa. de mbin, qui a germé ; c mbira, V. hèdhourœ. Mblyàk, vieillir, tr. ; pass. mblyakem, vieillir, intr. ; oum- blyaktçinœ, puissent-ils devenir vieux, vivre longtemps ! aux ma- riés. Mblyèlh, ao. mblyàdha, assem- 4 50 .AI bler, rassembler; blyilh (pour mblyilh) lyàtœ, blyïdh-i, ch., retiens tes larmes, retiens-les; — dôrœnœ pas vétœhesœ, Kr. , reti- rer la main vers soi. Mblyidhem, pas. de mblyilh: gyithœ duniâya oumbtyôdhœnœ, ch., tout le monde se rassembla. Mbodhù, tarder, s'attarder; e pûetnœ, psê mbodhù, elles lui de- mandèrent pourquoi il avait tardé. — gr. Itxr.oolÇio, empêcher. Mbràs, H., vider, V. dzbràs. Mbrâsœ, mbrâzœtœ, vide. Mbrêmœsm, f. ?, intérieur, qui est au dedans ; atâ kyœ yànœ nœ dêrœ tœ mbrémœsme, ceux qui sont à la porte intérieure. V. brœndesm, bràbnda. Mbrén, aiguiser, sœpâtœnœ, la hache. Mbrét,mbœrét, pi. œrc, roi. — Cf. lat. imperator. Mbretœrêçœ, reine. Mbretœri, royaume. Mbretœriçt, royal, royalement. Mbretœron, régner. Mbrœmœ, soir; mirœ mbrœma , bonsoir; pœr mbrœma, Kr., cha- que soir; tœ çœloûnœ mbrœmœ, samedi soir; adv. mbrœma, mbrœmavet, mbrœmanet, le soir, au soir. Mbrœmœye, soirée; ndœkbhœ tœ mbrœmœyesœ, kour, Krv au moment de la soirée, quand. Mbrœmicrtçle — kour érthnœ, il était nuit quand ils arrivèrent. Mbrùn, ao. mbrûita, pétrir; mbrû nœ koulyàlç, fais une ga- lette. V. broûmœ. Mbçèh, pass. mbçihem, Fy., V. pçé, fçé. Mboulyésœ, couvercle ; mbou- lycsa e ârkœsœ, le couvercle du coffre. Mboulyôn, couvrir, recouvrir ; pass. mboulyônem, se couvrir, s'abriter, subir une éclipse; hour mboulyôneçinœ diclhi chôma, Kr., quand arrivaient les éclipses de M soleil et de lune, pa. mboulyoùarœ, couvert. — Cf. bulg. boulo, voile. Mbourôn, protéger; pass. mbou- rbncm, se défendre; mboaronœ, bouclier; mbourorues, défenseur, Kr. Mboùrh, mbourhèn, vanter; pass. mbourhéhem, se vanter; mbourhœsi, vanterie, jactance ; mbourhî, louange. Mboûç, emplir, charger, un fu- sil ; accomplir, du temps; ira mboûç plyéhœrat' , le vent gonfle les voiles; si mboûç i duzét dît', quand il eut accompli les 40 j ours ; pa mboûçourœ duzct dît', avant que quarante jours se soient écou- lés ; pass. oumboùç lyoûmi ngà çîratû-, la rivière a été gonflée, par les pluies ; mboûçenœ fyâ- fyœtœ, les prédictions s'accom- plissent. Mbûlh, mbilh, fermer, pa. mbûlhlourœ et mbûlhourœ ; tœ mbûlhourat'c dôrœsœ, les articu- lations de la main. M bù t , étouffer , asphyxier , noyer; pass. mbûtem : si rà nœ poûs, noûk' oumbût, quand elle tomba dans le puits, elle ne se noya point. Me, prép. avec ace, avec; par le moyen de ; de, c.-à-d. plein de : nw nœ ari, avec un ours; me arinœ, avec l'ours ; i dœrgoinœ nœ sôçœ me flyorin me husme- kyàrkœnœ, elles lui envoient un crible plein de florins avec (parle moyen de) la servante ; nœ kopé me dhœn, un troupeau de mou- tons. Avec le nom verbal : me tœ vàlourœ, — tœ àrdhourœ, en al- lant, en arrivant. Mcdjïdie et medjâ (tk), pièce d'argent ou d'or : nœ — e bârdhœ, une pièce d'argent. Medjlyis (tk.), conseil adminis- tratif, tribunal. Meytonem , méditer, songer, réfléchir, penser ; meytânenœ tç i bàeinœ, elles songent à ce qu'elles M \l :.] pourraient lui taire (pour lui nuire); oumeytoûa, il .s'avisa de ; tœ tneytoûaritœ, la réllexion, pru- dence. V. mœndàn. Mékem, perdre la respiration, étouffer. Mekinœ, le paliure? Y. mœrkU nœ. /, mil, millet. — lat. milium, it. miglio. M ytœ : boùkœ e — pain de millet. Melyingônœ, pi. a, fourmi. Melytçî : — e koûkye, poumon ; — e zvzic, foie. M "/ (tk.), fonctionnaire, employé. M '/!(//' m, opinion; mendime ndârœ mbœ dûç, Kr., opinions divisées. V. mcendàn. Meràk (tk,), triste, atteint de mélancolie ; bœnem — . tomber dans la mélancolie. M< ràm (tk.). désir. A fermer, marbre, pierre dure : - kyœ içiri1 bcbrœ si — , des hommes qui avaient été changés en pierre. — gr. pdEppapov. i Mermértœ, de marbre. Mérhem, pass. de mark, être pris; tœdielyœ, kyœ tœ mèrhetœ noùsya, le dimanche où la fiancée est prise (emmenée par le mari) ; oumoùar, il fut pris. Mes. pi. e, milieu, la taille : mes tœ oûdhœsœ, tœ nâtœsœ, au milieu du chemin, de la nuit; au loc. ndœr- mést, Kr., ndœr mést mèye è — téye, entre moi et toi; pœr mes kyutétit, à travers la ville; mis pœr mést de part en part. — gr. \Uao$. Mes-Aitœ ; an' e mes-diiœsœ, Kr. , côté du midi (demi-jour), le Sud. Mésm, f e, moyen, qui est au milieu; e mésmiya, la moyenne, en âge. Mesnik-ou (sb. meso, viande), espèce de plat de viande. Mcsàn {mis), partage, séparer en deux. Méslœ, Y . mésm, Méçœ (laissa, mœsôn), messe, chez les Latins et les Grecs. Mézo . pouliche. V. mœs. 1. Mœ, pré p., v. mbœ. 2. Mu', pron., à moi, moi, me, q.-q.-fois explétif. 3. .)///', adv., plus; mœçoûmœ, ntn' tépœr, davantage ; ma'- . s ou noùkœ mœ, ne pins ; mœsdourôi, il n'y tint plus. — Forme le com- paratif et le superlatif; ut'i (m/r-i) tiit'iih, plus grand ; m"i madhi, le plus grand. Mœlhàgœ, mauve. — Gr. [i«Xd/r], UOAÔ/r. M'ilhi-rl. H., bosse, enflure, cloche sur la peau. Mœlhœnœ, merle. — cf. gr. [liXaivcc. Mœmœ, mère. Y. œmœ. Mœndàfç (tk.), la soie; ■mgc/î- dàfçtœ, de soie. Mœndéçœ : mœndéça c sec bïy- œsœ, Kr., la nourrice de la fille, V. mœnt. Mœndiye, V. mœnt . Mœndôn, penser à, réfléchir, songer à; — vétoulhat' e loua, ch., je pense à tes sourcils; noutè e mœndôvaAeiLy aipas pensé ; fcyttç mœ mœndôn, pour qui me prends- tu? pa mœndoûarœ, sans réflé- chir; pass. mœndônem, mœndô- hem, même sens ; tyèra thôf tyéra mœndâhet, il dit une chose, il en pense une autre ; po mœndôhœç kyœ, kyùç tœ vràs,i\ réfléchissait comment il pourrait tuer. V. mœnt. Mœndoûarœ, pa. de mœndôn, qui réfléchit, préoccupé, inquiet, pensif. .1/'/ •//'//''/•ce, Kr., manière, mode; pus mœndûrœsœ, à la manière de. Mœngœ, manche d'habit ; nœ — droù, une brassée de bois. — lat. manica. Mn Dijon, se lever ou partir de grand matin, se hâter, activer, 52 M accélérer; rncengô, se lo tœ toc zœrœ kôll, dépêche-toi, autre- ment tu seras pris par la nuit ; mœngbl kyœ me nàlœ, il se leva, qu'il faisait encore nuit. — Cf. lat. même. Mœnyyàç, H., un gaucher. Mœngyés, matin; nœ — , au matin, le matin; kyœ nœ — , dès le matin; — pœr — , chaque ma- tin. V. mœngon. — cf. lat. mane. Mœngyésiye, H., aurore. Mœngyésit, au matin, le matin. Mœngyœrœ gauche : dora e — , la main gauche. — cf. lat.mancus. Mœnôn (lat. maneo, [jiv'ftv, bon; beau, du temps: i miri neri, l'homme de bien, kdh'e mirœ, beau temps; mirœ ditœ, bonjour (d'où le nom des Mirdites); subs. e mirœ-a, bien, avantage, bienfait : pow ■'"• m£- rœnœ kyœ mœ bebre, pour le bien que tu m'as fait; nœ miyœ ''m, un millier de bonnes choses, gr. vg. /CUaxaXdt; fœ /"'vr' /œ miratœ c kiçte me Défie, il pos- sédait toutes les bonnes qualités : tœ miritœ, la bonté. Mirœ, adv., bien; w//vy mi- rœ, très bien; mcé mirœ, mieux; — Ci yàptç, il vaut mieux que tu lui donnes. Mirmàngœ, V. myerimàgœ. Mirôsourœ, parfumé, — gr. [ûipov, [lupîÇw. Miri-n (tk.). revenu, ce que l'on gagne : le domaine de l'état. Alirhem, V. mérhem. Misd'r (tk.), l'Egypte; le maïs; misirlhi, égyptien. Miç-i et miçtœ, pi. miçœra, chair, viande : miç'i dho la chair des dents, les gencives ; miç kâou, de la viande de bœuf; miçtœ e zarkàdhesœ, e foûti, la chair du chevreuil, il la mit ; gyéti atœ miçtœ, il trouva cette viande ; miçœratœ toûay, Kr., vos corps. — Cf. gr. uyç, muscle, et si. meso, chair. Miçkônœ, moucheron, cousin. — Cf. lat. niusca. Miçm, IL, charnu. Miçtœ, de viande. Mlzœ, mouche. — Cf. gr. pî«. Myétœ, IL, rebut de la laine et du coton. Myàfl (mœ, afl), Kr., en quan- tité ; noukœ yànœ — tœ ndzœnœ tu, ils ne sont pas capables de te contenir; — mœ, suflit, c'est assez ! — D'après Cam.,«/'f, gu. aht, qu'il rapproche, du gr. a/Oo;, poids. V. riaft. Myàlytœ-a, et myàlytœ-i, miel: hàye myàlyti, rayon de miel. — Cf. gr. p£ki, [j.=XtToç. Myèkœrœ, barbe, menton : tsyâp me myékœr, un bouc barbu ; mœ iIIk i'inbm yékra . j 'ai mal au menton . Myèrœ, adj., malheureux, in- fortuné ; oûnœ i myèri, c myera, malheureux, -se, que je suis ! le ouvrânœtœ myèritœ, ch., ils ont péri, les infortunés ; myer' aikyœ, malheur à qui... ; pô myèrœ se le pà, mais hélas ! que vit-il. — Cf. lat. miser. Myèrgoulhœ, à Fy. myègoulhœ, brouillard. Myerimàgœ, araignée. Myêçtœr , ouvrier , artisan : babâi îm kyè — , mon père était un artisan, manouvrier. — Lat. magister, gr. v. pdaropoç. Myeçtœri, Kr., art, métier, ar- tifice, ruses. Mohàn, Kr., renier; — bésœnœ, sa foi ; refuser. Môy, interj., seule ou devant le vocatif des noms fera.; mby - ncbne, à ma fille, ô ma mère. A', moré. 51 M Môkœrœ, meule de moulin. — Cf. it. mac-ina. Molyitsœ , mite, insecte qui ronge les étoffes. — Sb. moly, molyats. Molhœ, pommier, pomme : nde — c àrtœ, une pomme d'or. — Cf. gr. pjXov. Molhoî, billet à ordre, obliga- tion, gr. tyokoyla. Monéza: — pende- franger, ch., monnaie, pièce de cinq francs. Mônœ, Kr., temps : gyithœ — , en tout temps, toujours. V. mot. More, quelquefois oré, int., pri- mitivement impérieuse et mépri- sante, qui sert à appeler, surtout un inférieur; elle se met aussi devant le voc. des noms masc. ; moré dielh, o soleil! V. môy. On ne comprend pas comment Hahn a voulu tirer de mark, prendre. ce mot de \i.wpè, vocatif de {xupd? ou [jLwpoç, fou, sot, qui se trouve déjà dans Aristophane, o> pwSpe aJ! dans Platon, [i(i>pi ! et dans le N. T., où il est interdit de le dire à son prochain. Morœ, le cauchemar. — Sb. mora. Môrh, pi. a, pou; vœçtrôn par môrha, chercher les poux. Morhit, épouiller ; me tœ mor- hitourœ, en cherchant les poux. conte. Môs, négation ordinairement prohibitive ; môs ! non (ne fais pas cela);gr. pdj! avec imper, etsubj., ne pas. Voy. la gram. — Avec ind. : iç môs iç, il y avait, il n'y avait pas, au début des contes : interrog., nonne ? est-ce que ne ? môs mœ yé birbily, a môs mœ yé thœlhœnzœ, ch., serais-tu un rossignol, ou es-tu une perdrix ? Môsko, det. Moskoua, gen., Môskœsœ, n. pr. d'homme. Môçœ, Kr., âge ; moçatâr, con- temporain. V. mal. Mot, an, année: nde mât, un an ; pœr çoùmœ mot (gr. r.pbç, Itij M reoXXd), pour beaucoup d'années, souhait des jours de fête ; mot, adv., l'an prochain ; pas mot mot, dans un an d'ici; pi. môte, Kr., viti kà kàlœr môte, Tannée a qua- tre saisons ; kôhœrat' ë môtetœ, les temps et les années, nœhérœ mbti, Kr., à une certaine époque, il y eut un temps où ; sa mot ngyàti, tant qu'il dura. V. vit, vyét.f Motrœ, pi. a, sœur. — Cf. gr. Eufaip. Molçim, ancien, âgé. Mpœclielh, Kr., V. pçielh. Moù, 1° conj., jusqu'à ce que : moù nœ foùnt e mÔri, jusqu'à ce que, tant que, à la fin il l'acheta ; 2° moù ndœ, prép. . moù nœkyèy, jusqu'aux cieux ; moù ndœ Itiçœ lye tœ venir, ch., qu'ils viennent jusqu'à l'église. Mouabc (tk.), amitié, amabi- lité. Moùay, det. moi, pi. moùay, mois : pas nœ a dû moùay, au bout d'un mois ou deux ; émœret' e moùayvet, les noms des mois. Moùaycim, mensuel. Moùgetœ, ao. oumoùk, H., le crépuscule commence , la nuit tombe. Moùk-gou, H., crépuscule, nuit tombante. Moukœlhôn,îaXve moisir; pass moukœlhônem, moisir, V. mukô- sem. Moùlhœzœ, H . , estomac. Moulhi-ri, pi. in, moulin. — Gr. u.ûXtj, lat. mola, sb. mlin. Moùndem, pass. de moùnt: 1° être vaincu ; tœ moûndouritœ, la victoire, la défaite ; 2° pouvoir : — t'a gyèn, Fy., je peux le trou- ver. Moùndiye (moùnt), H., vic- toire, force, bon état de santé. Moirndùn, peine, tourment; hèky — , prendre, se donner de la peine. Moundôn, tourmenter, tortu- \1 M rer; châtier, punir: noûkœ lyinte fày pa e moundoùarœ, Kr., il ne laissait pas de péché sans le pu- nir ; pass. moundônem; kyûç moundànetœ, i myèri, comme il se tourmente , le malheureux ; tœ moundoùaritœ, tourment, souf- france, châtiment. Moungris, mugir. Muant, ao. moûnda, 1* vain- cre : ///'/' moùnde //'"' nœ bàst, tu m'as vaincue dans, m'as gagné, un pari; 2° pouvoir; mount ou mount tœ yètœ, kyœ, il se peut que ; s moùnt, je ne puis pas ; je suis indisposé (gr. v. ?/■<> 'nopû). V. moûndem. Moûntsœ, Fy., serrure, verrou. tioûr^ pi. e, mur. — lat. murus. Mouris-zi, H., l'épine noire, ar- buste. Moûrmœ, Fy., blond, châtain: fllyékœ tœ moûrmœ, cheveux châ- tains. Mourmourim, Kr., murmure. Mourmourïs, murmurer. tfowrfâyœ, la peste. — lat. mors, mortis, si», moriti, faire périr. Moustâkiye, moustache: mous- tàkiya yôte, ta moustache; mous- takiye-vèrdhœ , (on dirait aussi vèrdhi), ch., qui a les moustaches jaunes, rousses. Mousœndrœ (tk.), comparti- ment d'une chambre qui en est séparé par une cloison de bois, et où sont entassés pendant la journée les objets de literie. Moûçkœ, mule, mulet. Mouçkyérhœ, mouçtyérhœ, gé- nisse d'un à deux ans. Moût, pi. ara, excrément hu- main. Moutlhàk (tk.), sans faute, as- surément. Mûh-ou, moisissure; le moisi. — lat. mucus. Mukànem et mukôsem,se moi- sir: oumukoùa boûka, le pain est moisi. Mûkourœ, màkœlœ, ad., moisi ; boûkœ e mûkourœ, pain moisi. Munafik-ou, pi. œ (tk.), hypo- crite, calomniateur. N 1. Na, ne, pron., nous, à nous; très souvent explétif. 2. Nà, et nate, nà ndek, Kr., voici ! tiens ! voilà que ! lat. en, ecce. — sb. na, nay. Nàft, gu., H., bien, possession. V. îinll. Nakatàsem , se mêler : mes nakalôsou (il faudrait ounakatôs) me né, ne te môle pas avec nous; pa. nakatôsourœ, mêlé, mélangé. — Gr. m. £vaxaTii>V(D. Nalhè (tk.), malédiction. Nàlyt, gu., haut, en haut; nàlytœ, adj., haut; grand. V. lyàrtœ. Nànœ, Fy., quelque. V. ndônœ. Nàtœ, pi. néte, net', nuit; atœ nàtœ, cette nuit ; nàtœnœ, nui- tamment; nàtœnœ kyœ çkài, la nuit passée. — Cf. gr. vjÇ, vuxt6ç. ,\à:. pi. e (tk.), minauderie, coquetterie. Ndâhem, ndàyem, pass. de ml<'i~', être séparé, partagé, se séparer. Ndày, Kr., prép. avec ace, à côté de, auprès; — poûsin' e oûyit, près du puits; — mbrdma, vers le soir. Ndàly, Kr. , empêcher; la: ndâlyœ-tœ, obstacle, empêche- ment; pass. ndàly em, être em- pêché. Ndalyàn, Kr., arrêter, s'arrê- ter, mœ ndb vàknt, dans un en- droit. Ndânœ (ndœ, ùnœ), prep., à côté de. Ndàri, séparer, diviser, parta- ger ; distinguer, discerner; dif- férer : noukœ ndàn mbœ mœn- 56 N dœyot as mbœ fyàlyœt, Kv., il ne diffère ni en pensée, ni en parole ; pass. ndàhcm. — Cf. gr. oata, par- tager. Ndârœ, pa. de ndàn ; tœ ndàrœ- tœ, division, partage ; lieu clos, petit bâtiment à part : e mbùlhi mœncb ndârœ tœ tiy, il l'enferma dans un logement à part qu'il avait. Ydarôn , ndœrôn , changer , échanger: kœyô ndœrôn, cela change l'affaire; pass. ndœréncrn, se changer, c. à d. de vêtements. Ndaçti, maintenant. V. naçii, taçti. Nde, ndek, prép. avec nom., à, vers, chez, envers : klhêncl' seizi nde mbrêti, le sais retourne vers le roi ; oubœre nde a ta, Kr., tu es devenu pour eux, à leur égard. Y. te, tek. Ndèn, ao. ndéita.3 p.sg. ndèiti et ndéou, Kr., étendre : ndèn çkôpnœ, son sceptre ; — dôrœnœ, la main. V. ndèr, ndcèy. JSdèna, ndénourœ , Kr. , V. ndœnta; tœ ndénourit' t'àt. ton séjour, ton habitation. Ndèr, étendre. Ndèr, honneur, considération ; bœh — , faire honneur, rendre des honneurs; e kâm pœr — , avoir en honneur, honorer. — Cours, va- leur des monnaies. Nderôn, honorer, estimer. Ndèrçim, ndêrtçem, honorable, honnête, probe ; honoré. .Xdcrtcsœ, pi. <7, construction, fabrication ; chose construite ; Kr., créature. Ndertôn, construire , réparer, raccommoder, arranger : — nœ çtœpi, construire, réparer, une maison; pass. ndcrtôncm, nder- tôhcm ; poùnœ kyœ noûkœ nder- tàhet' dot, une chose qui ne peut se réparer, irréparable ; tœ nder- toùarœt? e Jcrousalhimœsœ pœr sœ dt'ni, Kr., la reconstruction de Jérusalem. Ndés, ao. ndéza, allumer ; — mœ, se brouiller avec quelqu'un : kùy kîç ndézour me nde an, il était tourmenté par un ours ; ndéza me huzmekyàrœnœ, j'ai à me plaindre de mon domestique ; pass. ndizem. 1. Ndœ, nœ, prép., dans, chez, à, vers, sur, 1° avec ace. : vâte nœ pidh, nœ ctœpi tœ tiy, il alla au bois, dans sa maison; kour vâte n'âdœ, quand elle entra dans la chambre (dans ce sens, très souvent brobnda nœ, dans) ; — sœmoùnde, pendant sa maladie ; hip — karôtsœ, — kàly, — lyis, monter en voiture, se mettre à cheval, grimper sur un arbre ; e hodhi nœ kràh, il le jeta sur son épaule ; oungrînœ — kœmbœ, ils se dressèrent en, sur leurs pieds; pçétour — moûr, appuyé au mur; Z03 k£ gàyœ, prendre à la bouche, c. àd. faire mention de ; vâte ndœ atœ goùrhœnœ (ace. det.), il s'en alla vers cette source ; — tœ pâ- rœiï e bàstœvet, dans le premier des paris, 2° avec loc. : kiçte vœnœ nœ ortakœrà, il avait mis (de l'argent) dans la compagnie ; mevràp hùri ndœ àrkœt, il entra vitement dans le coffre. V. mbœ . 2. Ndœ, si, V. nœ. Ndœyèn, ndœlyén, pardonner. V. ndien. Ndœyésœ, pardon, miséricorde. Ndœnœ, sous, Y. nœnœ. Ndœn, ndœr, étendre, tendre. Ndœnta et ndéna, a,o.,ndœn- tourœ, pa. de rhi ; mœ ndénœ {ndœntnœ) pœr drekœ, on me fit asseoir pour dîner ; tœ ndenou- ritœ, l'habitation, demeure ; me tœ ndœnlourœ, en s'asseyant, dès qu'ils se furent assis. Ndœpœr, nœpœr, prép. avec ace. ou loc : — \mïh, à travers la foret; nœpœr gyi, dans le sein ; /' çkôi thika — troùp, le couteau lui tra- versa le corps ; vyen — cil, Fy., il arrive par la pluie. N Ndœr, prép. , avec ace, à, parmi: thrés — tœ krémte%Kr.s inviter aux fêtes ; c pàçœ fàkye — fàkye, je l'ai vu face à face; lyintnœ biya ndœr atà, il leur naquit des filles; neb lyo math — gyithœ lyoûmœrat, un fleuve grand entre tous les fleuves. V. mie, te. Ndœr-mést, Kr. . prép. avec gen., au milieu de, parmi : — atùrc nèrœzcevet, parmi ces gens; — téye é groûasœ, entre toi et la femme. V. ndœ. Ndœrôn, ndœrônem, V. ndarôn. Ndceroùarœ, pa. de ndœrôn, changé ; e ndœroùarœ-a . aussi /■ ndrouaitoura , changement; dia- lecte d'une langue. V. ndarôn. Ndielh, B.O. ndôlha, appeler un animal, p. e. des poules. 1. Ndien, ndièn, pardonner : perœndïa e ndiéitœ, Dieu lui par- donne, Dieu ait son àmc ! V. ndœyèn. 2. Ndièn, remarquer, s'aperce- voir, entendre : pa ndièrœ yoùv< sans que vous vous en aperceviez, à votre insu : ndïente tœ dhobm- bouratœ, Kr., il ressentait les douleurs. Ndîgyem, pass. de ndyèk ; être poursuivi, persécuté ; H., s'ac- coupler, des quadrupèdes. Ndigyàn, Kr. : ourdhœrinœ, obéir au commandement ; /'///'/- lyœnœ, à la parole. V. dœgyàn. Ndigyoùarçim, Kr., obéissant, docile. Ndih, mli, ndin, avec dat., ai- der, assister. Ndihme, ndime, secours, aide. Ndihmœs , défenseur, protec- teur. Ndit. V. wh.it. Ndïzem, pass. de ndès, s'allu- mer, brûler; i oundès zœmœrimi, sa colère s'alluma, il s'enflamma de colère. Ndyèk, ao. ndôgya, poursuivre, persécuter ; tœ ndyèkouritœ, la X 57 persécution ; i ndyèkourcBt persé- cuté. Ndyêtœ, N. T.. horrible, odieux; sub., dégoût, répugnance : mœ uyèn — , cela me dégoûte. Ndô nœdô) — nd<>, conj., soit que — soit que. Ndokyœ, ndonœsr, conj., quoi- que. Ndoneri (nœ, do, neri), pr., quelqu'un ; avec neg., personne, nul ; kyœ tœ môs gyéndclœ ndo- neri me drùœ, que personne ne soit trouvé avec de la lumière. Xdônœ (ndonr'r), nônrr, pr., quelque, un certain ; avec neg., nul, aucun : kiç robnœ mœ nànœ vœrœ , il était tombé dans un trou ; mbœ ndonœ ngà atà kyu- têtetœ, Kr., dans quelqu'une de ces villes. V. nànœ. Ndôth, ou au pass. ndbdhrm, se trouver, être par hasard dans un endroit (-.j~;/ ■!•/<■> 5>v):GyiulékasouUr dôlh atù, Giuléka ne se trouva pas là ; me tçœ tœ ndbdhcï , avec ce qui se trouvera. tœ Ndotœ, tir ndôtitœ, frisson : mœ vinœ me tœ ndotœ êthetœ, la fièvre me vient avec des frissons. Ndràçem, grossir, épaissir, de- venir gros ou gras. Y. Iràçœ. Ndrêkœs, H., celui qui améliore, répare, réconcilie. 1. Ndrêky, adv., tout droit, en ligne droite. 2. Ndrêky, redresser, réparer, réconcilier. Ndrit, briller, luire; fig. être glorifié : ndritœ ayô, ch., louée soit celle... X. drïtœ. 1. Ndritçim, splendeur. 2. Ndrïtçim,B.., éclairé, illustre, gr. l/.X-x'ir.yj'Z-rjq. Ndritçôn, briller, éclairer : o dielhi kyœ ndritçàn çtœpitœ, «3 soleil qui illumines les maisons. Ndrbûan, redouter, craindre : mos ndroùani , ch. n'ayez pas peur. Ndrùs. serrer, presser: i ndrùsct 58 N k d'mbœlœ, il lui massaitles jambes. Ndrùcc, autrement ; yô — , ab- solument, sans faute. Ndrûç/c, rouiller, pass. ndrùç- kem, se rouiller ; e ndrùçkourœ — a, la rouille. Ndoûk, H., ronger, mordre à ; plumer un oiseau. Ndûhcm, pass. de ndùn : mœ ndùhetœpréy boùke (ngâ boùka), j'ai du dégoût, de la répugnance, pour le pain. Ndùn Fy., ndùr Kr., salir, souiller, blâmer : dî tœ lyavdourôn cdhé tœ ndùn, je sais louer et blâmer. Ndùrœ, pa. de ndùn, infâme, honteux ; sœmoùndœ e — , mala- die honteuse, dégoûtante ; e Mçin lœ — , ils l'avaient en dégoût, il excitait leur répugnance ; pi. f. tœ ndùra-tœ : arhôn — , tœ mi- ratœ, oublier les injures, les bien- faits ; poûnœ tœ ndùra. actes in- fâmes, débauche. Ndursî, malpropreté, saleté. Ndùlourœ, ndùitourœ, pa. de ndùn, sali, sale. V. ndûrœ. Ndzèhœtœ, adj., i — préy diel- hit, Kr., échauffé par le soleil ; nœ èrœ e — , Kr., un vent brû- lant. V. ntzœ. 1. Ndzœ, àZag. ndzœy, v. irr., contenir, avoir telle contenance : noùk' e ndzoùri. dot koutta , la boîte ne put plus le contenir. — V. zœ. 2. Ndzœ, apprendre : — kœn- dim, Kr., le chant. Ndzicr, ndzierh, ao. ndzàra, extraire, tirer, aveindre ; faire sortir, conduire hors de ; pro- duire ; puiser, de l'eau ; gagner, de l'argent : sd groç ndzier, com- bien de piastres gagnes-tu ? com- poser des vers , des chansons ; pass. ndzirhem. Ndziri, ndzî, noircir, rendre noir ; pass. ndzzhem , noircir : foùça oundzi, la plaine est deve- nue toute noire. V. zi-ou. N Ndzit, H., hâte, célérité, promp- titude. Ndzitim : me — tœ màth, en grande hâte. JSdzliôh et ndzit, H., courir, se hâter ; lœ ndzlloùaritœ , la hâte, etc.; ngà — c lépœr,k force de se hâter, de courir ; act. i ndzitôninœ mbœpoûna tœrœnda, Kr., ils les poussaient à des tra- vaux pénibles. — cf. lat. cito. Ne, nous, à nous. V. néve. Nép, donner, V. àp, nœ-m. Nepœrkœ, vipère. Nésœr. adv , demain ; pas — , après-demain. Nêsœrm, adj., de demain ; tœ nésœrmen' et ditœn'e nêsœrme,nè- sœrmet, adv. le lendemain. E nésœrme, le lendemain. Nésme, Fy.: mitœ — , le lende- main. V. nésœrm. Néve, pr., nous ; nèri ngâ néve tœ dû, un de nous deux ; pœr né, pour nous ; tsilyi née, Kr., qui de nous ? Nfvôyœ, besoin, nécessité; nc- voyœçim, Kr. nécessaire. — Sb. nevolya, nécessité. 1. Nœ, prép. v. ndœ. 2. Nœ, ndœ, conj. lu avec ind.: e pùcti, nœ vâri dlàlyœnœ, il lui demanda s'il avait fait pendre le jeune homme ; 2° avec opt.: nœ ârtœ edhê nœ tœ dhœntœ, si elle venait et qu'elle te donnât ; nœ môs, sinon, autrement. Nœ-m' — ép-mœ, donne-moi : — nœ pikœ oûyœ, donne-moi un peu d'eau ; nœm-o, nœm-i, moùa, donne-le, donne-les, moi. V. nép, àp. Nœm, non, maudire; nœmœ, malédiction , blasphémer ; nœ- mœs , blasphémateur. V. mal- hœkôn. Nœmœrôn, compter : nœmœ- rente nœ nga nœ hàlhetœ, elle énumérait un à un ses chagrins. — lat. it. numéro. V. nounwœ- roùarœ. N N 59 Nœndourœ, 1° adv.: souvent; 2o adj.: fréquent, dru, épais. Nobnc, ncbiKBi mère : ncbniya, la, c.-à-d. ma, mère ; nri'iic, ma- man ! — bàdjia, ch., la bonne ménagère. V. émœ, mœmœ. Nwnœ, ndcenc&f prép. avec ace. etloc, sous, dessous, en bas de : nœnœ dhé, sous terre ; te çkàinœ nœnœ sâraye tœ tiy, qu'il passent en bas, sous les murs de, son pa- lais ; prœhi — lyist, Kr., repo- sez-vous sous le ciiènc. \ nœri, IL, maternité ; coll. les mères. Nœntœ, neuf: i nœntœ-i, neu- vième ; nœntœ-mbœ-dhyétœ, dix- neuf; nœntœ-dhyétœ, quatre-vingt- dix. 1. Ngà, adv., où ? d'où ? par où : ngà vête, où vas-tu? — vyèn, d'où viens-tu ? — tœ vt'tc, par où irai-je ? 1. Ngà,gà (gu. kak), prép. avec nom., de, à partir de (ab), hors de (ex), de la part de, depuis : nœ — atô, l'une d'elles ; çpœtôn — vdékiya, sauver de la mort ; i vu ounàzagà dora, l'anneau lui tomba de la main ; sôs ngà boùka, finir le repas ; sielh — e Boûl apporter de chez la Belle ; — gyoùmi, se réveiller, se lever; gyélhœratœ s kyènœ — dora e atiy, les mets n'étaient pas pré- parés de sa main : nœ tôk — groûrœ, èlyp, un tas de blé, d'orge; i thoùay te fàlya ngà méye (par exception, au lieu de oûnœj, salue- la de ma part ; rhinœ — dhyétœ vyét nœ kourbét, ils habitent de- puis dix ans à l'étranger ; 2° à, vers : çih — dèti, regarde vers la mer ; 3° par, à travers, près de : — nœ oudhœ tyâtœr, par un au- tre chemin ; zœ — dâra, prendre par la main ; çkdn — porta, pas- ser par la porte ; sirhôi — kyèngi, quand il passa près de l'agneau ; çkô — méye, passe par chez moi : -1° par. à cause de. par suite de : — aséti, — sevdâya, par dépit, par amour ; c li/à — boukouria kyœ kiç, il l'épargna à cause de sa beauté *; 5° par, surtout après le v. passif: do vdésin' — i yàti, il mourra par, de la main de, son père ; ouvrânœ — bréçœri, ils fu- rent tués par la grêle ; Moisiou kiçte kyœnœ mœsoûarœ — c œma, kr.. Moïse avait été instruit par sa mère, V. préy ; G0 dans les comparaisons, que, de : m' imirœ — oûnœ, meilleur que moi ; içte m' e boûkoura — te dûa, elle était plus belle que les deux autres ; oudœftûe mœ tépœr — pàt kyœ- nourœ dœftûerœ jpœrpàr a, Kr., cela fut prouvé plus clairement qu'il ne l'avait été auparavant ; 7" distri- butivement(gr. àva): tœthdçtekoûç — Çi(è pràlhœ, que chacun dît un conte ; na hôdhi — nœ dàç, il nous donnait à chacun un mouton; i ipte — nœ tsôpœ mic> il lui donnait chaque fois un morceau de viande ; ditœ — dit, jour par jour, chaquejour: — vyét, chaque année ; nœ — nœ, un par un. Nga-dô, conj. avec subj.. par- tout où, où que. Ngarkôn, charger. — it. carico. Ngàs, ao. ngâva, pa. ngàrœ et ngàsourœ, v. irr., toucher : môs ngi-e, ne la touche; pass. ngihem. Ngdhihem, pass. de ngdhin, impers, ngdhihetœ, le jour naît ; pu ngdhirœ miras, ayant qu'il fasse bien jour. Ngdhin et gdhin, 1° faire le jour, faire cesser la nuit: uétœ te gdhin, « je vais luire ou ramener le jour», dit, dans un conte, la mère de la nuit, qui joue ici le rôle de l'aurore ; 2" passer la nuit jusqu'au jour ; tr. : tçobânœ ngdhive me Ihàfe, ch., le berger, tu lui fis passer la nuit en dis- cours. Ngè : kàm, .s kâm, ngé, j'ai, je n'ai pas, le temps, l'occasion. 60 N Ngèçim, adj., qui est de loisir : ydm i — , je n'ai rien à faire. Agilicm, pass. de ngàs. Ngiçtrœ, hameçon. — Gr. à'yxu^Tpov. Ngolhâr {ngoùly), H., concu- bitus sine Lucina. Ngôp aussi ngàs , rassasier ; pass. ngbpem, se rassasier. Ngbrth, tuer, un animal : se kiç ngbrdhourœ akôma, il ne l'a- vait pas encore tué ; mourir, cre- ver, des animaux ; piçkyct' e lyoù- mit ngôrthnœ, Kr., les poissons du fleuve moururent; pa. ngbr- dhourœ, crevé : oubœ si i — , il fit semblant d'être mort, fit le mort. Ngàs, V. ngôp. Ngréh, ngré, ao. ngrita, v. irr., lever, soulever; dresser, ériger; susciter ; — foùrhœ, ouvrir bou- tique de boulanger ; mœ ngré tsâ ilytizâmœ, ch., tu affermes des dîmes ; — zœnœ, élever la voix ; pa. ngritourœ et ngréhourœ. Ngrœnœ , pa. de hâ: me tœ ngrœnœ, dès qu'il eut mangé ; tœ ngrœnœ- tœ et tœ ngrœni-tœ, l'action de manger, le manger, aliments : si mbaroùari 'sœngrœni, ou ngâ tœ ngrœnitœ, quand ils eurent fini de manger; moûarœn tœ ngrœnœ pœr oùdhœnœ, ils prirent des provisions de voyage; préy tcdô tœ ngrœni kyœ hàhetœ, Kr., de toute espèce de chose qui se mange ; aussi au pi. f. : tœ ngrœnatœ, aliments, nourriture. Ngrin, geler, être transi : kiç ngrirœ ngâ tœ flôtitœ, il était en- gourdi par le froid ; lœ ngriritœ, la gelée. — Cf. gr. xpûoç. Ngrirâk-ou, Zag., gosier: mœ dblhi ngriràkou (ou kapœtséri)sœ brùouri, le gosier m'est sorti, je me suis égosillé, à force décrier. Ngrirœ, pa. de ngrin, gelé, transi ; ndœnnœ si tœ ngrirœ, Kr., ils demeurèrent comme pé- trifiés. N Xgn'ia, ngritourœ, ao. et pa. de ngréh. Ngritcm, pass. de ngré, se le- ver : ngréou , lève-toi ; oungrit et oungré. il se leva ; fôçna oun- grit nœ kœmbœ, l'enfant se tient sur ses pieds, il peut déjà marcher. Ngritœ, H., glace, V. ngrin. Ngris et ngrùs, faire le soir; pass. ngriscm, passer la soirée; impers., ngrisetœ, ao. oungris, oungrûs, il se fait tard, le jour baisse. Ngréh, ngrô, chauffer, échauf- fer : — gyèlhœnœ, faire chauffer le manger; pass. ngrôhem, se chauffer. Ngoùly, mettre, ficher ; planter, fourrer; établir, coloniser; s'éta- blir, se fixer : c ngoûlyi nœgyi, il le mit dans son sein ; ngoùly gojda, enfoncer des clous; Mçte ngoùlyourœ sùtœ, Kr., elle avait les yeux fixés, baissés; ngoûlyi atyé, il s'établit dans ce pays ; ngoûlyi foûçœri'e Nîlt/it, il occupa la plaine du Nil; pass., ngoùly em, s'enfoncer, entrer avec force ; s'attacher à; s'établir. Ngourtsùerœ, cupide, avide de richesses, avare. Ngoùs et ngoùt, Kr.. exciter; pousser à ; forcer : môsmœ ngoùt tœ tœ lyœ tu, ne me force pas de te quitter. Ngoùçiœ, étroit; chiche, avare. — lat. angustus. Ngouçlôn, rétrécir, resserrer ; rendre * étroit ; — bhem, être serré ; être avare. Ngouçoulhim , consolation ; ngouçoulhimtâr , consolateur; ngouçoulhôh, consoler; pass. ngouçoulhônem, se consoler. Kr. — lat. consolor. Ngyàlh, H., engraisser; gué- rir , ressusciter , trans. ; pass. ngyàlhem, ressusciter; revivre; être guéri. V. gyàlhœ. Ngyàlhœye, Kr., tœ ngyâlhou- ritœ, la résurrection. N Ngyàs, ao. ngyàla,etngyàt, al- longer, étendre ; durer : — dôrœ- nœ, étendre la main ; tœ mos t'a ngyâtimœ, 1. pour que nous ne l'allongions pas, pour le dire en peu de mots; pass. Voungyàtœ yèta, que ta vie soit allongée ! souhait. V. gyàtœ, dzgyâtem. -Y'///'''"'prép.avecgen. ,prèsde. ffgyatôn, Y. ngyât. Ngyèky, H., hâle, vapeur des journées chaudes. NçV'-i'i .'///' ''"> jusqu'à : — nœ ditœzœ, jusqu'à l'autre jour ; sou- vent suivi de nœ ou mbœ ; ngyèr koùrœ, jusqu'à quand ? Ngyêthem, H., frissonner. iï'J!/?'ri pl« ei endroit profond d'un cours d'eau. î\'!/yirim,KY., goût; ngyirôn, goûter. Ngyirhem, s'enrouer: ou- ngyirhtçœ sœ folytouri, je me suis enroué à force de parler ; pa. ngyirhourœ, enroué. Ngyisem, H., se porter caution. Ngyit, coller: sctç i a ngyiti, ch., comme il l'a lui a collée (c. à d. enfoncé l'épée dans le corps) ! 1. Ngyilcm , pass. de ngyit: ngyitef si zgyébtya, cela tient comme la teigne ; — pas gy'ç- trcevet , Kr. , coller après les doigts ; — pas atiy, adhérer, s'at- tacher à quelqu'un, comme parti- san ; pa. ngyùourœ, collé: — nœ pazâr, touchant au bazar. 2. Ngyûem, monter, grimper, prendre l'essor, s'élever : mœ tœ ngyùourit, pendant que (le fau- con) s'essorait. Ngydh, Kr. : tœ ngyéliourilœ, la connaissance; droûri tœ ngyô- houritsœ mirœsœ edhé sœ kêkyesœ, l'arbre de la science du bien et du mal ; e ngyôhoura c Perœndùœ, la connaissance de Dieu. V. nôh. Ngyomœ, Kr.. V. ndmœ. N 61 Ngyôn, Fy., entendre, écouter : kœçtoic ut-àt du,gyàn l'a ngyàntç, ainsi le veut ton père, il faut que tu lui obéisses ; 3 p. sg. ao. ngyôiti. V. dœgyôn. Ngyùen, teindre; pass. ngyù- hem : oungyûe ! tcèrœ, il se tei- gnit, se noircit, tout entier. Nièt (tk.), intention, projet. .VA, préparer, arranger, parer; pourvoir, munir, fournir de ; en- tamer, des mets : i nisl me ndb çôk, il les munit d'un compagnon ; i a ''si me kâkyœ torbà me flyorin, il les pourvut d'autant de sacs de sequins ; nui tœ tœrœgyélhœratœ, elle entama, goûta à, tous les mets. Nisem, ao. ounitçœ, pass. de nis, se parer, s'arranger pour le voyage, partir : ounis tœ chante, il se disposa à partir; ounis nœ poûnœ tœ tiy, il s'en alla à ses af- faires (gr. V. à-vfïstç^voouXEiâ-coj); tœ Jiùouritœ, Kr., le commence- ment. Nisœyœ, H. , commencement, parure, départ, voyage. Nisi-a, île. — gr. vg. wij,■. Pahà (tk), prix, valeur. Palu'r (pa, hir), force, violence ; hàp pàrtœnœ me — , ouvrir la porte avec violence, l'enfoncer de force. V. hir. Pàyœ, dot, ou plutôt trousseau d'une mariée : ou ndzierh pâyœnœ, C a çiïnœ, elle leur exhibe le trous- seau pour qu'ils le voient. Pâysim, f. e, pur, ex. de l'air. Paytsôri, réconcilier. Pôle, adv., peu ; pas pàk, peu après; — ngà — , peu à peu ; mœ pàk, moins. Pàkœ, adj., celui, celle qui est en petit nombre : ndœr mést tœ kœtûre tœpàkœve, Kr. , parmi ces hommes peu nombreux ; sœ pàkou, tœ pàkœnœ , pour le moins, au moins ; lœpà.ka edhé tœ mira, peu et bien ; pas pàkœ dit, quelques jours après. — lat. paucus. Pa-kœrkoùarçim , Kr., insonda- ble. V. kœrkdn. Pakœtsôn, pass. — ôhem, dimi- nuer. Pâkœzœ, dim. adv., un tout petit peu : — oûyœ, hérœ, un peu d'eau, de temps. Pakœzim, baptême : tçœ dît1 do bœhet pakœzimi, quel jour aura lieu le baptême ? Pakœzùù, baptiser ; tenir sur les fonts, comme parrain ; se iç ai diâlyi kyœ kîç pakœzoûar, que 64 c'était là l'enfant qu'il avait bap- tisé ; tœ pakœzoùaritœ, le bap- tême, action de baptiser. Pa-kripourœ, non salé. Pâkyc, paix. — lat. pax. l'âkyœm , Fy., propre, net; pakyœsl, propreté. V. pâysim. Pakysim, pakytim, Kr., paix: çkâni ndœ pakytim, allez en paix ; pakyson , pakytbn , pacifier ; tœ pakytoùaritœ, la pacification. Pâlh, H. V. pœlhàs. Palhàle, pi., palais : nœ pàhjœ palhàlc, un vaste palais ; ce pa- Ihàtelœ si tœ tîtœ, il voit le palais semblable au sien. — lat. pala- tiura. 1. Pâlhœ, sabre. 2. Pâlhœ : rhî — , je demeure oisif. Pàlhtçœ, pàlytçœ, moelle, des os et du bois : plyèp'1 i plyàk pàk pâlytsœ (= pàlytçœ) kà, le vieux peuplier a peu de moelle (exercice de prononciation, selon Hahn). Palhoùa-ôi, pi. on, paon. — cf. lat. pavo. 1. Pàhjœ, pour marquer un ob- jet très-grand : nœ — çtœpi, — palhâlc, une grande maison, un vaste palais. Y. 'par. 2. Pàhjœ, pli. Palyôs, plier, ployer : kàrlœnœ, une lettre. Parnboûk (tk), coton. Pa-mœnt, sans intelligence. Pandày, conj., voilà, c'est pour- quoi. Pandèn , attendre , espérer , croire : pandéou se eprêou, il crut l'avoir tué ; noûkœ pandénte kyœ, elle ne s'attendait pas à ce que ; e pandéha tœ mirœ, je le croyais bon. — gr. vg. 7t/>; r/,-. Pœrsœ-ri, de nouveau, de re- chef. V. ri. Pœsœritem, rajeunir, intr. Pœr-sipœr, adv.. en-dessus, par-dessus : fi a hédhœ — , qu'il la verse sur lui; î ouhôdhœ — , ils se ruèrent sur lui. Pœrçœndêt , salut, compli- ment. Pœrçœndàçem^ me, s'entre-sa- luer avec quelqu'un : si oupœr- çœndàç me tçobànœ, quand lui et le berger se furent salués mutuel- lement. Pœrtèy, adv. et prép., au-delà; de l'autre côté de. V. téy. Pœrtèym, pœrtêysm, sis de l'au- tre côté, opposé ; mœ (s. e. ânœ) tœ pœrtêyme,' sur le rivage op- posé, sur l'autre bord. V. téym. Pœrtèymazij Kr., au-delà, plus loin. Pœr-teJi\ prép. : çkroûan nœ iàrtœ — e çôkiya, il écrit une lettre (adressée) à son épouse. Pœrtœrin, pass. — ihem, Kr., renouveler. V. pœrsœritem. Pœrtim, nonchalance. Pœrtân, hésiter, tarder, faire le paresseux. Pœrtsœlyin, — on, IL, flamber une volaille ; pass. — /'hem, — ôhem, s'échauffer. Pœrtsielh, ao. pœrtsôlha, ac- compagner. V, sielh. Pœrtçâk, H., saillir la femelle, du bouc, bélier. P : riràk-ou, H. V. pœrtçâp. Pœrtçâp, bouc non châtré. V. tsiyâp. Pœrtçmôn, H. déshonorer. Pœrtùp, mâcher, ruminer ; ava- ler : — ndœr dhcbmbœ, mâcher entre les dents. Pœroùngyem , Kr., s'abaisser, s'humilier: pœroùngyœtœ, hum- ble. V. mm, oùnœtœ. Pœroûngourœ, humilié. PœrvèÇy retrousser un vête- ment; pœrviçem, se retrousser, se préparer pour un travail, pour partir. Pœrvétç, prép. avec gen. : — kœtûreve , Kr., outre cela, en outre; — sepsé, si ce n'est que. V. vèlç. Pœrvœlyôn, faire bouillir; bouillir, être ardent; pœrvœlyôn dîelhi, oûyi, le soleil brûle, l'eau bout; jiirnxch/ônem, se consumer, être brûlé, ex. par la piqûre des orties; i pœrvœlycmey zœmœrœ pœr, son cœur était consumé (du désir de voir...). V. vœlyàfi. Pœrzdb, chasser, renvoyer, ex. un domestique ; pa. pœrzùùrœ. Pœziey, Kr., confondre, trou- bler , mettre le désordre : — gyoùhœnœ, confondre les langues ; pass., owpœrsienœ me, ils se mé- langèrent avec ; pa. pœrzicrœ, confondu, troublé ; tœ pœzierœtœ et. tœ pœrzieratœ, désordre, trou- bles, sédition. V. zien. Pœsôn, souffrir, pâtir. — cf. gr. È'-aQov, lat. patior. Pielh, ao. pàlha, enfanter, mettre au monde ; accoucher ; kârn pùlhœ çtâtœ dyèm, j'ai eu sept fils ; tç pôlhi, de quoi est- elle accouchée ? i vyèn vâkti tœ pilhte, son terme arrive; pielh vè, pondre des œufs ; pass. pilhem. Piésœ, Kr., morceau, pièce, part ; lia m — ndœ, avoir part à. — cf. it. pezzo, fr. pièce. Pihem, pass. de piy, s'enivrer. Piy, pi, ao. piva, boire, ava- ler, engloutir. — cf gr. refvw, si. piti. Pikâtourœ, Kr., aspergé ; me gyàk , de sang ; tœ pikàtourœ , aspersion. V. pikœ. Pik, H., rendre amer, saler. Pikœ, pi. o, goutte ; pik at' e ciout, les gouttes de la pluie ; // i 70 P yêpte nœ pikœ oùgœ, pour qu'elle lui donnât un peu d'eau à boire ; apoplexie : i rà pika, il a eu une attaque. Pikœlhim, amertume, affliction. Pik(œ)lhôn, rendre amer ; pass. piklhônem, s'affliger, se fâcher; oupiklhoùa fort, il fut vivement contrarié. Pikœtœ, amer, acerbe, rance. cf. gr. jiixp6$. Pikôn, dégoutter, tomber goutte à goutte ; pikôi nœ pikœ gyàk, il tomba une goutte de sang ; mœ pikôn nœ brinœ, j'ai un point de côté. Pikyem, pass. de pyék, 1° rôtir, être rôti ; pÛyou, keratà, rôtis, gredin (aux fainéants qui se chauf- fent au soleil.) Pilhem, pass. de pielh, naître, etc. Pimœs, buveur, ivrogne. Pirœ, pass. de piy, bu.; s. f., boisson. Pisœ, la poix, cf. piçœ. Pisir : tœ hœngœrtœ pisiri , que le dépit te dévore. — Etym ? Pisir ônem , Zag., être empoi- sonné , rongé , par le chagrin ; oupisirôfç, oubœfç i pisourœ ! im- précations. Piçœ, pin, bois de pin qu'on brûle pour l'éclairage, (gr. 3a3{). cf. gr. 7ï(aaa. Piçky, H., double nœud ; lyith — , faire un tel nœud. Piçmàn (tk), qui se repent ; bœnem — , picmanéps, se repen- tir. Piçôn, H., chuchotter. Piçtœ, de bois de sapin. Pitâr, rayon de miel où il ne reste que la cire. Pilh, pi. pidhœra, H., organes sexuels de la femme. V. y op. Pyèk, ao. pôkya, 1° rôtir, faire rôtir ; atyé tek pikynlnœ pastœr- mânœ, là où ils faisaient cuire de la viande fumée, cf. sb. pekti ; 2° rencontrer : si e pôkyi, quand il le rencontra ; e pyêkourœ-a, la rencontre. lœ Pyélhouritœ, l'enfantement, accouchement. V. pielh. Pyépœr, gu. pyépœn, melon. — On dit aussi pipo-ya. — lat. pepo, it. pepone. Pyèrgoulhœ-i, berceau de vigne, tonnelle. — lat. pergula. Pyèrth, ao. pôrdha, péter, cf. gr. rjpoio. Pyéçkœ, pêche, fruit. — lat. per- sicum. Plhàkœ, plaque ; nœ — e flyo- rintœ, une plaque d'or, un lingot. — gr. TcXdéÇ. Plhoùtskœ, pustule. V. flhoù- tskœ. Plhoûtsœ, trop mûr, blet ; mûr, d'un abcès. Plyâf, pi. plyàfa et (H.) plhœ- fœïiœ , couverture de laine ou autre. Plyagbs , blesser. — gr. m. 7ïX?]YtOVM. Plyâgœ, Kr., plaie, blessure, fléau. Plyàk-ou, pi. plyéky, vieillard ; plyàkœ , vieille femme ; yam plyàkœ, je suis vieille. Plyàk , pass. plyàkcm. V. mblyàk. Plyakôs, survenir inopinément, surprendre, assaillir. — gr. m. TÙ.Ol.YM'JW. Plyâsa, ao. de pœlhtsàs. Plyâsœ, H., fente, crevasse, meurtrière. Plyàtçkœ, pi. a, chose, objet, effets, biens mobiliers ; màrh nœ — , je prends un objet ; plyàtçka edhê para mœ bobhen ngyèr nœ miyœ lyira, ce que je possède en mobilier et en argent se monte à mille livres. — De là le sb. plyàtçka, butin, pillage. Plyatçkà,Kr., mettre aupillage. Plyéti, fumier ; vœnde plyéheç, Kr., monceau de fumier. Plychon, fumer, couvrir de fu- mier. 71 Ptyèkourœ. Y. pœlyoùrœ. Plyekœrî, vieillesse ; vdés »fjà — , mourir de vieillesse ; coll. les vieillards, les archontes ou nota- bles d'un lieu. Plyek(Brôn} prendre soin d'un homme (de son père) âgé, l'entre- tenir. Pliickœsôù, H., être un des ar- chontes , avoir do -l'influence comme tel, commander dans sa maison. Plyèçt, pi. a, puce. — cf., lat. pulex. Plyœndœs, H., intérieur du ventre, intestins. Plyôs/cœ, grosse bouteille en bois, plate et arrondie. — sb. Plydtœ, plyàt ,adj . et ad v. .plein , me, de : groûa e plyôtœ, femme grosse ; hdenœ e — , pleine lune. Plyoûar, H., soc de charrue. Plyoûhour, poussière, sable : — i délit, le sable de la mer ; plyou- houràn, réduire en poussière. Plyoùmp-bi, pi. a, plomb; balles de fusil : dû plyoùmba lyidhourœme tëly, ch., deux bal- les liées par un fil, ramées. — lat. plumbus. 1. Pô, conj. l°mais, cependant, or; môs kyà, pôhœrkô, ne pleure pas, mais cherche ; pô ayo çtœpi kyé..., or, cette maison était..., pô yô, mais non pas ; ndonœse..., pô..., quoique..., cependant...; 2° après que. V. posa. 2. Po , marquant la durée : pô ZŒmoéra mbétipo e âçpœrœ, mais son cœur demeura, continua d'être endurci ; dans ce sens il est or- dinairement placé devant le prés, et l'imparf. des verbes : me seeili'1 tœnde po hàhem , ch., par ton amour, je suis sans cesse tour- menté ; mb' oûdhœpo mœndôhœç kyûç, en chemin il ne faisait que songer comment. 3. Po, est-ce que, v. a, 1. 4. Pô, certes ! comment donc ! Pôlha, ao. da pielh. Polyitsœ, planche fixée au mur, étagère. — sb. poli Isa. Pàrdhœ, vent, flatuositô. V. pyèrlh. Porosl, ordre, commandement. Porosù, Zag. porsin,, avec dou- ble ace, commander, ordonner ; recommander, engager à faire ; sikoùndrœ e kiçin porosilourœ , ainsi qu'elles le lui avaient or- donné ; commander, un objet à fabriquer. Pdrtœ, porte. — lat. it. porta. V. de rœ. Porsïbdenœ, H., obéissant. Portokàlye, oranger. — tk. Por- (ohdl, Portugal. Posa, posâkyœ, posi, conj v après que. Posi, posikoùr, Kr., comme, ainsi que : do V a çtôn posi rœnœ, je la multiplierai comme le sable. Poslimœ, Fy., phthisie ; posti- mâsourœ, phthisique. Pôçtœ, adv., en bas, de haut en bas ;'héth — , jeter bas, jeter de- hors, comme aux ordures ; çtie — . abattre, d'un coup de feu ; — ngà bourimi , au-dessous de la fontaine. — cf. lat. post. après. Pôçtme-ya, Fy, descente; môra tœ pôetmeri e màlyit, j'ai des- cendu la pente de la montagne. Pôrlœra? et pôçtœrm, adj., qui est en bas, inférieur, bas. Pôlçe, Kr., vase de terre, vase de nuit. Prâ, Kr., donc ; — çih, vois donc ! laç i — , maintenant donc. Prâk-gou, seuil de porte. — sb. prag. Pràlh, pi. e, chêne vert, yeuse, quercus ilex. Pràlhœ(pœràlhc&)} pi, a, conte, historiette racontée ; kiçin eakôn tœ thônœ nyâ nœ praihœ , ils avaient coutume de dire chacun un conte. — cf. it. parola. Pràlhœzœ, dim. de pràlhœ : na oumbaroùa prôMœza, notre conte est fini. 72 Prânœ (pœr, ànœ), prép. avec gen., à côté de : — fnlyésœ, près du nid ; tœ tœ rhi — , ch., que je m'assoye à tes côtés. Pranàn, H., mettre de côté, écarter ; s'appuyer, pencher. Pràpa, 1° adv. : tœ véç — , ap- proche-toi par-derrière ; içt' i lyidhour me doîtar — , il avait les mains liées derrière le dos ; 2° prép. avec gen.: — màlyit, au- delà de la montagne ; bic — nœ ditourie, Kr., s'adonner à une science ; — tiy, derrière lui ; i ndôky — , il les poursuivit. Prâpazi. adv. , en arrière ; de derrière, par-derrière ; héth — , jeter derrière soi. Prâpœ, 1° adv., de nouveau, derechef; en arrière, re — ; vàte — , il y alla de nouveau ; il s'en revint ; adj., i prâpœ y d'un carac- tère violent, vicieux ; e prâpœ — a, ou an' e prâpœ, l'envers d'une étoffe. Prâpœsm , qui est derrière, postérieur. Prâpœtœ, tomber à la perversité. Prapœtsî, H., contrariété; - tsôn, empirer, renverser; pass., verser, chavirer. Pràs, pi. œ, poireau. — gr. 7îfàaov. Praçin, tailler la vigne . Prch, Fy. , aiguiser ; dhœmœtœ, les défenses, du sanglier ; repas- ser : thikœnœ, un couteau. Prêhœtœ, aiguisé, aigu, tran- chant; çtiyœza tœ préhœta, Kr. Prêy, à Fy. péy, prép. (très-peu usitée dans l'Epire inférieur, où elle est remplacée par ngà), avec gen., ou abl., de, d'entre, par: zœ — dore, prendre par la main ; tœ tœ zœ —gyiçti, ch., que je te prenne par le doigt; royds péy joûke,^ natte (faite) de jonc; çpœtôn — dôrœsœ, — doûarç, sauver quelqu'un de la main7 des adv. Kr. : bie — renverse ; s. f., H. mains ; ngyàlhem — sœ vdêkounç, Kr. , ressusciter d'entre les morts ; — yoùc, d'entre vous ; çoùmœ — atùre, beaucoup d'entre eux; — sœ dû ànœç, des deux côtés ; — tœ biijct Adâmit, nèri, des fils d'Adam, l'un...; tœ vœrçoimrœt' bœhet' — sirac ê — bôraç kyœ, le débordement est causé par les pluies et par les neiges qui. — Après le v. passif, par : ougœ- nùenœ — ùo> gyàrpœri, ils furent trompés par un serpent; çkroùarœ — çoûmœ vétœç, écrits par plu- sieurs personnes. V. pœr, ngà. Prék, Kr., toucher, approcher : mes i prékni as ndonœ gydeye, ne touchez à aucune chose. Pn'ps, il faut. — gr. jcp&cei. 1. Prérœ, tablier : nœ — flyo- rin, plein un tablier de ducats. 2. Prérœ, pa. de prés, coupé ; tœ préra-tœ, coliques, douleurs d'entrailles : kàm tœ préra ; tœ préritœ, coupure. 1. Prés, ao. prèva, pa. prérœ, couper, sevrer : tœ présimœ droù, que nous coupions du bois ; prit-e dialyinœ ngà sisa, 1. coupe l'en- fant du sein, sèvre-le, pass. pri- ■tem. 2. Prés, ao. prùa,^â. prùourœ, recevoir, accueillir, attendre : c pr/'/i me sa moùntcy, il le reçut avec ce qu'il pouvait, le traita de son mieux ; pass. pritem. Prévœ, H., chemin praticable, gué ou lit ordinaire d'une rivière. Prœhcm, pass. de prœn ou prœy, se reposer; tœ prœytou- ritœ, le repos. Prœmœ, adv. cette nuit (pas- sée). V. mbrœmœ. e Prœmle, le jour de vendredi : vête tœ prœmtenœ, y y vais le vendredi. Prœn, calmer. V. prœhcm. Prift, pi. œre, prêtre ; priftœ- réçœ, femme du prêtre, popesse, gr. v. nazoàid; priftœrl , prê- trise . 73 Prîn, Kr., marcher en avant; tœ prinœnœ pœrpâra nèç, qu'ils nous précèdent. Pr/i'i-kr, Y y., les parents, c- à-d. le père et la mère : kâm frikmn' e prïnœvet, je crains, res- pecte, mes parents. — lat. pa- rentes. V. pœrint. Prie, gâter, abîmer, ruiner, détruire, dévaster, défaire ; priçi gyilhœ atô kyœ i kiç lydbnœ, il gaspilla tout ce qu'il lui avait laissé ; noùkœ prie, cela ne fait rien, Uv jceipiÇei ; tiaçti e priçœm, nous nous sommes brouillés ; dc- ritçha e priçourœ, la porte rui- née. Priçœs, le destructeur. 1. Pritem, pass. de près , 1, être coupé, taillé ; as me kôr- dhœ tœ prîlemi, ch., nous ne se- rons pas non plus taillés en pièces à coups de sabre. 2. PrÙem, pass. de pris, 2. : pritou mirœ, 1. sois bien ac- cueilli, réponse à la personne qui vous quitte pour retourner chez elle ; pa pritourœ, inopinément, à Timproviste ; tœ pritouritœ, la réception. Prôkœ, H., fourche. Provon, Kr. , prouver, es- sayer : proyànet c dréyta, la vé- rité est prouvée ; provoûarœ, éprouvé. — lat. probo, it. provo. Proùa (Kr., pœrhoûa), det. prôi, pi. prèn (jpœrhèn), ravin, gorge de montagne, vallon, lit de ruisseau, torrent. — gr. Xaxxoç. Prouva, ao., proûarœ, pa., de ht'r, apporter; tœ proùrœtœ, l'ac- tion d'apporter. Proùç, H., charbons ardents, braise. Psé, pourquoi? pourquoi. V. sepsé. Psip', lettre, caractère d'écri- ture.— gr. v. i|nr] visage. Sourbin, H., humer, avaler. — lat. sorbeo. Souvari-ou, pi. in (tk.), cava- lier, gendarme à cheval. Sà-ri, aussi si-ou, pi. sû-tœ, l'œil, les jeux : hodhi sùtœ nœ, il jeta les yeux sur ; e kékya e surit, le mauvais œil : e kâm mbœ su tœ mirœ, voir d'un bon œil, estimer ; s/'r il hrr su me, face à face avec. Su-boùkourœ , Kr., qui a de beaux yeux. Sukycènezœ, II., 1. celle qui a des yeux de chien, espèce d'o- gresse, dans les contes. V. kout- çédr'œ. Su-hjàrm. f. e, ch., qui a les yeux bleus. Su-zi, qui a les yeux noirs. Sûr ? : me sûr, p. 89. Soâra, en traînant à terre ; ouhôky , — elle se traîna en ram- pant. — cf. gr. vg. a^ipva, herse. Ç 1° préfixe, V. s, tç ; 2° = tçœ, V. ce mot. Çàhem, pass. de çàn, être un objet, de moquerie, de raillerie. Çàkoulh, pi. çckouy. petite ou- tre ; tri çêkouy me gyizœ, trois outres de fromage blanc. 1. Çâlyœ, cuisse ; grande en- jambée. 2. Çâlyœ, selle de cheval. Çamûtâ-ya (tk.), bruit, ta- page. Çami-a (tk.), mouchoir de tête des femmes. Çàn, railler, se moquer de : r çànœ uœrsnîkœtœ, ses camarades se moquèrent de lui. Çapœtôre, la bécasse. Çardji, pi. in, scieur. — alb. tk. Çârœ, scie ; çardn, scier. Çartésœ, ente, greffe : çartdri, greffer, enter. Çàt, H., hoyau, houe ; çatàn, bêcher la terre. Çâtkœ, H., bonnet, calotte de feutre blanc. Çêgœ, grenadier, grenade. Çeytân, pi. e (tk.), diable, dé- mon ; çeytanlhœk , artifices du démon, diablerie. Çékye, seau à traire. — it. sec- chia. Çekyèr (tk.), sucre. Çelhêk-gou, pi. gœ, agneau de six mois à un an ; fem. çelhêge. Çélhkgou, pi. gye, saule ; — i boùtœ, saule-pleureur. — cf. lat. salix. Çénœ, Kr. , signe, marque; sceau apposé ; miracle. — lat. signum. it. segno. Çenàn, H., rayonner. Çérh (tk.), dispute : bœïi — , se quereller. Çt s, ao. cita, vendre : nœ nen kyœ çinte màtse, un homme qui vendait des chats ; pass. çilem. i éç, pi. e, sol, espace uni : djokœnœ nœ çéç e çtrôva, ch., j'é- tendis ma cape par terre. Çeçdn, aplanir, unir. Çœ, saint, ex. : çœ Mùrœ-i, saint Dimitri. 1. Çwfrnj, Kr., souffrir. — it. soffro. 2. Çœfréu, s'amuser ; rester oi- sif, se donner du bon temps: rhi nœ kafené edhé çœfrén, il reste au café et se divertit, conte. 82 Ç Çœgctœ, flèche ; navette de tis- serand. — lat. sagitta. Çœlhirœ, H., salure, saumure. Çœlhirtœ, Kr., salé; défi — , la mer salée ; oûyœra tœ — , eaux salées. 1. Çœmbcm, Fy., se rassasier, me boùkœ, de pain ; ouçœmbr ? — ouçœmç, es-tu rassasié? — je le suis; pa. çœmbourœ, rassasié. V. ngàp. 2. Çœmbem, H., être éreinté de fatigue. Çœmbœlhén, Fy., conjecturer, conclure, aup^pafvw. Çœmbœlhésœ, Kr. , et tœ çœmbœ- Ihûeritœ ; ressemblance : içte nœ çœmbœlhés' e Mcssisœ, il était un symbole, une figure du Messie ; tœ çœmbœlhùerœ, Kr. , figure, matérielle ou morale ; as — ndonœ gyœye, ni la représentation, image, d'aucun objet. Çœmœtôn, défigurer; pa. çœ- mœtoùarœ, laid, difforme. Çdbmp, çœmbôn, H., blesser, causer une plaie par contusion. Çœndét, bonne santé, vigueur : kyùç yànœ ngà çœndéti, comment ils se portent ; me çœndét, 1. avec santé, porte-toi bien ! i lyœ — , dire adieu, prendre congé de ; congédier ; mbéti nœ — , restez en santé, c.-à-d. adieu! — lat. sani- tas, atis. Çœndàç, H., rendre sain, gué- rir ; — ôçem, se guérir. Çœndôçœ, sain, vigoureux, ro- buste : tsilhi œçtœ rrC i — , lequel est le plus fort. Çœnon, marquer, remarquer ; sceller une lettre ; viser, ajuster, tirer ; pa. çœnoùarœ, marqué, in- diqué : pœr dit' tœ çœnoùara,Ki\, pour certains jours déterminés. V. çénœ. Cœnoùarclm , Kr. , remarqua- ble. Çœntœrœ, Kr., saint : i kiçinœ pœr çœntœra, ils les regardaient comme saintes. — it. santo. Çœntœrôn, sanctifier ; pass. — ôhem,Kr., pa. çœntœroûarœ: çkràna e — , l'Ecriture sainte. Çœn-vœndi, Kr., le saint lieu, sanctuaire. Çcènœ, H., rayon; çœnœldr, rayonnant. Çœrbéy, Kr., servir ; çœrbésœ, service ; çœrbœtoùar-ôri, f. çœr- bœtâre, serviteur, servante, es- clave ; çœrbim, pi. e, service, fonction ; çœrbœtùrœ, servitude, esclavage. — lat. servio, it. servo. Çœrim, guérison. Çœrôn, guérir; pass. çœrànem, guérir, se guérir : i sœmoùri ou- çœroùa, le malade fut guéri ; noùkœ kà tœ çœroûarœ, il n'y a pas de guérison, le mal est incu- rable. Çœtîn, éternuer. V. pçerœtin. e Çœtoùnœ, samedi. Çi-ou, pi. cira, pluie; ér' e çiout, vent de la pluie ; bie ci, il pleut. Çiliem, pass. de çôh. Çiyœ, Kr., bon goût, saveur agréable. Çikàn, regarder, considérer: e çikôninœ me su tœ këkg, ils le voyaient d'un mauvais œil. Qïn, dépiquer le blé, Çirœ, gomme des arbres. Çikyaéna (tk.), plainte, accu- sation. Çieê-ru^fk.), carafe, bouteille. Çiçim, Kr., agréable au goût, savoureux : gyclhœ tœ çicime, mets succulents. V. çiyœ. Çitem, pass. de ces, vendre, pa.' çitourœ; e çitourœ-a, objet vendu ; pœr tœ çitourœ, pour vendre ; tœ çitouritœ, la vente. Çitlye, vente. Çkâbœ, pi. a, aigle, vautour : dôgyipéndœnœ e ckàbave, il brûla . la plume des aigle°s. V. çkœbônœ. Çkâk-ou, Kr., cause, motif, oc- casion. Çkâlhœ, escalier, échelle, Kr., grade, dignité liai, dégrader : rhœzàn ngâ çkâ- — lat. scala. Çkâly, H., ensorceler. Çkarœzàn, 11., traîner dans la boue; — ùhan, s'y vautrer. Çkarkdn, décharger. Çkârpœ, ]»1. a, branche coupée pour fourrage ; broussailles. Çkâs, ai», çkyita, glisser. Çkèkj, fouler aux pieds; cou- vrir la poule, du coq : mœçkélytç me kcèmbœ, ch., puisses-tu me touler aux pieds ! — bènœ, violer un serment; tœ çkélyourit' e Ycri- fhosœ, Kr., le saccagement, sac, de Jéricho. Çkœbdnœ, H. çkyipdnœ, V. çkabœ. Çkœmb, pi. çkœmbœn, — bin et çhannbe, 1° rocher, entasse- ment de rochers : ngré goûr- nœnœ me gyithœ çkcbmb, enlever la source avec le rocher ; ndœ- pcBr goûrœ é ndœpœr çkcbmbe, Kr. , à travers les pierres et les ro- chers ; 2° Kr., trône, royauté : lu pi ndœçkckmpt tœ mbrctœrisœ. il monta sur le trône, devint roi! Çkœndén, étinceler. Çkœndiije, étincelle, lumière vacillante: pœr^sœ - lyàrgou ce nœ —, de loin elle aperçoit une taible lumière. Çkœrdhén,B., rem habere cum muliere, et en gu., cum puero ; groua e çkœrdhû&œ, vile pros- tituée. Çkôdrœ-a, la ville de Scutari d Albanie; % çkodràn-i, le Scu- tann. — cf. kàdra, colline, et le lat. Scardus. Çkolyô-ya, école ; psàu —, 1 étudier l'école, la fréquenter, étudier. — gr. a/oXaov. Çkàn, passer, s'en aller, che- miner ; passer, c.-à-d. vivre, bien ou mal ; surpasser, dépasser ; — oiidhœsœ, passer par, suivre, le chemin; l çkônte çcylànœtœ, il surpassait les diables (en habi- leté); me tœ ckoûarœ tridhyètœ Ç s;: dit', trente jours s'étant écoulés. — Cf. lat. sequor. Çkôp, pi. in, bâton, canne, pi- quet. - Cf. lat. scipio, gr. ÇkopétS, bouc châtré. — SI. Çkorhèt, forêt ; pi. — a, arbres déracinés et emportés par les eaux. —cf. tk. kori, taillis. Çkdzœ, hêtre ; chôz e bàrdhœ, charme, arbre. Çkrép, pi. a, précipice, lieu es- carpé. Çkrepœtimœ, Fv.. éclair. V vetœtimœ. Ckrcpœtin, impers., il éclaire. ( krepœtirœ, pi. «, Kr., foudre • vetœtimat' ê çkrepœtiratœ ndœ mayœtœ màlyit, les éclairs et les tonnerres àlacime de lamontagne. Çkrétœ, solitaire, abandonné misérable ; i çkreti Odo-Alhi, ch 1 infortuné Odo-Ali ! e çkrétàl 1 abandon, la solitude, l'esprit qui y réside, le diable ; mœ zoûri e çkreta , ch., le mauvais esprit s empara de moi. —lat. secretus. '/krelu'Urœ, le désert. Çkretôn, Kr., dévaster, rendre désert ; pass. — ônem ; ouckretoùa kyuteto,la ville fut détruite. Çkrôîiœ, pi. a, Kr., caractère d écriture , écriture ; violyia me çferôna grekîçte, livres en caractè- res grecs; ckrôna e çœntœroûarœ, 1 écriture sainte. Çkrônœs, écrivain. t Çkroùan, ao çkrôva et çkroùaita, écrire ; pa. çkroùarœ ; tœ dû sur e çkroùarœ, ch., les deux yeux peints; e çkroûarœ-a, inscription: metn tœçkroùara, Kr., avec trois inscriptions, —cf. lat. scribo. Çkoûmœ, écume, au pi. ckoù- mœtœ e délit, l'écume de la mer. Çkoùmb, nom d'un fleuve de la Guégarie, cf. ZxajMtsîî de Ptolo- mée, et çkœmb. Çkoùpa, bruyère, à Souli (elles y atteignent la grandeur d'un ar- buste). — gr. v. axowa, balai. 84 c Çkoùrl, adv. : — me thœnœ, Kr. , pour le dire brièvement,enunmot. Çkoùrtœ, 1° court, de petite taille; 2°subst. et d'\m., çkoïirtœzœ, pi. a, la caille, à Bérat. — cf. lat. curtus. Çkourtàn, raccourcir, détruire. Çkijélym. coup de pied, ruade ; àp nos — , donner un coup de pied ; hèlh(me) — , lancer des ruades, ruer. V. çkély. Çkelymôn, fouler aux pieds. Çkyémœzœ, H., espèce de chêne, ail. Lorbecreichc. Çkyép, découdre. Çkyerha et çtyèrha, pi. irr. de kyénky, agneau. Çkyès, Fy., V. çkàs. Çkyétoulhœ, aisselle. Çkyinde, lentisque. — cf. gr. Çkyîp, adv., en albanais: kou- vœndôn — , parler albanais ; more — . as-tu bien compris ? V. çkyi- pon ; vivlyia, gu. lyibro — , Kr., livres (en) albanais. Çliyipe, et au pi. çkyipe-tœ, la langue albanaise : çkyî/iya obtçœ e rcèndœ, l'albanais est-il difficile ? çkyipetœ mœ yànœ tœ rœnda, la langue albanaise me paraît diffi- cile ; tourte' t Stambolhrt, çkyîp e Elhbasânit, Zag. , le turc de Stam- boul,l'albanais d'EIbassan, dicton. Çkyipœrî, gu. çkyipœnî, l'Al- banie. V. Arbœi'î. Çkyipœtdr, pi. œ ; î.çkyipœtàre, et — rkœ, Albanais, e : yàm çkyi- pœtdr, je suis albanais. Çkyipœtariçt, adj. et adv., alba- nais, à la manière albanaise. Çkyipôn, Zag., comprendre l'al- banais, mais dans un sens res- treint, comme quand nous disons à quelqu'un qui a l'intelligence dure : n'entends-tu pas le fran- çais ? — H., comprendre, p. e., alœgyoùhœnœ,}Q comprends cette langue. Çkyilem, glisser, pass. de çkds, çkyés. Çkyoùfour, skyoûpour, souffre ; bie érœ — , avoir une odeur de souffre. — cf. lat. sulphur. Çkyoùan. H., distinguer, choi- sir ; pa. çkyoûarœ, choisi, écarté, d'un lieu. Çkyûen, déchirer, lacérer ; ouç- kyueç nga tœ kyèçouritœ,je crève de rire. Çkyùrnœ, Y. çkoùmœ. Çôh, çô, ao. pâçœ, v. irr. : vœç- tron, s çé, il regarde et ne voit pas ; mbârœ pàtç, bonne chance, bon voyage ! tç tœ çôlç! o prodige ! pass. çihem. Çôk-oïc, pi. çôky, compagnon, associé ; çbkye , compagne : dély me çàkye, ch., tu sors avec tes compagnes ; çôkou çôkounœ, l'un l'autre, gr. àXX/.Xouî.' vrisnin çôkou çôkoun e tiy, ils s'entretuaient. — lat. socius. Çokœrl, société, compagnie. 1. Çôky, probablement pour çôk, dans le sens de : individu, tête : na hôdhi ngà nœ dàç pœr çôky, il nous a jeté un mouton à chacun, par tète. 2. Çôky, toujours avec l'art.: i çôkyi, l'époux; f. çôkye, e çôkya, l'épouse. Çôlhœ , pi. çôye : 1° çôyet' e kœmbœvet, Kr. , les plantes des pieds, les sabots des chevaux ; 2° soulier des paysans (opemak des Serbes, tçarouh des Turcs) :rhùp i çôlhœsœ, courroie qui attache le soulier. Çôrtœ, Kr., sort, destinée ; lot échu. — lat. sors, tis. Çôç, passer au crible. Çôçe et çbçœ, H., crible gros- sier formé d'une peau percée de trous. V, sôçœ. Çpagim , remboursement, ré- compense : pœr çpagim tœ kœsây kyœ mœ bœre, en récompense du service que tu m'as rendu ; màrh — préy, Kr., tirer vengeance de quelqu'un. Çparjoùari, rembourser: me tçœ 85 do tœ m' a rpagoûaniç, par quoi reconnaîtras-tu ce service ! tirer vengeance , pœr tœ kékyenœ, du mal, avec dat. Çpàrtœ, genêt. — gr. onàptoî Çpâtœ, épée. — it. spada, gr. y g. «taOf. Çpâtoulhœ, omoplate. — lat. spatula. Çpéyt, adv., vite, de bonne heure, tôt ; hàijde — , viens vite ; ngritem — , se lever matin ; içtœ çoùmœ — , il est encore de très- bonne heure. Çpéytœ, adj ., vite, rapide ; pœr- sœçpéyti, bientôt, au plus vite. — cf. lat. expeditus. Çpélhœ , grand trou , cavité , grotte, caverne : nœ àktç — kàm nœ frè, dans une cavité sise à tel endroit j'ai une bride. — cf. gr. amr^aîbv , lat. spelunca. Çpèsœ, pi. a, œra, etçpés-4, Kr., animal sauvage, oiseau ou qua- drupède ; nèrœz edhé çpésœra, des hommes et des bètes ; thirœ tyêtœr çpèsœ, edhé ayô thiri drédhinœ, appelle un autre animal, et elle appela le cerf; çpésœt' e kyielhit, Kr., les oiseaux du ciel ; flyètœ çpési, Kr., aile d'oiseau. Çpœlyàn, H., laver. Çpœrblyéy, Kr. , racheter, par rançon ; çpœrblyim, rachat, ran- çon ; çpœrblyùes, le Rédempteur. — V. pœrdzblyê. Çpœrfàky, Kr., manifester, ré- véler ; pass. çpœrfàkyem, se révé- ler, se faire connaître. A', fàkye. Çpœtim, salut, délivrance : pœr — tœ diàlyit tim, pour avoir sauvé mon fils. Çpœtimtâr, Kr. , sauveur, ré- dempteur. Çpœlô/1, tr. et intr., sauver, délivrer , s'enfuir , s'échapper ; — ngà.. ., échapper à, être déli- vré de, être exempté ; pa. çpœ- toùarœ, sauvé, exempté. Çpî, Fy. et gu., maison. V. çtœpî. Çpiç, ao. cpoùra,v. irr., porter, transporter, conduire : kour t' a '■/,/'■ nœ Çtœpî, quand je l'aurai transportée à sa maison ; ayô oùdhœ çpinte te, ce chemin con- duisaità... ('/l. m.; Kr. expli- que par krastavétsa, concombres. Trànk, ch., espèce d'exclama- tion imitative. Trâstœ, petit sac qui se porte sur le dos, et où l'on donne l'orge aux chevaux, la torba des Turcs. Trâçœ, gros, gras ; épais ; sub., épaisseur, grosseur. Traçigôn, traçœgôn, jouir de ; hériter : yétœn s e traçœgàve, ch., tu n'as pas joui de la vie, tu es mort prématurément ; pass. traçigônem, prospérer, vivre lon- guement et heureux : oumblyâ- ktçinœ é traçigôfçinœ, puissent- ils vieillir et être heureux ! sou- hait aux nouveaux époux ; ou- mblyâk é outraçigoûa, il vieillit et fut heureux, à la fin des contes. Trathtim, Kr., trahison; trà- Ihlôy, trahir, livrer ; trathlouar- ori, traître. — cf. lat. trado. Trazôn, mêler : fi trazôç me bâlytœ, mélange-les avec de la terre ; pa. trazoùarœ, mélangé, confondu. — gr. -cap&iaw. Trê, masc, trois ; trétœ, troi- sième ; e trêta, le tiers ; pœr sœ tréti, pour la troisième fois ; tre- mbœ-dhyétœ, treize. V. tri. Trék-gou, Kr., marché; tre- getâr, commerçant ; tregetl, com- merce, négoce ; tregeton, com- mercer. — SI. tœrg, marché, etc. (d'où Tergestum, Trieste). Trét, écraser, réduire en pous- sière, faire fondre : oùnœ tœ trét si cdhé kœtœ goùrinœ, je t'écra- serai menu comme cette pierre ; na trênœ lyoùmœ, ch., elles nous ont fait fondre en eau, litt. ri- vière ; pass. trêtem, être écrasé, se fondre : trétetœ tœbôra, la neige fond ; koùrma pa trétourœ, Kr., des cadavres non décom- posés. Trcth, châtrer, par torsion. V. dréth. Trœgôn, avouer, révéler, ra- conter, déclarer : trœgôn tç i kiç gyârœ, il raconte ce qui lui était arrivé. Trœmb, épouvanter, faire peur à : ti yéçe kyœ na trœmbe, c'est donc toi qui nous a effrayés ? pass. trœmbcm, avoir peur, trembler de crainte : — ngâ kycntœ, avoir peur des chiens ; nutm'>mh, il eut peur, à Fy. il est tombé en épi- lepsie ; môs outràkmb, n'aie pas peur; tœ trœmboitritœ, effroi, épouvante; à Fy., Tépilepsie. — lat. tremo; cf. le fr. trembler. Trœmbœlyâk, trcmœràk, le peu- reux, poltron. TrœndufUliôk, à Souli, l'églan- tier, rosier sauvage. Tr'cndnf/hj, rosier, rose. — gr. m. TpiavTdbpuXXav . Trcmgœlhin, trœngœlhù, frap- per à la porte ; tr. : — pôrtœnœ. V. trânk. Tri, f. , trois: tri dycm ê tri tçoùpa, trois garçons et trois filles ; tridhyètœ, trente ; i tri- dhyétti, trentième; tœ tridhyétaf dit yànœ nce motiay, les trente jours font un mois. V. tré. Trif/ly, trèfle. — gr. vg. ipiçpûXXt. 7Wm,pl. a, adj. etsubs., brave, courageux; uœ boùrhœ Irim, un homme vaillant ; pi. trimatœ, les gens, la suite, serviteurs armés d'un grand propriétaire Alba- nais. Trvmœti, vaillance, courage, bravoure. Trimœriçt, courageusement. 7V/'wôç.pallicare,jeune homme. Triç, triple ; i ndâou mbœ — , il les partagea en trois. Triçtôn, H., effrayer, faire trembler. Trékœ, H. , petite clochette, grelot. Trôpo, moyen, expédient. — gr. zpér.oç. Troù-i-i, troû-ya et pi. troû-tœ, cervelle, cerveau : t'i héthtç trou, jette-lui de la cervelle ; i doùal- hœn troùtœ yàçt, il a perdu le sens, c'est un écervelé. Troùboulhœ, toùrboulhœ, adj., trouble : oùyœ i — , eau trouble ; trouboiilhirœ, état de ce qui est trouble, sédition, troubles; trou- T 91 boulhôn, Kr., troubler; pa. trou- hnulhoùarœ, troublé, consterné. — cf. lat. turbidus. Tvoùalh, det. tràlhi, alb. it., sol, la glèbe. Trowmbœ, Kr.. troupe, trou- peau : troûmba çkoûrtœzaç, des troupes, dés vols de cailles. Troûp, tronc, partie du corps humain. — SI. Trouvczœ, Kr., table. — cf. gr. -oir.-^x- Toùay, pr. pi., vos ; toùay-tœ, les vôtres. Toùfœ, pi. a, Kr., troupe d'hom- mes ; troupeau : do tœ koulhôstr toùfœn' c tiy posi bari, il ferait paître son troupeau, comme un berger. — lat. tufa. Toute, toùke, H. écrit, p. e., touk c ikourœ, en allant ; Krist. est d'opinion que l'e appartient à la particule, ce que je crois aussi, etj'aiécriten conséquence (comme j'ai entendu) douke ikourœ. V. douke. Toùlye, Pœrm., mie de pain. — H., toùlh, chair sans les os. Toumân-c-tœ (tk.), pi. larges pantalons des femmes. Toùnt, ao. toùnda, agiter, se- couer, tœrkoùzœnœ, la corde; pass. toùndem : outoûnt dhêou, la terre a été secouée, il y a euun tremblement de terre ; tœ toùn- dourif e dhêout, tremblement de terre ; tigâ tœ toùndourit' c biçtit digyâncy, on l'entendait aux coups qu'elle donnait avec sa queue. Toùrboulh, etc., V. troùboulhœ. Touri-ou, groin, muffle. Toùrk-ou, pi. m. toùrky,p\.f. toùrkye, Turc : çkolyô'e tçoùpavet Toùrkyet, l'école des filles tur- ques. Tourkyœrl, l'islanisrae ; coll., les Turcs. Toûro-ya, à Ber. toùrto-ya, à Fy. toùrtoulh, tourterelle. — lat. turtur. Toùrp, honte, vergogne, res- 92 T pect, pudeur : i dôlhi loùrpi, 1. la honte lui sortit, elle perdit le res- pect, kâm toùrp, mœ vyèn — , j'ai honte ; s ké — , n'as-tu pas de honte? màs pdtçi — , 1. ne voyez pas de honte, je ne vous causerai pas la honte d'un refus. — lat. turpis. TourpœràJî : — nœ groùa, déshonorer une femme ; pass. tourpœrôhem, être honteux, cou- vert de honte. Joùrpœçim, Kr., respectueux, pudique. Toùrpœçime , modestie. Toi'irh et loùrhem, Kr., se précipiter sur (mbi), attaquer. Toùtye, adv., là-bas, plus loin, outre, au-delà : çkôn — , passer outre. Tnui, tim, fumée; poussière. — cf. sb. (Uni, fumée. Tumoy, Kr., fumer. Tuk, Fy.: lu/c me friklcoùarœ se , craignant que ; ayô, tuk me kyénœ e vàrfœrœ, do to yét' e ndèrtçme, étant, parce qu'elle est, pauvre, elle sera honnête. C'est une forme guègue. V. douke, touk. Tùre,ipr. gen. pi., d'eux, d'elles; i, e, tùre, leur ; i tùri, c tùrya, tœ tùretœ, le, la, leur, les leurs. TH Thânœ, cornouiller, cornouille. Thàn, faire sécher ; pass. thà- hem, sécher, se dessécher : t'ou- thàftœ krâhou, puisse ton bras se dessécher! imprécation; nœ kœmb' outhàfça, ch., je sécherais sur pied. Thàrœ, pa. de thàn, sec, dessé- ché, raidi. Thàrtœ, acide, aigre : vèrœ e—, vin devenu aigre, gâté. Thartôn, aigrir, trans. ; tœ thârtouritœ, l'aigreur, acidité. Thâçœ, ao. de thèm. 1. Thàtœ-i, furoncle, abcès. 2. Thàtœ,sec, desséché : boiikœ e —, pain rassis ; hœngra boùk' thâtœ, j'ai mangé du pain sec, sans autre chose. Thatœsî et thatœszrœ, séche- resse, siccité. Thék, H., faire chauffer, griller, rôtir. Thékœ, frange. Thèkœrœ, seigle. Thèlhp, pi. œîï, partie comes- tible des fruits à écorce (noix, amande, châtaigne). Thêlhœ, adj., profond ; tœ thèl- haf e détit, Kr., les profondeurs de la mer, les abîmes. Thèm, thôm, ao. thàçœ, v. irr., dire, parler: thânœ kyœ,on ditque; thoùa-mœ, dis-moi ; to tœ thèm nœ fyàlyœ, ch., j'ai un mot à te dire ; tœ thoùaç, que tu dises, parfois répond à à peu près : pœr gyùsmœ, tœ thoùaç, presque la moitié ; i thoçlnœ ëmœrinœ, on l'appelait du nom de... Themély, Kr., fondement; the- melyôs, fonder ; thcmelytdr, fon- dateur. — gr. QsjjisXiov. Therôre, Kr., autel. Thés, pi. thâsœ, sac. Therhime, fragment, éclat, petit morceau : mbri nœ goùr, pô noùk' e bœri dût therhime, il prit une pierre, maisilne put la briser en morceaux. V. thœrhmàn. Théoa, ao. de thùen. Thêr, pa. thèrourœ, égorger, tuer un animal de boucherie ; fig. massacrer, abîmer; tœ thèrœtœ, Kr. , regorgement. Thœlhœnzœ, perdrix, la per- drix grecque ou bartavelle : zœnœ si bilybùy, é t'étsourW thœlhœnzœ, ch., la voix pareille à celle du rossignol et la démarche de la perdrix ; — efoùçœsœ, perdrix des champs, la p. giise. Thœlhim, Kr., tempête, oura- gan, O'jsXXa. TH Thœlhôn, H., creuser, rendre profond. Th œm bœrœ — i , thœ m bœrœ— a, talon ; croûte inférieure du pain. V. thoûndœrœ. Thcbnœ, pa. de thhn, dit : me tœ — , en disant; sub., mot, dis- cours, parole : i màrhi me ncè tœ thcbnœ s màrh vèç, H., il faut plus d'une parole pour que le sot com- prenne ; do me thcbnœ, c'est-à- dire, ce qui signifie; lç do me thœnœ, que veut dire cela? e thcèna e liy, ses paroles, son ré- cit. Thœrhcs, V. thrés. Thosrhmôn, Kr., broyer, con- casser : e thœrhmôi edhé e bœri plyoùhourœ. il le broya et le ré- duisit en poussière ; pa. thœrh- rœ : boùkœ e — . V. ther- hime. Thœthin, Pœrm., sucer, tèter : thœiht'n bèbiya sùœnœ, le bébé tête le sein. Thœlhil, Zag., impers. : mœ — , j'ai des démangeaisons. Thi-ou, gu.,porc. — cf. gr., ff«, lat. sus, Thier, fougère, V. fàer. Thiérhœ, dim. thiérhœzœ, len- tille, des lentilles. Thikœ, couteau. Thirœ (thirhœ), thirourœ, thir- tourœ, pa. de thrés ; tœ thirouritœ, appel, cri : — kyœ bœn birbilyi, TH 93 le chant du rossignol ; tœ thirhœtœ e Avràmit, Kr., la vocation d'A- braham. Thdm, Y. thèm ; 3 p. pi. thônœ, on dit, on raconte. Thrés et t/iràs. ao. thrita, avec dat. ou ace. , appeler, inviter, crier : thirœ tyétcer çpèsœ, appelle un autre animal ; i thœrésin' kœ- sày, on appelle celle-ci ; kour tœ thœrés gri, quand je crierai gâ. 1. Thoiia, imper, de théfn. 2. Thoûa,thô — i, pi. lhô~i-e- tœ, ongle, griffes, serres d'oi- seaux sabot de cheval : gœrviçt me thon, gratter, fouiller avec les ongles. Thoùhcm, pass. de thèm, être dit, appelé, se nommer. Thoûndœrœ, talon ; H., cou de pied ; sabot du cheval. V. thœm- bœrœ. Thoùinp-bi, grand bec, ex. de bécasse, de canard ; — çigéte, Kr., pointe de flèche; H., battant de cloche. Thoùr, enclore, boucher : kémi thoûrour nd' vœnt, nous avons enclos un espace. Thù /"', ao. tftévG, briser, cas- ser : théve kœmbœ è gyoûîïœ, ch., tu te brisas pieds et gpnoux ; pass. thùfoem: iouthùe zœmœra, il eut le cœur brisé de douleur, de repentir; thûerœ krùelœ, Kr., ayant la tète brisée. TS Tsà (gu. dilsa), l°adj. etpr., quelque, quelques, des : quelques- uns ; quelque chose : me tsà lyâyka, avec quelques flatteries ; pas tsà dit', tsà kôliœ , quelques jours après, au bout de quelque temps ; tsà... tsà, les uns, les autres ; tsâve... tsàve, aux uns, aux au- tres; 2° adv. , encore : — moi kéky, encore pis, tant pis; — mœ mirœ, tant mieux. Tsfoùrk-ou, scorpion. Tsép, Fy., coin, angle : voùri tsà plyàtçka mœ iiœ tsép, il mit quelques hardes dans un coin. Tsiyàp, tskyâp, pi. — cep, bouc. Tsil/ii, tsilyi, tsiri, f. tsilya, tsia, tsira, pi. tsi-tœ, pr., lequel ? qui ? celui qui : tsilyi içlœ ? qui est-là, qui vive ? tsilya œçtœ m' e boùkourœ , laquelle est la plus belle? tsilya œçtœ e zona, celle qui est capable de ; tsilyi yé ti, qui dequel) es-tu, toi? tsilyi œçtœ 94 TS v œ ndi ùt, quel est ton pays? — Kr. , i tsilyi, e tsilya, pi. m. tœ tsilyœ-tœ, f. tœ tsllya-tœ, lequel, laquelle, qui. Tsuuljifà, j uj ubier, j ujube, gp.v. ia!vÇiooç. Tsinsœr, pi. a, cigale, gr. v. TofviÇupaç. V. gyinkâlhœ. Tsipœ , écorce , pellicule de l'œuf. ( Tsitbs, entasser, fourrer en quantité des objets dans un lieu de manière à le remplir ; si Isilàsi flyorintœ nœ rôbœ tœ sây, quand elle eut entassé les sequins dans TS son vêtement ; pa. tsilôsourœ. Tsitskœ , dim. de sisœ , ma- melle, ch. Tskyôtœ, H., neige fondante, mêlée de pluie. Tsmir, Kr., envie, jalousie : i kàfn — , j'en suis jaloux. Tsôpœ, pi. œra, morceau, pièce : nœ — mie, un morceau de viande ; bden kàtœr miyœ tsôpœra, 1. il les fait 4,000 morceaux, les taille en pièces. Tsopœtôn, mettre en pièces. Tspàrdhœs, H., ésopbage. TÇ 1. Te, préfixe, V. ç, dz. 2. Tç, V. tcœ. Tçadcbr (tk.), tente. Tçàf, Argk., givre. Tçair (tk.), prairie. Tçàyme (tk. alb.), héron. Tçalhœstis ,lçalhtis (tk. alb.) s'ef- forcer, travailler. Tçalhik-ou, pi. ce, Kr., outre ; içalhik vêre, outres de vin. Tçâlyœ, boiteux. Tçalyon, boiter, ndœrmést dû mœndœyeç , Kr. , hésiter entre deux résolutions. Tçâm, tçamœrî, nom d'une race albanaise et de la contrée qu'elle habite ; celle-ci s'étend le long de la côte épirote, depuis le voisi- nage de Prévéza jusqu'à Parga. — cf. le tk. team, pin sylvestre. Tçamœriçt, adj. et adv., à la façon des Tchames. Tçbn, briser, rompre, fondre, pôrtœnœ, enfoncer la porte ; pe- pônœ, ouvrir un melon ; pass., tçàhern : outçâ koutla, la boîte a éclaté. Tçâpœ, pi. a, un pas. Tçàpœn, aller, marcher : tek tçâpœnte, tandis qu'il cheminait ; tçùp, va ! cours ! douke tçàpourœ, tout en cheminant. Tçapœlhôn, H. 1° ouvrir large- ment les jambes ; 2° déchirer, dé- pécer,comme les animauxrapaces. Tçaré (tk.), moyen, expédient, remède : s œçtQ} — , il n'y a pas moyen. Tçartbhem, Fy., délirer; pa. tçartoùarœ : kouvœndôn si i — , il parle comme un homme en dé- lire ; tœ tçartoûaritœ, le délire. T çarti-a (tk.), rue marchande, à boutiques. Tçàsl: atœ-tçast, aussitôt, à l'ins- tant ; me nœ — , en un moment. — si. tças, tçâsets, temps, moment. Tçati-a (tk.), toit. Tçatîs, ch. 34, sens et étym ? Tçaoùty, mâchoire : — isipœrm, m. supérieure ; — i pôçtœrm, m. inférieure. Tçdo (tcœ, do, ce que tu veuxj, pr. 1° chaque : kouvœnd.onte me tçdo neri tçdô gyoûhœ, il parlait avec chaque homme chaque lan- gue, c'est-à-dire avec chacun sa langue ; 2° quelque chose, quoique ce soit que : — kyœ tœ doùatç, tout ce que tu voudras ; — iyàtœr gyœ, quelque autre chose que (ce fût) ; mbœ — vœnt kyœ, en quel- que lieu que. Tçdo-ncri,\. chaque homme, qui- conque, qui que ce soit qui, chacun ; avec neg., nul, personne. Tçdrêth, détordre. Tçekâ/i (tk.), marteau. TÇ Tçêly, Fy., ouvrir, s'ouvrir ; tçïly-ou sûtœ, ouvre-leur les yeux; tçélyiri lyoûlyetœ, les fleurs s'épa- nouissent. — II. . toske : — zyàrhœ, mettre le feu à. / élyces, (pr. fçéfy's), Fy., clé : hr tcèrœ tr', 1'. vœn- qui est du pays, du lieu, in- digène, habitant. Y. vcènt. Vœnœ, vœnourœ, pa. de vœ : e gyéti tôknœ tœ vœnourœ vétç é vétç , il trouva le tas dont les divers éléments avaient été mis à part, séparés. Vœnt-dii pi. e, œra, œre, lieu, localité, pays, endroit : tsâ dœra, quelques endroits; nœvœnt tœ, au lieu de : //ass. ziticm, zirem. 2. Zœ-ri, pi. zdbre , voix ; rumeur, bruit, appel : tœ digvàn zd'iw, j'entends ta voix ; m'ou- zoù zœri, je suis enroué ; âp zds, donner un avis , faire savoir , apporter une nouvelle. Zœmbràtœ (Fy.), zœmœrim, la colère. Zœmœràk , irritable , homme colère. Zœmœrœ, à Fy. zœmbœrœ, cœur ; tout l'intérieur du corps, comme en grec xapota, et en turk yurck : thrêt zœmœra nœnesœ sime, le cœur de ma mère crie, gémit ; i hùri çoùm' nœ zœmbœr' , il lui entra fort dans le cœur, gagna toute sa faveur. Zœmœrbn, irriter, pass. — onem, se mettre en colère ; ou- zœmœroùa edhé meytôney, il fut pris de colère et songeait. Zœmœrtœ, qui a du cœur, de l'audace. Zœnœ, pa. de zœ : grukœ — zœnœ, ch., quia le cou occupé (par des joyaux), paré ; tœ zœnit' e tœ kôrhît, Kr., le commence- ment de la moisson. Zœrmoûrœtœ , pi. de zyàrh , H., feu, feux qui brûlent en un endroit. Zgyàs, peser, tr., V. rœndon. — gr. Çuyià'Çw. Zgycbe, gale, rogne. — lat. scabies. Zgyédhœ, joug : vèr'-e nœ — , attèle-le au joug. Zgjiœron, Kr., élargir, ampli- fier. V. gyèrœ. Zgyoûarœ, éveillé' ; ndœnti — , il demeura éveillé, veilla. V. dzfigbn. Zi-a famine, : zia pœr boùkœ, la disette ; vdés ngà zia, mourir de faim ; me zi, avec peine ; à peine : me zi na e pânœ sùtœ, à peine l'avons-nous vu. Zi-ou, f. zézœ, pi. m. zés, det. 103 iœ zézùo' ou tœ zéstœ, noir ; noir, fig. malheureux : ngyèou nœ :u, elle teignit en noir, en signe de deuil; tcbzèstœeAfrikcesœ, Kr., les noirs'de l'Afrique : e surit, le noir de l'œil : kyâimœni (kyâni — mœ) tœ zinœ, ch., pleu- rez sur moi, l'infortuné ; mbàîl. z./\ porter le deuil ; tœ zézatœ, calamités, afflictions ; derœ-zi, poûnœ-zif malheureux, qui esta plaindre. Ziafét (tk.), festin, grand re- pas. Zien, bouillir, fermenter: si zieou kyoztmœçti, quand le lait fut bouillant; tçôtç zien, quel- que chose fermente, c'est-à-dire il y a de l'agitation dans le peuple. Zihem, zirem, pass. de zcb, être pris ; commencer, se mettre à, s'entrebattre, lutter, se quereller : ; '' zœri, j'ai la voix prise, enrouée ; kour lu: zihen koùaylœ, quand les chevaux se battent ; atœhérœ zihey kôrhœtœ, alors commençait la moisson. Ziky, det. zigy-i, pi. zihytœ et zigyœre-tœ, balance. — gr. Çu-^ç. Zilhkadé (tk), nom d'un mois arabe. Zilyt (tk.), petite sonnette en cuivre qu'on pend surtout au cou des chèvres. Zihjiiar, Kr. Jaloux :Perœndi~. — gr., ÇrjXoç. Zindjir (tk.), chaîne. Zyârh, pi. * j> »9 <9* ifira^Oto. & ^^.'yr:^:"' ^ ^ma ■ \'< ~£ y • - \/ Universily of Toronto Library